Aspergers travaillant dans l'enseignement
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Bonjour à tous,
Je suis enseignant de mathématiques depuis 15 ans et actuellement en lycée. J’ai parcouru les 27 pages et je me reconnais dans pas mal de ces témoignages mais n’ai jms été diagnostiqué officiellement.
Ça se passe plutôt bien avec les élèves après un début chaotique au collège. Cela dit plus ils sont grands, intéressés naturellement et autonomes, plus j’y arrive facilement. En clair ça se passe bcp mieux avec les Terminales spe qu’avec les Secondes en général.
J’ai pris la décision d’entreprendre des démarches.
J’ai une question pratique qui n’a pas été abordée : je passe depuis deux ans le concours de l’agrégation interne. Si le diagnostic était avéré, aurais-je a priori droit à un tiers temps pour ce trouble? J’ai été admissible l’an dernier mais non admis. En maths c’est assez particulier, il est impossible de finir le sujet, le principe est d’en faire le plus possible. Je suis assez lent je pense (tout est relatif, je parle en comparaison des candidats de l’agrégation!) et plus de temps me serait très bénéfique.
Merci à tous pour votre éclairage.
Je suis enseignant de mathématiques depuis 15 ans et actuellement en lycée. J’ai parcouru les 27 pages et je me reconnais dans pas mal de ces témoignages mais n’ai jms été diagnostiqué officiellement.
Ça se passe plutôt bien avec les élèves après un début chaotique au collège. Cela dit plus ils sont grands, intéressés naturellement et autonomes, plus j’y arrive facilement. En clair ça se passe bcp mieux avec les Terminales spe qu’avec les Secondes en général.
J’ai pris la décision d’entreprendre des démarches.
J’ai une question pratique qui n’a pas été abordée : je passe depuis deux ans le concours de l’agrégation interne. Si le diagnostic était avéré, aurais-je a priori droit à un tiers temps pour ce trouble? J’ai été admissible l’an dernier mais non admis. En maths c’est assez particulier, il est impossible de finir le sujet, le principe est d’en faire le plus possible. Je suis assez lent je pense (tout est relatif, je parle en comparaison des candidats de l’agrégation!) et plus de temps me serait très bénéfique.
Merci à tous pour votre éclairage.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Bonjour et bienvenue Badiste,
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Une petite présentation dans la section dédiée serait aussi appréciée.Spoiler : Pour modifier la signature :
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
J'avais tenté de passer l'agreg (mais finalement j'étais même pas allé aux oraux), et j'ai passé (et obtenu) le Capes, en maths les 2 fois, mais je n'avais pas encore été diagnostiqué à l'époque (ni même pré-diagnostique).Badiste a écrit : ↑dimanche 1 septembre 2024 à 8:03 Bonjour à tous,
Je suis enseignant de mathématiques depuis 15 ans et actuellement en lycée. J’ai parcouru les 27 pages et je me reconnais dans pas mal de ces témoignages mais n’ai jms été diagnostiqué officiellement.
Ça se passe plutôt bien avec les élèves après un début chaotique au collège. Cela dit plus ils sont grands, intéressés naturellement et autonomes, plus j’y arrive facilement. En clair ça se passe bcp mieux avec les Terminales spe qu’avec les Secondes en général.
J’ai pris la décision d’entreprendre des démarches.
J’ai une question pratique qui n’a pas été abordée : je passe depuis deux ans le concours de l’agrégation interne. Si le diagnostic était avéré, aurais-je a priori droit à un tiers temps pour ce trouble? J’ai été admissible l’an dernier mais non admis. En maths c’est assez particulier, il est impossible de finir le sujet, le principe est d’en faire le plus possible. Je suis assez lent je pense (tout est relatif, je parle en comparaison des candidats de l’agrégation!) et plus de temps me serait très bénéfique.
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Par contre, j'avais tenté de passer des concours des impôts et des douanes, et avec ma RQTH, obtenue avec uniquement un pré-diagnostique de TSA, j'aurais pu obtenir un tiers-temps (mais pour l'écrit je n'estimais pas en avoir besoin/j'aurais trouvé ça injuste vs les autres candidats, vu que je n'ai pas de difficultés à l'écrit). Même si vous n'avez qu'un pré-diagnostique, essayez de demander la RQTH car le diagnostique formel peut prendre beaucoup plus de temps (et les MDPH accordent en général facilement la RQTH). La RQTH ferait foi pour les demandes d'aménagements.
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Par rapport à la demande de RQTH, je me posais la question : Est-ce que le fait que la RQTH donne droit à des aménagements pour divers concours de la fonction publique pourrait impliquer de la discrimination au handicap malgré une très belle performance d'un candidat ? Et donc, son échec ?
Spoiler :
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Sur les écrits, ca me paraitrait étonnant, je ne suis même pas sur que les personnes qui corrigent les copies ait l'information sur la RQTH (mais je me trompe peut-etre). Pour l'oral par contre, vu que les aménagements ont plus de chances d’être apparent (voire, je crois me souvenir qu'il aurait fallu les communiquer au jury le cas échéant), c'est possible qu'il y'ait un biais.Fluxus a écrit : ↑mercredi 4 septembre 2024 à 23:41 Par rapport à la demande de RQTH, je me posais la question : Est-ce que le fait que la RQTH donne droit à des aménagements pour divers concours de la fonction publique pourrait impliquer de la discrimination au handicap malgré une très belle performance d'un candidat ? Et donc, son échec ?
Spoiler :
Le problème que je verrais plutôt, c'est pour la formation durant l'année en tant que fonctionnaire stagiaire une fois le concours réussi : j'ai l'impression que c'est sur cette année que cela pourrait jouer, vu qu'il faut encore être titularisé, et donc réussir une année semi-scolaire/semi-pro, mais dans un cadre d'évaluation moins codifié/formel qu'un concours.
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Oui, mais je pensais plus au fait d'avoir/de présenter la RQTH en lui-même : si le jury en face lors de l'oral voit le handicap, ou à minima, sent/perçoit qu'il y'a certains points "étranges" avec le candidat, je pense qu'il est préférable de présenter la RQTH pour formaliser le fait qu'il y'a bien un handicap reconnu, que de ne pas la présenter, et laisser le jury penser que les soucis (au moins en partie) peuvent venir d'une mauvaise connaissance/d'une mauvaise volonté/d'un manque d’intérêt/motivation de la part du candidat.
Le seul cas où je verrais un problème dans le fait de présenter sa RQTH alors que le handicap/certaines de ses particularités sont visibles, ce serait si la personne en face pourrait se dire que le handicap n'est pas significatif/important au point de justifier un aménagement, et que cela induise un biais (mais même là, ce ne serait pas à elle de juger de la pertinence de ces aménagements). Dans le cas où ce serait les conséquences/la perception du handicap (mais sans forcément savoir qu'il y'a handicap) qui seraient vraiment la cause du refus, je pense que de toute façon, présenter ou non sa RQTH n'aurait rien changé aux résultats.
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Normalement les jury de concours doivent faire abstraction du handicap, il me semble... Pas dans l'enseignement, mais en ministère, j'avais plusieurs collègues en situation de handicap, visible ou non. Dont certains recrutés par des voies spécifiques. Alors oui ça pouvait parfois coincer auprès d'un chef de service pour la titularisation, mais généralement ça se terminait alors par une prolongation de stage dans un autre service. Ne pas titulariser une personne en situation de handicap, sauf à avoir des raisons incontestables (genre la personne objectivement ne fait pas son travail), ce serait très très mal passé auprès des syndicats voire les tribunaux administratifs...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Pour avoir enseigné à l'université, je confirme. Toutes les copies étaient mélangées et anonymisées. Je n'avais absolument aucun moyen de savoir qui avait eu un tiers-temps ou non aux écrits. Par contre, comme les oraux étaient organisés dans une autre salle et à un autre moment - pour que l'on sache combien de temps donner aux candidats pour se préparer entre l'attribution du sujet et le passage à l'oral sans risque de confusion, je savais qui avait ou non un tiers-temps. En revanche, je ne savais jamais pour quel motif. J'imagine que c'est la même chose pour les examinateurs des concours de la fonction publique.Mizunotama a écrit : ↑jeudi 5 septembre 2024 à 0:14 Sur les écrits, ca me paraitrait étonnant, je ne suis même pas sur que les personnes qui corrigent les copies ait l'information sur la RQTH (mais je me trompe peut-etre). Pour l'oral par contre, vu que les aménagements ont plus de chances d’être apparent (voire, je crois me souvenir qu'il aurait fallu les communiquer au jury le cas échéant), c'est possible qu'il y'ait un biais.
Après, je notais tout le monde selon le même barème et n'ai jamais fait preuve de plus d'exigence ou de clémence envers ceux bénéficiant d'un tiers-temps et les autres. Seul le fond des propos comptait.
Après, peut-être que pendant les oraux les examinateurs non TSA sont parfois plus sensibles à la forme qu'au fond et peuvent s'imaginer des choses fausses quand ils décèlent des signes d'anxiété ou des incohérences dans le langage corporel des candidats TSA (ils pourraient par exemple croire que le candidat TSA n'est pas sûr de ce qu'il dit ou qu'il ment). Car je suppose qu'ils n'ont aucune idée du handicap qui a conduit aux aménagements dont bénéficie un candidat et de ce qu'il peut impliquer.
Diagnostiquée TSA par un CRA fin 2023
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Après, quand tu parles d'échec, ce ne peut à priori pas être l'échec aux concours si ces personnes ont vraiment finies dans les meilleures. Ou alors tu parles de finir dans les meilleurs à l'écrit (ce qui peut être plus facile pour un profil TSA), mais de se planter à l'oral, potentiellement au point d'obtenir une note éliminatoire, par exemple, 5/20 ou moins aux concours des impôts notamment : https://monconcoursdgfip.fr/concours-im ... s-reussir/Fluxus a écrit : ↑mercredi 4 septembre 2024 à 23:41 Par rapport à la demande de RQTH, je me posais la question : Est-ce que le fait que la RQTH donne droit à des aménagements pour divers concours de la fonction publique pourrait impliquer de la discrimination au handicap malgré une très belle performance d'un candidat ? Et donc, son échec ?
Spoiler :
Par contre, je n'arrive pas à trouver de traces d'une note éliminatoire pour les oraux du CAPES ou de l'agrégation. C'est même l'inverse, semble-t-il, une note éliminatoire existe pour les écrits , mais pas pour l'oral, d'ailleurs : https://www.devenirenseignant.gouv.fr/l ... tiques-541 (pour les maths, mais c'est la même chose pour les autres disciplines)
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Je ne sais pas pour le second degré, mais je pense que c'est pareil, mais dans le second degré personne n'est au courant de ta RQTH sauf si c'est toi qui en parle. La seule personne à laquelle cette information est communiquée c'est la gestionnaire administrative (et encore, rien ne t'y oblige). Et cette personne n'a rien à voir avec les concours, ou encore ta carrière. Elle met juste l'information dans ton dossier informatique et cela peut - éventuellement- te permettre d'avoir parfois des aménagements, temps partiels, ou des bonifications de points.Sur les écrits, ca me paraitrait étonnant, je ne suis même pas sur que les personnes qui corrigent les copies ait l'information sur la RQTH
J'ajouterai que personne ne connaît les raisons de ta RQTH, ça peut être aussi bien une suite de maladie, un asthme sévère ou un TSA. A partir du moment où la MDPH t'a accordé la RQTH l'administration n'a aucun droit d'en connaître les raisons, ou de la réfuter.
Dans mon cas, j'avais besoin de bonus de points supplémentaires (en plus de ceux accordés pour la RQTH), j'ai donc du aller en parler au médecin de prévention et justifier ma demande. Elle a ensuite envoyé un message à la gestionnaire disant (en gros) OK pour les points en plus, c'est justifié. C'est tout. Personne ne sait à l'heure d'aujourd'hui
- Que j'ai une RQTH
- Que je suis autiste
Après je ne veux pas doucher tes espoirs, mais les RQTH ne sont pas vraiment des passeports pour de très nombreux privilèges. Ne t'attends pas à de bienveillance particulière de la part de l'administration parce que tu en as une. Premièrement, parce que des RQTH ils en ont beaucoup. Deuxièmement parce que le fonctionnement de l'éducation nationale est ainsi fait : si tu as besoin de quelque chose, tu dois d'abord t'épuiser à leur prouver, trouver le bon formulaire pour la demande et ensuite - selon leur bon vouloir - peut être obtenir quelque chose. Pour l'exemple, chaque demande d'absence est soumise à autorisation. Si tu dois voir un spécialiste, tu dois envoyer ta demande à l'administration et là c'est la roulette russe : ils peuvent dire "non", ou oui, mais vous ne serez pas payé (et vous perdrez une journée de salaire même si vous n'êtes absent.e qu'une heure ou une demie-journée). ou oui avec maintien du salaire. Et sans avoir à te fournir de justification. Les droits que te donnent la RQTH sont assez minimes, en comparaison des efforts que toi tu dois faire pour t'adapter en permanence au système... C'est un métier très difficile, ou personne n'est épargné malgré les beaux discours sur l'inclusion. Les collègues peuvent ne pas être tendres non plus - principalement par jalousie. Dans mon école personne ne sait officiellement que j'ai une RQTH (et surtout pas pourquoi) mais ils s'en doutent. Parce qu'à mon âge, sans bonification de ce genre, il m'aurait été impossible d'avoir assez de points pour le poste que j'ai aujourd'hui. J'ai l'impression de devoir faire le double de boulot pour justifier que même si oui, je suis passée devant d'autres qui attendaient depuis plus longtemps, je mérite mon poste et je peux le faire aussi bien que n'importe qui.
Dans mon cas, je dirais que ce qui a été le plus difficile à affronter ça n'a pas été le concours - ça c'était la partie la plus facile limite C'était énormément de boulot, mais à mon rythme, à ma façon (en candidate libre). Les écrits se sont bien passées comme à chaque examen. J'ai en effet perdu beaucoup de points au classement à cause des oraux mais j'ai été admise malgré tout. Le problème c'est l'année de titularisation. Rien n'est fait pour t'aider. Tu n'es pas vraiment étudiante, pas vraiment enseignante.. La RQTH ne sert absolument à rien et le fonctionnement est complètement à l'inverse de dont a besoin une personne autiste (et c'est aussi très très dur pour les NT autant dire qu'avec un TSA c'est terrible). Des mi-temps dans des écoles, j'avais 2 niveaux à gérer sur 2 jours, des collègues qui changent tout le temps, aucune stabilité et tout est nouveau. L'INSPE n'est guère mieux, ils ajoutent une charge mentale inutile en demandant de faire des dossiers pour tout et rien, en ne répondant jamais de façon concrète à nos besoins. Au contraire. Ils créent un stress en étant en permanence sur notre dos pour nous dire ce que l'on ne fait pas correctement mais sans jamais dire comment améliorer les choses. J'ai tenu 3 mois, puis j'ai du être arrêtée. Pour une raison que je ne comprends pas encore aujourd'hui, j'ai repris au bout d'un mois et demi et terminé l'année dans un brouillard qui fait que je ne me souviens plus de grand chose. J'ai de véritables trous noirs, je n'ai par exemple aucun souvenir de mon inspection. Je sais que quelqu'un est venu, que je n'ai pas été titularisée (ça ça n'a pas été un choc je le savais depuis longtemps) mais je suis incapable de dire ce que j'avais fait comme séance, si l'ien était un homme ou une femme. Il semble que ce soit l'équivalent du choc post-traumatique d'un soldat. J'ai du faire une seconde année - et coup de chance- c'"tait l'année du COVID donc je n'ai eu qu'une moitié d'année à faire (qui s'est plutôt bien déroulée d'ailleurs) et j'ai été confinée. J'ai été titularisée sans être inspectée du coup... et j'ai pu grâce aux bonifications obtenir un poste fixe dans le niveau souhaité, j'ai déménagé juste à côté de mon école et j'ai réussi à survivre. TRois ans après j'ai encore des séquelles mais je passe plus de bonnes que de mauvaises journées dans ce travail... c'est l'essentiel à mes yeux. Mais si je n'avais pas pu avoir ce poste, que je m'étais trouvée remplaçante, avec trois quatre niveaux de classe dans la même semaine (comme ça a été le cas pour toutes mes collègues de promo), je sais que je n'aurai pas tenu le coup.Fluxus a écrit :Après, quand tu parles d'échec, ce ne peut à priori pas être l'échec aux concours si ces personnes ont vraiment finies dans les meilleures. Ou alors tu parles de finir dans les meilleurs à l'écrit (ce qui peut être plus facile pour un profil TSA), mais de se planter à l'oral, potentiellement au point d'obtenir une note éliminatoire, par exemple, 5/20 ou moins aux concours des impôts notamment
Quoiqu'il en soit, bon courage pour cette étape déjà importante du concours. Mais surtout pense à bien anticiper la suite... je crois que ce sera le plus difficile.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil
TSA depuis octobre 2019 - QI hétérogène
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Je connaissais une ex-collègue et mon ex-prof de lycée en maths qui tentaient de passer l'agrég interne, mais je crois qu'elles ne l'avait pas réussi, au moins la 1ère année. Elles avaient toutes les 2 une journée à la fac pour se préparer, mais malgré ca, reprendre des études après des années d'interruption reste dur, surtout que le programme de l'agreg est plus dur (académiquement parlant) que celui du CAPES, et je dirais que l'agreg (externe au moins) semble encore moins juger des capacités de pédagogie que le CAPES (ce qui serait justement à priori les capacités développées lors de la titularisation et après)Badiste a écrit : ↑dimanche 1 septembre 2024 à 8:03 Bonjour à tous,
Je suis enseignant de mathématiques depuis 15 ans et actuellement en lycée. J’ai parcouru les 27 pages et je me reconnais dans pas mal de ces témoignages mais n’ai jms été diagnostiqué officiellement.
Ça se passe plutôt bien avec les élèves après un début chaotique au collège. Cela dit plus ils sont grands, intéressés naturellement et autonomes, plus j’y arrive facilement. En clair ça se passe bcp mieux avec les Terminales spe qu’avec les Secondes en général.
J’ai pris la décision d’entreprendre des démarches.
J’ai une question pratique qui n’a pas été abordée : je passe depuis deux ans le concours de l’agrégation interne. Si le diagnostic était avéré, aurais-je a priori droit à un tiers temps pour ce trouble? J’ai été admissible l’an dernier mais non admis. En maths c’est assez particulier, il est impossible de finir le sujet, le principe est d’en faire le plus possible. Je suis assez lent je pense (tout est relatif, je parle en comparaison des candidats de l’agrégation!) et plus de temps me serait très bénéfique.
Merci à tous pour votre éclairage.
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Je relance ce fil car j'ai une question pour les profs de l'EN.
Je précise que je suis prof de français en collège. C'est ma deuxième année et j'ai entamé les démarches pour faire connaître ma RQTH cet été.
J'ai rendez-vous très prochainement avec le médecin du travail, sur le conseil de la responsable handicap de mon académie.
Le problème, c'est que je ne sais pas quoi lui dire ou lui demander exactement.
Je me doute que, pour cette année, rien ne pourra être fait même si mes horaires, mes déplacements quotidiens et mes multiples niveaux me fatiguent déjà trop après moins de deux semaines. Mais j'anticipe ce rendez-vous et j'ai peur de ne pas être prise au serieux.
Je m'adresse donc à ceux ou celles qui ont déjà eu rendez-vous avec un médecin du travail :
- comment se passe le rendez-vous ?
- surtout, que puis-je demander à ce médecin ? Ou va-t-il me faire lui-même des propositions d'aménagements pour l'année prochaine ?
- quels sont les résultats d'une telle visite, concrètement ?
L'éducation nationale est un labyrinthe et je n'ai pas trouvé de réponse sur Internet... Merci de m'avoir lue !
Je précise que je suis prof de français en collège. C'est ma deuxième année et j'ai entamé les démarches pour faire connaître ma RQTH cet été.
J'ai rendez-vous très prochainement avec le médecin du travail, sur le conseil de la responsable handicap de mon académie.
Le problème, c'est que je ne sais pas quoi lui dire ou lui demander exactement.
Je me doute que, pour cette année, rien ne pourra être fait même si mes horaires, mes déplacements quotidiens et mes multiples niveaux me fatiguent déjà trop après moins de deux semaines. Mais j'anticipe ce rendez-vous et j'ai peur de ne pas être prise au serieux.
Je m'adresse donc à ceux ou celles qui ont déjà eu rendez-vous avec un médecin du travail :
- comment se passe le rendez-vous ?
- surtout, que puis-je demander à ce médecin ? Ou va-t-il me faire lui-même des propositions d'aménagements pour l'année prochaine ?
- quels sont les résultats d'une telle visite, concrètement ?
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Bienvenue ici !
J'avais évoqué, lors des trois rendez-vous, mes difficultés au niveau du bruit et de la fatigue, sans parler de TSA, sachant que pour les deux premiers rendez-vous, je ne savais pas que je pouvais être concernée ; j'ai fait le choix de ne pas parler de mes démarches de diagnostic lors du troisième rendez-vous, car je ne savais pas comment cela pourrait être pris, ni quel serait le résultat de mon bilan, j'ai donc préféré évoqué les difficultés "concrètes", y compris les difficultés de compréhension sociale avec les élèves et les difficultés du travail en équipe.
Lors du deuxième rendez-vous, l'idée d'un temps partiel thérapeutique a été bien mis en avant, et c'est d'ailleurs ce que j'ai obtenu pendant un an. Cela m'a soulagée, tout de même, et je pense que ce serait la piste la plus intéressante à explorer. Concrètement, cela permet d'avoir un emploi du temps sur, par exemple, trois jours (ou quatre, c'est selon ce que l'on préfère également et ce qu'il est possible de faire), et d'avoir moins de classes - en français, j'avais donc deux classes, au lieu de quatre -.
Bon à savoir : le temps partiel thérapeutique est à renouveler tous les trois mois, et, même s'il est vrai que c'est plus pratique et commode pour tous que cela débute avec le début de l'année scolaire, il est tout à fait possible de le commencer en cours d'année, même si cela nécessite de trouver un.e remplaçant.e pour les classes ôtées du service (ce qui n'est évidemment pas simple ni toujours faisable...). Il faut aller voir un médecin agréé par l'E.N. (un médecin généraliste qui a signé une convention avec le rectorat, ce me semble, et qui est donc rémunéré par le rectorat, tu n'as rien à débourser) pour qu'il donne son avis (favorable ou réservé) quant au temps partiel thérapeutique.
C'est le rectorat qui te contacte, une fois l'idée du temps partiel thérapeutique validée par la médecine du travail, afin de te proposer une liste de médecins agréés dans ton secteur ; eux prennent le rendez-vous (il est arrivé, une fois, que je sois dans l'obligation de manquer une demi-journée de cours pour aller faire cette visite médico-administrative... Bref...) et te notifient, par courrier (envoyé à l'administration de ton établissement, si je me rappelle bien), de la date et de l'heure de ton rendez-vous. C'était assez stressant, mais ça peut en valoir la peine...
Sachant, aussi, que l'on est payé comme si l'on était à temps plein lors d'un temps partiel thérapeutique - mais que ce n'est possible que pour un an -.
C'est une solution temporaire mais qui peut permettre de voir et préparer d'autres sortes d'aménagements.
Pour ma part, les deux médecins (pour les deux derniers rendez-vous, c'était la même médecin) que j'ai vus ont établi le même type de constat, à savoir, que ce n'était pas une voie professionnelle pour moi. Avec le recul, je suis d'accord avec ce constat, mais cela ne signifie pas que cela est forcément la même chose pour toutes les personnes avec un TSA, bien entendu. Je ne sais en revanche pas ce qu'il en est des connaissances sur le TSA au sein de la médecine du travail de l'E.N... Le mieux, pour commencer, serait peut-être d'évoquer concrètement ce qui te pose des difficultés, et voir quelle est la réaction en face... Cela étant, tu as un "avantage", à savoir, une RQTH à présenter (ou, tout du moins, une démarche lancée pour la RQTH, si j'ai bien compris), ce qui permet de lancer, sans doute, un peu plus facilement les choses pour des demandes d'aménagements.
Ce sont des moments anxiogènes et compliqués, courage !
Je ne sais pas si j'ai réellement répondu à toutes tes interrogations, mais n'hésite pas, au besoin, à reposer des questions.
J'ai connu, en cinq ans, trois rendez-vous à la médecine du travail (j'étais dans l'académie de Créteil). Je n'avais pas de diagnostic pour les deux premiers, et étais en cours de diagnostic pour le dernier rendez-vous. J'avais amené mes différents arrêts maladie dans une pochette, ainsi que, pour les deux derniers rendez-vous, un courrier de mon médecin traitant, qui notifiait des troubles anxieux sévères.Bohort a écrit : ↑jeudi 12 septembre 2024 à 21:26 Je m'adresse donc à ceux ou celles qui ont déjà eu rendez-vous avec un médecin du travail :
- comment se passe le rendez-vous ?
- surtout, que puis-je demander à ce médecin ? Ou va-t-il me faire lui-même des propositions d'aménagements pour l'année prochaine ?
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J'avais évoqué, lors des trois rendez-vous, mes difficultés au niveau du bruit et de la fatigue, sans parler de TSA, sachant que pour les deux premiers rendez-vous, je ne savais pas que je pouvais être concernée ; j'ai fait le choix de ne pas parler de mes démarches de diagnostic lors du troisième rendez-vous, car je ne savais pas comment cela pourrait être pris, ni quel serait le résultat de mon bilan, j'ai donc préféré évoqué les difficultés "concrètes", y compris les difficultés de compréhension sociale avec les élèves et les difficultés du travail en équipe.
Lors du deuxième rendez-vous, l'idée d'un temps partiel thérapeutique a été bien mis en avant, et c'est d'ailleurs ce que j'ai obtenu pendant un an. Cela m'a soulagée, tout de même, et je pense que ce serait la piste la plus intéressante à explorer. Concrètement, cela permet d'avoir un emploi du temps sur, par exemple, trois jours (ou quatre, c'est selon ce que l'on préfère également et ce qu'il est possible de faire), et d'avoir moins de classes - en français, j'avais donc deux classes, au lieu de quatre -.
Bon à savoir : le temps partiel thérapeutique est à renouveler tous les trois mois, et, même s'il est vrai que c'est plus pratique et commode pour tous que cela débute avec le début de l'année scolaire, il est tout à fait possible de le commencer en cours d'année, même si cela nécessite de trouver un.e remplaçant.e pour les classes ôtées du service (ce qui n'est évidemment pas simple ni toujours faisable...). Il faut aller voir un médecin agréé par l'E.N. (un médecin généraliste qui a signé une convention avec le rectorat, ce me semble, et qui est donc rémunéré par le rectorat, tu n'as rien à débourser) pour qu'il donne son avis (favorable ou réservé) quant au temps partiel thérapeutique.
C'est le rectorat qui te contacte, une fois l'idée du temps partiel thérapeutique validée par la médecine du travail, afin de te proposer une liste de médecins agréés dans ton secteur ; eux prennent le rendez-vous (il est arrivé, une fois, que je sois dans l'obligation de manquer une demi-journée de cours pour aller faire cette visite médico-administrative... Bref...) et te notifient, par courrier (envoyé à l'administration de ton établissement, si je me rappelle bien), de la date et de l'heure de ton rendez-vous. C'était assez stressant, mais ça peut en valoir la peine...
Sachant, aussi, que l'on est payé comme si l'on était à temps plein lors d'un temps partiel thérapeutique - mais que ce n'est possible que pour un an -.
C'est une solution temporaire mais qui peut permettre de voir et préparer d'autres sortes d'aménagements.
Pour ma part, les deux médecins (pour les deux derniers rendez-vous, c'était la même médecin) que j'ai vus ont établi le même type de constat, à savoir, que ce n'était pas une voie professionnelle pour moi. Avec le recul, je suis d'accord avec ce constat, mais cela ne signifie pas que cela est forcément la même chose pour toutes les personnes avec un TSA, bien entendu. Je ne sais en revanche pas ce qu'il en est des connaissances sur le TSA au sein de la médecine du travail de l'E.N... Le mieux, pour commencer, serait peut-être d'évoquer concrètement ce qui te pose des difficultés, et voir quelle est la réaction en face... Cela étant, tu as un "avantage", à savoir, une RQTH à présenter (ou, tout du moins, une démarche lancée pour la RQTH, si j'ai bien compris), ce qui permet de lancer, sans doute, un peu plus facilement les choses pour des demandes d'aménagements.
Ce sont des moments anxiogènes et compliqués, courage !
Je ne sais pas si j'ai réellement répondu à toutes tes interrogations, mais n'hésite pas, au besoin, à reposer des questions.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement
Avec un dossier médical, on peut avoir pleins de points pour une mutation (ça résoudrait les soucis de transports) et on peut obtenir un temps partiel thérapeutique (je ne suis plus certaine du terme mais en gros tu fais 80% de ton service mais tu es payé 100%)
Parent d’une jeune fille TSA diagnostiquée en avril 2024