Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
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Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Bonjour à toutes et à tous,
Tout est dans le titre...
Pour un peu plus de détails : je suis une femme de 30 ans et je n'ai aucun ami, pas de travail, pas de partenaire de vie. A part mes parents, qui ne sont pas éternels, je suis totalement seule.
Je n'ai jamais su me faire de vrais amis et les garder (les déménagements successifs à cause du travail de mon père n'ont pas aidé), même une fois adulte.
Même avec les personnes "comme moi" et neuroatypiques, je n'arrive pas à me faire un cercle social et des amis.
Je n'ai jamais eu de vraies relations amoureuses sérieuses de plusieurs mois ou années. A chaque fois c'était avec des personnes (des hommes) qui me faisaient souffrir ou ne s'impliquaient pas sérieusement. Ma plus longue relation qui s'apparentait à ce qu'il y a de plus "sain" a duré 9 mois, avec un gars qui ne m'aimait pas vraiment et était avec moi comme s'il exhibait son trophée, en attendant de trouver mieux...
Depuis que je suis dans la fin de ma vingtaine/début de la trentaine, je n'ai jamais pu connecter avec quelqu'un.
Au niveau du travail, c'est la catastrophe. J'ai l'impression que personne ne m'apprécie vraiment. Je ne dis pas au travail que je suis autiste et je masque énormément. Ils doivent sentir que quelque chose "cloche", ils ne peuvent pas m'encadrer, mais sans savoir vraiment pourquoi. Et je ne rentre pas dans leur moule, donc c'est encore pire. Ce qui les fait rire me laisse froide, j'ai horreur des afterworks et de l'alcool, je ne suis pas à l'aise dans des moments de convivialité...
Bref, je ne parviens pas à trouver ma place et j'ai l'impression que personne ne veut de moi, peu importe le pan de ma vie, que ce soit en amitié, en amour ou au travail.
J'ai bien conscience que le facteur commun à tout ça, c'est moi. Ce qui est très culpabilisant et blessant. Ca me rend très triste et me déprime beaucoup. Je me rends bien compte que le souci, c'est moi et que je suis certainement une mauvaise personne pour les autres. Je n'ai aucun souci à prendre du recul et à me remettre en question. Mais j'ai beau faire des efforts, prendre sur moi, essayer de rentrer dans le moule, comme on dit, ça ne fonctionne pas.
C'est comme si je n'étais pas aimable.
Comme je l'ai dit au début, je n'ai que mes parents. Et je vis dans l'appréhension constante de les perdre car alors je serai définitivement toute seule.
J'adore la solitude et j'aime ma propre compagnie. J'adore être seule avec moi-même, ce n'est pas le souci. C'est juste que je suis complètement seule et le fait que je ne sois pas appréciable aux yeux des autres me blesse.
Est-ce qu'en tant que personne autiste, on arrive un jour à trouver sa place quelque part et à se sentir bien et accepté tel que l'on est ?
Est-ce que vous y êtes arrivé un jour ? A quel âge ? Comment ?
Tout est dans le titre...
Pour un peu plus de détails : je suis une femme de 30 ans et je n'ai aucun ami, pas de travail, pas de partenaire de vie. A part mes parents, qui ne sont pas éternels, je suis totalement seule.
Je n'ai jamais su me faire de vrais amis et les garder (les déménagements successifs à cause du travail de mon père n'ont pas aidé), même une fois adulte.
Même avec les personnes "comme moi" et neuroatypiques, je n'arrive pas à me faire un cercle social et des amis.
Je n'ai jamais eu de vraies relations amoureuses sérieuses de plusieurs mois ou années. A chaque fois c'était avec des personnes (des hommes) qui me faisaient souffrir ou ne s'impliquaient pas sérieusement. Ma plus longue relation qui s'apparentait à ce qu'il y a de plus "sain" a duré 9 mois, avec un gars qui ne m'aimait pas vraiment et était avec moi comme s'il exhibait son trophée, en attendant de trouver mieux...
Depuis que je suis dans la fin de ma vingtaine/début de la trentaine, je n'ai jamais pu connecter avec quelqu'un.
Au niveau du travail, c'est la catastrophe. J'ai l'impression que personne ne m'apprécie vraiment. Je ne dis pas au travail que je suis autiste et je masque énormément. Ils doivent sentir que quelque chose "cloche", ils ne peuvent pas m'encadrer, mais sans savoir vraiment pourquoi. Et je ne rentre pas dans leur moule, donc c'est encore pire. Ce qui les fait rire me laisse froide, j'ai horreur des afterworks et de l'alcool, je ne suis pas à l'aise dans des moments de convivialité...
Bref, je ne parviens pas à trouver ma place et j'ai l'impression que personne ne veut de moi, peu importe le pan de ma vie, que ce soit en amitié, en amour ou au travail.
J'ai bien conscience que le facteur commun à tout ça, c'est moi. Ce qui est très culpabilisant et blessant. Ca me rend très triste et me déprime beaucoup. Je me rends bien compte que le souci, c'est moi et que je suis certainement une mauvaise personne pour les autres. Je n'ai aucun souci à prendre du recul et à me remettre en question. Mais j'ai beau faire des efforts, prendre sur moi, essayer de rentrer dans le moule, comme on dit, ça ne fonctionne pas.
C'est comme si je n'étais pas aimable.
Comme je l'ai dit au début, je n'ai que mes parents. Et je vis dans l'appréhension constante de les perdre car alors je serai définitivement toute seule.
J'adore la solitude et j'aime ma propre compagnie. J'adore être seule avec moi-même, ce n'est pas le souci. C'est juste que je suis complètement seule et le fait que je ne sois pas appréciable aux yeux des autres me blesse.
Est-ce qu'en tant que personne autiste, on arrive un jour à trouver sa place quelque part et à se sentir bien et accepté tel que l'on est ?
Est-ce que vous y êtes arrivé un jour ? A quel âge ? Comment ?
TSA diagnostiqué + HPI en 2019
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Bonjour,
Je me reconnais totalement dans votre vécu sauf que c'etait la maladie et pas les démenagements m'empechant en partie de me faire des amis.
Je dirais que ma situation est pire car niveau relation affective c'est le Désert de Gobi.
Je ne vais pas avoir des propos encourageants, à mon grand regret, car j'ai jeté l'éponge.
Je me reconnais totalement dans votre vécu sauf que c'etait la maladie et pas les démenagements m'empechant en partie de me faire des amis.
Je dirais que ma situation est pire car niveau relation affective c'est le Désert de Gobi.
Je ne vais pas avoir des propos encourageants, à mon grand regret, car j'ai jeté l'éponge.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Hello,
Ca m'a fait de la peine de te lire..
Je pourrais presque écrire ces mots.
Mais je ne suis pas seule dans ma vie personnelle.
Par contre les amis zéros... Et même si mon mari me supporte, parfois se confier à quelqu'un d'extérieur ça peut faire du bien aussi.
Le travail c'est la survie...
Plein de courage
Ca m'a fait de la peine de te lire..
Je pourrais presque écrire ces mots.
Mais je ne suis pas seule dans ma vie personnelle.
Par contre les amis zéros... Et même si mon mari me supporte, parfois se confier à quelqu'un d'extérieur ça peut faire du bien aussi.
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HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Bonsoir EmmaJoy
Situation assez semblable et je suis un homme de maintenant 54 ans. Bref, il est assez probable que la situation ne change jamais pour nous jusqu'à notre décès. Nous aurons été rejetés de la maternelle à la maison de retraite du fait de notre différence...
Situation assez semblable et je suis un homme de maintenant 54 ans. Bref, il est assez probable que la situation ne change jamais pour nous jusqu'à notre décès. Nous aurons été rejetés de la maternelle à la maison de retraite du fait de notre différence...
Pas encore "officiellement" diagnostiqué. Hésite encore à entreprendre cette démarche.
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
J'ai la chance d'avoir deux amis extrêmement proches, avec lesquels je suis en contact chaque jour, physiquement pour l'un, virtuellement pour le second. Je n'imagine pas ma vie sans eux, ils sont ce qu'il y a de plus important pour moi.
Pourtant avant de les rencontrer, je n'aurais jamais cru ça possible non plus.
Il ne faut pas perdre espoir et se donner la chance de rencontrer la bonne personne, que ce soit en amour ou en amitié.
Dans les deux cas, pour moi, c'est en les conviant à des sorties que j'organisais que j'ai eu l'occasion de me rapprocher d'eux et d'en faire par la suite des amis pour la vie.
Pourtant avant de les rencontrer, je n'aurais jamais cru ça possible non plus.
Il ne faut pas perdre espoir et se donner la chance de rencontrer la bonne personne, que ce soit en amour ou en amitié.
Dans les deux cas, pour moi, c'est en les conviant à des sorties que j'organisais que j'ai eu l'occasion de me rapprocher d'eux et d'en faire par la suite des amis pour la vie.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Est-ce que je peux te demander à quel âge tu as rencontré ces deux amis ?Lilas a écrit : ↑dimanche 27 octobre 2024 à 17:27 J'ai la chance d'avoir deux amis extrêmement proches, avec lesquels je suis en contact chaque jour, physiquement pour l'un, virtuellement pour le second. Je n'imagine pas ma vie sans eux, ils sont ce qu'il y a de plus important pour moi.
Pourtant avant de les rencontrer, je n'aurais jamais cru ça possible non plus.
Il ne faut pas perdre espoir et se donner la chance de rencontrer la bonne personne, que ce soit en amour ou en amitié.
Dans les deux cas, pour moi, c'est en les conviant à des sorties que j'organisais que j'ai eu l'occasion de me rapprocher d'eux et d'en faire par la suite des amis pour la vie.
Ca redonne un peu espoir
TSA diagnostiqué + HPI en 2019
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Le premier à 20 ans, à l'université, et le second vers 40, grâce à ce forum.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
C'est mon ressenti aussi. Et puis, on a fait tellement d'efforts et d'energie durant si longtemps pour finalement rester à la marge finalement, on se eit qu'il vaut mieux se concentrer sur un truc plus utile et moins energivore. Durant un temps j'avais frequenté les amis de membres de ma famille. C'etait un supplice entre les complotistes antivax, les haineux, les conspirationnistes , les "c'est la faute des normes européennes et de l'UE" toutes les 5 minutes (qui detestent l'UE sabs meme comprendre qu'elle n'est pas la cause des soucis qu'ils évoquent), les provocateurs, les monsieurs je saus-tout (qui m'expliquent mon job alors qu'ils ont fait des etudes de philo... Je me dis que de vrais changer certains membres de ma famille. Je préfère être etre seul meme si je vais voir ma famille mais dès qu'ils invitent leurs amis, je pars.Hector74 a écrit : ↑dimanche 27 octobre 2024 à 17:24 Bonsoir EmmaJoy
Situation assez semblable et je suis un homme de maintenant 54 ans. Bref, il est assez probable que la situation ne change jamais pour nous jusqu'à notre décès. Nous aurons été rejetés de la maternelle à la maison de retraite du fait de notre différence...
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Biensur que c'est possible en tant d'autiste de trouver des gens avec qui tu peux bien t'entendre. J'en ai une preuve qui est une de mes sœurs (qui est largement plus sociable que moi).Pour ce qui est d'avoir trouver une place dans sa vie je ne saurai le dire mais initialement elle aurait aimé travailler avec des animaux (elle n'a pas réussi et je ne sais pas si elle a encore cette idée en tête).
L'âge ne compte pas vraiment car ça sera surtout par rapport à la vie de la personne et son environnement. Enfant j'avais des gens (surtout un ami) avec qui je pouvais parler de sujets qui pouvaient nous intéresser tout les deux mais il a dû déménager. Et ça même si je pouvais être étrange.
C'est peut plus difficile pour les autistes mais pas impossible.
L'âge ne compte pas vraiment car ça sera surtout par rapport à la vie de la personne et son environnement. Enfant j'avais des gens (surtout un ami) avec qui je pouvais parler de sujets qui pouvaient nous intéresser tout les deux mais il a dû déménager. Et ça même si je pouvais être étrange.
C'est peut plus difficile pour les autistes mais pas impossible.
TSA confirmé le 01/05/24.
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Bonjour, cela fait longtemps que je ne suis pas venue, mais je suis aussi absolument seule, je n'arrive pas du tout à créer du lien, quelques contacts internets mais c'est tout et encore. Je suis en plus vraiment très évitante avec pas mal de difficultés associées, j'ai eu une bonne chute cette année psychique et santé et je me relève doucement... mais je trouve de moins en moins de sens à ce que je fais et je me "force à vivre", je me mets un cadre d'hygiène de vie et d'activités obligatoires pour me donner a minima l'impression d'exister mais en permanence je me dis " à quoi bon"... en invalidité, pas de vie de couple ( jamais pu ni vraiment envie, juste une fois mais bon j'ai arrêté tout ), je n'arrive pas à échanger dans le peu des activités que j'ai et même le samsah tsa je n'arrivais pas à échanger et je ne communique pas avec eux, je suis en train de mettre ma démission... Je pense au fond avoir une bonne dépression en plus du reste mais je me voilais la face avant aussi...Je me dis que je vais vraiment ne jamais arriver à créer du lien réel et pérenne avec les gens : je m'ennuie très vite, je suis super angoissée, je ne sais pas proposer des choses et je ne vois pas ce qui pourrait vraiment m"intéresser pour que cela engage une possible amitié ... je recommence à avoir un suivi un peu controversé pour le monde tsa vu que c'est une psy psychanalyste mais c'est la seule avec laquelle je me sens vraiment libre de m'exprimer et elle est très participative contrairement à la neuropsy du samsah avec laquelle je m'ennuyais totalement et je bloquais... je lis, j'écris, je dessine, je fais un peu de musique, je vais marcher seule.. en fait je me débrouille dans mon train train mais avec de plus en plus de tristesse et de découragement. J'ai beaucoup retenté des choses ces dernières années, en vain, j'arrête tout ... là je m'accroche à deux trois petites choses où je suis un peu entourée mais sans communiquer vraiment, j'entends les autres échanger, rire, se voir à côté mais moi je fuis rapidement, j'évite, j'ai envie de pleurer, je me sens out...
Tsa + Tdah, HPi Tcas chroniques, anxiété sociale, TPE, hypersensible
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Bonjour, je ne vais pas pouvoir t'apporter d'espoir étant moi aussi très seule. Mais je voulais juste te dire que je comprends ton ressenti.
Pour ma part je suis une femme (même si intérieurement j'ai du mal à me considérer comme une adulte) de 34 ans. J'ai coupé toute relation avec ma famille depuis 2 ans, car la relation que j'avais avec eux me faisait du mal. Je n'ai pas du tout d'amis, j'ai eu quelques relations amicales quand j'étais à l'école/en études supérieures mais ça c'est fini avec les déménagements successifs, je n'ai gardé le contact avec personne voir même dans pas mal de cas j'ai fait des grosses crises et ça les a fait fuir.
j'ai des bonnes relations avec certains collègues de travail, mais je ne les vois pas en dehors du travail. c'est arrivé qu'on m'invite une fois ou deux, mais par exemple si on me dit quand tu veux tu viens prendre un thé à la maison je sais pas trop comment réagir, et j'ai l'impression que certains lancent ça un peu en l'air en sachant que ça ne se fera pas, en gros je sais pas trop me comporter ou si je peux agir pour qu'on se voit en dehors. et mes collègues ont tous une vie bien remplie avec conjoints, enfants..., certains sont vraiment adorables mais j'ai l'impression qu'ils n'ont pas forcément une place à me faire. et je ne vois pas très bien comment je pourrais me faire des amis maintenant, vu que je ne sors pas en dehors de mon travail, à part pour aller aux séances de yoga, mais je reste muette pendant que les autres discutent et j'attends patiemment que la prof commence.
j'ai eu deux relations amoureuses, une à laquelle j'ai mis fin au bout de 2 semaines, et l'autre qui a duré plus longtemps mais qui avait un côté très toxique en y réfléchissant à posteriori (mais je ne veux pas trop rentrer dans les détails ici). cette dernière relation s'est terminée il y a 9 ans
je te donne ces deux exemples qui n'ont peut être absolument rien à voir avec ta situation à toi, mais je ne pense pas que comme tu le dis tu sois une "mauvaise personne pour les autres"; je ne te connais pas et pourtant ton post m'a touchée et m'a donné envie de te répondre même si je me sens pas très à l'aise en communication et que je peut être maladroite, à l'écrit comme à l'oral, même si c'est plus le cas à l'oral
Pour ma part je suis une femme (même si intérieurement j'ai du mal à me considérer comme une adulte) de 34 ans. J'ai coupé toute relation avec ma famille depuis 2 ans, car la relation que j'avais avec eux me faisait du mal. Je n'ai pas du tout d'amis, j'ai eu quelques relations amicales quand j'étais à l'école/en études supérieures mais ça c'est fini avec les déménagements successifs, je n'ai gardé le contact avec personne voir même dans pas mal de cas j'ai fait des grosses crises et ça les a fait fuir.
j'ai des bonnes relations avec certains collègues de travail, mais je ne les vois pas en dehors du travail. c'est arrivé qu'on m'invite une fois ou deux, mais par exemple si on me dit quand tu veux tu viens prendre un thé à la maison je sais pas trop comment réagir, et j'ai l'impression que certains lancent ça un peu en l'air en sachant que ça ne se fera pas, en gros je sais pas trop me comporter ou si je peux agir pour qu'on se voit en dehors. et mes collègues ont tous une vie bien remplie avec conjoints, enfants..., certains sont vraiment adorables mais j'ai l'impression qu'ils n'ont pas forcément une place à me faire. et je ne vois pas très bien comment je pourrais me faire des amis maintenant, vu que je ne sors pas en dehors de mon travail, à part pour aller aux séances de yoga, mais je reste muette pendant que les autres discutent et j'attends patiemment que la prof commence.
j'ai eu deux relations amoureuses, une à laquelle j'ai mis fin au bout de 2 semaines, et l'autre qui a duré plus longtemps mais qui avait un côté très toxique en y réfléchissant à posteriori (mais je ne veux pas trop rentrer dans les détails ici). cette dernière relation s'est terminée il y a 9 ans
il y a quelques semaines la neuropsy qui a fait mon diagnostic a organisé une séance avec d'autres femmes autistes, et je ne me suis pas sentie à ma place, j'avais l'impression même là d'être en décalage, car les autres avaient réussi à construire des choses et moi non
pour ma part j'ai dit que j'étais autiste. après je pense que j'ai de la chance car je suis dans un environnement pro globalement bienveillant avec des gens sensibles à la différence, selon le contexte ce n'est sûrement pas aussi simple. j'ai commencé par le dire à 2 personnes avec qui j'étais à l'aise, puis aux 2 directeurs, puis au détour de conversations à 2 personnes de plus, 3 ou 4 personnes à la fin d'une réunion, puis j'ai profité d'un moment ou on avait une formation sur l'accueil des publics en situation de handicap pour prendre la parole à la fin; les réactions ont été globalement vraiment positives, et je pense que ça aide mes collègues à me comprendre, et en tout cas je me sens à l'aise avec eux. j'ai pris le prétexte de cette formation pour envoyer aux collègues qui l'avaient suivie un lien vers un podcast de la série troubles dans le spectre sur la fatigabilité (j'avoue c'était un moyen un peu détourné pour que les directeurs qui étaient inscrits aussi à la formation prennent en compte ma fatigabilité et pensent à des adaptations) . j'ai eu un retour, il y a au moins une personne qui l'a écouté et qui apparemment à dit que ça aidait vraiment à comprendre les choses.EmmaJoy a écrit : ↑dimanche 27 octobre 2024 à 15:33 Au niveau du travail, c'est la catastrophe. J'ai l'impression que personne ne m'apprécie vraiment. Je ne dis pas au travail que je suis autiste et je masque énormément. Ils doivent sentir que quelque chose "cloche", ils ne peuvent pas m'encadrer, mais sans savoir vraiment pourquoi. Et je ne rentre pas dans leur moule, donc c'est encore pire. Ce qui les fait rire me laisse froide, j'ai horreur des afterworks et de l'alcool, je ne suis pas à l'aise dans des moments de convivialité...
j'ai pu avoir des pensées comme ça aussi, à de nombreuses reprises, mais je pense qu'il ne faut pas que tu culpabilises (plus facile à dire qu'à faire). quand j'ai parlé de mes échecs en amitié avec la neuropsy la dernière fois, elle m'a dit, en gros (je ne me souviens plus de ses paroles exactes) que certaines personnes en retrait pouvaient être attirés par des personnes différentes d'elles, et ne pas choisir les bonnes personnes (aller vers des personnes toxiques quoi) ; et pour ma part, avec mon diagnostique encore récent, je commence à me rendre compte de l'impact de la fatigue. et je me dis que même si ça n'excuse pas tout, le fait que j'ai fait beaucoup de crises qui ont fait fuir les autres était peut être en partie lié à ça, car je puisais dans mes réserves sans forcément m'en rendre compte et au bout d'un moment je craquais.EmmaJoy a écrit : ↑dimanche 27 octobre 2024 à 15:33 J'ai bien conscience que le facteur commun à tout ça, c'est moi. Ce qui est très culpabilisant et blessant. Ca me rend très triste et me déprime beaucoup. Je me rends bien compte que le souci, c'est moi et que je suis certainement une mauvaise personne pour les autres. Je n'ai aucun souci à prendre du recul et à me remettre en question. Mais j'ai beau faire des efforts, prendre sur moi, essayer de rentrer dans le moule, comme on dit, ça ne fonctionne pas.
je te donne ces deux exemples qui n'ont peut être absolument rien à voir avec ta situation à toi, mais je ne pense pas que comme tu le dis tu sois une "mauvaise personne pour les autres"; je ne te connais pas et pourtant ton post m'a touchée et m'a donné envie de te répondre même si je me sens pas très à l'aise en communication et que je peut être maladroite, à l'écrit comme à l'oral, même si c'est plus le cas à l'oral
Pré diagnostic TSA - février 2024 - réalisé par un binôme de neuropsychologues
Confirmé par un psychiatre en mars 2024
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Là où j'étais la plus intégrée et la plus sociable, c'était quand je travaillais dans un environnement international. Ça se passait bien aussi dans les rencontres de personnes HQI, surtout avec quelques personnes qui sont à la fois HQI et TSA. Et il y a des contacts assez agréables avec des cavaliers.
En revanche, j'avais essayé de créer des contacts en m'engageant dans une association à une époque, ça avait totalement échoué. (Et souvent, quand il y a des contacts sympathiques, ça ne dépasse pas une certaine sphère, par exemple je ne vois jamais les autres cavaliers en dehors de l'écurie.)
Tout ça pour dire que ce n'est pas toi le problème, mais l'inadéquation entre ton entourage et toi... Sans forcément aller jusqu'à l'amitié, je pense que pour développer des contacts sociaux en tant que personne TSA, il faut un environnement à la fois très ouvert/bienveillant ET quelque chose en commun. Ça peut être un travail, un parcours, un fonctionnement, un intérêt... Pour que ça puisse évoluer vers une relation plus proche (amicale ou amoureuse), l'idéal ensuite est d'avoir plusieurs de ces éléments en commun.
Après je dois avouer aussi que je suis également très peu douée pour garder contact. Heureusement qu'il y a Facebook... Il y a des gens que je considère comme des amis alors que ça fait des années que je ne les ai pas vus et qu'on n'a pas forcément beaucoup de contacts. Mais je ne les oublie pas pour autant. Et parfois, eux n'oublient pas non plus et on arrive à renouer un peu.
En revanche, j'avais essayé de créer des contacts en m'engageant dans une association à une époque, ça avait totalement échoué. (Et souvent, quand il y a des contacts sympathiques, ça ne dépasse pas une certaine sphère, par exemple je ne vois jamais les autres cavaliers en dehors de l'écurie.)
Tout ça pour dire que ce n'est pas toi le problème, mais l'inadéquation entre ton entourage et toi... Sans forcément aller jusqu'à l'amitié, je pense que pour développer des contacts sociaux en tant que personne TSA, il faut un environnement à la fois très ouvert/bienveillant ET quelque chose en commun. Ça peut être un travail, un parcours, un fonctionnement, un intérêt... Pour que ça puisse évoluer vers une relation plus proche (amicale ou amoureuse), l'idéal ensuite est d'avoir plusieurs de ces éléments en commun.
Après je dois avouer aussi que je suis également très peu douée pour garder contact. Heureusement qu'il y a Facebook... Il y a des gens que je considère comme des amis alors que ça fait des années que je ne les ai pas vus et qu'on n'a pas forcément beaucoup de contacts. Mais je ne les oublie pas pour autant. Et parfois, eux n'oublient pas non plus et on arrive à renouer un peu.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Bonjour EmmaJoy !
Je ne vais pas t'aider beaucoup, puisque je me retrouve largement dans ce que tu décris.
La différence, c’est que moi, j'ai presque 50 ans et que je viens de découvrir que je souffrais de TSA. Donc, jusqu'à présent, je n'avais pas le moindre début d'explication pour ma façon "spéciale" de considérer la vie.
De plus, je ne suis pas un fin psychologue. Je suis un scientifique et un type exagérément pragmatique.
Les seules personnes que je côtoie en dehors du boulot, c’est ma mère (qui a presque 75 ans) et un peu mon frère.
J'ai, à peu près, tout essayé (clubs, associations, amis d'amis...) pour voir du monde, mais, même en me forçant, soyons honnête, ça m’ennuie plus qu'autre chose.
Les relations sentimentales ne m'ont jamais vraiment intéressé : j'ai essayé quand j'étais jeune et je n'ai jamais bien compris pourquoi les gens étaient aussi motivés pour se mettre en couple !
Finalement, au travail, je donne aux collègues ce qu'ils veulent (avec le temps on apprend) et ça se passe très bien.
Bref, tout ça pour dire quoi ? Qu'est-ce que j'en tire ?
Ben, déjà, que c'est pas si grave d'être un peu seul.
Ensuite, qu'il faut préparer "matériellement" la suite : savoir où on va habiter, comment rester autonome...
Et puis... il ne faut pas trop se stresser et élaborant des scenarii sur l'avenir. L'expérience m'a appris que malgré tous les efforts d'analyse et de propective... les choses se passaient rarement comme on l'avait prévu ! On finit très souvent par être surpris de la façon dont tournent les évènements.
Voilà, c'est pas gran'chose, mais c'est ce que j'avais à partager concernant ce sujet.
Bon courage à toi !
Je ne vais pas t'aider beaucoup, puisque je me retrouve largement dans ce que tu décris.
La différence, c’est que moi, j'ai presque 50 ans et que je viens de découvrir que je souffrais de TSA. Donc, jusqu'à présent, je n'avais pas le moindre début d'explication pour ma façon "spéciale" de considérer la vie.
De plus, je ne suis pas un fin psychologue. Je suis un scientifique et un type exagérément pragmatique.
Les seules personnes que je côtoie en dehors du boulot, c’est ma mère (qui a presque 75 ans) et un peu mon frère.
J'ai, à peu près, tout essayé (clubs, associations, amis d'amis...) pour voir du monde, mais, même en me forçant, soyons honnête, ça m’ennuie plus qu'autre chose.
Les relations sentimentales ne m'ont jamais vraiment intéressé : j'ai essayé quand j'étais jeune et je n'ai jamais bien compris pourquoi les gens étaient aussi motivés pour se mettre en couple !
Finalement, au travail, je donne aux collègues ce qu'ils veulent (avec le temps on apprend) et ça se passe très bien.
Bref, tout ça pour dire quoi ? Qu'est-ce que j'en tire ?
Ben, déjà, que c'est pas si grave d'être un peu seul.
Ensuite, qu'il faut préparer "matériellement" la suite : savoir où on va habiter, comment rester autonome...
Et puis... il ne faut pas trop se stresser et élaborant des scenarii sur l'avenir. L'expérience m'a appris que malgré tous les efforts d'analyse et de propective... les choses se passaient rarement comme on l'avait prévu ! On finit très souvent par être surpris de la façon dont tournent les évènements.
Voilà, c'est pas gran'chose, mais c'est ce que j'avais à partager concernant ce sujet.
Bon courage à toi !
TSA diagnostiqué
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
Je crois que je ne saurais répondre à ta question car je suis solitaire,mais il fut un temps où j'ai beaucoup cherché a sociabilisé,pas parce que cela été mon choix,pour rentrer dans le moule,donc pour les mauvaises raisons,je voulais me faire des amis,
J'ai une grosse facilitée qui m'as autant servie que pénalisée,j'ai une propension a faire la pitre et raconter des blagues,j'aime bien faire de l'humour et tout ça,c'est mon mode de communication préféré,c'est le seul que je maîtrise,ça a eue tendance à attirer les gens malheureusement,parfois,
Mais il m'as mise aussi souvent dans des situations sociales complexes que je n'arrivais plus a maîtriser,c'est un vernis qui m'as permis de faciliter la communication,mais une fois passé ce premier vernis les difficultés sont là,je ne suis pas doué en relations sociales,et les gens ont été déçus car ils me disait qu'ils ne pensaient pas que j'étais si solitaire,que j'étais pas amusante dans le fond,ni intéressante,que je parlais peu,et moi je voulais fuir devant des relations amicales épuisantes que je ne voulait pas réellement,j'avais aussi ce sentiment de ne pas être à ma place,et puis j'ai des difficultés a garder les liens avec les gens,j'ai pleuré et chercher cette place dont je n'avais personnellement besoin,
J'ai voulu trouver ma place,un temps,plus maintenant,
Mais maintenant je dose l'humour et les pitreries pour pas me retrouver avec des personnes qui s'attache amicalement a moi sans que je m'en aperçoive et ne pas tenir l'endurance fatiguante que me demande ce genre de liens.
Maintenant si on me dit que je suis pas assez bavarde,ni intéressante,je réponds que y'a pas écrit Netflix sur mon front,et que si une personne ne me trouve pas intéressante je la prie avec entrain d'aller se divertir ailleurs.
J'ai une grosse facilitée qui m'as autant servie que pénalisée,j'ai une propension a faire la pitre et raconter des blagues,j'aime bien faire de l'humour et tout ça,c'est mon mode de communication préféré,c'est le seul que je maîtrise,ça a eue tendance à attirer les gens malheureusement,parfois,
Mais il m'as mise aussi souvent dans des situations sociales complexes que je n'arrivais plus a maîtriser,c'est un vernis qui m'as permis de faciliter la communication,mais une fois passé ce premier vernis les difficultés sont là,je ne suis pas doué en relations sociales,et les gens ont été déçus car ils me disait qu'ils ne pensaient pas que j'étais si solitaire,que j'étais pas amusante dans le fond,ni intéressante,que je parlais peu,et moi je voulais fuir devant des relations amicales épuisantes que je ne voulait pas réellement,j'avais aussi ce sentiment de ne pas être à ma place,et puis j'ai des difficultés a garder les liens avec les gens,j'ai pleuré et chercher cette place dont je n'avais personnellement besoin,
J'ai voulu trouver ma place,un temps,plus maintenant,
Mais maintenant je dose l'humour et les pitreries pour pas me retrouver avec des personnes qui s'attache amicalement a moi sans que je m'en aperçoive et ne pas tenir l'endurance fatiguante que me demande ce genre de liens.
Maintenant si on me dit que je suis pas assez bavarde,ni intéressante,je réponds que y'a pas écrit Netflix sur mon front,et que si une personne ne me trouve pas intéressante je la prie avec entrain d'aller se divertir ailleurs.
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816
Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.
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Re: Personne ne semble vouloir de moi. Comment trouver sa place ?
La même chose pour le manque de motivation pour avoir une quelconque relation sentimentale même des femmes ont déjà eu de l'intérêt pour moi.Les relations sentimentales ne m'ont jamais vraiment intéressé : j'ai essayé quand j'étais jeune et je n'ai jamais bien compris pourquoi les gens étaient aussi motivés pour se mettre en couple
J'ai pu avoir des sentiments mais pas au point de vouloir envisagé la réalité d'une relation et la concrétiser.
TSA confirmé le 01/05/24.