Trouble de la communication ou autre ?

[Crochou]

Bonjour,
Mon diagnostic est toujours incertain mais je me pose une question depuis longtemps.
Peut-être vous retrouverez-vous dans mes explications, bien qu’il soit extrêmement difficile pour moi de savoir puis d’exprimer ce que je ressens.
Je prends l’exemple du bavardage social (belle-famille, voisinage, parents d’enfants à l’école). Je sens comme si mes pensées et ma parole étaient limitées, alors que mes pensées fusent en permanence mais dans ces situations-là rien ne me vient. D’une part dire des banalités me semble inutile et en plus ça me fatigue de parler pour rien dire. J’ai du mal à engager et entretenir une conversation qui ne m’intéresse pas.

Est-ce cela le trouble de la communication ?
Parce que pour moi ce n’est pas de l’anxiété sociale comme me l’a suggéré un psy. Certes je redoute de parler aux gens, surtout si je ne les connais pas, mais si j’ai quelque chose de précis à dire ou demander, ça va.

Je vous remercie

[Clamavi]

Peut-être vous retrouverez-vous dans mes explications, bien qu’il soit extrêmement difficile pour moi de savoir puis d’exprimer ce que je ressens.

Ca, c'est souvent un élément significatif du TSA...

Je me retrouve dans ce que tu dis, on dirait que j'ai un "vide" intellectuel quand on doit bavarder.
Il se passe rien mentalement, je suis obligée de penser "ah il faut peut-être répondre/rebondir sur [le climat] [le weekend]" etc
Ce n'est pas naturel chez moi, c'est un effort conscient (et c'est aussi significatif du TSA).

[MrMétaphysique]

Je sens comme si mes pensées et ma parole étaient limitées, alors que mes pensées fusent en permanence mais dans ces situations-là rien ne me vient. D’une part dire des banalités me semble inutile et en plus ça me fatigue de parler pour rien dire. J’ai du mal à engager et entretenir une conversation qui ne m’intéresse pas.

Tu connais ou tu t'es déjà renseigné sur le TDAH ? L'hyperactivité mentale et la difficulté à fixer son attention sur ce qui n'a pas d'intérêt peuvent expliquer ces situations.

[Corarêva]

Il y a plein de troubles qui peuvent amener à cela. Pour ma part il y a des personnes qui me bloquent totalement et d'autres avec lesquelles je parviens à exprimer ce que je ressens. J'ai du mal à en savoir les causes et à bien analyser le pourquoi du comment. Là où cela devient compliqué c'est que les ressentis sont intimement liés aux émotions et que s'il y a trop d'émotions cela peut amener soit à un vide sidéral, blocage, soit au contraire à une expansion émotionnelle difficile à contenir et pas forcément proportionnée à ce que l'on pourrait attendre.
En fait moi je doute toujours de mon diagnostic dans le sens où les troubles de la communication sociale justement sont intrinsèquement liés à beaucoup de facteurs et certains autistes s'expriment facilement dès lors où ils sont sur leur sujet de savoir, leur intérêt,leur travail sur eux-mêmes etc... et aussi tout dépend de la fatigue, et là encore, les autistes ne sont pas les seuls à la vivre au quotidien et à ramer dans leurs échanges... juste à lire les réseaux, je pourrais dire que 90% des personnes s'expriment moins bien que moi. En fait je pense qu'il ne faut pas chercher l'autisme uniquement dans les troubles ou difficultés, c'est bien plus complexe que cela.

[Crochou]

Peut-être vous retrouverez-vous dans mes explications, bien qu’il soit extrêmement difficile pour moi de savoir puis d’exprimer ce que je ressens.

Ca, c'est souvent un élément significatif du TSA...

Je me retrouve dans ce que tu dis, on dirait que j'ai un "vide" intellectuel quand on doit bavarder.
Il se passe rien mentalement, je suis obligée de penser "ah il faut peut-être répondre/rebondir sur [le climat] [le weekend]" etc
Ce n'est pas naturel chez moi, c'est un effort conscient (et c'est aussi significatif du TSA).

C’est exactement ça, un sentiment de vide où je ne sais absolument pas quoi dire et je suis obligée de réfléchir à ce que je pourrais dire.
Parfois je dis n’importe quoi, voire même je ne sais pas que j’ai pensé ce que j’ai dit !

[Crochou]

Je sens comme si mes pensées et ma parole étaient limitées, alors que mes pensées fusent en permanence mais dans ces situations-là rien ne me vient. D’une part dire des banalités me semble inutile et en plus ça me fatigue de parler pour rien dire. J’ai du mal à engager et entretenir une conversation qui ne m’intéresse pas.

Tu connais ou tu t'es déjà renseigné sur le TDAH ? L'hyperactivité mentale et la difficulté à fixer son attention sur ce qui n'a pas d'intérêt peuvent expliquer ces situations.

Un psy l’avait évoqué mais ça n’a jamais été « vérifié ». Je ne savais pas que l’hyperactivité mentale pouvait être dûe au TDAH.
Parfois je sens que mon cerveau en surchauffe et il stoppe toute activité tellement je pense et fais de choses à la fois, surtout quand je travaille. Je ne sais pas faire une seule tâche à la fois et c'est épuisant.

[Crochou]

Il y a plein de troubles qui peuvent amener à cela. Pour ma part il y a des personnes qui me bloquent totalement et d'autres avec lesquelles je parviens à exprimer ce que je ressens. J'ai du mal à en savoir les causes et à bien analyser le pourquoi du comment. Là où cela devient compliqué c'est que les ressentis sont intimement liés aux émotions et que s'il y a trop d'émotions cela peut amener soit à un vide sidéral, blocage, soit au contraire à une expansion émotionnelle difficile à contenir et pas forcément proportionnée à ce que l'on pourrait attendre.
En fait moi je doute toujours de mon diagnostic dans le sens où les troubles de la communication sociale justement sont intrinsèquement liés à beaucoup de facteurs et certains autistes s'expriment facilement dès lors où ils sont sur leur sujet de savoir, leur intérêt,leur travail sur eux-mêmes etc... et aussi tout dépend de la fatigue, et là encore, les autistes ne sont pas les seuls à la vivre au quotidien et à ramer dans leurs échanges... juste à lire les réseaux, je pourrais dire que 90% des personnes s'expriment moins bien que moi. En fait je pense qu'il ne faut pas chercher l'autisme uniquement dans les troubles ou difficultés, c'est bien plus complexe que cela.

Pour ce qui serait un trouble de la communication ou bien de l'anxiété sociale, je ressens des choses dans mon corps : euphorie de parler, sueurs, maux de tête, rougissements et parfois blocage total et maladresse. Bien des fois j'évite les situations où ça pourrait m'arriver. Je me sens vidée après une "exposition sociale" trop longue.
Les professionnels que j’ai rencontrés me mettent sur des pistes différentes sans jamais affirmer quelque chose de concret. Ça m’use !

[Corarêva]

Il y a des autistes très à l'aise en public, en fait, je pense que ce sont les symptômes qu'il faut accompagner, pas l'étiquette qui ne définit pas grand chose au fond. Et n'aide pas plus à comprendre car l'autisme n'est pas une cause de ces symptômes , il peut en faire partie comme toute autre problématique d'anxiété sociale, phobie sociale, timidité, mauvaise estime de soi-même... rien de simple. POur ma part je rejette de plus en plus les étiquettes ( ça me gratte la tête) et ne résout rien, bien au contraire, on peut s'enfermer dedans et développer des troubles en plus, l'idée est d'abord de s'analyser contextuellement et chercher comment atténuer ces malaises, on peut être aidé pour cela. Mais l'autisme au fond ne justifierait pas plus ce genre de difficultés ( ni plus ni moins ...)

En fait il y a beaucoup d'individus complexes, qui n'entrent dans aucune case de la société, dsm ou autre, c'estcomme ça . Faut-il vraiment rentrer dans une case pour se définir et pourquoi ne pas s'en tenir aux véritables traits distinctifs qui sont vraiment observables, ressentis ? On est dans une époque où la différence peut largement plus s'exprimer au fond qu'avant... le fait de se comprimer soi-même accentue souvent les symptômes, j'en fais les frais, et aussi de vouloir appartenir à une communauté landa ou d'être reconnus pas des professionnels de santé : ils sont comme dans une usine, on est juste un objet de passage, ils ne feront rien à part coller un truc qui ira ou pas, et au suivant. Le monde du pathologique est assez délétère avec le recul, alors que tenter de continuer ses intérêts spécifiques ou d'en trouver et d'exprimer ce que l'on est avec ses spécificités et les imposer aux autres quand on n'a pas le choix. C'est ça le véritable combat au fond, pouvoir être soi et savoir si c'est négociable ou pas dans certains lieux, je commence à peine à entrevoir cela à force de m'enfermer dans des étiquettes et des symp^tomes qui s'aggravent et abandonner tout en recherche de professionnels plus incompétents ou chers les uns que les autres. Ici on peut trouver plus de soutien aussi, ou d'autres forums qui partagent justement d'autres traits. On peut être à la limite de tout sans y être, c'est pas mal aussi pour voler dans son coin en paix quand tout le monde nous saoule

[Crochou]

Merci pour ton message. Je crois que j’avais besoin de lire tes mots.