[Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

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Soline34
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Soline34 »

La conduite de ce pervers est juste dégueulas*e.
Dommage que je ne fasse pas moi un sport de combat car je lui en aurais bien mis une droite…
Parent d’une jeune fille TSA diagnostiquée en avril 2024
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user6539
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par user6539 »

Fruits amers - L'exploitation des saisonniers agricoles

Arte - Disponible jusqu'au 19/06/2024
Ils sont dans leur grande majorité des migrants sans papiers, employés le plus souvent illégalement, payés en dessous des minimums horaires et logés dans des habitats insalubres : l’agriculture européenne ne pourrait fonctionner sans les saisonniers agricoles. Enquête sur leurs conditions de travail et de vie, parfois inhumaines.
« La grande distribution cherche sans cesse à rogner sur les prix des fournisseurs, dont ceux des fruits et légumes. Si le fonctionnement du marché profite largement aux grands groupes, notamment aux géants de l’agroalimentaire, il paupérise une grande part des agriculteurs, qui manifestent aujourd’hui leur colère de l’Allemagne à l’Italie en passant par la France, pays où 20 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Le constat a été largement dénoncé en début d’année 2024, mais ceux sur qui repose la survie du système, au prix d’une exploitation massive, restent la plupart du temps invisibles : des saisonniers, hommes et femmes, migrants sans papiers dans leur grande majorité. Employés le plus souvent illégalement, payés en dessous des minimums horaires et logés dans des habitats insalubres, ils louent leurs bras de récolte en récolte. L’agriculture européenne ne pourrait fonctionner sans eux. En Allemagne, en Italie, en Espagne et en Grèce, une enquête éloquente se déploie sur leurs conditions de travail et de vie, parfois inhumaines.

Devoir de vigilance
"Les fraises ont un goût amer. À cause de la souffrance des femmes qui les récoltent. Et à cause des pesticides", lâche dans un souffle une cueilleuse marocaine. "Contrairement à ce que prétendent nombre d’entreprises, il ne s’agit pas de rares exceptions : notre système alimentaire repose sur l’exploitation d’êtres humains", résume Franziska Humbert, collaboratrice d’Oxfam. Mais, selon certains députés européens, la nouvelle directive sur le devoir de vigilance des entreprises européennes en matière de droits humains et d’environnement, qui a fait l’objet d’un accord à Bruxelles en décembre 2023, constitue un "point de départ" pour mettre le secteur agroalimentaire et la grande distribution, entre autres, devant leurs responsabilités... »

Quelques lectures…

Les situations de travail précaire et irrégulier des travailleurs saisonniers et domestiques migrants

Et ne nous méprenons pas : ce fléau ne s'arrête pas aux frontières. En France, l'exploitation des travailleurs saisonniers perdure également :

Saisonniers agricoles étrangers : les nouveaux damnés de la terre

Pistes pour remédier à ce fléau :

Acheter local et de saison, privilégier la cueillette en libre-service, soutenir les labels éthiques (tous les labels ne se prévalent pas d’une même rigueur et certains manquent à l’application scrupuleuse de leur propre charte), participer à des initiatives de commerce équitable, participer à des fermes participatives (CSA), réduire le gaspillage alimentaire, faire pression sur les détaillants, toujours continuer à s'informer et sensibiliser, glaner, etc.
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hazufel
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par hazufel »

C3PO a écrit : dimanche 9 juin 2024 à 3:07 Fruits amers - L'exploitation des saisonniers agricoles

Arte - Disponible jusqu'au 19/06/2024
Ils sont dans leur grande majorité des migrants sans papiers, employés le plus souvent illégalement, payés en dessous des minimums horaires et logés dans des habitats insalubres : l’agriculture européenne ne pourrait fonctionner sans les saisonniers agricoles. Enquête sur leurs conditions de travail et de vie, parfois inhumaines.
Spoiler : 
« La grande distribution cherche sans cesse à rogner sur les prix des fournisseurs, dont ceux des fruits et légumes. Si le fonctionnement du marché profite largement aux grands groupes, notamment aux géants de l’agroalimentaire, il paupérise une grande part des agriculteurs, qui manifestent aujourd’hui leur colère de l’Allemagne à l’Italie en passant par la France, pays où 20 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Le constat a été largement dénoncé en début d’année 2024, mais ceux sur qui repose la survie du système, au prix d’une exploitation massive, restent la plupart du temps invisibles : des saisonniers, hommes et femmes, migrants sans papiers dans leur grande majorité. Employés le plus souvent illégalement, payés en dessous des minimums horaires et logés dans des habitats insalubres, ils louent leurs bras de récolte en récolte. L’agriculture européenne ne pourrait fonctionner sans eux. En Allemagne, en Italie, en Espagne et en Grèce, une enquête éloquente se déploie sur leurs conditions de travail et de vie, parfois inhumaines.

Devoir de vigilance
"Les fraises ont un goût amer. À cause de la souffrance des femmes qui les récoltent. Et à cause des pesticides", lâche dans un souffle une cueilleuse marocaine. "Contrairement à ce que prétendent nombre d’entreprises, il ne s’agit pas de rares exceptions : notre système alimentaire repose sur l’exploitation d’êtres humains", résume Franziska Humbert, collaboratrice d’Oxfam. Mais, selon certains députés européens, la nouvelle directive sur le devoir de vigilance des entreprises européennes en matière de droits humains et d’environnement, qui a fait l’objet d’un accord à Bruxelles en décembre 2023, constitue un "point de départ" pour mettre le secteur agroalimentaire et la grande distribution, entre autres, devant leurs responsabilités... »

Quelques lectures…

Les situations de travail précaire et irrégulier des travailleurs saisonniers et domestiques migrants

Et ne nous méprenons pas : ce fléau ne s'arrête pas aux frontières. En France, l'exploitation des travailleurs saisonniers perdure également :

Saisonniers agricoles étrangers : les nouveaux damnés de la terre
Pistes pour remédier à ce fléau :

Acheter local et de saison, privilégier la cueillette en libre-service, soutenir les labels éthiques (tous les labels ne se prévalent pas d’une même rigueur et certains manquent à l’application scrupuleuse de leur propre charte), participer à des initiatives de commerce équitable, participer à des fermes participatives (CSA), réduire le gaspillage alimentaire, faire pression sur les détaillants, toujours continuer à s'informer et sensibiliser, glaner, etc.
Merci infiniment pour le lien vers ce documentaire et les ressources à lire ainsi que les pistes de remédiation.
Des supermarchés de petites villes proposent du local, les biocoop en très grande partie, (elles proposent aussi des cageots de « moches » à prix très attractif, qui s’ils nécessitent cuisson parce que souvent bien mûrs, permettent de cuisiner plusieurs plats et/ou desserts), il y a nombre de systèmes de paniers locaux également, par des associations ou le réseau des AMAP, ainsi que le réseau des ruches qui dit oui.
Le prix n’y est pas plus élevé qu’en supermarché, si on choisit les regroupements en panier, les fruits / légumes de saison et moins cher même si on récupère les cageots des « moches ».

Les sites de cueillette mentionné par C3PO sont assez courants, et ils permettent profusion de récoltes à coût très attractif. On les trouve très facilement sur le net, par région, en cherchant « cueillette » et le département.

Un article mentionnait ces affreuses pratiques en 2021, et ce documentaire montre combien ça n’a fait qu’empirer malgré de piètres sanctions lorsque des procès parviennent à s’engager.
Dans l’océan de la fraude au travail détaché
En théorie de plus en plus stricte, la législation sur le travail illégal peine à être respectée. Les récentes condamnations pour fraude d’entreprises espagnoles qui délivraient de la main-d’œuvre temporaire dans le secteur agricole français, qui en bénéficiait, pourraient cependant marquer une avancée. Dans le collimateur désormais, les « entreprises utilisatrices » ou donneuses d’ordres.
[…]Tout a commencé en 2011, quand Elio Ivan Maldonado, un travailleur équatorien de 32 ans envoyé en France par Terra Fecundis, meurt de déshydratation dans les serres du Domaine des Sources, à Maillane (Bouches-du-Rhône). La société espagnole entre alors dans le collimateur de la justice française. Au terme d’une enquête de plusieurs années, une vaste fraude est mise au jour. Elle établit qu’entre 2012 et 2015 l’entreprise a mis à disposition d’exploitants agricoles français près de vingt-six mille ouvriers, principalement originaires d’Amérique latine, d’Afrique de l’Ouest et du Maroc. Chargée de la cueillette de fruits et de légumes, soumise à des conditions de travail illégales (heures supplémentaires non payées, temps de repos non respectés, absence de congés payés), cette main-d’œuvre n’était pas déclarée dans les règles.
Spoiler : article complet : 
En sanctionnant un « recours généralisé à la fraude », du « travail dissimulé », un « marchandage et [un] prêt illicite de main-d’œuvre » en bande organisée, le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé, en mai dernier, des peines d’une fermeté inhabituelle pour ce type d’infraction : de deux à cinq ans de prison, avec et sans sursis, à l’encontre des principaux dirigeants, 500 000 euros d’amende, une interdiction définitive d’exercer l’activité de travail temporaire… Pour parvenir à ces condamnations, l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) a multiplié les perquisitions et les gardes à vue et procédé à des milliers d’écoutes téléphoniques. L’exploration des multiples ramifications du dossier a mobilisé des moyens « habituellement réservés aux affaires de grand banditisme », selon les mots du substitut du procureur de la République de Marseille, M. Xavier Leonetti. Après Safor Temporis en avril 2020 et Laboral Terra en septembre 2020, Terra Fecundis est la troisième entreprise espagnole condamnée par la justice française en quelques mois. Faut-il voir dans ce nouveau jugement une véritable volonté des pouvoirs publics de lutter contre le travail illégal ? Ou bien s’agit-il surtout d’un affichage opportuniste, destiné à faire exemple ?

Faiblesse habituelle des sanctions

Tout a commencé en 2011, quand Elio Ivan Maldonado, un travailleur équatorien de 32 ans envoyé en France par Terra Fecundis, meurt de déshydratation dans les serres du Domaine des Sources, à Maillane (Bouches-du-Rhône). La société espagnole entre alors dans le collimateur de la justice française. Au terme d’une enquête de plusieurs années, une vaste fraude est mise au jour. Elle établit qu’entre 2012 et 2015 l’entreprise a mis à disposition d’exploitants agricoles français près de vingt-six mille ouvriers, principalement originaires d’Amérique latine, d’Afrique de l’Ouest et du Maroc. Chargée de la cueillette de fruits et de légumes, soumise à des conditions de travail illégales (heures supplémentaires non payées, temps de repos non respectés, absence de congés payés), cette main-d’œuvre n’était pas déclarée dans les règles.

Le droit européen autorise une entreprise à envoyer des salariés à l’étranger, tout en continuant à payer les cotisations sociales dans le pays où elle est implantée. À deux conditions : que leur mission soit de courte durée et qu’elle prouve que l’essentiel de son activité s’effectue dans le pays d’origine. Ce qui n’était pas le cas de Terra Fecundis, qui réalisait à l’époque 90 % de son activité en France, où elle dépêchait de la main-d’œuvre pendant plusieurs mois. Ce système a permis à la société établie à Murcie de s’acquitter des cotisations en Espagne (où elles sont en moyenne 40 % moins élevées qu’en France (1)), alors qu’elle aurait dû affilier ses salariés à la Sécurité sociale française. L’affaire s’illustre par les sommes colossales qu’elle met en jeu : sur la période incriminée, près de 80 millions d’euros de cotisations auraient dû être versées en France (112,5 millions d’euros en incluant les pénalités de retard), selon les estimations de l’Urssaf Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Et ces pratiques perdurent… En 2018, l’entreprise réalisait encore un chiffre d’affaires de 72 millions d’euros, dont 50 millions en France.

Depuis la première directive européenne sur le travail détaché en 1996, la législation « tend, en France, vers une lente et irrésistible ascension du renforcement des droits des travailleurs, corrélée à un élargissement des obligations des employeurs et à une aggravation des peines, notamment en cas de récidive ou de faits commis en bande organisée », selon Béatrice Mésini, géographe, politiste et chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). La dernière réforme, en 2018, a notamment établi le principe d’égalité de traitement — « à travail égal, rémunération égale » —, obligeant les sociétés d’intérim étrangères à appliquer le salaire minimum du pays d’accueil, et non celui du pays d’origine. De plus en plus stricte sur le papier, la législation peine cependant à être respectée. La faiblesse des sanctions, qui dissuade rarement le recours à la fraude, décourage les services de contrôle à procéder à des vérifications. Selon un rapport du conseil des ministres sur le bilan de la mise en œuvre de cette réglementation, plus de 1 200 amendes administratives ont été notifiées par les services de l’État en 2019 et 2020, pour un montant de 6,3 millions d’euros (2). Une goutte d’eau dans l’océan de la fraude.

Le problème concerne tout particulièrement le secteur agricole. « Les contrôles portent principalement sur les salariés du bâtiment, de l’industrie et des métiers considérés plus accidentogènes », précise Béatrice Mésini. S’il a fallu un décès pour que les autorités se penchent sérieusement sur le cas Terra Fecundis, « l’État disposait pourtant dès 2004 de toutes les informations pour décider d’une action de contrôle concertée au niveau national, explique M. Hervé Guichaoua, ancien directeur général de l’inspection du travail et fin observateur du travail illégal et du dumping social. Mais rien n’a été fait. La carence de l’État est patente ».

Certes tardif, le procès semble marquer un tournant. Selon M. Guichaoua, l’ampleur des moyens d’enquête et des sanctions prononcées pourrait notamment servir de leçon. « Ce procès présente en effet une double exemplarité : à l’égard des entreprises étrangères et de leurs donneurs d’ordres en France ; et à l’égard des services de contrôle et de recouvrement, jusqu’alors peu convaincus par l’utilité de vérifier ces entreprises étrangères », analyse-t-il. Car, au-delà de l’effet dissuasif du jugement final, l’enquête judiciaire a permis, avant même la tenue du procès, une avancée majeure : mettre en action les services de contrôle de l’État contre les exploitants agricoles, ces « entreprises utilisatrices » (ou donneuses d’ordres) qui profitent d’une main-d’œuvre étrangère bon marché sans assumer, dans les faits, les risques juridiques liés au travail dissimulé.

Depuis 2017, les services de M. Paul Ramackers, inspecteur du travail dans le Gard, se sont appuyés sur les éléments recueillis durant l’enquête pour mettre en garde plus de cent vingt sociétés utilisatrices de Terra Fecundis. Une initiative qui a porté ses fruits : quatre ans plus tard, quatre-vingts d’entre elles avaient cessé de recourir aux services de l’entreprise d’intérim. Si M. Ramackers regrette l’absence des exploitants agricoles sur le banc des accusés à Marseille, son travail ne fut pas inutile. Il a permis au parquet de Nîmes d’engager les premières poursuites à ce jour contre des donneurs d’ordres agricoles en France (quatre dans le Gard, et un dans les Bouches-du-Rhône) : « Ils ne pouvaient plus plaider leur ignorance de la fraude à laquelle ils contribuaient en ayant recours à Terra Fecundis », explique M. Ramackers. Un procès aura lieu en mars 2022 devant le tribunal de Nîmes.

Manque de coopération internationale

Bien qu’exemplaire, l’affaire présente deux limites. Premièrement, « aucun des préjudices vécus par les salariés auditionnés dans le cadre de l’enquête au fondement de ce procès ne sera réparé, remarque la sociologue Emmanuelle Hellio. Le tribunal avait de nombreux éléments, mais ils n’ont été présentés que comme “éléments de contexte” ». Deuxièmement, la Sécurité sociale française ne recouvrera jamais les sommes détournées. Dès lors que les entreprises étrangères actives en France présentent des certificats de détachement (3) (délivrés par le pays d’origine), les juges hexagonaux n’ont pas autorité pour exiger d’un État étranger la restitution des cotisations sociales indûment perçues. Il faut alors s’en remettre à la coopération internationale… qui manque cruellement. Les Urssaf ont tenté de dialoguer avec les autorités espagnoles pour obtenir le retrait des certificats, un préalable pour réclamer les cotisations sociales dues à la France. En vain. « Nous nous sommes déplacés à Madrid pour rencontrer nos homologues espagnols, explique Mme Karine Moss, directrice régionale du contrôle à l’Urssaf PACA. Nous n’avons rien obtenu. » Ce prochain combat, éminemment politique, ne se réglera pas dans les prétoires.

Sandrine Lana & Hélène Servel
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freeshost
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par freeshost »

Ce qui rend le fruit encore plus amer, c'est que "cette vidéo n'est pas disponible dans votre pays" (la Suisse) et que je ne l'ai pas encore trouvé sur YouYoute. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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hazufel
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par hazufel »

Minorités visées par l’accession de l’extrême droite au pouvoir : une France a peur

Dimanche soir, une partie de la France est passée de la sidération à la peur en quelques secondes. Mediapart a recueilli la parole de personnes susceptibles d’être ciblées par une extrême droite au pouvoir, étrangères ou issues de minorités.
Les minorités visées par l'accession de l'extrême droite au pouvoir en France
Spoiler : article : 
« On n’aura plus la possibilité de se régulariser. » Depuis la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, dimanche 9 juin, et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, Oumar se projette dans le scénario du pire. Si l’extrême droite l’emporte dans un mois, « on risque d’être expulsés massivement ». « On » ? Les personnes sans papiers.

Arrivé du Mali en 2017, ce trentenaire travaille en région parisienne, le plus souvent dans la logistique : « On rentre tard le soir, on cotise et on n’a droit à rien si on a un accident. Mais l’extrême droite, par populisme, nous présente comme des gens qui veulent profiter des aides… » En tant que parent d’enfant français, Oumar a bien déposé, en février, une demande de régularisation, sans réponse pour l’instant. Alors, depuis dimanche soir, l’inquiétude est montée d’un cran.

Comme lui, nombre d’étrangers et d’étrangères, et de personnes appartenant à des minorités (musulmanes, juives, LGBTQI+…), potentielles cibles prioritaires d’une extrême droite promue à Matignon, sont passé·es de la sidération à l’inquiétude – très concrète. Faut-il lancer telle procédure administrative avant qu’il soit trop tard ? Mettre de l’argent de côté ? Envisager un départ ? Face à cette accélération de l’histoire, un sentiment de terreur inédit a traversé les plus fragiles. Non pas qu’il faille d’abord penser à soi, mais d’autres risquent, plus vite que prévu, de s’attaquer à ces vies-là.

Victime de la priorité nationale

Ainsi, dimanche soir, Smail s’est dit que « c’était peut-être le moment de faire une demande de nationalité française. Car les portes, ensuite, seront fermées ». À 36 ans, cet Algérien dispose d’une carte de séjour de dix ans et a déjà déposé, il y a trois ans, une demande de regroupement familial pour son enfant et son épouse (rencontrée en France durant leurs études). « Elle était retournée en Algérie parce qu'on nous avait dit que la règle, c’était de passer par le regroupement familial… » Mais maintenant ? Propriétaire et détenteur d’un CDI pour « un bon poste dans la fibre », Smail ne se fait guère d’illusion : « [Le RN] veut mettre fin au regroupement familial. S’ils le font, qu’est-ce qui me restera comme option ? Rentrer dans mon pays ? Rester ici sans ma famille, comme les chibanis ? Ce n’est pas une vie. »

La perspective d’un RN au pouvoir jette ainsi nombre d’étrangers et d’étrangères dans des abysses de réflexion sur la « bonne » stratégie à adopter. Abderrahim, lui, a déjà déposé une demande de naturalisation, restée sans réponse depuis 2021. Ce Marocain se dit « bouleversé » par la dissolution : « Rebattre les cartes de cette façon, sans savoir ce qui va arriver... » Lui est arrivé en France en 2003, à l’âge de 8 ans, après que son père, installé dans les années 1980, a obtenu le droit de faire venir la famille. Toutes ses études, Abderrahim les a faites ici. « Je me sens déjà français, précise-t-il. Mais sur le papier, je ne le suis pas. »

Quand on l’interroge sur l’éventuelle accession du RN au pouvoir dans un mois, il ne parle pas de son dossier en carafe, il songe aux habitant·es des quartiers populaires (dont il fait partie), qui pâtiraient de la priorité nationale dans l’attribution des logements sociaux, aux projets de rénovation urbaine qui risquent de s’effondrer. « On fait comme si le programme qu’ils portent n’était pas grave pour les étrangers et les citoyens en général, les femmes, les LGBT... Mais tout cela me fait très peur. »

Détenteur d’un titre de séjour « travail », Youssef* est quant à lui arrivé d’Algérie il y a cinq ans avec une bourse d’études. Désormais cadre dans le conseil et impliqué dans l’entrepreneuriat social, ce trentenaire se dit encore « à la recherche d’une stabilité de papiers ». Le « coup de poker » de la dissolution l’angoisse, lui qui pensait demander une naturalisation : « Je serai éligible en septembre, mais je ne vais pas lancer ma demande si le RN arrive au pouvoir… » Depuis dimanche soir, Youssef pense basculer vers « une carte de résidence de dix ans ». Ce qui l’inquiète peut-être le plus ? Faire l’objet de discriminations supplémentaires, notamment au travail : « On va enfin voir le visage des Français qui votent RN... »

Minorités dans le viseur

Parmi les Français·ses, plusieurs confient plutôt des envies d’expatriation. Ainsi Nour*, une juriste de 27 ans, réfléchissait depuis quelques mois déjà à s’installer au Qatar ou aux Émirats arabes unis, en compagnie de son mari ingénieur. Elle qui porte le voile depuis trois ans n’a aucun souci dans sa « multinationale très inclusive », mais elle a déjà essuyé des agressions verbales et ne peut pratiquer sa religion. Alors depuis dimanche soir, elle accélère sa réflexion : « On voulait partir avant 2027 [date de la prochaine présidentielle en France – ndlr], on va peut-être devoir s’activer d’ici juillet... » Nour précise qu’elle n’a pas peur, et préfère dire qu’elle « en rigole » avec son mari.

Ces jours-ci, elle lisait justement La France, tu l’aimes ou tu la quittes, une enquête sociologique sur les Français·ses de confession musulmane qui s’expatrient. Alors qu’elle a correspondu longtemps aux critères d’une femme « assimilée et francisée » (selon ses propres termes), Nour ne se sent plus l’être depuis qu’elle porte le voile. Une forme de résignation semble l'avoir définitivement emporté dimanche soir. Consciente de son « privilège de classe », elle pense cependant à ses proches, pour lesquels un tel projet reste inaccessible.

En cas d'accession de l'extrême droite à Matignon, elle prédit « la fermeture de nos associations, de nos écoles et de nos mosquées – ce qui a déjà commencé ; la surveillance ; la surenchère... » Nour craint des passages à l’acte décomplexés, désormais légitimés. Sans aller jusqu’à imaginer une prohibition du voile dans l’espace public, évoquée par Marine Le Pen en 2022 : « Ce serait entraver une liberté de culte, il faudrait changer la Constitution. Ça, c’est de la poudre aux yeux. »

« D’où vient cette croyance qu’en barrant la route aux minorités, quelque chose de bon pourrait sortir ?, s’interroge de son côté Isabelle Marx, cheffe de chœur à Strasbourg, juive « menacée et harcelée depuis le 7 octobre », très « consciente de la force de l’antisémitisme ». La victoire du RN aux législatives ajouterait-elle au péril ? « Ces partis essayent de se dire en soutien de la communauté juive, mais nous savons bien que leur objectif est d’abord d’attiser la haine et la peur. Ils ont besoin d’un bouc émissaire. »

Mariée à un chrétien et mère de cinq enfants, cette ardente défenseuse du dialogue interreligieux a une fille musulmane, un gendre bouddhiste. « Toute cette haine m’inquiète pour ma propre famille, mais ça va au-delà : toutes les minorités peuvent être visées. Légitimer cette violence par les élections, c’est terrible. » Isabelle s’efforce de garder espoir : « Dans certains pays, comme en Pologne, où les citoyens avaient voté pour l’extrême droite, ils en reviennent aujourd’hui. Sommes-nous obligés d’en passer par là pour comprendre que cela mène en enfer ? »

On sera les premier·es à être jeté·es sous le bus.

Chloé

Chloé le voit déjà poindre. Femme trans de 31 ans, elle se dit « dévastée » par l’annonce de la dissolution. « J’ai super peur, j’ai l’impression d’être en 1933. Même si le RN n’obtient pas la majorité à l’Assemblée et que Macron renaît de ses cendres en s’alliant avec LR, on sera les premier·es à être jeté·es sous le bus. » Fin mai, le Sénat a voté une proposition de loi LR visant à interdire tout traitement hormonal aux moins de 18 ans, avec le soutien de l’extrême droite : elle se ferait sans doute un plaisir de la voter à l’Assemblée nationale, en cas de majorité. « C’est un timing de l’enfer... À 31 ans, je ne pense pas être en danger immédiat, mais je ne sais pas jusqu’à quand je serai safe. »

Elle veut obtenir au plus vite ses nouveaux papiers. Après un récent changement de genre à l’état civil, Chloé vient de déposer sa demande pour une carte d’identité : « Je ne comptais pas refaire mon passeport tout de suite mais je vais le lancer ! » En même temps, elle a conscience de « ne pas être la plus touchée parmi les personnes trans » : « J’ai déjà commencé ma transition, je suis blanche, j’ai de l’argent de côté. Je sais que ça peut être tellement pire quand on cumule racisme et précarité. » Et puis, « l’ennemi numéro un de l’extrême droite, ce sont les personnes migrantes et sans papiers ». Mais Chloé a clairement le sentiment d’être « l’ennemie numéro deux. Ou pas loin ».

Aurélie, qui s’est lancée dans un parcours PMA (procréation médicalement assistée) avec sa compagne, a aussi la boule au ventre, depuis dimanche soir. « On en est au début, il y a un an et demi d’attente », note-t-elle. Si le RN arrive au pouvoir dans un mois, « on peut nous dire à tout moment que ça s’arrête ». « Peut-être que le RN conserverait la PMA pour les mères célibataires, mais nous, les lesbiennes, on serait dans le viseur, pense-t-elle. Revenir sur des droits acquis, ce serait terrible. » Avec sa compagne, elles passeraient par l’étranger.

À 33 ans, Aurélie a par ailleurs deux enfants d’un couple précédent – l’un qu’elle a porté, l’autre non – nés avant les textes qui ont ouvert la PMA et garanti la filiation aux mères sociales. Or, depuis la séparation, elle ne peut plus voir son fils de 8 ans et bataille en justice pour obtenir la reconnaissance de son statut de parent. « A minima un droit de visite et d’hébergement ! » Elle a bon espoir, mais « si l’extrême droite passe », elle craint « de ne jamais le revoir ». « Ils peuvent faire voter une loi : ils ont beau essayer de se dédiaboliser, on sait qui ils sont. » En Italie, la post-fasciste Giorgia Meloni, à la tête du gouvernement depuis 2022, a ainsi été prompte à viser les familles homoparentales : les parquets ont été priés d’engager des procédures pour effacer les mères non biologiques des certificats de naissance des enfants.

De tout cela, Fanta n’a pas entendu parler. Hébergée dans une chambre d’un hôtel social en Seine-Saint-Denis, avec son bébé de 3 mois et son mari, cette Ivoirienne de 26 ans, sans papiers, a suivi de très loin les élections. Quand on lui parle de la dissolution, elle ne se fait aucune illusion, en cas de victoire de l’extrême droite, sur ce qui les attend, elle et son nourrisson : « Personne ne va nous aider. »

Nejma Brahim, Mathilde Goanec, Mathilde Mathieu et Faïza Zerouala
TSA
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par user6539 »

Judith Godrèche : « La lutte contre les violences envers les femmes n’est jamais portée par l’extrême droite »

11 juin 2024 | Par Marine Turchi pour MediaPart.

Après l’arrêt de la commission d’enquête sur les violences dans le cinéma, Judith Godrèche appelle « tous les partis qui vont faire barrage à l’extrême droite » à s’engager à relancer ses travaux, en rappelant que « contre les violences, on sait bien qu’on ne peut pas compter sur l’extrême droite ».

Le 2 mai, Judith Godrèche avait applaudi, très émue, le vote à l’unanimité des député·es en faveur de la création d’une commission d’enquête sur les violences commises dans le cinéma. Un mois et demi plus tard, celle-ci est dissoute dans le sillage de l’Assemblée nationale.

« C’est un coup dur pour la possibilité que ce monde change », réagit l’actrice et réalisatrice auprès de Mediapart. Mais « même si la commission s’arrête, la réflexion est amorcée », estime-t-elle : « On ne peut pas dissoudre notre exigence d’égalité. »

Si Judith Godrèche compte « militer pour que cette commission soit recréée », elle rappelle que « contre les violences, on sait bien qu’on ne peut pas compter sur l’extrême droite ». « En France comme en Italie ou ailleurs, elle menace directement les droits des femmes et des groupes minorisés. Lutter contre l’extrême droite, c’est donc aussi lutter contre les violences », dit-elle en appelant « tous les partis qui vont faire barrage à l’extrême droite » à s’engager « à relancer, dès le lendemain des élections, [cette] commission d’enquête ».

Entretien:
Spoiler : 
Mediapart : Vous aviez bataillé pendant des semaines pour que cette commission voie le jour. Comment avez-vous réagi en apprenant que ses travaux et auditions partaient en fumée ?

Judith Godrèche : C’est un coup dur pour la possibilité que ce monde change, parce que nous offrions enfin une plateforme pour pouvoir parler sans danger, de façon méthodique, dans un cadre institutionnel protecteur, et que nous allions mettre en place des propositions concrètes pour protéger l’ensemble de la profession.

Cette commission a été l’occasion pour des associations comme le Collectif 50/50 et l’Association des actrices et acteurs (ADA) de se réunir pour former avec d’autres un collectif composé de mille techniciennes, autrices, réalisatrices, directrices de casting qui d’ordinaire ne sont pas en lien, de se rencontrer pour réfléchir ensemble et se donner des forces. Nous avons pu fournir un travail colossal d’auditions, avec des femmes et des enfants devenus adultes, des victimes qui dénoncent une mécanique généralisée de domination et d’omerta dans le monde du cinéma.
Parler pour dénoncer des violences, c’est prendre le risque de tout perdre.
Il y a dans ce métier une hiérarchie très importante qui place les hommes, auteurs, producteurs, acteurs, surtout les plus connus, dans une impunité totale par rapport au reste des équipes, en particulier les techniciennes, dont on ne parle jamais. Dans tout cet univers, il est admis que parler, c’est potentiellement griller sa carrière.

Il faut bien comprendre que les recrutements dans cet univers ne se font pas, comme ailleurs, sur la présentation de CV et de lettres de motivation : tout se fait par le bouche-à-oreille. Cela met en place des relations de travail très particulières. Cela incite au silence en créant une intimidation très profonde des victimes qui se retrouvent dans un calcul très difficile : parler pour dénoncer des violences, c’est prendre le risque de tout perdre.

Comment réagissent celles et ceux qui se sont investis dans cette commission, ou qui sont plus largement engagés pour faire évoluer les pratiques de l’industrie du cinéma ?

Nous sommes en lien régulier avec ce groupe qui s’organise et notamment avec les personnes victimes de violences sexuelles et sexistes dans l’industrie du cinéma. Certaines d’entre elles allaient prendre leur courage à deux mains et trouver la force de parler à visage découvert lors des auditions de cette commission, alors qu’elles savent que leur carrière est en jeu. Toutes sont infiniment déçues que ces travaux s’arrêtent.

Avec ce groupe, nous avions pris le temps de suivre les différentes auditions, ça nous a poussé·es à réfléchir à comment être constructifs et constructives. Celles et ceux qui menaient cette enquête ont pu en quelques jours constater combien l’omerta régnait au sein de nos milieux.
Même si la commission s’arrête, la réflexion est amorcée. Et elle ne s’arrêtera pas.
L’audition du Collectif 50/50 a par exemple été très éloquente. Alors que le collectif devait, à l’origine, s’assurer d’une plus grande représentativité des femmes dans cet univers machiste, il a dû très rapidement lutter contre les violences sexistes et sexuelles, qui pourtant ne faisaient pas partie de ses engagements initiaux. Il a pris conscience qu’il était impossible de ne pas les inclure dans ses missions.

Chaque intervention a posé une base de réflexion pour proposer de nouveaux outils à différents corps de métier, chercher de nouveaux moyens de lutter contre ces rapports de domination. Et, effectivement, cette commission a impulsé une fédération inédite des forces. Même si la commission s’arrête, la réflexion est amorcée. Et elle ne s’arrêtera pas.

Qu’allez-vous faire de cette réflexion amorcée, dans les semaines à venir ?

Parce que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, on pourrait se dire que notre commission peut attendre, que les violences sexistes, sexuelles, racistes, homophobes, et toutes les formes de domination dans le petit monde du cinéma ne pèsent pas lourd face aux violences dans le vaste monde. Mais il n’y a pas de raison pour qu’un combat chasse l’autre ! Les féministes ont l’habitude : on leur dit toujours que l’urgence est ailleurs, que leur tour viendra, mais après. Or les violences sexuelles, c’est une question éminemment politique ; ça doit donc être au cœur des programmes politiques.

Contre les violences, on sait bien qu’on ne peut pas compter sur l’extrême droite : en France comme en Italie ou ailleurs, elle menace directement les droits des femmes et des groupes minorisés. Lutter contre l’extrême droite, c’est donc aussi lutter contre les violences. Les victimes ne s’y trompent pas – et elles seront nombreuses à aller voter. Il n’est pas question de mettre en attente ou entre parenthèses ce combat.

Dans les semaines qui viennent, bien sûr, ce qui va occuper les esprits, ce sont les élections. Mais j’aimerais que tous les partis qui vont faire barrage à l’extrême droite s’engagent à relancer, dès le lendemain des élections, la commission d’enquête dont nous avions réussi à obtenir la création. Les victimes sont de tous les milieux. Leur mobilisation, ces derniers mois, est véritablement un engagement politique. Il ne faut donc pas les dégoûter de la politique en leur faisant comprendre que leur combat, ce n’est pas de la politique !

Redoutez-vous un retour en arrière en cas de victoire aux élections législatives de l’extrême droite, qui s’est toujours opposée, dans ses votes, aux avancées en matière de droits des femmes ?

Nous le savons, la lutte contre les violences envers les femmes n’est jamais portée par l’extrême droite. Au contraire. Il est donc important que soient élu·es des député·es qui voudront continuer le travail. Si toutefois ce n’était pas le cas, les victimes prendraient le relais et composeraient leur propre collectif. On ne peut pas dissoudre la lutte contre les violences. On ne peut pas dissoudre notre désir de justice. On ne peut pas dissoudre notre exigence d’égalité.

Évidemment, dès le premier jour de la nouvelle Assemblée, nous allons militer pour que cette commission soit recréée. Quoi qu’il arrive, on ne peut plus revenir en arrière. Il s’agit de dangers qui relèvent de la santé publique, et les autorités compétentes seront interpellées jusqu’à ce qu’il y ait un véritable changement. Le combat ne peut et ne doit pas s’arrêter là, les prochaines semaines seront décisives, et nous nous tenons prêtes.
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par user6539 »

Un rapport alerte sur l’offensive antigenre en Europe

5 juin 2024 | Par Rozenn Le Carboulec pour Mediapart
Un rapport porté par dix universités européennes révèle comment l’existence d’une prétendue « idéologie du genre » est instrumentalisée à des fins populistes. Une rhétorique qui s’enracine pour cibler les droits des femmes, des personnes LGBTQI+ et des migrants.
« Un phénomène mondial. » C’est ainsi qu’est décrite l’offensive politique « antigenre » dans le premier volet d’une étude d’ampleur réalisée par un consortium de recherche de dix organisations à travers l’Europe. Nommée Resist et se déroulant sur quatre ans, celle-ci se présente comme « la première étude transnationale à fournir une comparaison approfondie des controverses parlementaires, médiatiques et publiques » des politiques dites « antigenres » à travers l’Europe.
 
Suite…
Spoiler : 
Autrement dit, ce travail d’une ampleur inédite, financé par l’Union européenne, examine les « efforts concertés visant à saper les dispositions politiques et juridiques en matière de droits reproductifs, les soins d’affirmation de genre, l’éducation sexuelle et relationnelle et les droits LGBTQI+ », des droits perçus comme « des menaces au caractère sacré de la famille et à l’ordre moral de la nation ». 

Basé sur l’analyse de centaines de débats parlementaires et de milliers d’articles de presse provenant de Hongrie, de Pologne, de Suisse, du Royaume-Uni et du Parlement européen, et couvrant une période allant de 2015 à 2022, le rapport illustre « plusieurs tendances alarmantes », selon son coordinateur, Gavan Titley, professeur à l’université irlandaise de Maynooth, spécialiste de l’analyse des discours de haine dans les médias et des racismes en Europe.

« Notre étude démontre comment une attaque intensive contre les personnes LGBTQI+ est conduite à travers l’Europe, à partir de la mise en cause de la notion même de “genre” », résume-t-il.  

La diabolisation du genre comme ciment politique

Premier constat, alors que les élections européennes approchent à grands pas : le concept de « genre » est détourné et instrumentalisé à des fins réactionnaires dans la totalité des pays étudiés et dans chaque Parlement national, où « les hommes cisgenres de la droite conservatrice et radicale/extrême sont majoritairement responsables de l’articulation du discours anti­genre ». Au Parlement européen, les politiques antigenres font plus particulièrement office de « ciment » entre les différents groupes conservateurs. « Alors qu’ils n’ont pas forcément un agenda commun sur tout, la politique antigenre leur permet de coopérer », décrit Gavan Titley. 

Le rapport montre notamment une obsession des Conservateurs et réformistes européens (ECR) et du groupe Identité et démocratie (ID) – dont fait partie le Rassemblement national (RN) – pour ces questions. La diabolisation d’une prétendue « idéologie du genre » fournit ainsi « un point de collaboration important pour une “politique nationaliste populiste” qui vise directement les droits fondamentaux au Parlement européen ».

Une croisade catholique

Outre la défense de « l’ordre moral de la nation », les mouvements antigenres prônent le retour aux « valeurs chrétiennes traditionnelles », met en avant l’étude Resist. Parmi les acteurs antigenres les plus influents y sont cités en premier lieu de nombreux hommes politiques polonais, comme Jarosław Kaczyński, président du parti d’extrême droite Droit et justice (PiS) et grand admirateur du pape Jean-Paul II (1920-2005). Et pour cause : c’est le Vatican qui a permis d’inscrire ces rhétoriques à l’agenda politique. 

Construite de toutes pièces par ses opposants, l’« idéologie du genre » détourne le concept sociologique de « genre » à des fins conservatrices. Pointé du doigt par l’Église catholique dès la fin des années 1990, le gender est une formule notamment consacrée par le Lexique des termes ambigus et controversés, édité en 2003 par le Conseil pontifical pour la famille de l’Église catholique, qui l’érige en menace.

Reprise par La Manif pour tous en 2013, l’expression est toujours reprise, dix ans après, par le Vatican. Début avril, dans une déclaration « sur la dignité humaine », nommée « Dignitas infinita » et approuvée par le pape François, la papauté y désigne la « théorie du genre » comme une « idéologie » qui laisse « envisager une société sans différence de sexe et sape la base anthropologique de la famille ». Élément notable : il s’attaque cette fois aussi à la transition de genre, en estimant que « toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception ».


Fruit d’une véritable stratégie, toute mention du genre dans les débats parlementaires est considérée comme un exemple de l’existence d’une « idéologie du genre », selon Gavan Titley : « Cela permet de détourner le débat sur un autre répertoire, c’est une manière d’occuper l’espace et d’essayer de bloquer tout progrès politique », met-il en avant. 

Diffusée en France au début des années 2010, pendant les débats sur le « mariage pour tous », la « théorie du genre » – qui ne correspond à aucun concept universitaire – continue donc d’être brandie dix ans plus tard par les forces réactionnaires, qui y voient un certain « opportunisme politique », analyse le rapport.

« Quand vous commencez à parler d’antigenre, vous pouvez parler de “wokisme”, du “lobby LGBT”… », détaille Gavan Titley. Qualifiée de « signifiant vide »dans les travaux des sociologues Roman Kuhar et David Paternotte, cette fameuse « idéologie » a pour avantage d’englober tout et n’importe quoi. Ce qui la rend particulièrement dangereuse : « Difficile d’argumenter politiquement contre, car c’est un objet très mouvant », commente le chercheur irlandais. 

Une attaque concertée contre les personnes trans

Si l’opposition des groupes ID et ECR au droit à l’avortement est connue depuis longtemps, ces derniers s’en prennent désormais à de nouvelles cibles. Et en particulier aux personnes trans, également surreprésentées dans toutes les études de cas du rapport. « Elles font l’objet d’un “débat” incessant sur la légitimité de leur vie et de leurs droits, tout en étant rarement, selon nos données, invitées à parler de leur propre existence », révèle la publication, alors qu’une étude de l’AJL, association des journalistes LGBTI, faisait le même constat pour la France en 2023. 

En mars dernier, un rapport de la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe sur les droits humains et l’identité de genre alertait déjà sur « une instrumentalisation politique des groupes marginalisés » par des « mouvements antigenres bien organisés et bien financés, et de plus en plus efficaces », dont la « focalisation sur les normes “traditionnelles” en matière de sexe, de genre et d’expression de genre est particulièrement préjudiciable aux droits des personnes trans ».

Il s’agit, là encore, d’« une action tactique et organisée », selon les universitaires de Resist. Soit « du produit d’efforts politiques et médiatiques concertés visant à positionner les identités transgenres comme un problème urgent nécessitant un examen public et une intervention politique ». Un tel choix de cible a là aussi ses avantages, appuie Gavan Titley : « Cela permet d’attaquer des minorités marginalisées qui n’ont pas forcément les ressources pour se défendre, et ce en touchant plusieurs audiences, sensibles à la disparition des rôles genrés traditionnels, ou à la sécurité des enfants. » 

Comme cela a été le cas au moment du mariage pour toutes et tous, des ABCD de l’égalité, ou des paniques morales encore actuelles sur l’éducation à la sexualité en France, les enfants sont, dans l’ensemble des pays étudiés, ainsi qu’au Parlement européen, instrumentalisés contre les « excès » de « l’idéologie du genre ».

Une « idéologie » étrangère comparée à l’immigration

Outre les politiques, les médias, largement étudiés dans le rapport, jouent « un rôle de premier plan »dans la création et la diffusion d’une « panique morale funeste visant les identités et les vies des personnes transgenres ». Ce qui représente une nouveauté, avance Gavan Titley : « Dans tous les pays, on a trouvé au moins un média majeur qui est devenu un acteur antigenre de poids ces dernières années. On a maintenant des journaux importants qui utilisent aussi ces paniques morales peu coûteuses à des fins sensationnalistes et commerciales », pointe-t-il.

C’est notamment le cas au Royaume-Uni, où « “l’idéologie du genre” est constamment poussée par les médias de droite », note l’étude. En France aussi, l’offensive réactionnaire se traduit de manière accrue dans les médias.

Plus largement, et au-delà des droits des femmes et des personnes LGBTQI+, ces mouvements ciblent toute contestation contre l’ordre établi dans une logique populiste, insiste le coordinateur de la publication : « L’idée du genre est présentée comme une importation étrangère introduite clandestinement dans la nation. » En Hongrie, elle est ainsi régulièrement comparée à l’immigration dans les médias étudiés, « établissant ainsi une comparaison avec les imaginaires de la “théorie du grand remplacement” ». En Suisse, les données ont également montré que « les inégalités entre les sexes étaient associées de manière disproportionnée aux minorités musulmanes ». 

Alors que les partis d’extrême droite ont de grandes chances de sortir renforcés des élections européennes à venir, Gavan Titley appelle à prendre ces mouvements au sérieux. Et ce dès aujourd’hui : « Ils représentent une menace grave à la démocratie. »
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hazufel
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par hazufel »

Le sport décortiqué, en marge des JO, avec des coulisses bien peu reluisantes :?

Basile Boli avait occulté le racisme dont il avait fait l’objet
Avec son documentaire intense et riche en archives, Des cris dans le stade : enquête sur le racisme dans le football, réalisé par Dimitri Queffelec et diffusé sur France 5, Mohamed Bouhafsi bouscule le monde du ballon rond. Le journaliste donne la parole à d’anciens champions (Joseph-Antoine Bell, Luc Sonor, Lilian Thuram…) et à des joueurs évoluant dans le championnat français actuel (Samuel Umtiti). Leur point commun ? Avoir été victimes du racisme lorsqu’ils étaient balle au pied.
Spoiler : Suite article Télérama : 
Mohamed Bouhafsi revient sur l’un des extraits marquants du film, dans lequel Basile Boli découvre et commente pour la première fois les images d’un match disputé en 1990 où il avait dû continuer à jouer malgré les cris de singe émanant des gradins. Trente ans après, le « choc psychologique » reste grand pour l’ancien défenseur international, légende de l’Olympique de Marseille.

Le point de départ du documentaire est une conversation avec un champion français qui me confie, en mai 2023 : “Quand je fais un bon match, on m’encense ; quand je rate un penalty, je redeviens un Noir.” Au cours de la même semaine, je consacre une chronique dans C à Vous à l’acharnement dont est victime le Brésilien Vinicius Junior, ailier du Real Madrid. Au vu du buzz que fait cette séquence, je me dis que les Français sont mûrs pour voir un film sur le racisme dans le foot et me lance avec le réalisateur Dimitri Queffelec. Notre but : faire une photographie de la société et expliquer comment on en est arrivé là.

Convaincre Basile Boli n’a pas été facile. S’il a accepté de témoigner, c’est pour ses enfants et la jeune génération. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il estimait avoir été relativement préservé. En réalité, il avait occulté en grande partie le racisme dont il avait fait l’objet dans les années 1980 et 1990, comme s’il y avait eu amnésie traumatique.

Au moment où nous lui montrons les images du match AJ Auxerre / OM du 9 décembre 1990, Boli est obligé de sortir du déni. Au point qu’il termine l’interview longue de deux heures en larmes, après être passé par tous les états émotionnels possibles. Dans cet extrait, il apparaît d’abord surpris et désarçonné, les jambes coupées. Puis brisé, ne pouvant comprendre comment tout cela était resté enfoui au fond de lui pendant trente ans. À la fin de notre entretien, on le sent redevenir combatif, rappelant qu’il avait quand même répondu au racisme ce soir-là en marquant un but. Hors caméra, il a insisté pour qu’on inclue ce geste d’orgueil dans le film.


Un mois après notre entretien, Basile Boli m’a dit : “Merci, tu m’as libéré.” Avoir permis aux joueurs de se délester d’un poids après dix, vingt ou trente ans de silence est en soi une première victoire. Le film doit aussi pousser chacun, dirigeants comme supporters, à prendre ses responsabilités. À la suite de l’entretien où je le confronte à la photo d’un supporter arborant le tatouage d’un symbole nazi, Olivier Létang, le président du LOSC Lille, a engagé une demande d’enquête pour savoir ce qui s’est passé dans son stade le 18 septembre 2021. Cette intransigeance est nécessaire. Mais nous avons aussi besoin en France d’un arsenal juridique plus important, comme en Italie, où l’expression du racisme a déjà été sanctionnée par une interdiction de stade à vie.

Des cris dans le stade : enquête sur le racisme dans le football, de Mohamed Bouhafsi et Dimitri Queffelec, mardi 11 juin, à 21h05, sur France 5.
La critique de l’émission :

Critique enquête sur le racisme dans le football
Spoiler : 
Le documentaire du journaliste Mohamed Bouhafsi est diffusé mardi soir sur France 5.
Le football est le sport le plus populaire du monde et également celui dans lequel les faits de racisme sont les plus médiatisés. Si la Ligue de football professionnel (LFP), associée à la Licra, tente depuis cette année de lutter contre ce fléau, de nombreux dirigeants de clubs européens restent enfermés dans une forme d'impuissance face à un problème qui dure depuis des décennies.
Le documentaire Des cris dans le stade, enquête sur le racisme dans le football, réalisé par le journaliste Mohamed Bouhafsi et diffusé mardi 11 juin sur France 5 (21h05), analyse les ravages de cette xénophobie dans le football professionnel et amateur. Riche d'archives et de nombreux témoignages de footballeurs et de présidents de clubs, il retrace la genèse de ces discriminations et dresse également un constat alarmant.
L'impuissance des dirigeants de clubs

Chants et slogans racistes, insultes et jets de bananes se sont multipliés depuis de longues années dans les stades de football européens et prennent pour cible plus spécifiquement les joueurs noirs ou d'origine maghrébine. Un racisme qui prend véritablement corps dans les années 1980, en Angleterre et en Italie, dans des contextes de crises économiques et sociales majeures. Les groupes d'extrême droite fleurissent et leurs militants font alors de ces enceintes sportives le réceptacle de leurs idées les plus nationalistes et le lieu d'expression de leur xénophobie.
Ce phénomène touche notamment les tribunes des stades français. Si au début des années 1990, le club du Paris-Saint-Germain voit émerger des hooligans extrémistes et cristallise ce racisme, l'épidémie de cette violence s'invite, au fil des années, également sur les terrains d'autres équipes de Ligue 1.
"Certaines tribunes en France sont moins connues et, pourtant, ce sont des symboles aussi de l'extrémisme de droite. C'est le cas notamment à Lille, et depuis longtemps."

Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme
Dans le documentaire "Des cris dans le stade, enquête sur le racisme dans le football"
Le club lillois (Losc) concentre plusieurs groupes d'ultras : les Gremlins, les Dogues Virage Est, le Losc Army. Ces associations rassemblent des supporters qui se revendiquent d'extrême droite et arborent fièrement des signes ostentatoires nazis, même si la loi l'interdit. Présents dans les stades à chaque rencontre de championnat, ils affichent leurs convictions au travers de croix celtiques, croix gammées, rhétorique raciste et tatouages. "Je suis président du Losc depuis trois ans et je n'ai jamais vu de supporters avec des connotations et des caractéristiques racistes", soutient toutefois dans le documentaire Olivier Létang, président du club lillois.
Lorsque Mohamed Bouhafsi lui montre la photo d'un supporter lillois qui affiche clairement, sur son torse, des tatouages nazis ou des têtes de mort appelés "Totenkopf", le dirigeant affirme ne pas le connaître. "On a des groupes de supporters identifiés, pas ceux-là. Moi, je ne les connais pas", assure le dirigeant de club.
Impossible pourtant qu'Olivier Létang ne le connaisse pas, estime le journaliste de Streetpress Christophe-Cécil Garnier, qui travaille depuis longtemps sur cet épineux sujet. Il explique que cet homme, bien en vue dans le stade lillois, qui impose publiquement l'affichage de ses convictions, appartient forcément à un groupe d'ultras d'extrême droite parfaitement identifié. "Cette personne-là, si jamais elle était inconnue vraiment des leaders ultras (...) ne peut pas se retrouver ici sans connaître personne. Dans un parcage, c'est difficilement possible", explique-t-il.
Le foot, une caisse de résonance

Si le dirigeant du Losc reconnaît que certains hooligans sont effectivement identifiés, il confesse son impuissance quant à la façon de les gérer. "La question est : quels sont les outils pour pouvoir sortir ces personnes du stade ? Aujourd'hui, on ne les a pas, convient Olivier Létang. Est-ce que ce sont des personnes qui sont totalement à l'opposé de nos valeurs ? Oui ! Est-ce que ce sont des personnes que nous ne souhaitons pas voir dans un stade ? Effectivement, oui." Un aveu d'impuissance qui confirme à quel point il semble complexe pour les instances du football (ligues professionnelles comme fédérations) de vraiment prendre ce problème à bras-le-corps.
Si le "plan Leproux" avait tenter de juguler la violence entre supporters du PSG après la mort de Yann Lorence lors d'une rixe en 2010, la problématique du racisme n'a jamais été réellement combattue avec des mesures adéquates. Elle gangrène pourtant de plus en plus une majorité des stades de football, notamment français, et a abouti à une commission d'enquête à l'Assemblée nationale qui a remis un rapport en janvier 2024 pour lutter contre les dicriminations et ces violences. Face à l'inertie des dirigeants, des joueurs prennent les rênes de la révolte et n'hésitent plus à afficher leur solidarité pour lutter contre ce racisme endémique.
Le documentaire :
accroche a écrit : "Des cris dans le stade, enquête sur le racisme dans le football", un documentaire qui analyse les ravages de la xénophobie dans les tribunes »

Le football est le sport le plus populaire du monde et également celui dans lequel les faits de racisme sont les plus médiatisés. Si la Ligue de football professionnel (LFP), associée à la Licra, tente depuis cette année de lutter contre ce fléau, de nombreux dirigeants de clubs européens restent enfermés dans une forme d'impuissance face à un problème qui dure depuis des décennies.
Des Cris dans le stade - Enquête sur le racisme dans le football
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freeshost
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par freeshost »

freeshost a écrit : lundi 10 juin 2024 à 11:00 Ce qui rend le fruit encore plus amer, c'est que "cette vidéo n'est pas disponible dans votre pays" (la Suisse) et que je ne l'ai pas encore trouvé sur YouYoute. :mrgreen:
C'est bon. Grâce à un dual thug, j'ai cette vidéo. :mrgreen:
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Ostara
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Ostara »

Y'a un truc particulièrement irritants dans les séries américaines,les employés de jardin,de nettoyage,les baby-sitters,c'est tout le temps des personnes espagnoles où originaires d'Amérique du Sud,

Je sais pas si on peut appeler ça du racisme,plutôt une discrimination,mais en tout cas c'est très cliché.
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

Savoir,Vouloir,Oser,
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Soline34 »

C’est une sorte de racisme ordinaire. Ces biais sont les mêmes dans tous les pays. Si on regarde les films/séries françaises, la place des femmes fait peur. Idem pour celles des minorités quand elles sont représentées.
Il n’y a pas si longtemps que ça, un dictionnaire construit par des élèves de primaires avait alerté par les exemples très genrés. Pourtant les gamins étaient certainement de bons enfants tolérants. D’où l’importance de l’éducation au genre dès le plus jeune âge.
Et je suis certaine que si nous même écrivions une fiction, elle contiendrait des clichés sexistes et/ou racistes sans qu’on ne s’en rende compte malgré nos bonnes volontés.
Parent d’une jeune fille TSA diagnostiquée en avril 2024
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Fift »

Soline34 a écrit : mercredi 24 juillet 2024 à 11:11 C’est une sorte de racisme ordinaire. Ces biais sont les mêmes dans tous les pays.
Oui et non.

Ces séries sont une loupe grossissante des phénomènes majoritaires, renforçant ainsi les stéréotypes. Mais le fait est qu'aux US, la majorité des personnels de maison sont d'origine hispanophones. Les séries retranscrivent ainsi partiellement la réalité : la majorité des employés de maison sont hispano. En revanche, on peut parler de racisme si la proposition est inversée et que tous les personnages hispano sont employés de maison. Là, c'est une vision contraire à la réalité.
Si, en France, je devais tourner un film ou une série mettant en scènes du personnel de nettoyage des bureaux, par exemple, l'essentiel des personnages seraient noirs ou typés maghrébins, par souci de cohérence. En revanche, si dans l'ensemble des films ou séries, les personnages noirs sont systématiquement éboueurs ou employés de société de nettoyage, là, oui, il y a un problème.
Tests passés le 29/02/2024. Diagnostic officialisé le 26/03/2024.

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Re: Je me suis perdu.e sur internet. Vos découvertes inutiles donc indispensables

Message par Le Bikini multicolor »

Modération (Curiouser) : Messages déplacés depuis ce fil

Bonjour,

Je sais pas si je vais être HS (comme souvent)...mais je vais parfois regarder des coachs de vie sur youtube, ils expliquent comment gérer certaines choses.
Et là je tombe sur des youtubeurs "redpill"
Je ne connaissais pas cette expression.
Apparement des pseudos "hommes" qui se disent "alpha" traitent les hommes qui ne font pas de muscu, qui respectent les femmes, de bétas ou encore d'hommes "soja"
Franchement il y en a un que j'ai signalé tellement son contenu et les commentaires des abrutis qui le suive sont abjects pour les femmes.
Les femmes divorcées et les femmes de plus de 30 ans sont des...........(je ne répeterais pas ces horreurs)!
Bryan for real ce con.
Et une fille bien comme il faut, qui avait bossé avec zemour, thaïs d'escufon, qui disait qu'une femme qui à eu plusieurs partenaires est pareil à un homme violent qui torture les animaux.
Et la haine contre les étrangers, contre les homos...bref un ramassi de trucs immondes!
Ce sont surtout les jeunes hommes qui vont se laisser influencer par ces tarés.
Franchement ça fait peur...
Je suis heureuse d'avoir un garçon totalement ouvert d'esprit, mais les autres....
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Re: Je me suis perdu.e sur internet. Vos découvertes inutiles donc indispensables

Message par Hydrean »

Language employé dans le milieux incel et masculiniste.
Des cas perdu qui ne comprennent pas le simple principe d'erreur et d'essai.
TSA confirmé le 01/05/24.
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Re: Je me suis perdu.e sur internet. Vos découvertes inutiles donc indispensables

Message par Le Bikini multicolor »

La haine de ces types m'ont mise hors de moi.
Y parait que tout est la faute aux féministes!
Ces malades ne se rendent pas compte que les féministes ne sont pas celles qui s'exhibent la bouche en cul de poule sur tik tok, mais juste des femmes qui demandent l'égalité des droit, du respect et de pouvoir faire ce qu'elles veulent avec leur corps, tout comme les hommes.
Perso je suis pas féministe, pas contre les hommes (je reste persuadée qu'il y en reste des biens) mais que tout le monde soient égaux, peu importe la couleur, le sexe et l'orientation sexuelle.

Mince y a t-il un poste sur le sexisme où je pourrais gueuler?? :lol:

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Diagnostiquée : TAG et hypersensibilité