Alors en fait pas du tout. Le titre fait référence à une expression de jargon managérial incitant tacitement à travailler plus (pour gagner pareil).
Exemple de mise en situation vécue:
— L'agence aurait besoin que ce soit fait. Ce serait bien pour ta visibilité que tu puisses t'en occuper.
— C'est à dire, j'ai déjà mon activité chez le client qui m'occupe à temps plein, faudrait me dégager du temps.
— Non, tu peux faire ça dans l'épaisseur du trait.
Ce que je devais comprendre (et que j'ai fait exprès d'éviter) c'est que je ne devais plus faire le travail pour le client (ou en tout cas, en faire moins) pour pouvoir faire du boulot en plus. Multiples avantages pour l'employeur, qui voit des tâches supplémentaires réalisées, n'a pas besoin de me payer en plus, continue de facturer le client (et pourra le faire plus longtemps puisque moins de boulot sera abattu).
Dans mon cas, demander à la personne qui en fait usage d'expliciter ladite expression m'a envoyé dans un mur:
— Qu'est-ce que ça veut dire « dans l'épaisseur du trait » ?
— Ben ... dans l'épaisseur du trait quoi ... C'est pas dur à comprendre.
— Alors ça ne doit pas être non plus trop difficile à expliquer.
— T'es pas facile comme garçon hein ... Bon, on fait comme on a dit. Allez, à la prochaine.
Car, bien entendu, en aucun car l'encadrement ne doit forcer le personnel à escroquer le client, possibilité doit donc être réservée de pouvoir se rétracter derrière une mécompréhension sémantique: « on a dû interpréter mes propos, je n'ai jamais demandé cela explicitement » (ce qui serait vrai, pour le coup).
Le même principe peut être constaté dans le film parodico-dénonciateur 35 heures, c'est déjà trop (Office space en V.O.):
Si vous pouviez venir travailler samedi.
Ce serait super.