c'est ce que je lui ai dit effectivementEst-ce qu'il est possible de dire à ton fils, que tant qu'il te parle ainsi, il ne vient pas chez toi ? Que tu n'as pas à tolérer ce si grand manque de respect et que tu n'as pas à revivre la violence que tu as déjà tant et tant vécue ?
sauf que son père n'est pas d'accord (il a un double discours, les fois où on fait des "conseils de famille" je m'en prends juste plein la tête, en gros tout est de ma faute, il faut juste que je reste calme "comme lui" )
mais je lui ai écrit un message que si ça continue et qu'il n'y a pas de solution je ferai appel à un tiers (qui pourra juger que cette situation me met en danger - ainsi que sa soeur - mon psychiatre, ou que sais-je, lundi j'ai vu un psychiatre dans un cadre particulier -il ne me suit pas - et il envisageait comme solution l''éloignement temporaire, car même si c'est une semaine /2, c'est déjà trop 6 jours de harcèlement quasi continu - et même mardi matin - hors semaine où j'ai mes enfants - je reçois un sms très agressif comme quoi il a pas assez d'affaires, que je suis "chiante" "même pas foutue de faire une lessive" j'ai pensé carrément le bloquer!)
mardi j'étais vraiment mal, avec des idées très noires (temporisant et négociant quand même sur le suicide, me disant que j'allais tenir jusqu'aux 18 ans de ma fille au moins...)
j'ai demandé à son père si chez lui il y avait une heure-limite , il m'a répondu " on est pas ses sbires" (il est pas français, je pense qu'il a voulu dire qu'on est pas là pour le fliquer, il parle de confiance d'autonomie, mais moi je lui réponds qu'on est responsable de sa santé - depuis la rentrée ça fait 3 fois que mon fils est malade, là il est malade - je suis vraiment démunie, pas de soutien)Pour le téléphone, est-ce que tu penses que c'est envisageable de mettre des limites ?
son père réagira que si ses notes baissent (le dimanche soir,après un moment très tendu, mon fils est venu pour me dire qu'il avait plus de 17 de moyenne - c'est un des points positifs aussi, il a de très bons résultats et un comportement plutôt bon - sauf gros hic quand même, il s'est embarqué dans une mouvance extrémiste de droite -et ça aussi c'est lourd pour l'instant c'est que dans les discours, j'ssaie de lui apporter de la nuance, mais il est bien barré, les réseaux sociaux n'arrange pas les choses,mon père va aussi parler avec lui calmement - du coup une prof a mentionné qu'il avait fait une blague raciste en cours - il le revendique - il est dans un positionnement identitaire)
entre temps
mon fils est passé mardi soir
je voulais l'éviter, je ne voulais pas le voir
et puis j'ai commencé à aller mieux,
après la kiné j'étais furax, dégoûtée (ce genre de discours très culpabilisant est dangereux je pense pour des personnes qui vont pas bien, en gros elle m'a dit que l'image que j'avais de moi-même était ce que me renvoit mon fils - le truc très simpliste et facile - alors que la psy, la vraie, m'aide vraiment à déculpabiliser / comportement de mon fils), ce genre de discours à une époque m'aurait vraiment mise par terre
je vais continuer à la voir, mais je ne lui parle plus de ma vie, c'est contre-productif, et je profite pas de ses capacités kiné (j'ai réussi parfois à court-circuiter le mental et à juste revenir au corps, et à couper court à un début de conversation - vraiment ça me gâche tout sinon, alors que sinon elle est vraiment excellente, mais faut qu'elle arrête de se prendre pour une psy)
il a été gentil, poli
ça a été l'occasion de remettre les choses à plat, de lui dire que vivre dans un climat de tension non stop c'était bon pour personne, ni pour lui, ni pour moi et sa soeur, et que ça passait par la politesse, le respect donc (on se parle gentiment, et pas à coup d'insultes, de menaces)
le pb c'est que ça monte très vite en lui, la colère, la rage même (et pour des bricoles - sur ce point il me fait penser à son père), j'espère qu'il pourra travailler ça avec la psy (elle est spécialisée enfants, ados), il faut à tout prix que je ne me laisse pas contaminer, mais c'est très dur, épuisant -
psychiquement ça contamine les sphères de ma vie privée, je pensais quitter mon copain, ne voyant d'issue nulle-part
je me suis apaisée depuis
on s'est vu hier soir, j'ai pu lui dire certaines choses
mais le pb c'est que la situation avec mon fils me prend tellement d'énergie, que j'ai juste envie de me mettre dans ma bulle
je sais pas si c'est plus claire / ma kinéC'est une situation vraiment complexe mais je tenais à écrire un petit message de soutien. C'est tellement difficile je n'ai pas tout compris avec ta kiné ? Est-ce que tu as un lieu de parole à toi ?
oui j'ai des lieux de parole - quand je suis arrivée chez elle, j'étais à bout de nerfs, j'ai craqué quoi, j'aurais dû annuler, je pensais que ça allait me faire du bien (j'ai un souci à une main, c'est assez douloureux) ça aurait pu, si je m'étais concentré sur ses massages, je vais essayer de faire la part des choses - parler à des personnes de confiance (rarissime) et/ ou pro (ma psy)
tu vois, mardi j'ai recontacté un collectif (avec lequel j'ai participé à un projet, ça a eu un effet thérapeutique, et puis de chouettes rencontres) pour participer à un groupe d'impro et un cercle poétique, vendredi je vais me forcer à aller dans une asso très sympa où y a un groupe "polyglotte"J'espère que tu parviens à trouver du réconfort dans tes activités artistiques (je t'assure que ce n'est pas rien foutre*) et auprès de personnes autour de toi avec qui ça se passe bien.
le pb c'est que quand ça va pas j'ai tendance à voir tout en noir et rejeter les gens (les trouvant tous horribles)
c'est un peu comme si j'avais reçu dans l'oeil un bout de glace de la reine des neiges