Nos traits au hasard des médias.

[ikh]

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[me suis fait grillé par Tugdual]

[ikh]

TDAH ?

[ikh]

L'imitation est notre talent.

[ikh]

« Tu te faisais draguer » ... et comment pouvais-je être au fait d'une telle chose, quand tout le monde parle en codes et en énigmes ?

Soit la personne qui poste est de la maison, soit les NT peuvent être autant à la ramasse que noszigues.

[ikh]

Échecs comme le jeu de société, mais également comme contraire de réussites.

Est-ce que c'est à mon tour de prendre la parole ? J'ai entendu un blanc mais c'était peut-être juste pour reprendre sa respiration. On ne m'a pas posé de question directe.
Est-ce que l'idée que j'ai à l'esprit va convenir ? Je vais encore passer pour bizarre.
Est-ce que je peux sauter du coq à l'âne ? Je n'y connais rien sur le sujet de conversation en cours.
Est-ce que c'était du second degré ? J'aurais peut-être dû regarder ses yeux pour le savoir. Non, trop difficile. Et puis je n'y lis rien habituellement.

[ikh]

Pas toujours possible d'esquiver.

[Hydrean]

Échecs comme le jeu de société, mais également comme contraire de réussites.

Est-ce que c'est à mon tour de prendre la parole ? J'ai entendu un blanc mais c'était peut-être juste pour reprendre sa respiration. On ne m'a pas posé de question directe.
Est-ce que l'idée que j'ai à l'esprit va convenir ? Je vais encore passer pour bizarre.
Est-ce que je peux sauter du coq à l'âne ? Je n'y connais rien sur le sujet de conversation en cours.
Est-ce que c'était du second degré ? J'aurais peut-être dû regarder ses yeux pour le savoir. Non, trop difficile. Et puis je n'y lis rien habituellement.

Vrai

[ikh]

Birdy, Alan Parker, 1984.
Adaptation du roman homonyme de William Wharton.

Revenu de la guerre, le protagoniste s'est muré dans le mutisme. Son meilleur ami d'enfance est appelé pour l'aider.

Interné dans un établissement psychiatrique militaire, Birdy reste en permanence recroquevillé sur lui-même à fixer la fenêtre, ne communique plus — ni verbalement ni non verbalement — et ne se nourrit pas non plus. On pourrait y voir une fermeture autistique aigüe et longue durée. D'autant que l'oiseau était déjà bien atypique à l'adolescence et que le stress post-traumatique ne doit guère aider.
Son traitement va de la chimie de l'époque à la bienveillance de l'infirmière qui le fait manger tant bien que mal. L'arrivée d'Al, qui va monologuer à évoquer leurs souvenirs communs, est espérée comme catalyseur d'un rétablissement.

0:26:12


L'un de ces souvenirs concerne un exposé scolaire, lors duquel Birdy — sans lire aucune note — a fait montre avec lyrisme de toute l'étendue son savoir sur le sujet des oiseaux; bien plus qu'un intérêt restreint pour lui.

0:59:18

Et pour finir, la plume de l'oiseau. Elle est composée d'un axe central: le « tuyau »; pourvu de minuscules vaisseaux sanguins. Ce « tuyau » est bordé de filaments serrés qui forment la plume et qu'on appelle les barbes. Ces barbes se ramifient en barbules, dotés d'un crochet à leur extrémité. Les barbes peuvent se séparer.
Vous savez à quoi je les compare ? À une fermeture éclair, Elle s'ouvre, elle se referme ... C'est ce que font les oiseaux quand ils passent le bec dans leurs plumes: ils remontent la fermeture éclair.
Mais voler c'est bien plus que battre des ailes. Un oiseau peut battre des ailes et ne pas avancer d'un centimètre. Mais ensuite, quand il veut voler, un léger mouvement et là ... Hop ! Il est dans le ciel. Ce qu'il faut, c'est sentir l'air; se dire qu'il est assez consistant pour vous laisser voler ou planer.

Comme l'a écrit Peter Vermeulen: « Derrière la façade d'une connaissance quasi encyclopédique et une éloquence charmante, se trouve un individu en souffrance pour qui le monde est un spectacle désordonné et incompréhensible. » Cela est fort bien illustré de manière perlée tout au cours du long métrage.
Un film fort, qui brasse les émotions en profondeur.

Quelques reformulations plus ampoulées et des jeux de mots subliminaux supplémentaires.

[ikh]

La différence comme marqueur d'exclusion et le mot autisme comme insulte ... :–(

[ikh]

Ensemble, c'est tout. Claude Berri. 2007.
Adaptation du roman homonyme d'Anna Gavalda.

Philibert Marquet de la Tubelière est un jeune homme attachant par son décalage, pas uniquement dû à son bégaiement. Il utilise des expressions comme « lieux d'aisance » pour désigner ce qu'on nomme communément toilettes, ou « bisaïeul » pour grand-père.

Lors d'un échange badin avec son colocataire Franck, il se fend d'une précision sur le bon usage d'une phrase-expression commune. Cela n'apporte rien à la discussion sur la problématique, voire pourrait passer pour un faux-pas (bug social ?) car l'interlocuteur pourrait entendre dans ladite explication une critique de son manque de maîtrise de la langue.

Dixit la page Wikipedia consacrée au syndrome d'Asperger:

Leur langage [...] se révèle « hyper grammatical », inhabituellement sophistiqué dès le plus jeune âge, ce qui a valu aux enfants étudiés par Hans Asperger le surnom de « petits professeurs ». Le langage peut paraître « pédant »

Philibert: Y'a plus d'eau chaude ?

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Franck (en train de repasser): Ouais, je m'excuse. C'est moi qui ai vidé le ballon.

0:20:21

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Philibert (se servant un verre): C'est pas grave. J'avais peur que le chauffe-eau soit encore en panne. Heu ... Par contre, ne dis pas « je m'excuse », mais « excuse-moi ». Tu peux pas t'excuser tout seul. Linguistiquement, c'est pas correct.

Franck: Excuse-moi.


Curieux que ce personnage, écrit comme possédant une parfaite maîtrise du langage, n'utilise pas — entre autres — de négations complètes (« c'est pas grave » / « ce n'est pas grave », « tu peux pas » / « tu ne peux pas », « c'est pas correct » / « ce n'est pas correct »). Une raison existe peut-être; dans le film dont je ne me souviens peu, ou dans le livre que je n'ai pas lu.

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La différence comme marqueur d'exclusion et le mot autisme comme insulte ... :–(

Merde, elle est énorme celle là... Une jolie mise en boite !!!

[ikh]

Puisqu’on me tend la perche en choix des armes, j’ouvre ma grand-gueule contre ce genre de vieille insulte brochée de maigres lieux communs qui jette une ombre sur nos traits et laisse mon cœur en cendres.

J'invite en outre les salisseurs qui les profèrent à changer le ton: qu'ils mettent le turbo pour balayer les sols devant leur porte ou qu’ils se barrent avant qu'on leur colle un coup de pompe à la raie.

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Puisqu’on me tend la perche en choix des armes, j’ouvre ma grand-gueule contre ce genre de vieille insulte brochée de maigres lieux communs qui jette une ombre sur nos traits et laisse mon cœur en cendres.

J'invite en outre les salisseurs qui les profèrent à changer le ton: qu'ils mettent le turbo pour balayer les sols devant leur porte ou qu’ils se barrent avant qu'on leur colle un coup de pompe à la raie.

Belle performance

Je me suis retrouvé lamproie à un fou rire. Un moment, j'ai même cru que j'était morue de rire... Difficile de rester muet comme une carpe devant ce régal pour l'esprit ! Gardon à l'esprit que la langue française nous permet anchois monstrueux de jeux de mots, que ce soit avec ses amis barbues à faire les congres au bar, ou lors d'une daurade au soleil en visite chez ses harengs un weekend.