seul a écrit : ↑lundi 14 octobre 2024 à 14:48
J'ai écrit 6 livres et aucun n'a été lu. Mais il ne faut pas abandonner.
Je me suis déjà fait violence pour terminer Les enfants de la lune rouge, parce que j'étais proche de la fin, mais ce n'était plus la passion qui me portait. Alors à moins d'une révélation soudaine, je pense qu'il n'y aura pas de nouveau roman pour moi. 6 sans retours, j'en serais incapable. C'est grâce au retour et aux encouragements sur un à demi écrit que j'ai trouvé l'élan d'aller au bout du premier, et suite aux retours sur celui-ci que j'ai eu l'envie d'écrire la suite.
Ils parlent de quoi tes livres ? Tu les as publiés ?
seul a écrit : ↑lundi 14 octobre 2024 à 14:48
J'ai écrit 6 livres et aucun n'a été lu. Mais il ne faut pas abandonner.
Je me suis déjà fait violence pour terminer Les enfants de la lune rouge, parce que j'étais proche de la fin, mais ce n'était plus la passion qui me portait. Alors à moins d'une révélation soudaine, je pense qu'il n'y aura pas de nouveau roman pour moi. 6 sans retours, j'en serais incapable. C'est grâce au retour et aux encouragements sur un à demi écrit que j'ai trouvé l'élan d'aller au bout du premier, et suite aux retours sur celui-ci que j'ai eu l'envie d'écrire la suite.
Ils parlent de quoi tes livres ? Tu les as publiés ?
Je comprend que c'est difficile et j'ai parfois baissé les bras. Mais il peut très bien tout à coup dans ta vie se produire quelque chose qui te dis "et si je me remettais à écrire ?". En plus quand ça fait longtemps que l'on a pas écrit c'est très agréable de s'y remettre.
Mes livres parlent en grande partie de ma vision de la philosophie et de la religion. Je n'ai jamais vraiment chercher à les publier.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
Bonjour, un de mes intérêts est également l'écriture.
Actuellement j'écris des micro-nouvelles ( 140 ou 280 caractères max). J'aime ce qui naît de cette contrainte, peser chaque mot, travailler des doubles lectures etc...
Diag TSA en cours. Bilan psychologique déjà réalisé, je recherche un psychiatre pour la suite. Un TDAH également relevé dans le bilan psychologique.
-Battre de l’aile-
Derniers rassemblements sur le fil de la saison.
Un air étrange une dernière fois sifflé, puis s’envolent les notes laissant nue la portée.
-Mardi-
Haché par la pluie, un paysage graphite se dessine au fond de ce jour.
De friables silhouettes se perdent– lassitude du mouvement.
-Élavée-
Des champs écorchés s’élèvent les chagrins du monde, et de ses brumes, le chant des corneilles– sinistre à en faire pâlir l’aube.
-Ballet d’automne-
Le soleil illumine la cuisine, et sur la table des chanterelles en tutu doré font corps.
Dehors, les papillons dansent encore leur saison.
-Expiration-
La cheminée conduit un souffle long et calme. Les pétales d’Hortensia, encore un peu roses, frémissent dans un vase sans eau. Sonne midi.
-Amuse-gueules-
Les verres tintent, des rires explosent.
On me parle, j’acquiesce, refuse, dis merci.
Le ciel par la fenêtre, une bouchée, un nuage, je fuis.
-Un long fleuve-
Mains dans les poches face à l’onde pâle. De même la mouette à ma gauche, pattes écartées, ailes repliées.
Regardons-nous la même chose ?
-Madeleine-
Elle sait le secret des cuisines.
Autour de la table, nous levons sur elle des yeux plein d’amour rassasié.
Ma grand-mère retire son tablier.
-L’abri-
La porte bat la mesure du vent.
L’air humide se trouble.
C’est après la tempête, si nos corps échoués se cherchent encore, que nous saurons.
-Ainsi soit-il-
La perceuse marque une pause en bas de chez moi. Louis Chedid dans la radio, bientôt repris par un ouvrier : « nin nin nin nin lalilala ».
-Sirocco-
Héros de notre humeur à tous, superman en bleu de travail, celui qui sifflote ce matin dans la chaleur caniculaire.
-Et Rosa se fana-
Brise du soir, parfum de rose, regard inquiet dans l’allée.
Les buissons bruissent, souffle saccadé.
Le jardinier prélève la fleur de l’âge.
-Baiser charnu-
Sous le cerisier, le rouge de ses lèvres a disparu.
Elle aimerait que rien ne s’échappe de l’instant, mais le vent ne peut être contenu.
-Le chalet d’été-
Mes bagages dans l’entrée, j’ouvre les volets.
Petite faim, j’inspecte les bocaux rangés sur le buffet.
De la poussière danse dans la lumière.
-Un air léger-
Je lui ouvre mon cœur, l’humeur et ses sceaux.
Il ne parsèmera pas mes confidences, je le sais.
Les papillons n’emportent pas nos secrets.
-Courbe saisonnière-
Les joncs, ici, poussent du ciel au ciel. Oscillations en l’air, une grenouille verte s’enfuit dans les nuages, voilà que tout se trouble.
-Éveil-
Ploc ploc ploc ploc ploc, léger roulement de tambour sur les larges feuilles du figuier. Rythme vivifiant d’une chaude nuit d’été.
-Ouroboros-
Le vent caresse l’herbe sèche, les fougères brûlées, les rouleaux de paille en équilibre sur les collines dorées.
L’été embrasse l’automne.
-En ce moment, en cet instant-
Le clocher, même tentant douze fois de suite, ne s’impose pas.
Le vent dans les arbres, le bourdonnement des sauges, tout lui est supérieur.
-Une autre journée de début d’automne-
Comme Soseki, je m’occupais à confier au papier des choses mélancoliques, lorsqu’une lumière automnale réchauffa ma feuille, puis mes mots.
-Des trous dans la poêle-
Petites bottes, grandes bottes, alignées dans l’entrée.
Des châtaignes plein le panier.
Petites bottes grandes bottes, la cheminée allumée.
-Ailleurs, un matin-
Réveillée par l’odeur du pain grillé, je me glisse vers la cuisine.
L’air est doux, son sourire aussi.
Mon estomac me crie : « Reste ! »
Etc etc..
Modifié en dernier par StephBmd le lundi 9 décembre 2024 à 20:29, modifié 1 fois.
Diag TSA en cours. Bilan psychologique déjà réalisé, je recherche un psychiatre pour la suite. Un TDAH également relevé dans le bilan psychologique.
Plutôt des tankas peut-être. On va retrouver le " je", " il", absents des haïkus. L'idée est venu de l'observation de la communication sur anciennement twitter, avec des limites de caractères en 140, puis 280. Je me suis demandé ce qu'on pouvait faire de mieux, avec cette contrainte, qu'une communication souvent binaire, dépourvue de nuances, lapidaire, voir agressive. Comment on pouvait insuffler autre chose sans augmenter le nombre de caractères, et si on pouvait raconter des histoires, des états dont le lecteur peut imaginer le contexte.
Diag TSA en cours. Bilan psychologique déjà réalisé, je recherche un psychiatre pour la suite. Un TDAH également relevé dans le bilan psychologique.
Ça me fait penser à une anecdote que j'ai lue, sur un défi pour raconter une histoire avec le moins de mots possibles. Il aurait été remporté par Hemingway avec seulement 6 mots: "For sale: Baby shoes. Never worn."
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Oui, l'exercice est proche. C'est quelque chose qui me satisfait particulièrement cette contrainte, ce sont comme plein de petits mondes, et on peut passer d'une inspiration à l'autre, marquer des pauses. En parallèle j'ai commencé à écrire un roman, c'est plus de souffrance pour moi.
Diag TSA en cours. Bilan psychologique déjà réalisé, je recherche un psychiatre pour la suite. Un TDAH également relevé dans le bilan psychologique.