C.R.A.Z.Y. est un des premiers films de Jean-Marc Vallée. L’histoire est inspirée de celle de François Boulay, coscénariste qui raconte l'histoire d'une famille québécoise des années 1970 et de ses cinq enfants. J'omets volontairement de vous faire un pitch, ce serait tout gâcher.
Le film est surtout centré sur la relation d'un père avec son fils Zachary, sur l'acceptation de la différence et sur l'amour familial infini.
C.R.A.Z.Y. est récompensé dans la catégorie meilleur long-métrage canadien au Festival international du film de Toronto et gagne plusieurs prix dont dix prix Génie et quatorze prix Jutra. Il obtient surtout un succès d'estime mais il a énormément de fans inconditionnels. Moi, je l'ai vu 7 fois rien qu'au cinéma. Et pas que. Et il y a une scène qui me fait toujours pleurer.
Ce film très personnel ayant coûté 10 ans de gestation à Jean-Marc Vallée est également impressionnant par ses détails infiniment travaillés, ses portraits tendres et bruts d'une famille parfaitement imparfaite et par ses dialogues redoutablement efficaces.
Mais c'est surtout l'utilisation de la musique qui lui donne de la profondeur. Ayant consacré 10% du budget pour les droits musicaux, Vallée, dont l'univers musical est impressionnant, choisit de couper une partie de son propre salaire pour gonfler le budget associé à la trame sonore.
Le père de famille Gervais est fou de Patsy Cline et Charles Aznavour, tandis que Zachary (Marc-André Grondin) nous fait découvrir les pièces de Jefferson Airplane, Pink Floyd, David Bowie, Giorgio Moroder, The Rolling Stones, The Cure et Robert Charlebois.
https://youtu.be/FdJD1nzhYrk?si=m74BuNFacchs9q-l