Bonjour,
Je me permets de poster ici après un paquet de tergiversations car j'ai besoin de votre avis.
Est-il possible, selon vous, de trouver un emploi à temps partiel et entièrement en télétravail ?
Ca me semble complètement utopique, mais, pour être franche, ce serait mon idéal.
Contexte :
Je perçois l'AAH avec un taux de handicap compris entre 50 et 79% et ai passé le Titre Professionnel Développeur Web et Web Mobile en janvier, après 4 mois de préparation intense - j'avais fini une formation en téléprésentiel de 6 mois en mars 2023 mais n'ai pu passer l'examen qu'en janvier 2024 le temps que mon dossier soit traité par la MDPH et que ma demande d'aménagement soit acceptée, donc j'ai dû me replonger dans les cours et le projet à présenter. Avant cette formation, je n'ai jamais travaillé, outre un Service Civique de 8 mois qui a été extrêmement difficile à vivre (alors que je faisais 30h/semaine). J'ai obtenu une RQTH en août 2023.
Depuis que j'ai reçu les résultats et mon diplôme, je me sens hyper oppressée à l'idée de trouver du travail. Ma conseillère France Travail est très gentille, mais aussi très présente, ce qui m'angoisse énormément. J'ai un rendez-vous téléphonique avec elle demain pour parler "de mes projets et de ma santé". Elle m'a donné ce rendez-vous il y a 3 semaines et j'enchaîne les insomnies et les coups de déprime depuis.
Elle est au courant que je cherche un emploi avec la double condition temps partiel/télétravail total, mais je sens qu'elle essaie de me pousser vers l'abandon d'un des deux. Sauf que je ne m'en sens juste... pas capable. J'arrive à gérer le social, mais ça m'épuise énormément, sans parler de mes hypersensibilités sensorielles et de mon anxiété maladive. Et sans même parler de ça, je ne suis pas sûre d'être capable d'assurer en poste immédiatement après les 6 mois de formation intensive suivis des 4 mois de remise à niveau encore plus intensive que j'ai passés en fin d'année dernière. On est déjà en avril, et je me sens pourtant toujours très fatiguée.
Ma conseillère a aussi évoqué l'autoentrepreneuriat, mais j'ai dû mal à imaginer ça à temps partiel avec les devis à faire, le démarchage des clients (ah oui, parlons-en tiens, de se vendre...), la paperasse administrative... sans compter que je n'ai aucune notion de tout ça. Et que je suis pas sûre d'être capable d'être une développeuse web à la hauteur toute seule dans mon coin après seulement 6 mois de formation, sans même avoir abordé le déploiement.
Tout ceci est un peu confus et je m'en excuse, je suis un peu perdue moi-même. J'ai dû mal à assumer que j'ai besoin de ça, j'ai toujours ma conscience qui me dit qu'il faut "faire des efforts et pas être fainéante", surtout que je n'ai vu aucun témoignage passer à propos de quelqu'un qui travaillerait à temps partiel et à distance alors ça me fait un peu culpabiliser. Est-ce que je ne fais pas assez d'efforts ?
Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
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Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Modifié en dernier par Ace le jeudi 4 avril 2024 à 15:36, modifié 1 fois.
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Diagnostic de TSA posé en CRA le 17 octobre 2024 associé à une dyspraxie et une fragilité attentionnelle
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Re: Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Légalement, la durée minimale pour un travail à temps partiel dans le cadre d'un emploi de développeur relèverait de la convention collective SYNTEC, qui n'indique pas de durée minimale de travail pour un temps partiel. De fait, ce serait donc la durée de 24h par semaine légale qui serait le minimum possible en tant que temps partiel : https://payfit.com/fr/fiches-pratiques/ ... s-partiel/
Pour le télétravail, c'est selon l'employeur, mais la plupart propose 2-3 jours max de télétravail par semaine, sauf à avoir beaucoup d'expérience/une grosse spécialisation, j'ai l'impression. Sachant qu'en plus, c'est en général plutôt des jours de présence obligatoire, donc le fait d’être à temps partiel réduirait le temps de télétravail (par exemple : temps partiel de 80%, soit 4 jours sur 5 dans la semaine, et 2 jours de présence obligatoire vous donnerait donc droit à 2 jours de télétravail, et non 3)
Pour le télétravail, c'est selon l'employeur, mais la plupart propose 2-3 jours max de télétravail par semaine, sauf à avoir beaucoup d'expérience/une grosse spécialisation, j'ai l'impression. Sachant qu'en plus, c'est en général plutôt des jours de présence obligatoire, donc le fait d’être à temps partiel réduirait le temps de télétravail (par exemple : temps partiel de 80%, soit 4 jours sur 5 dans la semaine, et 2 jours de présence obligatoire vous donnerait donc droit à 2 jours de télétravail, et non 3)
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Re: Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Bonjour Ace,
Ce qui me vient à l’esprit en lisant ton message, c’est que tu es dans le bon secteur pour travailler à temps partiel et en télétravail. Par rapport à quelqu’un qui aurait fait une formation de plombier par exemple, métier où le télétravail semble un peu plus compliqué…
Je travaille moi-même intégralement chez moi et à temps partiel, donc oui ça existe ! Les métiers qui tournent autour de l’informatique y sont très propices, je pense par exemple aux infographistes/chargés de communication, qui sont nombreux dans ce cas. Ça me semble en revanche plus facile en étant à son compte qu’en étant salarié, le message de Mizunotama va dans ce sens. Je suis pour ma part microentrepreneur. Si cela peut te rassurer, la part de paperasserie/administratif est très légère avec ce statut, c’est vraiment simple. En revanche, il faut en effet, au moins au démarrage, se faire connaître, et donc démarcher, se vendre… Ça c’est difficile. Mais c’est possible avec des moyens dématérialisés (un bon site internet, des mails…). Et l’avantage de percevoir l’AAH, c’est que tu n’as pas d’urgence à ce que ton entreprise soit rentable immédiatement au démarrage.
Après, tu te poses la question d’être à la hauteur seule dans ton coin, ce que je comprends. Mais du coup j'y vois une forme d’incompatibilité entre vouloir être entourée pour progresser au début et ne pas vouloir d’interactions sociales. Ce n’est pas un reproche, mais je mets ici en évidence un dilemme que tu dois résoudre.
Est-ce que des boîtes comme Auticonsult/Spécialisterne, adaptées aux TSA, pourraient être adaptées pour toi éventuellement ? Il y a des discussions à leur sujet sur ce forum, que je n’ai pas suivies, je ne sais pas ce que ça vaut.
Ce qui me vient à l’esprit en lisant ton message, c’est que tu es dans le bon secteur pour travailler à temps partiel et en télétravail. Par rapport à quelqu’un qui aurait fait une formation de plombier par exemple, métier où le télétravail semble un peu plus compliqué…
Je travaille moi-même intégralement chez moi et à temps partiel, donc oui ça existe ! Les métiers qui tournent autour de l’informatique y sont très propices, je pense par exemple aux infographistes/chargés de communication, qui sont nombreux dans ce cas. Ça me semble en revanche plus facile en étant à son compte qu’en étant salarié, le message de Mizunotama va dans ce sens. Je suis pour ma part microentrepreneur. Si cela peut te rassurer, la part de paperasserie/administratif est très légère avec ce statut, c’est vraiment simple. En revanche, il faut en effet, au moins au démarrage, se faire connaître, et donc démarcher, se vendre… Ça c’est difficile. Mais c’est possible avec des moyens dématérialisés (un bon site internet, des mails…). Et l’avantage de percevoir l’AAH, c’est que tu n’as pas d’urgence à ce que ton entreprise soit rentable immédiatement au démarrage.
Après, tu te poses la question d’être à la hauteur seule dans ton coin, ce que je comprends. Mais du coup j'y vois une forme d’incompatibilité entre vouloir être entourée pour progresser au début et ne pas vouloir d’interactions sociales. Ce n’est pas un reproche, mais je mets ici en évidence un dilemme que tu dois résoudre.
Est-ce que des boîtes comme Auticonsult/Spécialisterne, adaptées aux TSA, pourraient être adaptées pour toi éventuellement ? Il y a des discussions à leur sujet sur ce forum, que je n’ai pas suivies, je ne sais pas ce que ça vaut.
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Re: Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Je peux en parler personnellement, étant passé par les 2 entreprises.Monstera a écrit : ↑mardi 2 avril 2024 à 15:03 Bonjour Ace,
Ce qui me vient à l’esprit en lisant ton message, c’est que tu es dans le bon secteur pour travailler à temps partiel et en télétravail. Par rapport à quelqu’un qui aurait fait une formation de plombier par exemple, métier où le télétravail semble un peu plus compliqué…
Je travaille moi-même intégralement chez moi et à temps partiel, donc oui ça existe ! Les métiers qui tournent autour de l’informatique y sont très propices, je pense par exemple aux infographistes/chargés de communication, qui sont nombreux dans ce cas. Ça me semble en revanche plus facile en étant à son compte qu’en étant salarié, le message de Mizunotama va dans ce sens. Je suis pour ma part microentrepreneur. Si cela peut te rassurer, la part de paperasserie/administratif est très légère avec ce statut, c’est vraiment simple. En revanche, il faut en effet, au moins au démarrage, se faire connaître, et donc démarcher, se vendre… Ça c’est difficile. Mais c’est possible avec des moyens dématérialisés (un bon site internet, des mails…). Et l’avantage de percevoir l’AAH, c’est que tu n’as pas d’urgence à ce que ton entreprise soit rentable immédiatement au démarrage.
Après, tu te poses la question d’être à la hauteur seule dans ton coin, ce que je comprends. Mais du coup j'y vois une forme d’incompatibilité entre vouloir être entourée pour progresser au début et ne pas vouloir d’interactions sociales. Ce n’est pas un reproche, mais je mets ici en évidence un dilemme que tu dois résoudre.
Est-ce que des boîtes comme Auticonsult/Spécialisterne, adaptées aux TSA, pourraient être adaptées pour toi éventuellement ? Il y a des discussions à leur sujet sur ce forum, que je n’ai pas suivies, je ne sais pas ce que ça vaut.
Pour Auticon France (nouvelle dénomination de Auticonsult) et plus particulièrement le sujet du temps partiel , je vous renvoie à mon message sur le sujet qui y est dédié (et les suivants) : viewtopic.php?p=582711#p582711
Auticon semble au mieux proposer du télétravail "conventionnel", c'est à dire 2-3 jours par semaine max mais les recruteuses m'avaient bien dit que cela dépendait des clients chez qui le salarié était placé (et en général, les clients en question refuse le temps partiel/télé-travail complet), à voir si cela a changé depuis que l'entreprise est passée en statut d'entreprise adaptée.
Sans parler du fait que l'environnement d'une ESN ne me parait pas forcément le plus propice pour quelqu'un qui voudrait éviter le coté social (le consultant devant quand même se vendre un minimum, même si les commerciaux s'occupent de la partie recherche de clients potentiels).
Pour Specialisterne, ils placent des personnes neurotypiques chez des entreprises, mais tu n'es pas employé par eux, ils servent juste d'intermédiaire. Le processus de recrutement est assez long, mais les personnes que je connais qui ont été acceptées sur la dernière session ont toutes obtenues du temps partiel et le télétravail à minima ce qui est courant dans l'entreprise (en l’occurrence, 2-3 jours de présence)
Sinon, ayant aussi travaillé en collège, je pense que le milieu est très éprouvant pour quelqu'un que le coté social épuise. Je pense qu'un travail dans un autre environnement impliquerait moins de gestion des relations sociales. C'était un service civique de 30h ou de 20h, d'ailleurs, car tu mentionnes les 2 durées dans ce sujet et ta présentation ? Sachant que si c'était 30h, un temps partiel de 80% pourrait te descendre à 28h hebdomadaires de travail, soit moins que le temps de ton service civique au collège (et dans un cadre plus calme, je pense)
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Re: Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Bonjour Monstera et Mizunotama,
Tout d'abord désolée pour la réponse un peu tardive, j'ai eu mon rendez-vous mardi et ça m'a pris pas mal d'énergie.
Elles appuient dans le sens d'une recherche de chimère de ma part, donc... Les faits ne sont pas très encourageants.
Vos messages très enrichissants m'ont pas mal aidée, mine de rien. Je pense que je vais me renseigner davantage sur Specialisterne, mais prioriser la piste de l'autoentrepreneuriat. A mon avis, la part d'inconnu là-dedans m'effraie plus qu'elle ne devrait, alors que ça me paraît être une bonne idée ; il faut juste que je me renseigne mieux et que je ne me perde pas dans le tourbillon administratif dans lequel mes recherches m'amènent la plupart du temps sur le sujet. Dans le pire des cas, je pourrais commencer à me mettre à mon compte en offrant des services de rédaction web - pour lesquels je me sentirais peut-être plus légitime - en attendant de monter en compétences de mon côté sur le développement web. Il faut que j'y réfléchisse.
Tout d'abord désolée pour la réponse un peu tardive, j'ai eu mon rendez-vous mardi et ça m'a pris pas mal d'énergie.
Merci pour toutes ces infos pratiques Mizunotama, n'y connaissant pas grand-chose elles me sont très utiles pour y voir plus clair. J'avais fait quelques recherches, mais c'est vite la jungle quand on ne sait pas comment chercher ces informations efficacement.Mizunotama a écrit : ↑lundi 1 avril 2024 à 18:40 Légalement, la durée minimale pour un travail à temps partiel dans le cadre d'un emploi de développeur relèverait de la convention collective SYNTEC, qui n'indique pas de durée minimale de travail pour un temps partiel. De fait, ce serait donc la durée de 24h par semaine légale qui serait le minimum possible en tant que temps partiel : https://payfit.com/fr/fiches-pratiques/ ... s-partiel/
Pour le télétravail, c'est selon l'employeur, mais la plupart propose 2-3 jours max de télétravail par semaine, sauf à avoir beaucoup d'expérience/une grosse spécialisation, j'ai l'impression. Sachant qu'en plus, c'est en général plutôt des jours de présence obligatoire, donc le fait d’être à temps partiel réduirait le temps de télétravail (par exemple : temps partiel de 80%, soit 4 jours sur 5 dans la semaine, et 2 jours de présence obligatoire vous donnerait donc droit à 2 jours de télétravail, et non 3)
Elles appuient dans le sens d'une recherche de chimère de ma part, donc... Les faits ne sont pas très encourageants.
Merci pour ton témoignage Monstera, ça apporte du baume au cœur, notamment sur la partie paperasse. Je pense que c'est ce qui m'effraie encore plus que de me vendre, donc si elle est simple ça enlève déjà un poids ! Tout comme le fait de savoir que tu travaille toi-même de chez toi à temps partiel, ça m'enlève une partie de la culpabilité que je ressens en me disant que je ne suis pas la seule à aspirer à ça. Et tu fais bien de me rappeler que l'AAH est là comme coussin de sécurité, j'ai tendance à me dire que c'est soit travail soit AAH alors que c'est plus progressif que ça. Ca m'a fait du bien de lire cette réponse.Monstera a écrit : ↑mardi 2 avril 2024 à 15:03 Bonjour Ace,
Ce qui me vient à l’esprit en lisant ton message, c’est que tu es dans le bon secteur pour travailler à temps partiel et en télétravail. Par rapport à quelqu’un qui aurait fait une formation de plombier par exemple, métier où le télétravail semble un peu plus compliqué…
Je travaille moi-même intégralement chez moi et à temps partiel, donc oui ça existe ! Les métiers qui tournent autour de l’informatique y sont très propices, je pense par exemple aux infographistes/chargés de communication, qui sont nombreux dans ce cas. Ça me semble en revanche plus facile en étant à son compte qu’en étant salarié, le message de Mizunotama va dans ce sens. Je suis pour ma part microentrepreneur. Si cela peut te rassurer, la part de paperasserie/administratif est très légère avec ce statut, c’est vraiment simple. En revanche, il faut en effet, au moins au démarrage, se faire connaître, et donc démarcher, se vendre… Ça c’est difficile. Mais c’est possible avec des moyens dématérialisés (un bon site internet, des mails…). Et l’avantage de percevoir l’AAH, c’est que tu n’as pas d’urgence à ce que ton entreprise soit rentable immédiatement au démarrage.
Oui, tu as tout à fait raison, je suis consciente du paradoxe que ça implique. Pour être franche, le format de ma formation était parfait pour moi : par exemple, pour notre projet de fin de formation, nous étions une équipe de 5 à travailler à distance avec une communication très fluide à l'écrit et des réunions vocales de temps en temps, ce qui était très efficace sans être trop énergivore, et m'a permis de beaucoup apprendre. Mais bon, ça reste le microcosme d'une formation bien huilée en téléprésentiel et avec une petite équipe, ça me semble difficilement transposable dans une entreprise lambda...Monstera a écrit : ↑mardi 2 avril 2024 à 15:03 Après, tu te poses la question d’être à la hauteur seule dans ton coin, ce que je comprends. Mais du coup j'y vois une forme d’incompatibilité entre vouloir être entourée pour progresser au début et ne pas vouloir d’interactions sociales. Ce n’est pas un reproche, mais je mets ici en évidence un dilemme que tu dois résoudre.
J'avais déjà fait quelques recherches sur Auticon France et les témoignages que j'avais lus n'étais pas très glorieux (ici ou ailleurs). En revanche, je ne connaissais pas Spécialisterne, merci pour le tuyau !
Et merci beaucoup pour ce partage, Mizunotama ! Ton retour sur Auticon France recoupe à peu près ce que j'avais lu, mais Specialisterne a l'air d'être une option intéressante pour le coup. Je vais probablement creuser cette piste.Mizunotama a écrit : ↑mardi 2 avril 2024 à 20:49 Je peux en parler personnellement, étant passé par les 2 entreprises.
Pour Auticon France (nouvelle dénomination de Auticonsult) et plus particulièrement le sujet du temps partiel , je vous renvoie à mon message sur le sujet qui y est dédié (et les suivants) : viewtopic.php?p=582711#p582711
Auticon semble au mieux proposer du télétravail "conventionnel", c'est à dire 2-3 jours par semaine max mais les recruteuses m'avaient bien dit que cela dépendait des clients chez qui le salarié était placé (et en général, les clients en question refuse le temps partiel/télé-travail complet), à voir si cela a changé depuis que l'entreprise est passée en statut d'entreprise adaptée.
Sans parler du fait que l'environnement d'une ESN ne me parait pas forcément le plus propice pour quelqu'un qui voudrait éviter le coté social (le consultant devant quand même se vendre un minimum, même si les commerciaux s'occupent de la partie recherche de clients potentiels).
Pour Specialisterne, ils placent des personnes neurotypiques chez des entreprises, mais tu n'es pas employé par eux, ils servent juste d'intermédiaire. Le processus de recrutement est assez long, mais les personnes que je connais qui ont été acceptées sur la dernière session ont toutes obtenues du temps partiel et le télétravail à minima ce qui est courant dans l'entreprise (en l’occurrence, 2-3 jours de présence)
Ah oui, toutes mes excuses ! Le Service civique que j'ai fait était à 30h/semaine, c'est une coquille de mon premier message. C'est clair que l'environnement n'aidait pas, et encore j'avais la chance de pouvoir travailler dans un bureau calme assez régulièrement sur la gestion des absences/sanctions des élèves. C'est bon à savoir pour les 28h merci, ce serait déjà pas mal.Mizunotama a écrit : ↑mardi 2 avril 2024 à 20:49 Sinon, ayant aussi travaillé en collège, je pense que le milieu est très éprouvant pour quelqu'un que le coté social épuise. Je pense qu'un travail dans un autre environnement impliquerait moins de gestion des relations sociales. C'était un service civique de 30h ou de 20h, d'ailleurs, car tu mentionnes les 2 durées dans ce sujet et ta présentation ? Sachant que si c'était 30h, un temps partiel de 80% pourrait te descendre à 28h hebdomadaires de travail, soit moins que le temps de ton service civique au collège (et dans un cadre plus calme, je pense)
Vos messages très enrichissants m'ont pas mal aidée, mine de rien. Je pense que je vais me renseigner davantage sur Specialisterne, mais prioriser la piste de l'autoentrepreneuriat. A mon avis, la part d'inconnu là-dedans m'effraie plus qu'elle ne devrait, alors que ça me paraît être une bonne idée ; il faut juste que je me renseigne mieux et que je ne me perde pas dans le tourbillon administratif dans lequel mes recherches m'amènent la plupart du temps sur le sujet. Dans le pire des cas, je pourrais commencer à me mettre à mon compte en offrant des services de rédaction web - pour lesquels je me sentirais peut-être plus légitime - en attendant de monter en compétences de mon côté sur le développement web. Il faut que j'y réfléchisse.
Pré-diagnostic fin août 2022, test ADOS positif fin février 2023
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Re: Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Pour info
Le télétravail c’est la santé
Quentin Haroche | 07 Novembre 2024 - JIM
Paris – Selon une étude du ministère du Travail, les salariés en télétravail sont en meilleure santé que les autres.
Dans les débats concernant l’augmentation des arrêts de travail, un argument revient régulièrement dans la bouche de ceux qui s’opposent aux mesures de régulation régulièrement envisagées par les pouvoirs publics : les conditions de travail se seraient grandement dégradées ces dernières années, conduisant de plus en plus de salariés à se mettre en arrêt maladie. « S'il veut vraiment lutter contre l'augmentation du coût des soins et diminuer les arrêts maladies, le gouvernement serait bien avisé de prendre des mesures un peu plus volontaristes pour améliorer les conditions de travail » expliquait ainsi il y a peu le Dr Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire général du syndicat des professionnels de santé au travail (SNPST).
Une étude élaborée par la Dares, le service des statistiques du ministère du Travail et publiée ce mardi, remet en partie en cause cette théorie. Le principal chamboulement dans l’organisation du travail ces dernières années est en effet la généralisation du télétravail. La pratique du travail à distance s’est imposée durant la pandémie de Covid-19 et a persisté même lorsque la fin de l’épidémie a permis le retour des travailleurs au bureau : selon les chiffres de la Dares, 26 % des salariés télétravaillent au moins un jour par semaine en France (contre 9 % en 2019 avant la pandémie) et 13 % télétravaillent au moins deux jours (2 % en 2019). Or, « les télétravailleurs sont globalement en meilleure santé que les autres salariés qui ne pratiquent pas le télétravail » explique la Dares.
Moins de risques dépressifs et de troubles du sommeil chez les télétravailleurs
Bien sûr les métiers compatibles avec le télétravail sont d’une manière générale des professions qui exposent à un risque plus faible de développer de nombreux troubles de santé tandis que les catégories socioprofessionnelles concernées présentent souvent un état de santé plus favorable. Néanmoins, l’étude de la DARES qui compare des sujets télétravaillant avec des sujets qui pourraient télétravailler apporte quelques éléments intéressants, notamment en ce qui concerne les troubles psychiques, dont certains auraient pu redouter qu’ils puissent être favorisés par l’isolement lié au travail à distance. Dans le détail, en 2023, 37 % des salariés non-télétravailleurs mais qui pourraient exercer leur profession en tout ou partie à distance déclarent avoir un état de santé altéré, contre 31 % de ceux en télétravail. Ils sont également 20 % à présenter un « risque dépressif élevé » (17 % des télétravailleurs), 28 % à souffrir d’une maladie chronique (vs 24 %), 57 % à souffrir de douleurs fréquentes (vs 51 %), 21 % à avoir des limitations fonctionnelles (vs 17 %) et 44 % à présenter des troubles du sommeil (vs 40 %). « Ces écarts persistent lorsque l’on contrôle des différences de caractéristiques (âge, sexe, conditions de travail…) entre travailleurs » précise la Dares.
Les résultats de cette étude de la Dares contredisent donc en partie les conclusions d’un récent rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui estimait que la pratique du télétravail soulevait divers risques sanitaires spécifiques pour les travailleurs (troubles musculosquelettiques, de la vision, perturbation du rythme circadien, atteintes à la santé mentale…). Cependant, comme l’explique le service de statistiques, les télétravailleurs n’ont pas toujours été les plus biens portants. Avant que le télétravail ne se généralise à la faveur de la crise sanitaire, le travail à distance était justement l’apanage des salariés malades « dont l’état de santé n’était pas ou était difficilement compatible avec un travail sur site ».
Le télétravail fait diminuer le nombre d’arrêts de travail
S’agissant justement des arrêts de travail, le nombre de jours de maladie (qui comprend les jours où le salarié est en arrêt de travail et ceux où il travaille alors qu’il est malade) est plus faible (4,7 jours par trimestre) pour les télétravailleurs que pour ceux qui travaillent sur site (7,4 jours). Les télétravailleurs présentent en effet un taux de présentéisme (qui désigne le fait de continuer à travailler malgré la maladie) logiquement plus important que les autres : dans 53 % des cas, les télétravailleurs continuent à travailler quand ils sont malades, contre 45 % pour les autres. La différence est particulièrement nette chez les femmes : dans 52 % des cas, les télétravailleuses ne cessent pas leur activité quand elles sont souffrantes, contre 39 % de celles qui doivent se rendre au bureau.
La généralisation du télétravail depuis 2020 aurait donc dû normalement conduire à une diminution du nombre des arrêts de travail, à rebours du mouvement observé (doublement du coût annuel des indemnités journalières depuis 2017). Le télétravail n’a donc pas su compenser les autres éléments favorisant la hausse des arrêts maladie, comme le vieillissement de la population. Cette étude laisse en tout cas entendre que les pouvoirs publics et les chefs d’entreprise auraient tout intérêt à favoriser le télétravail s’ils souhaitent une diminution des arrêts maladie. Les salariés en tout cas, ne s’y trompent pas : 88 % des travailleurs à distance souhaitent télétravailler autant ou davantage.
Le télétravail c’est la santé
Quentin Haroche | 07 Novembre 2024 - JIM
Paris – Selon une étude du ministère du Travail, les salariés en télétravail sont en meilleure santé que les autres.
Dans les débats concernant l’augmentation des arrêts de travail, un argument revient régulièrement dans la bouche de ceux qui s’opposent aux mesures de régulation régulièrement envisagées par les pouvoirs publics : les conditions de travail se seraient grandement dégradées ces dernières années, conduisant de plus en plus de salariés à se mettre en arrêt maladie. « S'il veut vraiment lutter contre l'augmentation du coût des soins et diminuer les arrêts maladies, le gouvernement serait bien avisé de prendre des mesures un peu plus volontaristes pour améliorer les conditions de travail » expliquait ainsi il y a peu le Dr Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire général du syndicat des professionnels de santé au travail (SNPST).
Une étude élaborée par la Dares, le service des statistiques du ministère du Travail et publiée ce mardi, remet en partie en cause cette théorie. Le principal chamboulement dans l’organisation du travail ces dernières années est en effet la généralisation du télétravail. La pratique du travail à distance s’est imposée durant la pandémie de Covid-19 et a persisté même lorsque la fin de l’épidémie a permis le retour des travailleurs au bureau : selon les chiffres de la Dares, 26 % des salariés télétravaillent au moins un jour par semaine en France (contre 9 % en 2019 avant la pandémie) et 13 % télétravaillent au moins deux jours (2 % en 2019). Or, « les télétravailleurs sont globalement en meilleure santé que les autres salariés qui ne pratiquent pas le télétravail » explique la Dares.
Moins de risques dépressifs et de troubles du sommeil chez les télétravailleurs
Bien sûr les métiers compatibles avec le télétravail sont d’une manière générale des professions qui exposent à un risque plus faible de développer de nombreux troubles de santé tandis que les catégories socioprofessionnelles concernées présentent souvent un état de santé plus favorable. Néanmoins, l’étude de la DARES qui compare des sujets télétravaillant avec des sujets qui pourraient télétravailler apporte quelques éléments intéressants, notamment en ce qui concerne les troubles psychiques, dont certains auraient pu redouter qu’ils puissent être favorisés par l’isolement lié au travail à distance. Dans le détail, en 2023, 37 % des salariés non-télétravailleurs mais qui pourraient exercer leur profession en tout ou partie à distance déclarent avoir un état de santé altéré, contre 31 % de ceux en télétravail. Ils sont également 20 % à présenter un « risque dépressif élevé » (17 % des télétravailleurs), 28 % à souffrir d’une maladie chronique (vs 24 %), 57 % à souffrir de douleurs fréquentes (vs 51 %), 21 % à avoir des limitations fonctionnelles (vs 17 %) et 44 % à présenter des troubles du sommeil (vs 40 %). « Ces écarts persistent lorsque l’on contrôle des différences de caractéristiques (âge, sexe, conditions de travail…) entre travailleurs » précise la Dares.
Les résultats de cette étude de la Dares contredisent donc en partie les conclusions d’un récent rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui estimait que la pratique du télétravail soulevait divers risques sanitaires spécifiques pour les travailleurs (troubles musculosquelettiques, de la vision, perturbation du rythme circadien, atteintes à la santé mentale…). Cependant, comme l’explique le service de statistiques, les télétravailleurs n’ont pas toujours été les plus biens portants. Avant que le télétravail ne se généralise à la faveur de la crise sanitaire, le travail à distance était justement l’apanage des salariés malades « dont l’état de santé n’était pas ou était difficilement compatible avec un travail sur site ».
Le télétravail fait diminuer le nombre d’arrêts de travail
S’agissant justement des arrêts de travail, le nombre de jours de maladie (qui comprend les jours où le salarié est en arrêt de travail et ceux où il travaille alors qu’il est malade) est plus faible (4,7 jours par trimestre) pour les télétravailleurs que pour ceux qui travaillent sur site (7,4 jours). Les télétravailleurs présentent en effet un taux de présentéisme (qui désigne le fait de continuer à travailler malgré la maladie) logiquement plus important que les autres : dans 53 % des cas, les télétravailleurs continuent à travailler quand ils sont malades, contre 45 % pour les autres. La différence est particulièrement nette chez les femmes : dans 52 % des cas, les télétravailleuses ne cessent pas leur activité quand elles sont souffrantes, contre 39 % de celles qui doivent se rendre au bureau.
La généralisation du télétravail depuis 2020 aurait donc dû normalement conduire à une diminution du nombre des arrêts de travail, à rebours du mouvement observé (doublement du coût annuel des indemnités journalières depuis 2017). Le télétravail n’a donc pas su compenser les autres éléments favorisant la hausse des arrêts maladie, comme le vieillissement de la population. Cette étude laisse en tout cas entendre que les pouvoirs publics et les chefs d’entreprise auraient tout intérêt à favoriser le télétravail s’ils souhaitent une diminution des arrêts maladie. Les salariés en tout cas, ne s’y trompent pas : 88 % des travailleurs à distance souhaitent télétravailler autant ou davantage.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Emploi à temps partiel et en télétravail total : une utopie ?
Merci pour cet article Jean, c'est bien de voir qu'il n'y a pas que des journalistes qui tirent à balles réelles sur la pratique et que certains partagent aussi des études présentant des résultats différents de ceux parfois espérés par les patrons souhaitant un retour complet de leurs salariés sur site.
Pré-diagnostic fin août 2022, test ADOS positif fin février 2023
Diagnostic de TSA posé en CRA le 17 octobre 2024 associé à une dyspraxie et une fragilité attentionnelle
Diagnostic de TSA posé en CRA le 17 octobre 2024 associé à une dyspraxie et une fragilité attentionnelle