Hyposensibilité proprioceptive

[hazufel]

Oui c'est clair ! Mais j'ai lu qu'il y avait un fort taux de dyspraxie chez les autistes justement (je n'ai plus les chiffres en tête). C'est mon cas d'ailleurs ^^ En gros, tous les dyspraxiques ne sont pas autistes mais beaucoup d'autistes ont des problèmes de coordination voire sont dyspraxiques. Mais la dyspraxie (ou trouble du développement des coordinations) ne se résume pas au fait de mal se repérer dans l'espace ou à de la maladresse, par exemple, dans mon cas : résultats chutés aux épreuves d'équilibre dynamique, lenteur, coordination des membres supérieurs et inférieurs TRES compliquée pour ne pas dire impossible, lenteur et douleurs à l'écriture, défaut de latéralisation des jambes...

Oui, pas mal de personnes autistes SDI ont des difficultés motrices.
Si ça t'intéresse, je te conseille l'ouvrage que j'ai déjà mentionné ici, qui est vraiment très instructif, et proposent des possibilités d'exercices :
autisme et psychomotricité
Et non, bien entendu la dyspraxie ne se résume pas à cela.

(mes fils ont ce diagnostic en comorbidités aussi, la psychomotricienne qui me suit m'a indiqué les points chez moi qui le montraient également, nous sommes deux sur trois à avoir une latéralité croisée justement, ce qui ne facilite pas grand chose)

et quand elle est intriquée dans le TSA, c'est encore plus compliqué de distinguer à quoi est dû quoi. Pour l'écriture, peut aussi s'ajouter la dysgraphie (mes fils ont ce dys là aussi...), et dans tout cela le plus compliqué, reste de trouver ce qui aide au quotidien, ce qui facilite les tâches praxiques (les circulations dans les espaces chez soi, en est un exemple, pour moi, c'est juste un enfer), et ce qui peut aider en remédiation (comme la psychomotricité).
La fatigue grève absolument ces troubles. Il faut tâcher de s'en préserver, autant que possible.

En fin de journée, si j'ai travaillé sur site, par exemple, je n'arrive qu'avec grande difficulté à mettre la clé dans mon portail... j'ai l'impression d'avoir des moufles...

[Philippine]

Oui c'est clair ! Mais j'ai lu qu'il y avait un fort taux de dyspraxie chez les autistes justement (je n'ai plus les chiffres en tête). C'est mon cas d'ailleurs ^^ En gros, tous les dyspraxiques ne sont pas autistes mais beaucoup d'autistes ont des problèmes de coordination voire sont dyspraxiques. Mais la dyspraxie (ou trouble du développement des coordinations) ne se résume pas au fait de mal se repérer dans l'espace ou à de la maladresse, par exemple, dans mon cas : résultats chutés aux épreuves d'équilibre dynamique, lenteur, coordination des membres supérieurs et inférieurs TRES compliquée pour ne pas dire impossible, lenteur et douleurs à l'écriture, défaut de latéralisation des jambes...

Oui, pas mal de personnes autistes SDI ont des difficultés motrices.
Si ça t'intéresse, je te conseille l'ouvrage que j'ai déjà mentionné ici, qui est vraiment très instructif, et proposent des possibilités d'exercices :
autisme et psychomotricité
Et non, bien entendu la dyspraxie ne se résume pas à cela.

(mes fils ont ce diagnostic en comorbidités aussi, la psychomotricienne qui me suit m'a indiqué les points chez moi qui le montraient également, nous sommes deux sur trois à avoir une latéralité croisée justement, ce qui ne facilite pas grand chose)

et quand elle est intriquée dans le TSA, c'est encore plus compliqué de distinguer à quoi est dû quoi. Pour l'écriture, peut aussi s'ajouter la dysgraphie (mes fils ont ce dys là aussi...), et dans tout cela le plus compliqué, reste de trouver ce qui aide au quotidien, ce qui facilite les tâches praxiques (les circulations dans les espaces chez soi, en est un exemple, pour moi, c'est juste un enfer), et ce qui peut aider en remédiation (comme la psychomotricité).
La fatigue grève absolument ces troubles. Il faut tâcher de s'en préserver, autant que possible.

En fin de journée, si j'ai travaillé sur site, par exemple, je n'arrive qu'avec grande difficulté à mettre la clé dans mon portail... j'ai l'impression d'avoir des moufles...

C'est justement le livre que je suis en train de lire
Moi aussi j'ai une dysgraphie légère. Mon écriture est lisible (quoique pas toujours si j'écris beaucoup, et mon "beaucoup" est rapidement atteint), douleur à l'écriture, mauvaises tenue du stylo, lenteur. En CP, mon enseignante me faisait rattraper tout ce que je n'avais pas fini d'écrire dans la semaine sur le temps d'arts plastiques le vendredi après-midi. C'est dire si j'étais plus lente que les autres (mais personne ne s'est dit à l'époque que ça aurait nécessité une consultation quelconque ou que j'avais besoin d'aide ) Ma psychomotricienne m'a dit après coup que j'aurais dû avoir des tiers-temps aux examens (surtout que j'ai un bac+5 en histoire et que je suis devenue prof, alors j'en ai fait des dissertations pendant 4h-6h dans la souffrance )
Bref, toujours en train de surcompenser des difficultés de tous types, tout est intriqué, effectivement.

[Fift]

Je te comprends Philippine ! Ce n'est pas mon cas, mais c'est celui de mon fils.
Il a toujours été très lent en écriture, avec une vraie difficulté de maîtrise du geste. Là il vient d'entrer en sixième, et sur le premier trimestre on a été obligé de finir de recopier les cours à la maison parce qu'il n'arrivait pas à noter ce que le prof disait (merci les copines qui filaient le cours en entier !).

Je garde en tête de lui faire éventuellement passer un test de psychomotricité : si ça peut l'aider à avoir un peu plus de temps, notamment pendant les examens, ce serait top.

[Kumi_44]

Concernant les profils sensoriels j'en ai fait deux : le profil sensoriel de Dunn comme Philippine lors du bilan psychomoteur et le profil de Bogdashina via la formation (la psychologue était formée à ce profil).

C'était une formation d'orientation professionnelle destinée aux personnes TSA avec une équipe : job coach, psychologue et formateur. J'y ai beaucoup appris de mon fonctionnement via les habilités + test profil sensoriel... le second profil est un bon complément au premier je trouve.
Les 6 premiers mois ont été en présentiel (j'étais interne et c'était très difficile). J'ai eu 2 mois d'arrêt maladie et les derniers mois, je me déplacais que les lundi et le reste était à distance. Mais concrètement je me déplaçait plusieurs fois par semaine pour des rdv médicaux + professionnels. Elle s'est terminée début décembre.

Les résultats sont les mêmes : hyposensibilité proprioceptif + vestibulaire et hypersensibilité sur le reste. Sur le second, on a pu déterminer la douleur que ça engendre physiquement. Je ne m'en rendais pas compte !
Niveau écriture, je n'ai pas eu de test particulier et pourtant : j'ai eu de très grosses difficultés en écriture en primaire jusqu'à me faire punir (vieille époque). Aujourd'hui, j'arrive à écrire plutôt vite mais on n'arrive pas forcément à me relire et surtout : j'ai une écriture de gauchère alors que je suis droitière ! On dirait que ce n'était pas forcément nécessaire pour moi.
Malgré une lenteur au niveau des gestes, je n'ai pas de dyspraxie particulière notée dans le bilan. La description de Bogdashina concernant l'hyposensibilité proprioceptive est très bonne me concernant. Comme quoi, chaque personne TSA est différente.
Anecdote : je joue en ce moment à un jeu de sport sur Switch (Ring Fit). Il inclue beaucoup d'exercices où il faut répéter les gestes (c'est un jeu axé sur du fitness). Pour ma part, avec un peu de temps, je peux reproduire les gestes sans problème. Mais mon mari... il est dyspraxique et c'était dur ! Il m'a même confiée que les exercices ne l'épuisaient pas mais réfléchir aux bons gestes oui. Et quand il est très fatigué, je le soutiens car il n'arrive plus à marcher.

[Philippine]

Coucou Kumi, comment cela fonctionne pour pour "déterminer la douleur que cela engendre physiquement"?

"Réfléchir aux gestes" c'est ma vie, ça me fait des bugs au cerveau, j'ai horreur de ça. Suivre une chorégraphie c'est une catastrophe. Une fois j'ai dû faire du step au lycée, je vous raconte pas la catastrophe. Déjà à même le sol c'est compliqué, alors si on rajoute une marche...
Pour apprendre à conduire, j'ai eu besoin de plus de 60h de cours (à environ 50 euros l'heure de conduite, j'étais pas ravie ahah)

[Kumi_44]

Coucou Kumi, comment cela fonctionne pour pour "déterminer la douleur que cela engendre physiquement"?

"Réfléchir aux gestes" c'est ma vie, ça me fait des bugs au cerveau, j'ai horreur de ça. Suivre une chorégraphie c'est une catastrophe. Une fois j'ai dû faire du step au lycée, je vous raconte pas la catastrophe. Déjà à même le sol c'est compliqué, alors si on rajoute une marche...
Pour apprendre à conduire, j'ai eu besoin de plus de 60h de cours (à environ 50 euros l'heure de conduite, j'étais pas ravie ahah)

Je ne sais plus trop mais c'est le résultat à l'issue du bilan type Bogdashina qui a établi que c'était douloureux. En tout cas, la psychologue formée à ce bilan l'avait écrit et c'était là où j'ai découvert qu'en me protégeant, les douleurs : maux de tête, mal à la poitrine, dissociation...

Je comprends totalement, je le vois au travers de mon mari. Son permis a été une catastrophe aussi (il a passé 4 fois !). En tout cas, le jeu de sport que j'ai ne sera pas pour toi, c'est certain.

[Eratosthène]

Comme je me reconnais dans toutes ces difficultés : j'ai trouvé des stratégies, pour le sport, les sports collectifs, c'est tout simplement impossible : donc musculation polyarticulaire (sauf le squat qui me fait peur), anneaux (ça m'aide à m'aider à enfin apprendre à coordonner mes gestes, à mes synchroniser, et surtout le fait de sentir une certaine douleur latente grâce aux courbatures pendant plusieurs jours, me permet de bien mieux percevoir mon corps, les courbatures, j'adore ça, sis si) et natation (seulement la brasse, j'ai jeté l'éponge pour le crawl). Pour la dysgraphie très sévère, j'ai fait de la calligraphie, m'appliquant surtout à apprendre les rondes, l'anglaise m'étant inaccessible : je suis toujours illisible quand je dois écrire rapidement, mais quand j'ai la possibilité d'écrire lentement, sans penser à ce que j'écris mais uniquement à la forme des lettres, ça impressionne. Pour le permis c'est définitivement fichu je pense (geste + placer le véhicule dans l'espace, c'est trop pour moi, déjà que la bicyclette ce n'est pas gagné, les chutes étant fréquentes), heureusement je suis un très bon marcheur, (en fait la marche est souvent un alibi pour me recentrer sur moi même et mettre au point les taches sociales qui m'attendent).
(pour le test de douleur, je pense que dire que j'adorais mettre mes doigts dans les prises dénudées pour les chatouilles du 220v quand j'avais 5 ans, c'est pas mal ^^)
Je pense que le fait qu'à l'école primaire, l'institutrice ait demandé à faire appel à un psychomotricien dans le cadres scolaire a sans doute du pas mal m'aider à avoir une vie à peu près typique (bien plus qu'un diagnostic qui vus les préjugés de l'époque auraient sans doute entraîné un désastre)