L'asexualité et son spectre
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Re: L'asexualité et son spectre
Infographie sur la population asexuelle et autiste, qui semble confirmer une forte corrélation entre les deux conditions.
https://acecommunitysurvey.org/fr/2024/ ... periences/
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Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
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Re: L'asexualité et son spectre
Merci Lilas !
Intéressant aussi de voir la proportion de personnes également transgenres, polyamoureuses ou sur le spectre aromantique.
Les catégories "autodiagnostic" et "incertaine" faussent peut-être les chiffres, mais on peut considérer qu'une partie serait susceptible d'avoir un TSA, sans oublier la part de personnes asexuelles avec diagnostic professionnel de TSA, qui est loin d'être négligeable.
(Il ne faudrait pas s'arrêter à cela, l'enquête sur laquelle ces données sont basées est un document pdf très dense — 115 pages —, sur l'asexualité au sens large.)
Bon, a minima, ces personnes sont asexuelles.
Et quand je vois les taux de 69,9 % de sérieuses pensées suicidaires et de 19,7 % de tentatives de suicide... je me dis qu'il y a du souci à se faire. Et qu'il est primordial de continuer à parler, avec bienveillance, de ce sujet afin de le faire davantage connaître...
Intéressant aussi de voir la proportion de personnes également transgenres, polyamoureuses ou sur le spectre aromantique.
Les catégories "autodiagnostic" et "incertaine" faussent peut-être les chiffres, mais on peut considérer qu'une partie serait susceptible d'avoir un TSA, sans oublier la part de personnes asexuelles avec diagnostic professionnel de TSA, qui est loin d'être négligeable.
(Il ne faudrait pas s'arrêter à cela, l'enquête sur laquelle ces données sont basées est un document pdf très dense — 115 pages —, sur l'asexualité au sens large.)
Bon, a minima, ces personnes sont asexuelles.
Et quand je vois les taux de 69,9 % de sérieuses pensées suicidaires et de 19,7 % de tentatives de suicide... je me dis qu'il y a du souci à se faire. Et qu'il est primordial de continuer à parler, avec bienveillance, de ce sujet afin de le faire davantage connaître...
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Re: L'asexualité et son spectre
J'ai trouvé un article hyper intéressant datant de janvier, publié dans Scientific American, sur la fin de la psychiatrisation de l'asexualité...
Et comme je suis gentil et bien élevé, une traduction via deepl :
Et comme je suis gentil et bien élevé, une traduction via deepl :
Spoiler :
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Re: L'asexualité et son spectre
Merci pour le partage et pour la traduction, Lepton.
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Re: L'asexualité et son spectre
Oui, merci lepton !
Concernant les thérapies de conversion, je remets ici ton message posté dans le sujet sur l'homophobie, car c'est très important :
Comme le souligne la chercheuse Samantha Guz, il y a une invisibilisation de l'asexualité dans notre société, si bien qu'on ne se rend pas compte que c'est une orientation sexuelle ciblée — comme toute orientation autre que l'hétérosexualité — par les thérapies de conversion.
L'enquête britannique de 2018 indique même que parmi les personnes cisgenres qui y ont répondu, les asexuelles étaient les plus susceptibles de s'en voir proposer une...
(Je remarque aussi que pour la catégorie "ne sait pas s'il/si elle a eu ou s'est vu·e proposer une thérapie de conversion", c'est une fois de plus l'asexualité qui l'emporte - figure 5.32 du document pdf. Se pourrait-il que cela soit dû à un chevauchement entre thérapie de conversion franche et pratiques médicales/thérapeutiques lacunaires, qui rendrait difficile la distinction entre les deux, tellement l'asexualité va à l'encontre de ce qui est attendu ? Comme dit dans l'article, "dire que l'on n'éprouve pas d'attirance sexuelle revient à dire que l'on ne mange pas, et « si l'on ne mange pas, c'est que l'on a un problème et que l'on se fait du mal »".)
Concernant les thérapies de conversion, je remets ici ton message posté dans le sujet sur l'homophobie, car c'est très important :
lepton a écrit : ↑jeudi 30 mai 2024 à 15:19Les thérapies de conversion ont été récemment interdites en France, mais elles ne le sont pas encore au niveau de l'UE.
Une initiative citoyenne a été lancée dans ce but...
Les détails sont ici.
Pour soutenir l'initiative, c'est ici.
Date limite : le 17/05/2025...
Comme le souligne la chercheuse Samantha Guz, il y a une invisibilisation de l'asexualité dans notre société, si bien qu'on ne se rend pas compte que c'est une orientation sexuelle ciblée — comme toute orientation autre que l'hétérosexualité — par les thérapies de conversion.
L'enquête britannique de 2018 indique même que parmi les personnes cisgenres qui y ont répondu, les asexuelles étaient les plus susceptibles de s'en voir proposer une...
(Je remarque aussi que pour la catégorie "ne sait pas s'il/si elle a eu ou s'est vu·e proposer une thérapie de conversion", c'est une fois de plus l'asexualité qui l'emporte - figure 5.32 du document pdf. Se pourrait-il que cela soit dû à un chevauchement entre thérapie de conversion franche et pratiques médicales/thérapeutiques lacunaires, qui rendrait difficile la distinction entre les deux, tellement l'asexualité va à l'encontre de ce qui est attendu ? Comme dit dans l'article, "dire que l'on n'éprouve pas d'attirance sexuelle revient à dire que l'on ne mange pas, et « si l'on ne mange pas, c'est que l'on a un problème et que l'on se fait du mal »".)
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Re: L'asexualité et son spectre
Après avoir parcouru tout le fil, j'aimerais remercier celleux qui l'ont lancé et alimenté de moults éclaircissements pour la compréhension de mon orientation sexuelle. On en parle tellement rarement, et d'autant plus rarement avec les mots justes.
Je vais essayer de faire le tri en pensant à haute voix, pardonnez je vous prie le brouillon qu'est encore ma pensée, là tout de suite.
Jusque récemment, je me suis considérée comme pansexuelle, parce que je n'arrivais pas à trouver des critères déterminant mon orientation, exactement comme ça l'est expliqué à un moment donné dans le fil. Je comprends aujourd'hui que c'est non pas une absence de critères, mais une absence d'attirance.
Je ne sais pas ce que ça fait d'être "attiré-e sexuellement". Ça a toujours été un grand mystère pour moi cette phrase. Et je n'en ai jamais souffert. On a pu par contre me le reprocher. Parce qu'il est "bizarre de n'avoir jamais envie, de toujours attendre que l'autre en ai envie, de ne jamais initier un rapport, etc..."
Ma vie amoureuse jusque jeune adulte s'est ponctuée de quelques nuits passées avec différents garçons sans qu'il ne se passe rien, mais alors rien du tout, à leur grande stupéfaction. D'autant que je n'étais pas dépourvue de sensualité, bien au contraire.
Pour être plus précise, je suis une femme cis-genre (bien que ne m'attribuant pas de genre dans la vision que j'ai de moi) en couple depuis 91 (je vous laisse faire le calcul) avec un homme cis-genre (lui aussi TSA HPI). Nous avons eu une activité sexuelle durant de longues années, parce qu'il est mon premier partenaire (et restera le seul je pense) dont la sensualité a déclenché chez moi le désir. C'est donc une réaction physiologique étroitement liée à sa personne.
Notre sexualité a été un jeu qu'il initiait par curiosité et auquel je participais sous l'effet d'une faim qu'il savait déclencher, et lui et moi y prenions autant de plaisir.
Je parle au passé car cette curiosité s'est tarie, et mon compagnon se dit maintenant asexuel. Il ne ressent plus du tout l'envie de relation physique, voire au contraire du dégoût. Pour lui, ça n'a jamais été facile de toucher et d'être touché, mais les hormones et la curiosité l'ont longtemps emporté, du moins c'est son analyse aujourd'hui.
Moi je me demande s'il ne serait pas plutôt sapiosexuel ? Parce que je le sais capable de ressentir cette possibilité physique de rapport avec une autre personne, capable d'être ému, et ensuite attiré physiquement. Par contre, son attirance physique, comme dit plus haut dans le fil, peut se manifester physiologiquement par une érection, mais lui ne pas ressentir le besoin de l'assouvir.
En me rencontrant, il est tombé amoureux d'une asexuelle sensuellement réceptive à son désir, avec qui la sexualité a été une exploration. Une étude voluptueuse de nos corps, qui au fil de notre histoire, a fini au second plan, puis est complètement passé aux oubliettes, sans que ni lui ni moi n'en souffrions. Hormis une certaine normalité et culture de la performance qui nous laissaient douter et craindre de ne plus nous aimer, ou d'être dysfonctionnels.
Pourtant ça s'est fait assez naturellement, notre relation ayant comme base, depuis le début, l'émulation intellectuelle. Une émulation tumultueuse à vrai dire, qui laisse peu de place au reste.
Aujourd'hui, s'il ressentait à nouveau du désir pour moi, je crois que je pourrais aussi en ressentir sous l'effet de ses caresses, mais que très vite notre tentative d'étreinte finirait en fou rire.
Je ne suis pas sûre d'avoir trouvé les mots justes, ma pensée est encore volubile, mais je voulais partager pour encourager encore plus à la parole. Moi j'ose en parler ce soir, et certainement très maladroitement, mais j'avoue que ce n'est pas facile du tout.
Je vais essayer de faire le tri en pensant à haute voix, pardonnez je vous prie le brouillon qu'est encore ma pensée, là tout de suite.
Jusque récemment, je me suis considérée comme pansexuelle, parce que je n'arrivais pas à trouver des critères déterminant mon orientation, exactement comme ça l'est expliqué à un moment donné dans le fil. Je comprends aujourd'hui que c'est non pas une absence de critères, mais une absence d'attirance.
Je ne sais pas ce que ça fait d'être "attiré-e sexuellement". Ça a toujours été un grand mystère pour moi cette phrase. Et je n'en ai jamais souffert. On a pu par contre me le reprocher. Parce qu'il est "bizarre de n'avoir jamais envie, de toujours attendre que l'autre en ai envie, de ne jamais initier un rapport, etc..."
Ma vie amoureuse jusque jeune adulte s'est ponctuée de quelques nuits passées avec différents garçons sans qu'il ne se passe rien, mais alors rien du tout, à leur grande stupéfaction. D'autant que je n'étais pas dépourvue de sensualité, bien au contraire.
Pour être plus précise, je suis une femme cis-genre (bien que ne m'attribuant pas de genre dans la vision que j'ai de moi) en couple depuis 91 (je vous laisse faire le calcul) avec un homme cis-genre (lui aussi TSA HPI). Nous avons eu une activité sexuelle durant de longues années, parce qu'il est mon premier partenaire (et restera le seul je pense) dont la sensualité a déclenché chez moi le désir. C'est donc une réaction physiologique étroitement liée à sa personne.
Notre sexualité a été un jeu qu'il initiait par curiosité et auquel je participais sous l'effet d'une faim qu'il savait déclencher, et lui et moi y prenions autant de plaisir.
Je parle au passé car cette curiosité s'est tarie, et mon compagnon se dit maintenant asexuel. Il ne ressent plus du tout l'envie de relation physique, voire au contraire du dégoût. Pour lui, ça n'a jamais été facile de toucher et d'être touché, mais les hormones et la curiosité l'ont longtemps emporté, du moins c'est son analyse aujourd'hui.
Moi je me demande s'il ne serait pas plutôt sapiosexuel ? Parce que je le sais capable de ressentir cette possibilité physique de rapport avec une autre personne, capable d'être ému, et ensuite attiré physiquement. Par contre, son attirance physique, comme dit plus haut dans le fil, peut se manifester physiologiquement par une érection, mais lui ne pas ressentir le besoin de l'assouvir.
En me rencontrant, il est tombé amoureux d'une asexuelle sensuellement réceptive à son désir, avec qui la sexualité a été une exploration. Une étude voluptueuse de nos corps, qui au fil de notre histoire, a fini au second plan, puis est complètement passé aux oubliettes, sans que ni lui ni moi n'en souffrions. Hormis une certaine normalité et culture de la performance qui nous laissaient douter et craindre de ne plus nous aimer, ou d'être dysfonctionnels.
Pourtant ça s'est fait assez naturellement, notre relation ayant comme base, depuis le début, l'émulation intellectuelle. Une émulation tumultueuse à vrai dire, qui laisse peu de place au reste.
Aujourd'hui, s'il ressentait à nouveau du désir pour moi, je crois que je pourrais aussi en ressentir sous l'effet de ses caresses, mais que très vite notre tentative d'étreinte finirait en fou rire.
Je ne suis pas sûre d'avoir trouvé les mots justes, ma pensée est encore volubile, mais je voulais partager pour encourager encore plus à la parole. Moi j'ose en parler ce soir, et certainement très maladroitement, mais j'avoue que ce n'est pas facile du tout.
Diag HPI/TSA - 2020/2023
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Re: L'asexualité et son spectre
On voit donc que ça peut évoluer.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: L'asexualité et son spectre
Je pose là, en plus grand, le drapeau de l'asexualité.
Et je me demandais s'il existait un drapeau pour la sapiosexualité ?
Et je me demandais s'il existait un drapeau pour la sapiosexualité ?
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Re: L'asexualité et son spectre
Je suis contente que ce fil soit utile et je voudrais à mon tour te remercier Riji pour ton partage.
Il y en a deux autres alternatifs (voir ici).
Oui :
Il y en a deux autres alternatifs (voir ici).
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Re: L'asexualité et son spectre
Merci !
Ah oui, je suis tombée dessus juste après mon post ><
Il est très moche...^^
Ah oui, je suis tombée dessus juste après mon post ><
Il est très moche...^^
Diag HPI/TSA - 2020/2023
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Re: L'asexualité et son spectre
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