[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

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Flower
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Flower »

J'avoue que personnellement, un candidat à l'Assemblée nationale qui a déjà une solide expérience politique à d'autres échelons, je trouve ça plutôt rassurant. On ne met pas PDG d'une entreprise quelqu'un dont c'est le premier poste... Un député a une tâche complexe et de grosses responsabilités. On dit qu'en moyenne, il faut 4 ans pour vraiment bien comprendre comment ça fonctionne. 4 ans, c'est le premier mandat...
Pendant très longtemps, pour arriver à ce genre de postes, on commençait par distribuer des tracts au marché puis on devait gravir les échelons ! Les gens qui ont été propulsés député d'un seul coup ont généralement bien galéré...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

On devrait déjà autoriser uniquement les candidats qui comprennent les institutions et le fonctionnement de la procédure législatives. Là on met des types qui comprennent rien et qui faudra au moins un mandat pour avoir les bases. Là on recupére des types qui ne savent rien donc ils se taisent et ne font rien ou bien font un maximum de bruits pour donner l'illusion qu'ils travaillent. C'est une perte de temps au final pour les français face à l'urgence de problèmes.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Curiouser
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Curiouser »

hazufel a écrit : lundi 10 juin 2024 à 18:53
C3PO a écrit :Je vais adopter une perspective « légèrement » moins optimiste, peut-être plus réaliste, que sais-je…
Absolument d'accord avec les propos développés de C3PO, il ne faut pas imaginer une seule seconde, qu'il ne se passera "presque rien".

Une analyse de Philippe Corcuff, sociologue, philosophe politique français :

“Si Macron mise sur une cohabitation pour affaiblir le RN, c’est un calcul d’apprenti sorcier”
“Si Macron mise sur une cohabitation pour affaiblir le RN, c’est un calcul d’apprenti sorcier”
Après la dissolution de l’Assemblée nationale ce dimanche, le politologue Philippe Corcuff analyse l’extrême droitisation du champ politique français, à laquelle ont contribué, selon lui, la droite comme la gauche.
Spoiler : article complet : 
Sociologue, professeur en science politique à l’Institut d’études politiques de Lyon, membre du Cerlis (Centre de recherche sur les liens sociaux), Philippe Corcuff alerte depuis plus de dix ans sur la progression de l’extrême droite en France dans les urnes, mais aussi dans les esprits et dans les discours de tous bords. Le chercheur, qui se revendique de gauche, a notamment publié en 2021 La Grande Confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées, et en avril dernier : Les Tontons Flingueurs de la gauche, coécrit avec le politologue Philippe Marlière (les deux aux éditions Textuel). Au lendemain de la victoire de la liste de Jordan Bardella aux européennes, et à la veille de législatives anticipées (30 juin et 7 juillet) que le Rassemblement national aborde en position de force, Philippe Corcuff analyse les ressorts de l’extrême-droitisation du pays. Et, sur fond de fragmentation du champ politique, les défis qui se posent à la gauche, à un moment décisif de son histoire.

À partir de quand datez-vous cette « grande confusion » des idées politiques au profit de l’extrême droite ?

On ne peut pas comprendre l’extrême-droitisation si on ne comprend pas la désagrégation des repères gauche/droite, qui a vraiment commencé en 2005 avec Nicolas Sarkozy, avant même qu’il soit président – il est alors ministre de l’Intérieur. Dès cette époque, Nicolas Sarkozy commence à associer des thèmes de droite et des thèmes de gauche, et à légitimer des formes de xénophobie « soft », en y mêlant des références à Jean Jaurès, Guy Môquet ou Gramsci. Il fait aussi venir des ministres issus de la gauche : en 2009, il nomme un transfuge du Parti socialiste (Éric Besson) « ministre de l’Identité nationale », ce qui reprenait une thématique typique de l’extrême droite. Le sarkozysme est le premier grand désagrégateur des repères politiques.

À partir de décembre 2018, le macronisme est devenu une forme de sarkozysme, qui a favorisé l’extrême-droitisation du champ politique.

Puis en 2012, l’arrivée de François Hollande à l’Élysée, qui s’est inscrite dans un rejet du sarkozysme, a marqué l’espoir d’une renaissance pour la gauche en crise. Mais une fois aux affaires, François Hollande a mené une politique économique et sociale plutôt néolibérale ; et après les attentats de 2015, son discours s’est teinté d’une tonalité identitaire – on l’a vu notamment avec les polémiques sur la déchéance de la nationalité qui, sans aboutir à rien, auront occupé l’espace public. Tout cela a contribué à la légitimation des thèmes de l’extrême droite, à la désagrégation de la gauche et à une désaffection de son électorat. D’ailleurs, les scores du PS aux deux présidentielles suivantes furent très faibles [6,4 % des votes exprimés pour Benoît Hamon en 2017, et 1,7 % pour Anne Hidalgo en 2022, ndlr]. Ensuite, à partir de la fin 2018, le macronisme a encore accéléré la montée de l’extrême droite.

Que se passe-t-il à ce moment-là ?

La crise des Gilets jaunes. Emmanuel Macron, à l’Élysée depuis un an et demi, prononce alors un discours qui l’éloigne totalement du logiciel sociétal qui avait été celui de sa campagne de 2017 – un logiciel pluriculturel, qui mettait à l’écart les problèmes identitaires. À ce moment-là, il se met à associer les thèmes d’identité nationale, de laïcité, d’immigration, d’insécurité, de communautarisme et de séparatisme. Depuis, il est resté dans cette logique. En cela, on peut dire qu’à partir de décembre 2018, le macronisme est devenu une forme de sarkozysme, qui a favorisé l’extrême-droitisation du champ politique avec l’ambiguïté d’une « présidence barrage-marchepied » : car, par deux fois, Emmanuel Macron a été élu pour faire barrage à l’extrême droite. Et en même temps, sa présidence a contribué à la faire progresser, jusqu’à rendre sa victoire très probable. Avec la dissolution de l’Assemblée nationale, il accroît encore cette possibilité.

Comment expliquer qu’il prenne un tel risque ?

En faisant appel aux urnes, le chef de l’État espère débloquer la situation et reprendre la main sur tous ses adversaires. J’y vois du narcissisme politique. En tout cas, c’est un pari très périlleux, pour ne pas dire irresponsable. Car en réalité, son camp risque fort de perdre la majorité relative qui est la sienne actuellement, sans qu’aucune autre force ne devienne majoritaire à elle seule. Cela induirait la nécessaire formation de coalitions… Mais comment une coalition entre Les Républicains et les macronistes pourrait-elle fonctionner, alors que ce n’est pas le cas depuis deux ans ? L’autre hypothèse, c’est un plus grand éclatement des forces parlementaires, et une plus grande instabilité de l’espace politique, avec un gouvernement complètement minoritaire ; c’est-à-dire complètement dépendant d’alliances au cas par cas, avec tels ou tels partenaires, sur tel ou tel projet. Donc un risque de paralysie politique, ce qui pourrait même conduire à la démission du chef de l’État avant la fin de son mandat.

Nous abordons une zone de complète incertitude ?

Il est à vrai dire peu probable que le RN obtienne seul la majorité aux législatives, parce qu’il s’agit d’un scrutin majoritaire à deux tours, par circonscription, avec des sortants déjà bien implantés. Mais même sans majorité, le parti peut gagner de nouveaux sièges. Une marche de plus vers sa possible victoire à la présidentielle de 2027. D’autant qu’une Assemblée nationale sans majorité, soumise aux coalitions, risque fort de créer dans l’électorat le sentiment d’une instabilité française qui, ajoutée à l’instabilité internationale actuelle, favoriserait un besoin d’ordre et d’autorité qu’incarne l’extrême droite. Ceci dit, on ne peut pas totalement exclure non plus l’éventualité d’un RN majoritaire : le souffle des européennes, et le sentiment de l’inéluctabilité de sa progression, pourrait attirer vers lui des abstentionnistes. Auquel cas, il y aurait une cohabitation, et donc une accélération de son accession au pouvoir, avant même 2027.

Dans notre Vᵉ République, qui accorde une place centrale au chef de l’État, le narcissisme politique a fait énormément de dégâts.

La cohabitation ne serait-elle pas une façon de couper l’herbe sous le pied du RN en 2027 ? Les électeurs ne pourraient plus dire « on ne l’a pas essayé »…
Au contraire. Le Rassemblement national dirait qu’il n’a pas eu tous les leviers pour mener à bien sa politique, parce qu’il était entravé par le président, et qu’il est temps de lui donner tous les pouvoirs.
D’ailleurs, si le RN est tactique, il n’enverra pas Marine Le Pen à Matignon, afin de ne pas gâcher son image. Jacques Chirac, qui avait tiré les leçons de la première cohabitation (1986-1988), avait choisi de ne pas y aller lui-même pour la deuxième (1993-1995), mais d’y envoyer Édouard Balladur. Autant dire que si Emmanuel Macron mise sur une cohabitation pour affaiblir le RN, c’est un calcul d’apprenti sorcier.

Les thèmes traditionnels de la gauche, pour la défense du pouvoir d’achat, des retraites, des services publics, etc., sont désormais repris par le RN…
C’est Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen dans la première moitié des années 2010, qui a induit cette conversion sociale du RN.
Elle a porté ses fruits au sein de l’électorat populaire, du moins celui qui vote. La stratégie politique de l’extrême droite se résume désormais de façon assez simple : elle juxtapose des frustrations, des souffrances et des ressentiments extrêmement hétérogènes. Elle n’a pas besoin de les unifier autour d’un projet clair, il lui suffit de quelques boucs émissaires pour les cristalliser.

À l’inverse, une politique de gauche d’émancipation doit déplacer ces frustrations et ces souffrances dans la construction positive d’un autre monde, la possibilité d’une autre société. C’est beaucoup plus compliqué. Et cela a été historiquement détruit. Jean-Luc Mélenchon, notamment, a joué avec le feu : il a misé sur une politisation du ressentiment, de la haine des élites, de la haine des riches, sans proposer de projet d’émancipation. Ça ne lui a pas tellement bénéficié en termes électoraux, mais ça a légitimé une politique du ressentiment dont l’extrême droite est le porteur le plus crédible… Dans notre Vᵉ République, qui accorde une place centrale au chef de l’État, le narcissisme politique a fait énormément de dégâts, et Jean-Luc Mélenchon, qui rêve d’être président, n’y échappe pas. Avec Emmanuel Macron, il est aujourd’hui le grand désagrégateur des repères politiques.

Pourquoi la gauche a-t-elle été incapable de contrer la progression de l’extrême droite ?

Elle fait face à une crise structurelle. Le clivage gauche/droite est né à la fin du XVIIIᵉ siècle, il a cheminé au cours du XIXᵉ, pour devenir central en France et nombre de pays au cours du XXᵉ siècle. La gauche s’appuyait alors sur deux pôles : un communiste et un social-démocrate. À la fin du XXᵉ, ces deux pôles se sont retrouvés en crise, pour des raisons différentes. Le pôle communiste s’est effondré avec l’URSS, et le pôle social-démocrate s’est érodé à partir du début des années 1980, en échouant à constituer une alternative au néolibéralisme qui triomphait dans le sillage de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan. Finalement, ce pôle social-démocrate a défendu une adaptation du néolibéralisme (qu’on appelle social-libéral), et son rapport à l’électorat populaire s’est défait.

Ce double effondrement n’a pas été suffisamment analysé par la gauche. Elle est restée le nez dans le guidon du jeu politicien, prise dans des jeux de concurrence, sans se préoccuper de se reconstruire sur le fond. Qui prend aujourd’hui en charge les intérêts historiques d’une politique de gauche d’émancipation ? Plus grand monde. D’autant que la société a changé : dans les années 1970, les partis de gauche s’inscrivaient dans les territoires en tissant des liens avec des groupes dans les quartiers, des associations, des syndicats encore forts. Tout cela s’est considérablement affaibli. La gauche, dans ses diverses composantes, tourne désormais autour de 30 % des voix ; il n’est pas impossible qu’elle fasse un bon score aux prochaines législatives et même qu’elle gagne des circonscriptions… Mais je n’y vois aucune dynamique capable de répondre à l’extrême-droitisation.

L’avenir à gauche supposera un changement de génération, sans ses figures vieillissantes que sont François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.

Y compris du côté de Raphaël Glucksmann, qui fait bien mieux que ce que prévoyaient les sondages au début de la campagne ?
Glucksmann, c’est une personne, presque une marque qui porte la promesse d’une rénovation, mais sans réel appui organisationnel ; juste en alliance avec une force politique déclinante qui se nomme le Parti socialiste.

Selon vous, la gauche peut-elle malgré tout se refonder prochainement ?

L’enjeu est de taille : il s’agit de savoir si on va entrer ou non dans une situation à la hongroise, avec une extrême droite au pouvoir pendant quinze ou vingt ans, et une gauche si déconstruite qu’elle sera incapable de proposer une autre voie. Au vu de l’aveuglement qui a régné jusqu’à présent, il faut urgemment commencer à construire une alternative, et sans fermer les yeux sur le plus probable : l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en 2027, et peut-être même dès juillet. Si la gauche parvient à s’unir pour ces législatives, si elle tient compte de l’échec de la Nupes et des divisions qui ont suivi, cela pourrait être un premier point d’appui. Mais bâtir l’avenir supposera aussi un changement de génération, sans ses deux figures traditionnelles et vieillissantes que sont François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. Ces dernières semaines, François Hollande, qui est en partie responsable de la situation actuelle, a envoyé le message : « Je suis derrière Glucksmann et je pourrais revenir après. » Quant à Jean-Luc Mélenchon, lui, il n’a cessé de confirmer son caractère extrêmement dérégulateur, qui a déjà fait beaucoup de mal. L’un et l’autre doivent s’effacer de l’espace politique pour que de nouvelles générations prennent en charge l’avenir de la gauche.
Sur la dissolution de l'assemblée a écrit :Comment expliquer qu’il [Macron] prenne un tel risque ?

En faisant appel aux urnes, le chef de l’État espère débloquer la situation et reprendre la main sur tous ses adversaires. J’y vois du narcissisme politique. En tout cas, c’est un pari très périlleux, pour ne pas dire irresponsable. Car en réalité, son camp risque fort de perdre la majorité relative qui est la sienne actuellement, sans qu’aucune autre force ne devienne majoritaire à elle seule. Cela induirait la nécessaire formation de coalitions… Mais comment une coalition entre Les Républicains et les macronistes pourrait-elle fonctionner, alors que ce n’est pas le cas depuis deux ans ? L’autre hypothèse, c’est un plus grand éclatement des forces parlementaires, et une plus grande instabilité de l’espace politique, avec un gouvernement complètement minoritaire ; c’est-à-dire complètement dépendant d’alliances au cas par cas, avec tels ou tels partenaires, sur tel ou tel projet. Donc un risque de paralysie politique, ce qui pourrait même conduire à la démission du chef de l’État avant la fin de son mandat.
Merci beaucoup, hazufel, pour le partage des différents articles ! Je cite celui-ci, car je l'ai trouvé particulièrement clair et éclairant.
hazufel a écrit : mardi 11 juin 2024 à 8:36
Soline34 a écrit : lundi 10 juin 2024 à 19:02 C’était un commentaire un peu désabusé quant à mon impuissance quand l’un de mes élèves relaie les idées d’extrême droite en fait ;)
J’ai l’efficacité de quelqu’un qui tenterai de nettoyer un sol avec une brosse à dents…
La brosse à dents prend plus de temps mais elle ne fait pas rien, et elle lave, petit à petit les immondices déposés.
Chaque mot compte, il navigue ensuite dans tous les esprits qui l'entendent. Je comprends que ce soit fort décourageant, mais les profs sont de grandes influences, vous êtes des clés. :bravo:
Quand j'ai lu ton message, Soline, j'ai eu la même image et idée de la brosse à dents qui, en dépit de son rythme minutieux, nettoie et a une action salutaire. Je rejoins tout à fait hazufel. :bravo:
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tugdual »

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tugdual »

La défiance envers l’école :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Fift »

Passionnant, merci Tugdual.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Ostara »

Soline34 a écrit : mardi 11 juin 2024 à 7:31 Ostara: entièrement d’accord avec toi!!!

(Oui hélas ils savent pour qui ils votent et tu as bien évoqué le nombrilisme. )
Oui ce nombrilisme est désespérant,

Moi ça me rappel des vieux livres d'histoire a l'école,des boucs émissaires,des gens rassurés de trouver des "coupables" au choses qui ne leurs conviennent pas, le fachisme sauveur,

Espérons que la boucle ne soit pas bouclée.cette fois ci.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Jiheu »

Dictature : pays où les citoyens veulent voter mais ne peuvent pas. Démocratie : pays où les citoyens peuvent voter mais ne veulent pas.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tugdual »

Des réflexions intéressantes (mais pas rassurantes) :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Riji »

Jusqu'aux années 90 je pense, l'histoire de la création du QI montrait le contraire, que les classes modestes avaient confiance en l'école, à l'inverse des classes aisées qui peuvent faire jouer des dérogations pour échapper à la carte scolaire et ont les moyens de payer des écoles privées.

On peut remercier Macron aussi pour ça, pour avoir saccagé les services publics et laisser les gens penser que les responsables, c'est les employé-es des services publics.

Une chose est sûre, l'heure est grave, et c'est le moment de choisir son camp.
Entre Macron qui mène une politique extrême droitière, Ciotti qui rallie l'extrême droite et fait se déchirer la droite, Maréchal qui se fait jeter par Bardella n'ayant toujours pas compris que Zemmour est tout ce que le RN a planqué sous le tapis pour réussir à se faire élire... et l'union de la gauche... Perso aucune hésitation, plutôt le Front Populaire que Hitler.

Quand l'extrême droite parvient au pouvoir, elle ne le quitte plus.

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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Hydrean »

Jiheu a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:09 Dictature : pays où les citoyens veulent voter mais ne peuvent pas. Démocratie : pays où les citoyens peuvent voter mais ne veulent pas.
Paul Carvel
Sel d'esprit (856), Laetoli
Actuellement ça serait plutôt :
Dictature : Pays où les citoyens veulent être libre de voter.
Démocratie : Pays où les citoyens se vont dicter pour qui ils doivent voter.
TSA confirmé le 01/05/24.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Fift »

Riji a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:18
On peut remercier Macron aussi pour ça, pour avoir saccagé les services publics et laisser les gens penser que les responsables, c'est les employé-es des services publics.

Je ne sais pas quel âge tu as, mais ça fait au moins 35 ans que le discours sur « ces fainéants de fonctionnaires » est récurrent.
Pour ce qui est de la diminution des services publics, ça a été engagé sous Sarko (et poursuivi ensuite, mais ni plus ni moins qu’auparavant). Les conséquences de ces orientations ne se voient pas en 4 ou 5 ans, mais plutôt au bout de 10 ou 15.
Tests passés le 29/02/2024. Diagnostic officialisé le 26/03/2024.

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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Fift »

Hydrean a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:39 [

Actuellement ça serait plutôt :
Dictature : Pays où les citoyens veulent être libre de voter.
Démocratie : Pays où les citoyens se vont dicter pour qui ils doivent voter.
Ah bon, on t’a dit quel bulletin mettre dans l’urne ?

C’était mieux dans les années 80 où tu avais le choix entre RPR et PS ou bien PS et RPR ?

Aujourd’hui et notamment pour les futures législatives, il y a 5 partis crédibles (4 si l’alliance PS-LFI réussit à tenir).
Et jusqu’à dimanche, aucun parti n’avait de majorité absolue. J’ai du mal à y voir une quelconque injonction à voter pour l’un ou l’autre.
Tests passés le 29/02/2024. Diagnostic officialisé le 26/03/2024.

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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Ostara »

Fift a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:45
Riji a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:18
On peut remercier Macron aussi pour ça, pour avoir saccagé les services publics et laisser les gens penser que les responsables, c'est les employé-es des services publics.

Je ne sais pas quel âge tu as, mais ça fait au moins 35 ans que le discours sur « ces fainéants de fonctionnaires » est récurrent.
Pour ce qui est de la diminution des services publics, ça a été engagé sous Sarko (et poursuivi ensuite, mais ni plus ni moins qu’auparavant). Les conséquences de ces orientations ne se voient pas en 4 ou 5 ans, mais plutôt au bout de 10 ou 15.
Spoiler : 
un mec qui tient un restaurant dans le coin avait mis une affiche disant qu'il ne voulait plus servir les fonctionnaires,parce que les fonctionnaires sont des privilégiés,des fainéants,et des je sais plus quoi mais c'étais cliché et insultant,du coup j'ai arrêté d'y aller quand j'ai vu l'affiche,en tout cas il sera bien content le jour où il devra aller aux urgences d'un hôpital d'être soigné par ces "fainéants de fonctionnaires" ahem
Les fainéants c'est toujours les autres,bien sûr.
Si c'est tant des privilégiés que ça les fonctionnaires,ben qu'il y aille,on l'en empêche pas,

Personne ne lui as mis le couteau sous la gorge pour ouvrir un restaurant eho.
Modifié en dernier par Ostara le mardi 11 juin 2024 à 21:59, modifié 1 fois.
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Re: [Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par lucius »

Fift a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:45
Riji a écrit : mardi 11 juin 2024 à 21:18
On peut remercier Macron aussi pour ça, pour avoir saccagé les services publics et laisser les gens penser que les responsables, c'est les employé-es des services publics.

Je ne sais pas quel âge tu as, mais ça fait au moins 35 ans que le discours sur « ces fainéants de fonctionnaires » est récurrent.
Pour ce qui est de la diminution des services publics, ça a été engagé sous Sarko (et poursuivi ensuite, mais ni plus ni moins qu’auparavant). Les conséquences de ces orientations ne se voient pas en 4 ou 5 ans, mais plutôt au bout de 10 ou 15.
Cela date de bien avant Mitterrand. Mais soyons honnête, la société française (et mondiale) s'est complexifiée en plusieurs décennies. On demande tant à l’État que l’État et les collectivités n'arrivent plus à suivre. On y a mis des personnes pas formées et sans moyens avec des procédures lourdes et lentes. Si vous vous souvenez des municipales, beaucoup de candidats ont fait des promesses qu'ils n'ont pas le droit de faire car ce n'est pas dans le cadre autorisé par la Loi. Chez moi, les candidats aux municipales ont promis un lycée. Mais on oublie que c'est la région qui a le droit de créer et gérer un lycée. Les élus font beaucoup de promesses impossibles. Les gens en demandent de plus en plus par la suite. Et au lieu de proposer des solutions simples et efficaces, ils inventent des trucs pas tenables.
Modifié en dernier par lucius le mardi 11 juin 2024 à 22:00, modifié 1 fois.
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