Modération (Curiouser) : Création par division depuis ce sujet
@Chimera - Je compte me pencher sur ton message plus tard, là je poste ma réponse à Scalt déjà rédigée, et après je dois malheureusement m'arracher de force du forum afin de m'occuper des tâches obligatoires de la vie — sur lesquelles j'ai déjà pris trop de retard.
Scalt a écrit : ↑vendredi 22 mars 2024 à 10:40Plus haut dans le sujet, tu as dit qu'une personne asexuelle pouvait avoir des rapports en couple. Et ça m'a interpellé par rapport à ma situation personnelle.
Comme je l'ai dit, ma compagne n'exprime et ne ressent aucun désir ou attirance sexuelle pour personne, depuis toujours.
Dans mon cas, je ressent du désir, de l'attirance, une envie de rapprochement et de complicité
Au tout début de notre relation, c'est moi qui faisait "le premier pas". Du genre à organiser une petite soirée, des petites bougies, un massage...etc ( c'est cliché je sais ).
Et là, pour elle, le désir, l'envie, le plaisir , l'excitation prend naissance.
Elle exprime clairement qu'elle ne se force pas et qu'elle ressent tout ce que je viens de dire et je sais qu'elle ne ment pas, qu'elle ne se force pas et que même souvent, elle exprime l'envie de recommencer, continuer une fois que le désir est là dans son cas...
D'après toi, est ce que tu penses qu'on peut parler de demi sexualité dans ce cas là ?
Ce que je vais te répondre n'est que mon interprétation ; elle seule peut savoir vraiment. Si savoir et poser un nom n'est pas si important pour elle — et pour toi —, c'est très bien aussi ; tout le monde n'en ressent pas le besoin.
Ce qu'on entend par attirance sexuelle c'est l'élan ressenti pour une personne en vue d'un éventuel rapport (en gros, c'est quand le cerveau se dit "cette personne = baisable"). Ce n'est pas juste trouver une personne belle, ou reconnaître qu'elle est attirante, c'est être attiré·e littéralement sur le plan sexuel (en anglais on dit attraction, comme l'attraction gravitationnelle, magnétique)...
Une personne asexuelle ne ressent pas cet élan.
Une personne demisexuelle est asexuelle, dans le sens où elle fonctionne comme une asexuelle de base (pas d'attirance sexuelle), à moins d'avoir vraiment une connexion forte. Dans ce cas, elle ressentira le même élan qu'une personne non-asexuelle.
Maintenant, il existe aussi des personnes asexuelles qui ne ressentent pas d'attirance sexuelle, en aucune circonstance, pas même pour une personne aimée (comme c'est le cas dans la demisexualité), MAIS qui ont des rapports. Pour diverses raisons :
parce qu'elles veulent concevoir un enfant naturellement ;
parce qu'elles veulent essayer (attention à ce que ce soit un choix éclairé) ;
parce qu'elles souhaitent faire plaisir à leur partenaire (pareil qu'au-dessus, et j'ajouterais que des fois, il vaut mieux reconnaître qu'on est juste pas compatibles : on a le droit de vouloir une vie sexuelle en couple tout autant que de ne pas en vouloir, or il n'est pas raisonnable que l'un·e ou l'autre des partenaires se force alors qu'une vie de couple est optionnelle à la base [je précise que j'ai bien compris que vous n'étiez pas concerné·es, c'est un rappel général ]) ;
parce que ça leur permet de vivre une expérience émotionnelle particulière avec leur partenaire ;
parce qu'elles trouvent ça agréable ;
etc.
Et justement, dans ce que tu décris, j'ai l'impression qu'il s'agit plus de quelque chose comme les deux dernières raisons, plutôt que d'attirance sexuelle à proprement parler.
Surtout en considérant que la libido, le plaisir, les réponses physiologiques, l'effet d'une ambiance particulière, sont indépendants de l'attirance sexuelle.
Il se pourrait donc (et là encore je ne peux pas le savoir à sa place) que ta femme soit asexuelle, tout court, mais avec un goût et un entrain pour les actes sexuels eux-mêmes.
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Il y a un sujet déjà existant sur l'aromantisme : l'on peut soit déplacer les messages vers ce sujet (quitte à ajouter dans le titre le terme "asexualité"), soit créer un sujet dédié sur l'asexualité.
Edit : nouveau sujet créé, donc ! Dites-moi si jamais il y a besoin de retoucher le titre, ou si ce dernier convient.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Curiouser a écrit : ↑vendredi 22 mars 2024 à 18:22Il y a un sujet déjà existant sur l'aromantisme : l'on peut soit déplacer les messages vers ce sujet (quitte à ajouter dans le titre le terme "asexualité"), soit créer un sujet dédié sur l'asexualité.
Edit : nouveau sujet créé, donc ! Dites-moi si jamais il y a besoin de retoucher le titre, ou si ce dernier convient.
Merci Curiouser pour la création du fil !
Non, ça me semble très bien, avec la notion de spectre qui est importante (une page assez complète en anglais ou une en français).
Je me trompe d'ailleurs, plus haut, quand je dis : "Une personne asexuelle ne ressent pas cet élan [attirance sexuelle]".
Certaines personnes asexuelles peuvent en ressentir de façon limitée, sans pour autant s'identifier aux autres nuances du spectre.
On a pas besoin de mots entre nous, en effet.
Mais elle a envisagé son fonctionnement sous différents angles (pas par choix, mais parce qu' elle se les prend en pleine tronche en fait, via les médias et etc ) qui ne semblent pas lui correspondre ( d'après elle) et peuvent la rendre mal...
De mon côté cette discussion m'a donné envie de la comprendre un peu plus parce que des trucs m'ont interpellé, et je sais ( parce qu'on fonctionne comme ça) que je peux parfois lui apporter des pistes ( et inversement) qui peuvent nous aider à nous sentir mieux dans différents domaines.
Et honnêtement, par méconnaissance de l'asexualité ( parce qu'on a une sexualité justement et dans mon cas, jamais je n'aurais pu penser qu'une personne asexuelle puisse avoir des rapports avant de t'avoir lu ) et parce qu'elle n'est jamais tombée sur quoi que ce soit traitant de l'asexualité , on ne l'a jamais envisagé ni l'un ni l'autre.
On a échangé sur le sujet depuis que j'ai lu ce post et sans rentrer dans les détails, tes précisions nous seront utiles car depuis, nous sommes curieux tous les deux et cela semble lui correspondre ( d'après elle).
Merci d'avoir pris le temps en tout cas
Bien qu'il n'y ait pas besoin de mots entre vous, j'ai regardé sur le Wiki pour affiner, et ce que tu décris ressemble fort à la "cupiosexualité".
Lilas a écrit : ↑samedi 23 mars 2024 à 16:19Moi je connais un excellent roman dans lequel le sujet est abordé (en plus de parler d'autisme) !
Un titre bizarre avec une histoire de galaxies...
Sinon, plus sérieusement, merci d'avoir créé ce fil qui peut je pense intéresser plus d'une personne sur ce forum.
Il va falloir que je me mette à la lecture de romans !
Oui, c'est une bonne chose ; comme dit sur l'autre topic, l'asexualité (le spectre asexuel) est effacée en grande partie de notre société, comme si ça n'existait pas... d'où l'intérêt d'en parler.
Moi aussi je suis pour l'ouverture d'un sujet sur l'asexualité. Je pense être concernée mais je me questionne encore sur plusieurs choses, y compris sur l'interaction entre autisme et asexualité/aromantisme, donc ça serait intéressant d'en parler ensemble !
De mon côté, ça va faire 7 ans que je suis célibataire après quelques relations longue durée, et si je le vivais très mal au début, aujourd'hui ça va mieux... Je ne sais pas si ça veut dire que j'en ai trop pris l'habitude, mais bon.
Mon plus gros problème avec les relations amoureuses, c'est que je me suis retrouvé plusieurs fois dans des situations dangereuses physiquement ou émotionnellement Je sais que c'est et ça a été le cas pour beaucoup trop de personnes, autistes ou non d'ailleurs, mais personnellement ça m'a un peu refroidie. J'en ai aussi fait l'expérience par le biais de ma mère qui, divorcée à l'époque, a eu plusieurs relations lui faisant plus de mal que de bien. Étant adolescente à l'époque, ça me concernait aussi puisque je vivais avec elle. Ici encore, ça ne m'a pas laissé une bonne image de la vie en couple.
Seulement voilà, même si j'ai dit plus haut que je me rapprochais de l'asexualité, niveau attirance romantique (et sensuelle, càd vouloir être proche de quelqu'un et le toucher sans intention sexuelle) je suis un peu trop à fond C'est facile pour moi d'avoir des sentiments envers une personne qui me plait, même si j'essaie de le cacher comme je peux car j'aimerais ne pas me rendre vulnérable aussi rapidement, ni mettre la personne mal à l'aise. Aussi, quand je décide de m'attacher à quelqu'un, je le fais très, très fort, et ce de façon exclusive. Et ça aussi, ça peut mener à toutes sortes de problèmes.
Je crois que mon célibat actuel est plutôt inconsciemment choisi que subi, du coup. Je fuis les situations pouvant mener à + que de l'amitié, car je pense que les sentiments amoureux sont mauvais pour moi ; ils m'obsèdent, me font baisser ma garde trop vite, dictent mon humeur du jour, me font m'oublier, etc. J'ai probablement un souci au niveau de mon style d'attachement (anxieux, co-dépendant ?), je le sais bien. Je fais mon possible pour travailler dessus, mais du coup, ça ne rend pas les relations amoureuses aussi désirables qu'elles devraient l'être pour moi.
Aussi, je crois que je suis en train d'apprendre à aimer ma propre compagnie au lieu de maladivement chercher celle des autres comme avant, et ça me fait beaucoup de bien. Je me focalise sur mes hobbies, mes projets, ma famille et mes amis. Je ne sais pas si c'est une bonne chose de faire durer cette situation, mais pour l'instant, j'en tire pas mal de positif.
Ça aide que j'ai quelques exemples dans ma famille de personnes célibataires par choix depuis des décennies et heureuses ; par exemple mon oncle qui a toujours préféré vivre seul et entouré d'amis plutôt que d'amant(e)s (Il est peut-être aromantique du coup, je ne lui ai jamais demandé et je ne sais même pas s'il connaît le terme !)
J'ai déjà entendu que l'autisme pouvait rendre plus vulnérable dans les relations de couple et/ou sexuelles...
Pour ce qui est d'apprécier sa propre compagnie, c'est primordial ! Et je pense qu'il n'y a pas besoin d'être aromantique (ou asexuel·le avec indifférence voire répulsion au sexe) pour cela. C'est surtout que socialement, il y a toute une construction autour de l'amour romantique et de la vie sexuelle partagée.
Effectivement l'attirance sensuelle est différente de l'attirance sexuelle. Il peut aussi y avoir l'attirance romantique, esthétique, ...
Quant à l'interaction autisme/asexualité : d'après cette publication de l'Université de Cambridge, "les adultes et ados autistes auraient près de 8 fois plus de chances de s'identifier comme asexuel·les [mais cela inclut aussi "des orientations autres"] que leur pairs non-autistes."
Ceci dit, cette étude apporte une vision un peu différente, en suggérant que 9 des 17 personnes autistes de l'étude se disant asexuelles (5,1 % au total) "ressentaient au moins une certaine attirance pour autrui"(pas nécessairement incompatible). "En plus, certain·es participant·es attribuaient leur asexualité à un manque de désir ou un manque perçu de compétences dans les relations interpersonnelles, plutôt qu'à un manque d'attirance sexuelle".
Pour info : il y aurait 1 % de personnes (globalement, pas forcément autistes) sur le spectre asexuel dans le monde (jusqu'à un peu moins de 2 % selon certains résultats).
De la à faire un lien, et lequel, je ne sais pas...
Il y a pas mal d'autres résultats sur le sujet.
(Pour l'aromantisme en lien avec le TSA, je n'ai pas trouvé grand chose côté études ; sinon, il y a un tas de gens, autistes ou non, qui partagent leurs expériences — surtout si on ne se limite pas aux sphères francophones.)
En tout cas, toi seule peux savoir.
Et des fois, on n'arrive pas forcément à trancher, ou on n'en n'a pas besoin, ça peut même fluctuer...
J'ajoute que le handicap, les soucis de santé (hormonaux par exemple), les circonstances qui seraient de nature à perturber la vie sexuelle, peuvent co-exister avec l'asexualité — sans qu'il n'y ait de lien.
Il peut y avoir de nombreux points de chevauchement, or ce qui compte au final c'est la parole de la personne concernée, puisque là, il s'agit juste de vivre sa propre vie au mieux.
Dialoguer, s'interroger, faire ses propres recherches (essentiel), ne peut qu'être bénéfique.
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
rekkan a écrit : ↑samedi 23 mars 2024 à 19:45Pour info, l'inverse est l'hypersexualité.
Pour info, pas du tout.
L'hypersexualité est un comportement sexuel compulsif.
L'asexualité est une orientation sexuelle, qui ne veut en rien dire que la personne serait à l'inverse de l'hypersexualité (0 comportement sexuel du coup).
Puisque si tu avais lu un minimum, tu aurais compris que l'asexualité peut tout à fait aller de paire avec une activité sexuelle, partagée ou autonome (et qui sait, potentiellement avec une hypersexualité).
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rekkan a écrit : ↑samedi 23 mars 2024 à 19:45
Pour info, l'inverse est l'hypersexualité.
Absolument pas !
rekkan a écrit : ↑jeudi 21 mars 2024 à 18:59Parce que je trouve la plupart de ces appellations bidons et le fait que j'ai dû quitter deux forums parce que d'autres s'acharnaient sur moi à cause de mes positions ne m'incite pas à changer d'avis. Merci donc de mettre un terme à ce débat qui n'a de plus rien à voir avec le sujet d'origine.
Pourquoi venir le relancer ici alors, si tu voulais qu'il soit clos ?
Tu perds bien ton calme pour une modératrice et à ta place, je me garderai bien de parler de telle façon.
Reste avec ta position et moi avec la mienne et tout ira pour le mieux.
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Je n'ai tenu aucun propos discriminatoire. Au revoir. Bon, réjouissez-vous, puisque vous êtes d'une rare intolérance, je prends congé du forum pour une durée indéterminée. Je préfère partir avant de perdre mon sang-froid alors que j'ai simplement dit que je ne croyais pas à la plupart des identités/orientations sexuelles alternatives. C'est parfaitement droit et je n'ai insulté personne. Manque de bol pour vous, je suis juriste et je sais où se trouvent les limites. Sur ce, comme dit plus haut, au revoir.
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rekkan a écrit : ↑samedi 23 mars 2024 à 20:19Je n'ai tenu aucun propos discriminatoire. Au revoir. Bon, réjouissez-vous, puisque vous êtes d'une rare intolérance, je prends congé du forum pour une durée indéterminée. Je préfère partir avant de perdre mon sang-froid alors que j'ai simplement dit que je ne croyais pas à la plupart des identités/orientations sexuelles alternatives. C'est parfaitement droit et je n'ai insulté personne. Manque de bol pour vous, je suis juriste et je sais où se trouvent les limites. Sur ce, comme dit plus haut, au revoir.
Au revoir, rekkan, jamais deux sans trois comme on dit.
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
A votre place, je me poserai des questions quand même : j'ai discuté de ce sujet avec d'autres personnes, qui pouvaient très bien ne pas partager mon avis, et pourtant je ne me suis pas fait traiter d'intolérant. Bonne continuation.
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