[Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Curiouser
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[Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Curiouser »

Modération (Curiouser) : Création d'un nouveau sujet par division

Comme ma réponse s'éloignait du sujet initial sur les troubles digestifs, et qu'il y a pas mal à dire sur ces sujets de l'équilibre et rééquilibrage alimentaires, j'en ai profité pour créer un nouveau sujet.

AspiNono a écrit : mardi 4 février 2025 à 16:33 Je suis actuellement dans une phase où j'essaie de prendre le contrôle là-dessus ; je viens de m'acheter une petite balance numérique car la thérapeute que j'ai vue hier m'a dit que les portions par repas pour une femme était de 300 g 😳😵‍💫.
Sacré chantier dans lequel je me lance... Si vous avez des astuces à me communiquer pour m'aider à réguler tout ça, je suis preneuse... À noter : je suis végétarienne (oeuf, yaourts et rares fromages sans présure animale : ok pour moi ! 😋)
Hum... les normes de portions par repas etc. peuvent peut-être être utiles à titre indicatif et pour certaines personnes, mais ce n'est pas quelque chose auquel se référer stricto sensu, il faut prendre en compte la taille de la personne, son activité physique, qui peut varier selon les jours, etc.
300g de quoi, d'ailleurs ? 15g de chocolat au lait n'équivaut pas à 15g de noix et de noisettes, tant au niveau nutritionnel qu'au niveau de la sensation de satiété.

Je dirais que l'essentiel et le principal est à aller chercher, justement, du côté de la sensation de satiété. C'est difficile au début, quand on a eu tendance à se réfugier dans l'engloutissement compulsif pour telle ou telle raison (stress, anxiété, tristesse, traumatismes...), mais on peut retrouver cette capacité, qui s'affine de plus en plus au fur et à mesure qu'on pratique. Manger plus lentement, savourer, jouer sur les différentes textures (fondant, croquant, notamment) dans son assiette pour mieux identifier les aliments et les saveurs, se concentrer sur ce que l'on mange sans avoir l'esprit ailleurs (le plus possible, ce n'est parfois pas simple).
Et, pour le reste, faire confiance à son corps. Lui sait très bien de quoi il a besoin, donc, certains jours ou à certains repas, on aura davantage faim, d'autres fois, ce sera l'inverse : ce n'est pas grave, l'organisme se régule de lui-même, et le meilleur moyen de communiquer avec lui, c'est d'être à l'écoute de ses sensations, y compris de faim. Si au beau milieu de l'après-midi, on sent qu'on a faim, rien ne sert de lutter, on prend une collation légère (un carré de chocolat noir si on aime ça, quelques fruits à coque, par exemple), et cela évitera de se retrouver au soir avec une envie de dévorer qui peut amener à manger de trop (et, quand on a trop faim, on a aussi tendance à manger beaucoup plus vite, ce qui ralentit le signal de satiété envoyé au cerveau, qui prend environ 20 minutes).

Cuisiner soi-même aide également, car les produits transformés contiennent le plus souvent beaucoup trop de sucres et de sel (ça ne veut pas dire qu'il faut les bannir de son alimentation, juste d'en limiter la consommation). De même, cuisiner permet de choisir ce qu'on veut, et de mettre des aliments qui nous plaisent : garder le côté gourmand et se régaler est, à mon sens, essentiel.
Après, il est évident que tout le monde n'est pas au même niveau d'égalité pour ce qui est de la capacité (matérielle, financière, temporelle, etc.) à cuisiner. Chacun fait comme il peut ; si une personne consomme quatre fois par semaine des plats tout préparés, elle peut commencer par limiter sa consommation de ces derniers à trois fois la semaine, en remplaçant un plat tout fait par une recette maison facile et économique. Encore une fois, c'est à voir au cas par cas.

Voilà, en tout cas, pour ma propre expérience. :)

Mon approche personnelle a des points communs avec celle de Jean-Philippe Zermati, qui va à l'encontre de la méthode traditionnelle des régimes restrictifs.
Spoiler : 
edit : je n'ai pas suivi la méthode Zermati détaillée dans le lien précédent, mais j'ai appliqué quelques conseils et principes qui y sont présents.

A noter, également, que, parfois, avoir une alimentation équilibrée tout en étant à l'écoute de son corps (signaux de faim, satiété) ne suffit malheureusement pas. D'autres causes et phénomènes peuvent être à l'oeuvre : troubles hormonaux (thyroïdiens notamment, mais pas que), problèmes digestifs, impacts de certains traitements médicamenteux dont on ne peut pas se passer... Bref, c'est aussi à voir au cas par cas.
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Curiouser
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Curiouser »

En fouillant dans le sujet "Nutrition", j'ai trouvé ce message concernant la satiété auquel je souscris entièrement, je me permets donc de le recopier ci-dessous :
Hope a écrit : mercredi 17 juin 2015 à 12:46 Bonjour !

Hum ... on touche là à mon sujet favori, alors je vous préviens, je pars et je ne m'arrête plus. Je vais écrire un pavé, courage à ceux qui me liront. Ce n'est pas pour donner une leçon, mais je suis juste contente de pouvoir parler de ça :mryellow:

Il y a plusieurs facteurs qui interviennent dans la satiété.

-La satiété c'est le sentiment de plénitude, c'est en quelque sorte être repu du plaisir apporté par le repas. Car on ne mange pas seulement pour les nutriments qui vont reconstituer notre corps, mais également pour le plaisir que cela nous apporte. Pour que cela soit effectif, il faut accorder une certaine attention à ce que l'on mange: la vue, le goût, les textures sont des éléments importants. Plus les sens seront stimulés, plus le sentiment de satiété interviendra rapidement. Il faut donc avoir une certaine attention envers ce qu'il y a dans notre assiette. Voilà pourquoi il faut éviter de manger devant la télévision, ou éviter d'avoir un débat philosophique au cours du repas.

-Ensuite, on sait que la sensation de satiété intervient entre 20 et 30 minutes après le début du repas. Manger à toute vitesse est donc une très mauvaise idée: le travail commence dès les premières bouchées par les différentes sécrétions et modifications chimiques des aliments dans la bouche. Il faut mâcher !
freeshost a écrit :Certaines personnes disent qu'il faut écouter sa faim, son corps.
La plupart s'accordent que les régimes sont à proscrire.
-Je suis du même avis. La sensation de faim intervient pour signaler un besoin. Par exemple l'envie de sucre en cours d'après-midi est fréquente et correspond à un besoin physiologique. C'est le moment de la journée où on a souvent un petit coup de mou, et le besoin de sucré est là pour nous inciter à consommer un produit énergétique qui va nous apporter un petit coup de fouet jusqu'au soir. Cela permettra aussi de manger plus léger le soir et donc de mieux dormir. Le goûter n'est donc pas réservé aux enfants. C'est une habitude saine :D

Les dérèglements du comportement alimentaire commencent quand on oublie d'écouter son corps. Le cerveau envoie des messages chimiques pour signaler de quoi le corps a besoin. Il me semble donc impossible d'imposer des règles strictes. En fait, ces règles ont été établies par convention sociale, depuis que le repas est devenu une activité commune et non plus un aspect purement nutritif.
Malgré tout une base stable est quand même utile : 3 repas principaux par jour ok (avec + ou – collations si besoin). Ca permet de rythmer la journée. Effectivement, on dit bien manger le matin car c’est la période du renouvellement cellulaire, d’où l’importance de l’apport de protéines à ce moment de la journée, mais aussi de « sucres lents » pour apporter suffisamment d’énergie et éviter les fringales.

-Ensuite dans la pratique, il y a des aliments qui nous maintiennent rassasiés plus longtemps: c'est là qu'on commence à parler d'index glycémiques. Pour rappel, la glycémie se mesure par le taux de sucre dans le sang. Elle doit rester relativement stable. Mais cependant certains aliments la font grimper très rapidement: c'est ce qu'on appelle communément les sucres rapides. En réalité c'est bien plus complexe que ça.
Donc, certains aliments sont à privilégier: les aliments complets plutôt que blancs: pain complet, riz complet, etc: car en plus d'ingérer une texture, on a aussi tant qu'à faire les nutriments, ce qui est quand même mieux. Ensuite le blé (même complet) a un index glycémique assez élevé: ce qui veut dire qu'il va être moins rassasiant longtemps que le riz qui un index plus faible. Les pommes de terre en robe des champs (avec la peau) seront rassasiantes plus longtemps que les pommes de terre sans la peau.
La cuisson a aussi une grande importance: plus vous cuisez des pâtes et plus l'index glycémique augmente. Le mieux étant donc de les manger al dente.
L'index glycémique de tous les légumes est bas (certains plus élevés que d'autres, mais c'est négligeable par rapport aux autres types d'aliments). Bonne nouvelle, on peut donc en consommer à volonté ! A condition cependant de veiller au maintien des nutriments et donc d’être vigilants sur les cuissons utilisées, l’achat, le temps de stockage, etc …

En conclusion, tout ça étant de la théorie, pour être rassasié, il faut apprécier ce qu’on mange surtout, prendre le temps, mâcher, et veiller à la qualité de ce qu’on ingère. :D
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par AspiNono »

Un grand merci à Curiouser (et ses "complices Hope et Frreeshots) d'avoir réactivé cette thématique et d'avoir (re)posté des "pavés" de sagesse, tout à fait digestes ceux-là😉, si bons à lire mais parfois si difficiles à appliquer 😟...
Je vais quand-même essayer, y mettre l'énergie et la patience nécessaires puisque j'en fais mon challenge du moment 👊
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freeshost
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par freeshost »

Heyn, quoi ? Kossé j'ai fait ? :mrgreen:

De manière générale, on peut s'inspirer de la pyramide alimentaire. :P

Après, d'autres facteurs très importants sont à considérer : le sommeil régulier et suffisant, l'activité physique, le stress (et tous les facteurs pouvant le favoriser), l'hydratation, l'aération, consommation de drogues (dont l'alcool :mrgreen: ), etc.

Comme tu es végétarienne non végétalienne, ça devrait aller avec les œufs, les yaourts et le fromage. :P

Donc à consommer avec forte modération (donc très peu ou pas du tout) : l'alcool, la charcuterie, les sucreries, les aliments ultra-transformés. Si tu achètes du brut et cuisines toi-même, c'est déjà un grand pas. [Okay, ça prend parfois du temps et de l'énergie. Mais c'est aussi moins cher, meilleur, plus transparent (tu connais les ingrédients), plus valorisant ("je peux/sais le faire !").] Certaines personnes font leurs propres livres/cahiers/fichiers de recettes à leurs propres sauces. :P :P :P
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par AspiNono »

Je n'avais pas vu ton message avant, Freeshost 😳 je vais rattraper le temps perdu en me goinfrant des liens que tu as joints. Merci 😋
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freeshost
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par freeshost »

Bonne goinfrerie. :lol:
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par ad_astra »

Je dirais que l'essentiel et le principal est à aller chercher, justement, du côté de la sensation de satiété. C'est difficile au début, quand on a eu tendance à se réfugier dans l'engloutissement compulsif pour telle ou telle raison (stress, anxiété, tristesse, traumatismes...), mais on peut retrouver cette capacité, qui s'affine de plus en plus au fur et à mesure qu'on pratique. Manger plus lentement, savourer, jouer sur les différentes textures (fondant, croquant, notamment) dans son assiette pour mieux identifier les aliments et les saveurs, se concentrer sur ce que l'on mange sans avoir l'esprit ailleurs (le plus possible, ce n'est parfois pas simple).
Tiens, puisque ça parle de satiété : J'ai l'impression d'être "incomplet" sur cette sensation et de difficilement la ressentir.

Ca me mène littéralement à baffrer des quantité hallucinantes d'aliments (et pas forcément les meilleurs pour ma ligne) dès l'instant où je les apprécié / adore. Le problème, c'est que mes préférences vont souvent sur le gras, le sucre et les alcools : et malheureusement pour ces derniers, vu que je tiens bien, je peux donc en boire aussi beaucoup... Le résultat final, que ce soit pour la bouffe ou l'alcool est que je suis capable de m'en rendre malade car je n'ai pas réellement de curseur me permettant de jauger, notamment quand je suis en soirée / compagnie de personnes autres que ma famille, ce qui me demande peut-être plus de concentration sur eux, et donc moins sur la quantité de choses ingérées... 😞

Y a-t-il à votre connaissance des études sur la relation entre autisme et alimentation / sensation de satiété ?

Suis-je le seul à avoir ces problématiques ? Et avez-vous trouvé des solutions pour y remédier ? (même si la publication de Hope donne déjà quelques belles pistes).
diagnostiqué HPI il y a bien longtemps...

Diag TSA en cours de validation par psychiatre après tests assez criants d'évidence passés avec une psychologue spécialisée.
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freeshost
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par freeshost »

ad_astra a écrit : lundi 10 février 2025 à 2:49 Tiens, puisque ça parle de satiété : J'ai l'impression d'être "incomplet" sur cette sensation et de difficilement la ressentir.
En gros, tu restes sur ta faim. :lol:

Bon, le sucre, le gras, le salé, l'alcool, ça attire un peu tout le monde. :lol: Pour certaines, ce sera plus difficile de dire NON.

Il est plus facile de ne pas commencer que de s'arrêter. :mrgreen:

Le sucre, le gras, le salé, nous en avons besoin, mais à doses adaptées. Et certains sont de meilleures qualités que d'autres.
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Deoxys
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Deoxys »

ad_astra a écrit : lundi 10 février 2025 à 2:49
Spoiler : 
Tiens, puisque ça parle de satiété : J'ai l'impression d'être "incomplet" sur cette sensation et de difficilement la ressentir.

Ca me mène littéralement à baffrer des quantité hallucinantes d'aliments (et pas forcément les meilleurs pour ma ligne) dès l'instant où je les apprécié / adore. Le problème, c'est que mes préférences vont souvent sur le gras, le sucre et les alcools : et malheureusement pour ces derniers, vu que je tiens bien, je peux donc en boire aussi beaucoup... Le résultat final, que ce soit pour la bouffe ou l'alcool est que je suis capable de m'en rendre malade car je n'ai pas réellement de curseur me permettant de jauger, notamment quand je suis en soirée / compagnie de personnes autres que ma famille, ce qui me demande peut-être plus de concentration sur eux, et donc moins sur la quantité de choses ingérées... 😞

Y a-t-il à votre connaissance des études sur la relation entre autisme et alimentation / sensation de satiété ?

Suis-je le seul à avoir ces problématiques ? Et avez-vous trouvé des solutions pour y remédier ? (même si la publication de Hope donne déjà quelques belles pistes).
Pour les études je n'en ai pas à te proposer, mais il doit y en avoir. Côté TDAH aussi (peut-être aussi dyspraxie, dépression qui joue beaucoup, ou autres situations de handicap)...


Non, tu n'es pas seul. ;)

Moi de mon côté :

Dans mon état normal non-médicamenté, mon TDAH me rend impulsive, donc aussi côté alimentaire ; fixettes, difficulté à gérer la frustration, flemme et donc tendance à choisir des trucs tout prêts... Ça pourrait venir de là. "Accro" au sucre. Les personnes TDA/H présentent un risque plus élevé de troubles alimentaires [voir ici]. Ce second point me semble être en lien : ces personnes présentent également un risque plus élevé de développer des comportements addifctifs [voir ici].

Cela pourrait aussi être lié à une intéroception insuffisante, comme j'ai en plus de l'impulsivité. Personnellement, j'ai du mal à identifier la sensation de satiété (depuis mon plus jeune âge je me "pète le bide"), mais aussi la soif, la douleur (genre les dents), l'envie d'uriner (énurétique jusqu'à mes 8/10 ans environ)...
Cette insuffisance peut malgré tout se combiner à une hypersensibilité. Par exemple, je suis très sensible à l'alcool, même très doux, je ressens fortement l'espèce de chaleur que ça procure et je déteste ça (en plus du goût que je n'apprécie que pour certaines boissons, boissons que je ne prends de toute façon l'initiative de consommer que très exceptionnellement). La cigarette : j'avais essayé à plusieurs reprises du temps où j'étais ado et dépressive mais je ne supporte pas la sensation que ça me fait. Peut-être ce dégoût m'a-t-il épargnée d'addictions potentielles... mais bon, toute personne TDA/H n'a pas forcément d'addiction (et dans la mesure où l'on ne se drogue pas par goût, je suppose que l'on peut très bien être accro à quelque chose que l'on n'a pourtant aucun plaisir à consommer).

Pour les solutions, ce qui m'aide moi...:
(Sachant qu'en avançant en âge ça s'est un peu amélioré, je n'ai plus les horribles fringales que j'avais avant, je ne suis plus affamée le matin — comme quoi l'intéroception ce n'est pas tout noir ou tout blanc. Cette amélioration a coïncidé avec mon passage au végétalisme, mais je ne suis pas certaine que ce soit lié, cela a pu être une évolution spontanée. D'autant que mon style d'alimentation ne s'est pas spécialement amélioré, je reste une porcasse dans l'âme — et dans les actes... :lol:)

Manger plus lentement ça aide, je confirme...
Préparer davantage soi-même (le processus d'alimentation démarre en fait bien avant de manger, avec les diverses sensations lors de la préparation ; le corps anticipe l'arrivée de la bouffe, donc je suppose que ça facilite l'arrivée de la satiété car du coup, on ne démarre pas à froid ni ne décale la fin du processus).

Après pour moi, le seul truc qui fait vraiment la différence au problème qu'engendre mon rapport compliqué à la nourriture (surpoids toute ma vie et encore aujourd'hui quoiqu'en baisse), c'est pas vraiment une solution à ce problème en tant que telle, mais un truc qui a pour conséquence de l'atténuer (effet secondaire) : mon traitement pour le TDAH.
C'est un puissant coupe-faim (qui ne doit en aucun cas être utilisé à cette fin — jeu de mots) ; ça ne change rien à l'intéroception, mais ça me régule par contre mes comportements plus hyperactifs/impulsifs. Ce qui fait que je perds aussi les réflexes type grignottage (je sais que c'est agaçant à entendre mais moins on le fait, moins on a envie de le faire, mais le souci c'est de pouvoir mettre ça en place puis de tenir sur la durée...).

La première fois que j'ai été sous Ritaline, j'ai perdu une dizaine de kg en moins d'un an (ce fut mon poids le moins important de toute ma vie, proportionnellement parlant)... Pour des raisons que je ne développerai pas ici (boucle procrastinatoire de l'Enfer pour faire court), j'ai été sans traitement pendant plusieurs mois après (je l'ai repris depuis)... tous les kg sont revenus en quelques mois. :lol: Et maintenant c'est de nouveau en baisse.
La perte de poids est d'ailleurs surveillée dans le cadre de l'accompagnement TDAH/Ritaline (en tout cas ma psychiatre y veillait), et ici j'en parle bien uniquement comme conséquence des effets du traitement sur mon rapport à l'alimentation, nullement comme d'une bonne chose ou chose désirable, la perte de poids — quand elle se fait sainement — reste au mieux de toute façon un effet secondaire du traitement et ne doit pas constituer un but dans le traitement.*

C'est drôle, car avant de débuter ce traitement, je me disais que j'étais bien trop gourmande pour que l'effet coupe-faim fonctionne chez moi... que nenni ! Impossible de déjouer la chimie, j'ai d'ailleurs fait le test sans le vouloir : une fois, je mangeais une glace Ben & Jerry's Cookie Dough végane, un dessert que j'adore (surtout les boules de cookie dough que je trie afin de les manger toutes en dernier :love:), alors que j'avais pris ma Ritaline un peu avant. Elle a donc commencé à faire effet avant que je ne finisse ma glace... Celle-ci a fini toute fondue, impossible à terminer.
(La seule fois où je suis parvenue à manger malgré une prise toute récente de Ritaline, c'était avec ma famille à la cafétéria d'Ikea. Le repas est passé tranquille, il y avait même des frites — texture compliquée dû à l'asséchement de la bouche causée par les stimulants. J'en avais été étonnée. Je me demande aujourd'hui si la Ritaline n'aurait pas, par son action régulatrice, déviée mon attention de mon manque d'appétit, pour la focaliser sur ce qui était plus important sur le moment [à savoir la discussion avec mes proches — sujets familiaux à haut investissement émotionnel —, le bug social que j'avais eu avec les cuisiniers et qui me préoccupait, la gestion des stimulations de l'endroit...] Tandis que d'habitude, je mange quasi-exclusivement seule, et majoritairement chez moi, donc référence pas applicable tout le temps...)


*J'ajoute qu'il y a encore trop de préjugés qui associent la qualité d'hygiène de vie [elle-même sujette aux injonctions] ou la présence de trouble(s) ou non à la corpulence, la façon de se nourrir à la volonté, les aspects physiques au degré de désirabilité ou de bien-être personnel... J'espère par mon témoignage ne pas contribuer à la toxicité ambiante sur ces sujets et heurter des personnes ; il se peut que j'aie des biais, y compris intériorisés — envers moi-même —, concernant ces sujets, et je ne demande qu'à ce qu'on me le fasse remarquer dans ces cas-là.
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Curiouser
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Curiouser »

ad_astra a écrit : lundi 10 février 2025 à 2:49 Ca me mène littéralement à baffrer des quantité hallucinantes d'aliments (et pas forcément les meilleurs pour ma ligne) dès l'instant où je les apprécié / adore. Le problème, c'est que mes préférences vont souvent sur le gras, le sucre et les alcools : et malheureusement pour ces derniers, vu que je tiens bien, je peux donc en boire aussi beaucoup...
Si cela peut te rassurer (ou pas), c'est un mécanisme que connaissent de très, très nombreuses personnes. La responsable principale, au niveau de notre organisme, s'avère être la dopamine.
Aux États-Unis, les tendances alimentaires des cinquante dernières années indiquent que plus de la moitié de la nourriture consommée par les adultes est ultra-transformée, souvent optimisée pour toucher les capteurs de graisse et de sucre du corps et pour libérer de la dopamine.
Spoiler : Plus de détails sur le fonctionnement au sein de l'organisme : 
Contrairement à l’idée reçue, le rôle de cette dernière n’est non pas d’augmenter le plaisir, mais de nous encourager à répéter des comportements qui nous aident à survivre, comme le fait de se reproduire ou de consommer des aliments nutritifs. Plus la quantité de dopamine libérée est importante, plus nous sommes susceptibles de répéter ce comportement.

Lorsque nous mangeons du gras et du sucre, des capteurs situés dans notre bouche envoient un signal destiné à relâcher de la dopamine dans le striatum, une structure de notre cerveau associée au mouvement, à la motivation et au système de récompense. Mais ce processus sensoriel oral n’est pas le seul à entrer en jeu, explique Alexandra DiFeliceantonio, professeure adjointe à l’Institut de recherche biomédicale Fralin de Virginia Tech. Un capteur secondaire est également présent dans l’intestin ; il enregistre les graisses et les sucres, et incite le cerveau à libérer de la dopamine dans la même région.

Bien que les scientifiques cherchent encore à déterminer de quelle manière l’intestin signale la présence de sucre au cerveau, le processus de signalisation de la graisse au cerveau est quant à lui bien documenté. Lorsque des graisses sont détectées dans la partie supérieure de l’intestin, le nerf vague (qui contrôle plusieurs fonctions inconscientes comme la digestion et la respiration) transmet le message au striatum en passant par le cerveau postérieur.

Les aliments riches en graisses et en sucre peuvent augmenter les niveaux de dopamine dans le striatum jusqu’à 200 % au-dessus des niveaux normaux : une augmentation similaire à celle que l’on observe dans le cas de la nicotine et de l’alcool.
« Nous mangeons des gâteaux, des biscuits et des pizzas faits maison depuis très longtemps. Mais ce n’est qu’avec l’augmentation de la production d’aliments ultra-transformés dans les années 1980 que nous avons constaté cette augmentation de la mortalité et des maladies liées à l’alimentation », explique la spécialiste.

Selon Gearhardt et DiFeliceantonio, les aliments ultra-transformés peuvent être qualifiés de produits cliniquement addictifs. Plus un produit affecte le cerveau rapidement, plus il crée une dépendance ; de nombreux aliments transformés sont donc en quelque sorte prédigérés lors de leur fabrication afin d’accélérer la libération de la dopamine.
Source : article du National Geographic.


Mais, en réalité, ce ne sont pas tellement le gras et le sucre en tant que tels qui sont responsables. Notre organisme en a besoin, d'ailleurs ! Le problème se situe bien davantage du côté des produits ultra-transformés : De par leur composition dûment élaborée, ces produits sont en fait comme "prédigérés" (ça fait moins envie, de suite), de façon chimique :
Pour fabriquer des produits bon marché, les denrées alimentaires de base telles que le maïs, le blé et les pommes de terre sont décomposées en leurs parties moléculaires: farines amylacées, isolats de protéines, graisses et huiles. C'est ce que les industriels appellent la «bouillie».

Ensuite, ils y ajoutent des colorants artificiels, des arômes et des émulsifiants, puis ces préparations sont façonnées pour prendre la forme de n'importe quel aliment. Un pain à burger, une crème glacée ou une barre de céréales ont tous la même liste d'ingrédients de base.
Spoiler : 
Quand j'avais lu cela, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ce passage dans l'usine, dans le film L'aile ou la cuisse, où on voit comment sont fabriqués dans des matières non comestibles les produits.
Spoiler : 
Un médecin anglais (virologue), Chris Van Tulleken, a fait de sa propre expérience (addiction aux produits ultra-transformés) un livre (voir ici pour un entretien, en anglais). Ce qui est très intéressant, c'est ce qu'il dit concernant le fait que, même en ayant pris conscience et intégré en théorie tous les effets nocifs de ces produits, cela ne l'empêchait pas d'en ressentir un besoin irrépressible, et d'avoir des "shoots" de plaisir quand il en mangeait (même si mêlés de culpabilité et d'anxiété). Sans compter que l'addiction "dopaminesque" (j'ai inventé l'adjectif) s'étendait au non-alimentaire, par exemple, la vue d'une publicité, ou de l'application de livraison (type Deliveroo)...

On a, dans l'article de Slate, une explication bien résumée sur ce que tu constatais toi-même, ad_astra :
Ces produits industriels sont beaucoup plus faciles à digérer que les autres, mais problème: ce n'est pas du tout comme cela que notre processus digestif est censé se dérouler. Selon l'expert en médecine préventive David Katz, ces types d'aliments contournent les capteurs d'étirement de votre estomac, qui indiquent à votre cerveau que vous êtes rassasiés.

Avant que ces récepteurs se déclenchent, «vous avez absorbé deux fois plus de calories que vous n'en avez besoin», dit Katz. C'est d'ailleurs pour cela que vous arrivez à engloutir un paquet de chips entier sans avoir la sensation de satiété.
Et le phénomène est sans nul doute accru, je pense, quand on mange sans pouvoir faire attention à ce que l'on mange (comme dans le cas que tu donnes, où ta concentration est focalisée sur les autres). Le fait d'être "déconnecté" de certaines de ses sensations, de manière plus générale, peut en effet être courant chez certaines personnes autistes (ce sont des problèmes de proprioception et d'interoception ; par exemple, ne pas sentir que l'on a soif, faim, besoin d'aller aux toilettes, que l'on a mal à tel endroit, etc.). Mais je pense que la problématique que tu soulèves est aussi, et surtout, à relier avec celle des produits ultra-transformés.
Spoiler : 
Cela étant, j'en consomme aussi, hein ! Mais ça reste une consommation très limitée, essentiellement ciblée autour des produits végans type nuggets, steaks végétaux, saucisses... Je dirais que c'est environ trois ou quatre fois par mois - de toute façon, ça a un coût également, donc autant limiter aussi pour cette raison -, mais j'ai la chance de pouvoir facilement cuisiner, et, en plus, d'aimer ça (même si des fois c'est aussi une corvée, hein, il y a des jours où j'ai la flemme).
Je dirais que, dans la mesure du possible, petit à petit, on peut tenter de se tourner vers des produits transformés pour remplacer ceux ultra-transformés - une liste d'ingrédients plus courte est très souvent un meilleur signe -. Faire soi-même certains produits demeure accessible (faire son muesli maison, par exemple, sans tous les sucres et autres bidules ajoutés, ce n'est pas compliqué, mais ça demande de l'organisation pour lancer le truc, acheter les flocons d'avoine, les fruits à coque et les fruits secs ; c'est l'étape la plus difficile, je pense, mais ensuite, on prend plus rapidement et plus facilement ses marques), mais, déjà, ça peut être bien de voir comment éliminer certains produits en les remplaçant par quelque chose de plus nourrissant (et qui s'avèrera plus satisfaisant aussi, tant au niveau du goût que de la satiété).

Pour l'apéritif, par exemple : des fruits à coque, non salés, peuvent vraiment être intéressants, comme les noix de cajou et les amandes. Ce sont des oléagineux, qui comportent des acides gras monoinsaturés (meilleurs pour la santé cardio-vasculaire que les acides gras saturés qu'on trouve très souvent dans les produits transformés) et, surtout, permettent d'atteindre plus rapidement une sensation de satiété (le fait de devoir les croquer et les mâcher aide également dans le processus). Des olives aussi, si on aime ça, etc.
Le but, ce n'est pas tant de supprimer et bannir strictement les chips, biscuits apéritifs et autres (la privation, ça ne dure qu'un temps, c'est le meilleur moyen de craquer plus fort par la suite), mais de diversifier les aliments, pour avoir différents apports de nourriture plus satisfaisants au niveau du goût et au niveau nutritionnel - ce qui agira, petit à petit, avec le fait de renouer avec ses sensations, et, tout naturellement, la faim et la satiété se feront au fur et à mesure davantage sentir -. Une fois mangées quelques noix de cajou et quelques olives, on aura moins de place pour des chips (on en mangera quelques-unes, et on se rendra compte que bah, on se sent déjà calé ; je ne dis pas que ça fonctionnera tout de suite dès le premier coup, tant, souvent, on a "appris", à notre corps défendant, à ne plus ressentir grand chose à part les sentiments mêlés à la compulsion, mais ça se fera au fur et à mesure).


Edit : j'oubliais un autre point (qui peut s'apparenter à une "astuce", mais qui est en réalité un élément important) : ne pas hésiter à boire tout au long de la journée de l'eau - et varier avec des tisanes, du thé, du rooibos (qui est sans théine, donc qui n'excite pas et n'inhibe pas l'absorption du fer), avant même d'avoir soif. Avoir une gourde toujours à portée de main peut aider (on peut la re-remplir sans attendre qu'elle soit vide, en profitant par exemple d'aller aux toilettes, pour "automatiser" la routine).
De même, boire de l'eau pendant et après les repas peut être une chose recommandable (en prenant en compte ses préférences et sensations personnelles propres), sans excès. On peut notamment privilégier plusieurs prises (par petites ou moyennes gorgées) :
Le fait de boire quelques verres d’eau pendant les repas nous permet de maintenir un bon niveau d’hydratation tout au long de la journée et ainsi d’éviter la déshydratation. Cela nous incite aussi à faire des pauses lorsque nous mangeons et à prendre le temps de bien mastiquer : ainsi la sensation de satiété augmente et on peut limiter un peu la suralimentation
(Source - d'eau :mrgreen: )
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Curiouser
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Curiouser »

Je refais un post pour ne pas désorganiser mon précédent message, quand bien même il s'agit de la même thématique abordée dans la première partie du message, car cela me permet de rebondir sur la question d'un possible impact du TDA(H) et/ou du TSA :
Indépendamment du besoin de se nourrir pour alimenter le corps, beaucoup de gens éprouvent des fringales, en particulier lorsqu'ils sont stressés, affamés ou simplement confrontés à un bel étalage de gâteaux dans un café.

Pour résister à ces envies, on doit réfréner sa tendance naturelle à vouloir se faire plaisir avec des mets savoureux. Un réseau de neurones inhibiteurs permet de réguler nos comportements. Ces neurones sont concentrés dans le cortex préfrontal – une zone du cerveau impliquée dans la prise de décision, la maîtrise des impulsions et la capacité de retarder la récompense.

Les neurones inhibiteurs constituent le système de freinage du cerveau. Ils libèrent le GABA, un acide aminé. La recherche sur des rats a montré que la consommation d'aliments riches en sucre peut altérer les neurones inhibiteurs. Les rats nourris au sucre arrivent plus difficilement à contrôler leur comportement et à prendre des décisions.

Ainsi, notre alimentation peut influencer notre capacité à résister aux tentations, ce qui explique pourquoi il est si difficile de changer de régime.
Dans le cadre d’une étude récente, on a demandé à des gens d’évaluer leur désir de manger des grignotines hypercaloriques lorsqu’ils ont faim par rapport au désir ressenti quand ils viennent de manger. Les personnes qui consomment régulièrement des aliments riches en matières grasses et en sucre ont répondu avoir davantage envie de grignotines, et ce, même lorsqu’elles n’avaient pas faim.

Cela porte à croire que la consommation régulière d’aliments à haute teneur en sucre pourrait amplifier les fringales – créant ainsi un cercle vicieux qui nous pousse à en manger toujours plus.

Quelques notes d'espoir (même si je n'ai pas été fouiller - pas encore du moins - pour trouver des sources d'études plus détaillées -) :
Il est important de noter que les capacités de neuroplasticité du cerveau lui permettent de se réinitialiser dans une certaine mesure après avoir réduit sa consommation de sucre, et l'exercice physique peut améliorer ce processus. Les aliments riches en acides gras oméga-3 (présents dans l'huile de poisson, les noix et les graines) sont également neuroprotecteurs et peuvent stimuler les substances chimiques du cerveau nécessaires à la formation de nouveaux neurones.
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Flower
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Flower »

Intéressant tout ça ! Le corps humain a toujours des fonctionnements de l'époque "sauvage" où on ne savait pas trop quand il y aura le prochain repas, et donc il était intéressant et utile de privilégier les aliments riches en calories. Difficile parfois de contourner cet instinct...
Il y a également la problématique de manger (généralement gras ou sucré) pour des raisons émotionnelles. Ce sont généralement ces mécanismes auxquels on essaie de s'attaquer dans le cadre d'un rééquilibrage alimentaire.

Bon j'avoue que je pouvais manger une tablette de chocolat entière quand j'étais ado, mais pas un paquet de chips et aujourd'hui même pour le chocolat je n'y arrive plus. :lol:
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freeshost
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par freeshost »

Ouais, ce qui aide aussi est d'avoir des routines, des horaires réguliers de sommeil et de repas.

Bon, pas toujours facile selon nos activités, métiers, loisirs.

Oui, l'eau et le sommeil sont les deux choses les plus importantes. :mrgreen:

Sans oublier le rire. :lol:

Il est vrai que la dopamine se laisse souvent aller à son hyperactivité. :lol:

Il est vrai que, dans les produits ultratransformés, on retrouve souvent de nombreux additifs : exhausteurs de goûts, émulsifiants, colorants, épaississants, agents conservateurs, édulcorants, régulateurs du pH, acidifiants, affermissants, agents d'enrobage, anti-agglomérants, gélifiants, stabilisants, etc.

Il vaut mieux acheter une ou deux fois par semaine du brut en vrac. :mrgreen: J'ai quelques gourdes d'eau de 1,5 l et de 0.5 l pour la maison, les déplacements chez les élèves, les marches, les voyages.

Donc planifier ses achats (aussi pour éviter de devoir jeter). Mais la planification (et la rigueur) peut être plus difficile pour certaines personnes autistes ou TDA/H. :mrgreen:

Faudra que j'essaie de me préparer, par exemple, [url=https://www.196flavors.com/fr/finlande-lohikeitto/
le lohikeitto[/url] avant d'aller en Finlande. :P

Autrement, le plus souvent, je me fais des soupes de légumes, des salades de légumes, souvent avec œuf dur, olives, éventuellement avec fruits.

Pour y ajouter du goût autrement qu'avec oignons et échalotes, on peut penser à l'ail, aux herbes, aux épices, aux champignons. :P :P :P

Il est aussi bon de savoir se pardonner d'éventuels "écarts". Aucune personne n'est parfaite. Donc aussi ne pas tomber dans l'orthorexie, l'hypocondrie comme le malade imaginaire. :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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ad_astra
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par ad_astra »

Le fait de boire quelques verres d’eau pendant les repas nous permet de maintenir un bon niveau d’hydratation tout au long de la journée et ainsi d’éviter la déshydratation. Cela nous incite aussi à faire des pauses lorsque nous mangeons et à prendre le temps de bien mastiquer : ainsi la sensation de satiété augmente et on peut limiter un peu la suralimentation
(Source - d'eau :mrgreen: )
[/quote]

ça, je crois que j'ai mis vachement de temps à comprendre... J'avoues encore un peu me forcer parfois pour atteindre le quota nécessaire, mais ce que j'ai remarqué, c'est que ça fait une méchante différence... aussi sur la perte de poids...
Depuis un soucis de santé gastrique fin décembre, je fais attention a ce que j'ingère et m'astreins à boire davantage, et le résultat est sans appel : 6 Kg en moins sur la balance. 😁
diagnostiqué HPI il y a bien longtemps...

Diag TSA en cours de validation par psychiatre après tests assez criants d'évidence passés avec une psychologue spécialisée.
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Ostara
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Re: [Index Nutrition] Alimentation et (ré)équilibre

Message par Ostara »

J'ai toujours fais du yoyo avec mon poids des gros yoyo,avec une fourchette allant de 48kg a 74kg,le poids ou je me sens le mieux c'est 60kg,donc j'ai quatorze kg à perdre et j'avoue je galère grave, puisque actuellement je suis dans la partie haute de la fourchette,

48kg j'étais pas a l'aise non plus,trop bas pour moi,je n'aime pas mon apparence avec un poids aussi bas,et l'important c'est quand même avant tout de se convenir a soi même,

Je vais manger encore plus de crudités surtout le soir, l'activité physique je cours,

Je vais y arriver a force :lol:
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.