L'asexualité et son spectre

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Chimera
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Chimera »

Moi je connais un excellent roman dans lequel le sujet est abordé (en plus de parler d'autisme) ! :wink:
Un titre bizarre avec une histoire de galaxies...
Tu viens de piquer ma curiosité en tout cas ! J'étais déjà en train de lire Ma dame aux oiseaux, j'enchaînerai certainement sur la suite si ça parle d'asexualité :geek:
Effectivement l'attirance sensuelle est différente de l'attirance sexuelle. Il peut aussi y avoir l'attirance romantique, esthétique, ...
Oui ! D'ailleurs, c'est le jour où je me suis documentée sur tous ces différents types d'attirance que j'ai enfin compris ce qui me rendait différente des autres à ce niveau. J'ai longtemps cru qu'attirance sensuelle et sexuelle étaient la même chose, du coup je ne comprenais pas pourquoi j'avais l'un mais pas l'autre, ce qui a souvent mené à des situations pas géniales... Maintenant c'est bien plus clair :lol:

Je suis certaine de pouvoir ressentir l'attirance romantique, esthétique et sensuelle, en revanche je pense bien n'avoir quasiment jamais ressenti l'attirance sexuelle. Je ne suis même pas sûre de comprendre ce que ça signifie, même après avoir lu des dizaines de définitions expliquées différemment sur le sujet :shock:

(Je reviendrai une autre fois pour me pencher sur l'interaction autisme/asexualité, pour l'instant je finis de réagir à tout le monde !)

Je m'identifie pas mal à la situation de ta compagne Scalt. Même si je crois que je ne ressens pas l'attirance sexuelle (et par conséquent, j'ai une libido quasi-exclusivement réactive au lieu de proactive), je n'ai aucun soucis à avoir de l'intimité dans un couple, car pour moi, c'est une manière comme une autre de témoigner de mon affection pour mon partenaire. Je ne le vois que sous le prisme romantique (vouloir partager de l'affection, du bonheur) ou sensuel (vouloir de la proximité, du toucher) en revanche.
J'imagine, le jour où une personne à essayé de faire comprendre à une autre personne qui n'avait jamais été heureuse qu'elle était heureuse. A un moment où le mot "Heureuse" n'existait pas.
Il lui a fallu inventer un mot et et expliquer ce qu'elle ressentait, vivait...
C'est exactement ça ! Je le vois comme ça aussi ; le terme 'asexualité', et tous les autres termes désignant une orientation sexuelle, visent à décrire l'expérience qu'ont certaines personnes... Et même si on tente de l'expliquer objectivement via un mot et une définition, cela reste une expérience très subjective, propre à chacun.

Si quelqu'un choisit de ne pas y croire, tout ce que cela indique, c'est que ce terme ne correspond pas à son vécu personnel. Ça ne veut pas dire que ce type de vécu n'existe pas chez quelqu'un d'autre... En revanche, je comprends que cela puisse être difficile de s'imaginer un vécu que l'on n'a pas. Par exemple, moi j'ai du mal à m'imaginer le vécu d'une personne qui ressent l'attirance sexuelle :lol: J'aimerais bien, mais ça me paraît fort nébuleux !
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piedsboueux
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par piedsboueux »

J'ai longtemps cru qu'attirance sensuelle et sexuelle étaient la même chose, du coup je ne comprenais pas pourquoi j'avais l'un mais pas l'autre, ce qui a souvent mené à des situations pas géniales... Maintenant c'est bien plus clair
C'est peut être bel et bien ça qui empêche les câlins dans le cas de la sensualité échangée avec un corps sexuellement mature encore "en état" (assez agés pour être mature mais pas assez vieux pour ne plus avoir de libido), ça peut provoquer une excitation sexuelle embarrassante (érection) alors qu'il n'y a pas attirance sexuelle.

La "peur que ça soit sexuel" mene alors à "l'interdit de câlin" agrémenté parfois de "c'est un truc de PD", alimente la fameuse "névrose anti-câlins", chez des personnes qui, en plus en ont manifestement envie et se lâchent quand ils sont saôuls.
Ou alors c'est un câlin donné de façon à ce ne ça ne fasse pas du bien (entourer en frôlant à peine l'autre, surtout pas serrer l'autre fort)
Profiter d'être saoul pour s'autoriser étreintes et câlins forts entre potes, ou jeux un peu de catch prétexte à se prendre fort, est courant, je ne l'ai pas vécu moi même mais plein de gens me l'ont évoqué (surtout dans le domaine sportif).

Dans ma ville il m'est arrivé que des gens "qui m'aiment bien pour tout ce que je fais", me prennent dans les bras dans la rue (quand il sont saôul), et puis quand ne sont pas saouls, m'insultent de "PD", ensuite ils me fuient par ce qu'ils ont peur de me désirer, ou ont honte. Je ne pense pas que ce soit des désirs sexuels, mais des désirs de partage affectif avec sensualité associé à une absence d'hygiène sexuelle (ils ne baisent pas, se masturbent pas, mais boivent seulement, en leur état impossible qu'il aient une copine ou un copain).

Le besoin (et la frustration) de sensualité reste intacte après avoir baisé et éjaculé ou s'être masturbé, elle ne peut absolument pas être comblée par des rapports sexuels, c'est ce qui me l'a fait classer sur un autre plan, d'ailleurs, elle reste à l'identique des désirs que j'éprouvais des la petite enfance. Parviennent à échanger des câlins qui font du bien, les personnes qui ne sont pas frustrés sexuellement, soit qui se masturbent assez souvent pour pas que l'exitation survienne trop facilement, soit qui ont un partenaire de baise et qui le font.
Dans les traités de medecine de 2500 ans avant JC d'origine chinoise ont lit que se masturber ou faire la nique, pourvu qu'on se vide les couilles doit être approximativement mené à bien
tous les jours vers 20 ans
tous les 3 à 7 jours vers 40 ans (dans ce traité, c'était donné en plus précis en fonction de l'âge), car la frustration organique (c'est comme une envie de pisser, il faut pas attendre que la vessie explose), perturbe toute pratique sensuelle ou spirituelle ou encore de yoga, il faut respecter cette fréquence pour la santé, et aussi la gestion de sa sensualité.

Le tantra est, je crois, fait pour contacter cela en gérant cette sexualité parasite, protocolaire pour personne sexuellement mature construite avec un égo calqué sur l'idéal sociétale de la culture locale d'où est adapté ce tantra.
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Lilas
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Lilas »

Chimera a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 1:39 J'étais déjà en train de lire Ma dame aux oiseaux, j'enchaînerai certainement sur la suite si ça parle d'asexualité
Je ne sais pas si ça en parle bien car je n'ai pas fait de recherches théoriques sur le sujet, et ça n'en évoque sûrement qu'une des nombreuses nuances, mais il y est en tout cas question d'expériences et de questionnements de cet ordre.
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Noura »

Merci Deoxys pour tes explications et Chimera pour ton témoignage. J'en ai les larmes aux yeux de vous lire. Je ne connaissais pas du tout la différence entre attirance sexuelle et sensuelle.
Depuis toujours je me dis que je fonctionne différemment des autres, mais je n'ai jamais compris pourquoi (pas faute d'avoir tout fait pour essayer de comprendre). Comme je suis attirée esthétiquement, romantiquement et sensuellement par les hommes et qu'à chaque fois il y avait cette incompréhension entre moi et mes compagnons, j'en étais venue à penser que les hommes ne pensaient qu'au sexe, et que si je voulais un peu de tendresse il fallait en passer par là.
Maintenant je comprends mieux, je peux mettre des mots sur mon fonctionnement et envisager une relation où je me sentirai mieux.
Reste maintenant l'espoir de rencontrer un jour un homme qui acceptera mon fonctionnement. Sacré challenge ...
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Deoxys
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Deoxys »

(Pour l'heure, je n'ai d'autre choix que de m'arrêter au message de Chimera.)


rekkan a écrit : samedi 23 mars 2024 à 20:28A votre place, je me poserai des questions quand même : j'ai discuté de ce sujet avec d'autres personnes, qui pouvaient très bien ne pas partager mon avis, et pourtant je ne me suis pas fait traiter d'intolérant. Bonne continuation.
Spoiler : 
J'ai cru, plus jeune, qu'il fallait tout tolérer, y compris l'intolérance ; certaines personnes n'ont pas conscience de l'importance de ne pas tout laisser passer, et que tout n'est pas discutable. Tu l'admets déjà pour une partie des gens.


Je pense surtout que tu fais face à un cas de conscience que j'ai déjà observé maintes fois.

Quand une notion (derrière laquelle, des personnes) que l'on rejette n'est plus laissée de côté (plus facile à ignorer/nier), mais, au contraire, se met à occuper l'espace commun (dans le cas présent, cette discussion sur l'autre topic, puis sur ce topic-ci jugé pertinent par la modération elle-même et qui intéresse des personnes, les interpelle, voire les concerne), cela la rend impossible à ignorer/nier.

Parce que son existence est là, sous nos yeux.

Il peut alors se créer un court-circuit dans le cerveau (dissonance cognitive).
Parce qu'une des choses essentielle et parfois très désagréable à la reconnaissance d'injustices, c'est la reconnaissance de sa propre responsabilité, de ses propres biais de pensée.

Certaines personnes ont vraiment du mal avec ça.

Ton comportement, par exemple, me rappelle celui de personnes qui, piquées au vif par la présence de plus en plus importante du véganisme, ne peuvent s'empêcher de placer des produits d'origine animale dans les rayons végés ; alors que tout ce qu'elles ont à faire, c'est passer leur chemin si ça ne leur plaît pas.
C'est juste qu'ici, il faut remplacer "placer des produits d'origine animale" par "poster des messages indélicats" et "dans les rayons végés" par "dans les espaces d'échange publics (et en particulier ici : sur un topic dédié à des personnes envers lesquelles il t'est trop difficile de reconnaître ta responsabilité)".
[Et non, ce n'est pas dû au hasard, quand cela arrive à répétition, et quand on voit les comportements sur Internet qui suivent le même schéma — en réaction à une simple pub végane par exemple.]

On passe d'une pensée (libre à toi de rejeter ce qui te chante dans tes pensées) à un acte délibéré (quand malgré une discussion poussée, tu ne daignes pas "passer à côté du rayon" sans agir de façon malvenue).

Je précise au cas où : je ne prétends pas que les sujets sont en tout point comparables, je m'intéresse aux mécanismes cognitifs (qui là pour le coup sont les mêmes).


S'ouvrir à la réalité, ça peut tout simplement commencer par dire "je ne la comprends pas", "ça sort de ce que je connais (personnellement ou théoriquement)"...
Dans ce cas, c'est de sa propre progression dont il s'agit, pas de la légitimité des personnes visées. Et ça ouvre à la possibilité d'apprendre. Ou au strict minimum, si ça ne nous intéresse pas ou que ça ne nous plaît pas, de dire "OK" et continuer de vivre, plutôt que d'ajouter à l'impact déjà existant par des comportements ouvertement irrespectueux — ne t'en déplaise.

:arrow: En d'autres termes : ce qui t'est demandé, ce n'est pas de changer ton mode de vie, d'aller militer, de t'investir dans le dialogue. C'est d'avoir la décence de ne pas t'en méler, si vraiment tu ne veux/peux (pour l'instant) pas voir les choses en face.


J'ajoute que ça n'a rien à voir avec les capacités intellectuelles — elles-mêmes un vaste sujet.
Je pense notamment à une célèbre autrice, à l'origine d'une saga relevant d'un vrai génie créatif, portant un message anti-discrimination, et qui en parallèle de cela est une TERF. (Controverse et terme que je n'ai pas à t'expliquer, j'imagine, puisque tu t'es si bien renseigné sur notre belle diversité humaine et sur les injustices dont elle est la cible ?)


Et attention à ne pas te tirer une balle dans le pied :
  • tu es en quête d'une copine : celle-ci pourrait être sur le spectre asexuel ;
  • tu souhaiterais être père : les enfants peuvent être intersexes, non-binaires, se révéler sur le spectre asexuel plus tard, aromantique, etc.

Évidemment, c'est un scénario hypothétique. Le but est de faire réfléchir.
Réfléchis, donc.
Ne pas accepter leur expérience comme réelle, ce serait :
  • leur causer un mal-être (voire des troubles graves) puisque tu te placerais du côté des personnes et institutions leur rendant déjà la vie bien compliquée,
  • ou/et te faire éjecter de leurs vies.
Alors qu'il suffirait de leur accorder la même considération qu'aux personnes à qui tu l'accordes déjà...
Et le tort serait de leur côté ?
:innocent:


Ah, et selon toi, uniquement la partie "LGBT" est valide : tu ne sais donc pas qu'on peut être à la fois ces lettres-là, et celles que tu rejettes (par exemple : transgenre et sur le spectre asexuel) ?
Comment tu fais dans ces cas-là ?
Tu "semi-discrimines" une même personne ?


À ta place, je me poserais des questions quand même.


Scalt a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 0:31Deoxys,
Oui, c'est exactement ça, il est important d'en parler.
Même si on a pas besoin de mots, c'est super intéressant.
Ça fait bouger les lignes. On en parle, on en a toujours parlé et le fait de tomber sur tes messages, ta propre expérience, ça nous permet d'y réfléchir, de l'envisager sous un angle commun à d'autres personnes.
Et peut être aussi de pouvoir en parler. On fait des recherches sur le sujet, via différentes sources...

Asexualité avec rapports car "agréable, plaisir", cupiosexualité...je peux pas "trop" parler pour elle, mais ça lui parle. Pour la première  fois de sa vie.
A elle de cheminer si elle en a envie, à "nous" car on est comme ça....
Enfin bref  :kiss:
C'est cool que ça serve. :bravo:
Effectivement, pas d'obligation de s'identifier clairement.

Mais si cela apporte au moins des éléments de compréhension, c'est top.

Quand je pense qu'il suffit d'une simple discussion, et qu'en deux décennies vous n'avez jamais eu l'occasion de l'avoir (de cette manière, sous cet angle), je me dis qu'effectivement, parler autour du sujet est hyper important.


Chimera a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 1:39
Spoiler : 
Effectivement l'attirance sensuelle est différente de l'attirance sexuelle. Il peut aussi y avoir l'attirance romantique, esthétique, ...
Oui ! D'ailleurs, c'est le jour où je me suis documentée sur tous ces différents types d'attirance que j'ai enfin compris ce qui me rendait différente des autres à ce niveau. J'ai longtemps cru qu'attirance sensuelle et sexuelle étaient la même chose, du coup je ne comprenais pas pourquoi j'avais l'un mais pas l'autre, ce qui a souvent mené à des situations pas géniales... Maintenant c'est bien plus clair :lol:

Je suis certaine de pouvoir ressentir l'attirance romantique, esthétique et sensuelle, en revanche je pense bien n'avoir quasiment jamais ressenti l'attirance sexuelle. Je ne suis même pas sûre de comprendre ce que ça signifie, même après avoir lu des dizaines de définitions expliquées différemment sur le sujet :shock:

(Je reviendrai une autre fois pour me pencher sur l'interaction autisme/asexualité, pour l'instant je finis de réagir à tout le monde !)

Je m'identifie pas mal à la situation de ta compagne Scalt. Même si je crois que je ne ressens pas l'attirance sexuelle (et par conséquent, j'ai une libido quasi-exclusivement réactive au lieu de proactive), je n'ai aucun soucis à avoir de l'intimité dans un couple, car pour moi, c'est une manière comme une autre de témoigner de mon affection pour mon partenaire. Je ne le vois que sous le prisme romantique (vouloir partager de l'affection, du bonheur) ou sensuel (vouloir de la proximité, du toucher) en revanche.
J'imagine, le jour où une personne à essayé de faire comprendre à une autre personne qui n'avait jamais été heureuse qu'elle était heureuse. A un moment où le mot "Heureuse" n'existait pas.
Il lui a fallu inventer un mot et et expliquer ce qu'elle ressentait, vivait...
C'est exactement ça ! Je le vois comme ça aussi ; le terme 'asexualité', et tous les autres termes désignant une orientation sexuelle, visent à décrire l'expérience qu'ont certaines personnes... Et même si on tente de l'expliquer objectivement via un mot et une définition, cela reste une expérience très subjective, propre à chacun.

Si quelqu'un choisit de ne pas y croire, tout ce que cela indique, c'est que ce terme ne correspond pas à son vécu personnel. Ça ne veut pas dire que ce type de vécu n'existe pas chez quelqu'un d'autre... En revanche, je comprends que cela puisse être difficile de s'imaginer un vécu que l'on n'a pas. Par exemple, moi j'ai du mal à m'imaginer le vécu d'une personne qui ressent l'attirance sexuelle :lol: J'aimerais bien, mais ça me paraît fort nébuleux !
Oui, on mélange un peu tout (à la base).
Ce n'est qu'en démêlant qu'on peut comprendre et se comprendre.

Il y a plusieurs années, je rejetais l'asexualité (alors même que je suis asexuelle, et moi pour le coup je ne suis pas intéressée et même dégoûtée par les relations sexuelles, tout en fonctionnant très bien en solo — ce qui ne m'a pas aidée à comprendre mon asexualité :lol:).

De même, je n'aurais pas imaginé qu'on puisse, par exemple, être bi, mais homosexuel·le et hétéroromantique (ou inversement).
Pourtant j'avais déjà entendu des personnes dire "moi je préfère les hommes pour X aspect et les femmes pour X aspect". Mais faire le distinguo en termes de définition (type d'attirances), et savoir vraiment, c'était presque le néant.

Moi, j'ai cru pendant un moment être pansexuelle (et -romantique du coup par extension), n'ayant pas de critère d'attirance... et ouais, en un sens c'est vrai : je n'ai aucun critère... car aucune attirance véritable. :lol: Mais je ne le voyais pas sous ce prisme.
Et pour ce qui est du couple : c'était plus une "réussite sociale" à mes yeux.

Aujourd'hui, je comprends mieux que jamais ce qui me caractérise, niveau orientation sexuelle et romantique.


Sinon, oui, une expérience qui n'est pas la sienne est plus difficile à saisir (parfois impossible).

Je crois aussi que les gens mélangent parfois subjectif et pas réel : l'expérience qu'une personne (pas forcément humaine, ce peut être un animal sentient) fait de la vie est subjective, pourtant elle est réelle. Sauf soucis psychiatriques comme des hallucinations...

Dès lors que l'identité d'orientation, de genre, reposent sur des constructions sociales, la manière dont on se situe au sein de ces dernières est forcément subjective (puisqu'à la base ce n'est rien de "palpable", c'est du sens créé par notre espèce civilisée), mais pourtant bien réelle.


Et sinon, tu es peut-être cupiosexuelle toi aussi !

Décidément, pour un truc qui n'existe pas, ce fil relate des expériences drôlement vraies. :mrgreen:
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Flower
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Flower »

J'espère que je ne mets pas trop les pieds dans le plat, mais pour le coup je me suis pas renseigné plus que ça sur le sujet: si j'ai bien compris, dans certains cas une personne asexuelle peut néanmoins apprécier avoir des relations sexuelles ?
Jusque-là, je n'ai "rencontré" que la variante "qui préfère ne pas avoir de relation sexuelle" et je pensais que ça faisait partie de la définition. :innocent:
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Noura
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Noura »

Deoxys a écrit : samedi 23 mars 2024 à 19:32 une en français.
C'est compliqué tout ça mais cette page est très intéressante :bravo:
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piedsboueux
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par piedsboueux »

Allosexuel, également connu sous le nom de Zedsexuel, fait référence à ceux qui ne font pas partie du spectre asexuel. En d'autres termes, il décrit une personne qui éprouve régulièrement une attirance sexuelle pour les autres.
"Allo? Sexuel?" (demandez le d'abord au téléphone, c'est moins dangereux)

C'est incroyablement compliqué, des câlins entre adultes...
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Deoxys
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Deoxys »

piedsboueux a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 8:37
Spoiler : 
J'ai longtemps cru qu'attirance sensuelle et sexuelle étaient la même chose, du coup je ne comprenais pas pourquoi j'avais l'un mais pas l'autre, ce qui a souvent mené à des situations pas géniales... Maintenant c'est bien plus clair
C'est peut être bel et bien ça qui empêche les câlins dans le cas de la sensualité échangée avec un corps sexuellement mature encore "en état" (assez agés pour être mature mais pas assez vieux pour ne plus avoir de libido), ça peut provoquer une excitation sexuelle embarrassante (érection) alors qu'il n'y a pas attirance sexuelle.

La "peur que ça soit sexuel" mene alors à "l'interdit de câlin" agrémenté parfois de "c'est un truc de PD", alimente la fameuse "névrose anti-câlins", chez des personnes qui, en plus en ont manifestement envie et se lâchent quand ils sont saôuls.
Ou alors c'est un câlin donné de façon à ce ne ça ne fasse pas du bien (entourer en frôlant à peine l'autre, surtout pas serrer l'autre fort)
Profiter d'être saoul pour s'autoriser étreintes et câlins forts entre potes, ou jeux un peu de catch prétexte à se prendre fort, est courant, je ne l'ai pas vécu moi même mais plein de gens me l'ont évoqué (surtout dans le domaine sportif).

Dans ma ville il m'est arrivé que des gens "qui m'aiment bien pour tout ce que je fais", me prennent dans les bras dans la rue (quand il sont saôul), et puis quand ne sont pas saouls, m'insultent de "PD", ensuite ils me fuient par ce qu'ils ont peur de me désirer, ou ont honte. Je ne pense pas que ce soit des désirs sexuels, mais des désirs de partage affectif avec sensualité associé à une absence d'hygiène sexuelle (ils ne baisent pas, se masturbent pas, mais boivent seulement, en leur état impossible qu'il aient une copine ou un copain).

Le besoin (et la frustration) de sensualité reste intacte après avoir baisé et éjaculé ou s'être masturbé, elle ne peut absolument pas être comblée par des rapports sexuels, c'est ce qui me l'a fait classer sur un autre plan, d'ailleurs, elle reste à l'identique des désirs que j'éprouvais des la petite enfance. Parviennent à échanger des câlins qui font du bien, les personnes qui ne sont pas frustrés sexuellement, soit qui se masturbent assez souvent pour pas que l'exitation survienne trop facilement, soit qui ont un partenaire de baise et qui le font.
Dans les traités de medecine de 2500 ans avant JC d'origine chinoise ont lit que se masturber ou faire la nique, pourvu qu'on se vide les couilles doit être approximativement mené à bien
tous les jours vers 20 ans
tous les 3 à 7 jours vers 40 ans (dans ce traité, c'était donné en plus précis en fonction de l'âge), car la frustration organique (c'est comme une envie de pisser, il faut pas attendre que la vessie explose), perturbe toute pratique sensuelle ou spirituelle ou encore de yoga, il faut respecter cette fréquence pour la santé, et aussi la gestion de sa sensualité.

Le tantra est, je crois, fait pour contacter cela en gérant cette sexualité parasite, protocolaire pour personne sexuellement mature construite avec un égo calqué sur l'idéal sociétale de la culture locale d'où est adapté ce tantra.
Concernant l'érection, oui, en elle-même elle ne veut pas dire qu'il y a attirance sexuelle ou envie de rapport (elle ne vaut d'ailleurs pas consentement).

C'est vrai qu'un rapprochement physique n'est pas nécessairement sexuel, tu as raison. Même entre personnes ayant une sexualité partagée, les contacts, la sensualité, la tendresse, peuvent n'avoir rien de sexuel ni n'aboutir sur rien de sexuel.

Il me semble aussi que les rapprochements entre hommes (sans rien de sexuel) sont parfois mal vus.
Des fois, ce sont des conventions sociales. Je pense notamment au rituel du bonjour au boulot (l'horreur) avant covid : les hommes faisaient la bise aux femmes mais serraient la main aux autres hommes...
Il peut aussi y avoir des biais homophobes, les propos que tu rapportes en sont un triste exemple... Ou virilistes (contact OK, mais plutôt dans un rapport de force qu'un partage, laissant peu de place à la vulnérabilité, à la délicatesse...).


Maintenant, tout le monde n'a pas besoin de câlins : moi par exemple, je n'ai pas besoin de contact physique. Du coup, il est soit de trop (en règle générale je n'aime pas le contact physique), soit choisi (et là je peux l'apprécier — et encore, à part avec mes chats ou d'éventuels chiens dehors, ça ne m'intéresse pas).
Et même avec mes chats, je ne suis pas spécialement en demande, à aller les prendre dans mes bras et les manipuler à ma guise comme le font des personnes de mon entourage ; en revanche, le contact avec eux est toujours le bienvenu, accepté par défaut en toute circonstance (même quand je dois oindre le trou de balle irrité de l'un d'eux :sick:), depuis le moment où j'ai décidé de les adopter.


En ce qui concerne la frustration et la santé :

D'un côté, la masturbation est une pratique saine à ne pas réprimer (comme certaines éducations le font encore [je suis toujours à fond sur la chaîne du couple d'ex-mormons des USA]).

Le sexe est bénéfique aussi (à moins de ne pas aimer ça), mais n'est pas une nécessité (même quand on aime ça).

Et puis, il y a aussi des gens (et cela est indépendant de l'asexualité je le précise) qui ont une libido très basse, qui ne ressentent pas ou peu de besoins sexuels et que ça ne dérange pas du tout.

piedsboueux a écrit : lundi 25 mars 2024 à 14:07
Allosexuel, également connu sous le nom de Zedsexuel, fait référence à ceux qui ne font pas partie du spectre asexuel. En d'autres termes, il décrit une personne qui éprouve régulièrement une attirance sexuelle pour les autres.
"Allo? Sexuel?" (demandez le d'abord au téléphone, c'est moins dangereux)

C'est incroyablement compliqué, des câlins entre adultes...
:lol:
Mais non, c'est le préfixe allo- (« autre »). :mrgreen:
Les personnes non-asexuelles sont attirées sexuellement par les autres. Les asexuelles non, sauf pour certaines, sous conditions ou de façon limitée (avec pas mal de nuances dans le spectre).

J'en profite pour rebondir sur le message de Flower :
Flower a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 17:40
Spoiler : 
J'espère que je ne mets pas trop les pieds dans le plat, mais pour le coup je me suis pas renseigné plus que ça sur le sujet: si j'ai bien compris, dans certains cas une personne asexuelle peut néanmoins apprécier avoir des relations sexuelles ?
Jusque-là, je n'ai "rencontré" que la variante "qui préfère ne pas avoir de relation sexuelle" et je pensais que ça faisait partie de la définition.  :innocent:
Oui, c'est ça, une personne peut être asexuelle mais apprécier les rapports sexuels.

Parce que l'asexualité concerne l'attirance sexuelle, pas l'activité sexuelle en elle-même.

Certes, beaucoup de personnes asexuelles, y compris en couple, n'ont pas de rapports (n'ayant pas d'attirance en ce sens).
Je le vois comme une personne hétérosexuelle qui n'aurait pas de raison de vouloir coucher avec une personne du même genre qu'elle (peu importe qui)...

Après, certaines personnes asexuelles peuvent avoir des rapports (sans attirance) pour le plaisir, un partage d'une expérience particulière avec l'autre, pour concevoir un enfant...
Tu peux aussi avoir des personnes asexuelles qui se masturbent, apprécient le porno, ont des fantasmes (ce qui ne les rend pas pour autant toutes disposées à avoir des rapports). Mais c'est pour dire qu'un comportement ou ressenti sexuel n'est pas forcément lié à une attirance sexuelle.

D'autres peuvent ressentir de l'attirance sexuelle pour différentes raisons, selon où elles se situent sur le spectre.


Lilas a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 10:47
Spoiler : 
Chimera a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 1:39 J'étais déjà en train de lire Ma dame aux oiseaux, j'enchaînerai certainement sur la suite si ça parle d'asexualité
Je ne sais pas si ça en parle bien car je n'ai pas fait de recherches théoriques sur le sujet, et ça n'en évoque sûrement qu'une des nombreuses nuances, mais il y est en tout cas question d'expériences et de questionnements de cet ordre.
Il va falloir que je me procure tes livres un jour ou l'autre !
Bon, le dernier livre que je devais lire c'était un bouquin sur le TDAH recommandé par une psy l'été dernier... et je l'ai envisagé sérieusement... mais c'est toujours pas fait. :mrgreen: C'est comme avec la cuisine : je dis que je vais m'y investir et au final je n'introduis pas grand chose de nouveau...


Noura a écrit : dimanche 24 mars 2024 à 14:17
Spoiler : 
Merci Deoxys pour tes explications et Chimera pour ton témoignage. J'en ai les larmes aux yeux de vous lire. Je ne connaissais pas du tout la différence entre attirance sexuelle et sensuelle.
Depuis toujours je me dis que je fonctionne différemment des autres, mais je n'ai jamais compris pourquoi (pas faute d'avoir tout fait pour essayer de comprendre). Comme je suis attirée esthétiquement, romantiquement et sensuellement par les hommes et qu'à chaque fois il y avait cette incompréhension entre moi et mes compagnons, j'en étais venue à penser que les hommes ne pensaient qu'au sexe, et que si je voulais un peu de tendresse il fallait en passer par là.
Maintenant je comprends mieux, je peux mettre des mots sur mon fonctionnement et envisager une relation où je me sentirai mieux.
Reste maintenant l'espoir de rencontrer un jour un homme qui acceptera mon fonctionnement. Sacré challenge ...
De rien Noura, je suis contente que les échanges sur le sujet continuent de t'aider. :kiss:

Il me semble que malheureusement, certaines personnes voient encore l'affection dans un couple sous un angle "transactionnel".
Donc, si en plus on ne fait pas la distinction entre l'attirance sexuelle et le reste, et qu'on n'a pas envie d'avoir de rapport pour les raisons évoquées plus haut, on ne peut pas clairement comprendre ses propres limites. Comprendre qu'on peut tout à fait se limiter à trouver la personne belle, vouloir être proche d'elle et vouloir des échanges amoureux avec elle ; et que s'il n'y a pas d'attirance pour aller plus loin, c'est très bien comme ça. :)

Et puis après, si ton partenaire se sent lésé, ce n'est pas ta responsabilité et tu n'as aucune obligation envers lui. Une vie de couple ce n'est pas pour se forcer. ;) C'est un "plus" dans une vie (un "plus" qui apporte du "moins" c'est ballot quand même).

À la rigueur on peut faire des concessions sur le repas du soir, le film qu'on va voir au cinéma... mais certainement pas sur avoir des rapports sexuels ou pas (asexualité ou pas d'ailleurs), sur avoir des enfants ou pas...
Je pense aux relations toxiques, mais également aux amours sincères avec un respect mutuel : hélas, ça ne suffit pas toujours pour se correspondre, et ça fait partie de la vie.

Il y a aussi des hommes asexuels, tu pourrais tomber sur l'un d'eux (en chercher un spécifiquement ?).
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piedsboueux
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par piedsboueux »

Allosexuel, également connu sous le nom de Zedsexuel, fait référence à ceux qui ne font pas partie du spectre asexuel. En d'autres termes, il décrit une personne qui éprouve régulièrement une attirance sexuelle pour les autres.
Il devrait donc exister les selfsexuels (personne attirée sexuellement par elle même)
selfsexuel peut s'étendre à une attirance pour toute personne qui présente des similitudes avec elle même, faute de son jumeau parfait => homosexuel?
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Deoxys
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Deoxys »

piedsboueux a écrit : mardi 26 mars 2024 à 6:59
Allosexuel, également connu sous le nom de Zedsexuel, fait référence à ceux qui ne font pas partie du spectre asexuel. En d'autres termes, il décrit une personne qui éprouve régulièrement une attirance sexuelle pour les autres.
Il devrait donc exister les selfsexuels (personne attirée sexuellement par elle même)
selfsexuel peut s'étendre à une attirance pour toute personne qui présente des similitudes avec elle même, faute de son jumeau parfait => homosexuel?
Ça existe : l'autosexualité (voir ici en français ou ici en anglais). Celle-ci peut faire partie du ace-spec (spectre asexuel).

Je ne crois pas que l'homosexualité revienne à être attiré·e par des similitudes avec soi-même (qui viendrait d'une attirance pour soi-même).
C'est plutôt qu'on est spécifiquement attiré·e par les hommes, les femmes... Et pas par toute personne sous prétexte qu'elle est homme ou femme.

Les personnes allosexuelles ne sont pas vraiment en quête de leurs semblables/leurs inverses (le monde n'étant pas si binaire), c'est plus que l'attirance peut être dirigée vers une multitude de genres et que cela peut du coup s'inscrire dans la binarité masculine/féminine (hétéro-, homo-, bisexualité). Mais certaines personnes sont pansexuelles. D'autres ne s'identifient ni comme homme ni comme femme, mais sont spécifiquement attiré·es par les hommes, les femmes (ici une page en anglais très bien faite — avec plein de jolis drapeaux — sur les orientations romantiques et sexuelles des personnes non-binaires).
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par user8110 »

edit :
Spoiler : 
Je pars, bomme continuation.
Modifié en dernier par user8110 le vendredi 29 mars 2024 à 16:13, modifié 1 fois.
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Scalt »

........
Modifié en dernier par Scalt le samedi 30 mars 2024 à 12:07, modifié 1 fois.
TSA et TDAH diagnostiqués tardivement, début 2024
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Flower »

Scalt a écrit : mardi 26 mars 2024 à 12:38 C'est aussi ce qu'elle exprime, en plus de du plaisir strictement "physique"
De mon côté, je peux ressentir de l'attirance sexuelle (uniquement avec ma compagne). Mais c'est principalement l'attirance sensuelle, romantique qui prend le pas.
Pareil, l'envie de proximité, complicité, toutes les émotions qui peuvent en découler...C'est bien plus fort pour moi que les sensations/attirances physiques.
J'ai l'impression que vous êtes un bel exemple qu'on peut être plus ou moins asexuel et vivre en couple stable... :kiss: :bravo:

@Deoxys: Les livres de Lilas se lisent tout seuls, tellement c'est fluide, et ils ne sont pas très épais non plus. Je suis sûre qu'ils se liront bien plus facilement qu'un livre sur le TDAH. :wink:
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Lilas
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Re: L'asexualité et son spectre

Message par Lilas »

Merci Flower ! je vais pouvoir t'engager comme attachée de presse... :mryellow:
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)

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