Connaissez vous cette expression? Simple comme bonjour.
Apparement c’est simple de dire bonjour. Pour la plupart des gens. Bah pour moi si j’ai quelque chose de particulier à dire à une personne ou à formuler une requête, je peux dire bonjour facilement car je vais enchaîner sur ma demande ensuite. Si par contre je n’ai rien à dire en particulier il est difficile pour moi de dire bonjour en particulier aux gens que je ne connais pas ou très peu. Je sais que certaines personnes peuvent se vexer si on ne les saluent pas. Du coup je le fais de façon plutôt gênée et maladroite. Mais si je peux tourner la tête ou éviter la personne cela m’arrange bien.
Et vous? J aimerai bien avoir des avis et exemple de vécu pour vous.
Simple comme bonjour
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Simple comme bonjour
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Re: Simple comme bonjour
Pour moi, c'est simple comme bonjour.
Aux personnes proches, je dis "salut".
Aux personnes moins proches (sauf les enfants), je dis "bonjour". Idem quand il faut établir le contact (guichet, caisse, téléphone, police, pompiers, ambulance, etc.).
Dans la rue, je ne salue pas les personnes inconnues sauf :
- si elles disent bonjour/salut,
- si elles promènent un chien pendant que je promène un chien,
- dans les lieux de randonnées pédestres (où il est coutume de se saluer, du moins en Suisse),
- dans les petits villages (où le nombre de salutations sera moindre que dans une grande ville).
Aux personnes proches, je dis "salut".
Aux personnes moins proches (sauf les enfants), je dis "bonjour". Idem quand il faut établir le contact (guichet, caisse, téléphone, police, pompiers, ambulance, etc.).
Dans la rue, je ne salue pas les personnes inconnues sauf :
- si elles disent bonjour/salut,
- si elles promènent un chien pendant que je promène un chien,
- dans les lieux de randonnées pédestres (où il est coutume de se saluer, du moins en Suisse),
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Simple comme bonjour
Je ne dirai pas que c'est "simple comme bonjour" car ça dépend des contextes, de ma fatigabilité...
Il y a des jours où dire bonjour est très simple que cela en est même perturbant dans certains contexte : un inconnu qui me regarde un peu trop longtemps ou me souriant, un bonjour casé au mauvais moment... mais comme Freeshost, je dis salut aux personnes qui me sont proches et le reste, c'est un bonjour.
Et d'autres où je ne peux m'adresser aux autres (mutisme ou à la limite du mutisme). Et là c'est très difficile comme bonjour ! Je me débrouille comme je peux en mode survie. Je me rends compte dans ces moments là que ce n'est pas automatique chez moi, j'ai appris à le dire !
Il y a des jours où dire bonjour est très simple que cela en est même perturbant dans certains contexte : un inconnu qui me regarde un peu trop longtemps ou me souriant, un bonjour casé au mauvais moment... mais comme Freeshost, je dis salut aux personnes qui me sont proches et le reste, c'est un bonjour.
Et d'autres où je ne peux m'adresser aux autres (mutisme ou à la limite du mutisme). Et là c'est très difficile comme bonjour ! Je me débrouille comme je peux en mode survie. Je me rends compte dans ces moments là que ce n'est pas automatique chez moi, j'ai appris à le dire !
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Mari diagnostiqué TSA en 2016.
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Re: Simple comme bonjour
Mêmes approches et expériences de mon côté. Mais, je viens de me rendre compte, en te lisant, que j'attribuais le comportement que j'ai souligné à ma timidité... en réalité, même si la timidité doit jouer un rôle (aller voir quelqu'un que je ne connais pas pour demander un renseignement, par exemple, m'est vraiment difficile et me demande beaucoup d'efforts), il y a très probablement autre chose derrière. En effet, le fait ne pas bien savoir dire "bonjour" simplement (parce que, après, on ne sait pas si la personne ne va pas vouloir enchaîner sur quelque chose, ou bien si mon bonjour va peut-être la déranger, ou... bref... ) va avoir pour conséquence d'éviter de se lancer dans cette interaction compliquée qu'est la salutation...Remicade44 a écrit : ↑samedi 23 décembre 2023 à 3:53 Apparement c’est simple de dire bonjour. Pour la plupart des gens. Bah pour moi si j’ai quelque chose de particulier à dire à une personne ou à formuler une requête, je peux dire bonjour facilement car je vais enchaîner sur ma demande ensuite. Si par contre je n’ai rien à dire en particulier il est difficile pour moi de dire bonjour en particulier aux gens que je ne connais pas ou très peu. Je sais que certaines personnes peuvent se vexer si on ne les saluent pas. Du coup je le fais de façon plutôt gênée et maladroite. Mais si je peux tourner la tête ou éviter la personne cela m’arrange bien.
Et vous? J aimerai bien avoir des avis et exemple de vécu pour vous.
Grâce à ta question et ton témoignage, cela m'a fait observer et analyser les choses différemment.
Ah, oui, oui, en effet, le langage social, ça s'apprend, mais quand on n'a plus assez d'énergie, ce type de choses apprises n'est plus ou quasi plus accessible...Kumi_44 a écrit : ↑samedi 23 décembre 2023 à 15:34 Et d'autres où je ne peux m'adresser aux autres (mutisme ou à la limite du mutisme). Et là c'est très difficile comme bonjour ! Je me débrouille comme je peux en mode survie. Je me rends compte dans ces moments là que ce n'est pas automatique chez moi, j'ai appris à le dire !
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Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: Simple comme bonjour
Oui c’est tout à fait ça en fait.
Capable par moment, incapable à d’autres. ( et +/ - en fonctions des situations).
Depuis mon diagnostic confirmé j’ai l impression que c’est encore plus difficile. En fait je pense qu’avant je n’en avais pas conscience. Cette conscience remonte au fur et à mesure . (Avec le travail avec la psychomotricienne sur mon corps les sensations, faire des liens tout ça devient de plus en plus conscient. )
Cette fatigue sociale que j’ignorais devient reconnaissable, perceptible . .
Du coup je m isole de plus en plus et au final ceci est délétère car je suis de moins en moins capable.
C’est le cercle vicieux.
Selon vous , doit on se forcer au risque de voir l asthénie ressurgir? Ou doit-on s’écouter au risque de ne plus être capable?
Capable par moment, incapable à d’autres. ( et +/ - en fonctions des situations).
Depuis mon diagnostic confirmé j’ai l impression que c’est encore plus difficile. En fait je pense qu’avant je n’en avais pas conscience. Cette conscience remonte au fur et à mesure . (Avec le travail avec la psychomotricienne sur mon corps les sensations, faire des liens tout ça devient de plus en plus conscient. )
Cette fatigue sociale que j’ignorais devient reconnaissable, perceptible . .
Du coup je m isole de plus en plus et au final ceci est délétère car je suis de moins en moins capable.
C’est le cercle vicieux.
Selon vous , doit on se forcer au risque de voir l asthénie ressurgir? Ou doit-on s’écouter au risque de ne plus être capable?
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Re: Simple comme bonjour
Est ce que ton diagnostic est récent ? Il est normal d'avoir cette retombée en réalisant ce qui explique nos particularités. J'ai eu de très grosses périodes de mutisme et de crises autistiques très fortes. J'en ai encore mais je le vis mieux d'autant que j'en connais mieux les causes.
Se forcer n'est pas une bonne chose à mon sens car cela risque de créer une anxiété sociale qui ferait que le cercle vicieux se renforcerait.
Selon moi (peut être que cela ne te conviendra pas), j'ai eu ce besoin de m'isoler après ce diagnostic. De temps en temps, je revois encore la violence de mes difficultés sociales de face. Mais ça prend du temps et un apprentissage plus approfondi de tes besoins sera nécessaire.
Aujourd'hui, je choisis de ne pas complètement m'isoler en m'inscrivant dans le milieu associatif et en partageant avec d'autres personnes de confiance ce que j'aime. Parce que je m'en sens prête. Mais je ne m'oblige pas à aller discuter avec des gens dans les bars ou autres. Si un inconnu me parle, je l'ignore ! Et si je veux m'isoler, je le fais sans me poser de questions. Ma santé avant tout !
Vu que ça fluctue chez moi, je fais aussi attention. Je peux facilement trop m'impliquer quand c'est quelque chose qui me tient à cœur.
En gros, sois à ton écoute et une personne bienveillante envers toi même (plus facile à dire qu'à faire !).
Se forcer n'est pas une bonne chose à mon sens car cela risque de créer une anxiété sociale qui ferait que le cercle vicieux se renforcerait.
Selon moi (peut être que cela ne te conviendra pas), j'ai eu ce besoin de m'isoler après ce diagnostic. De temps en temps, je revois encore la violence de mes difficultés sociales de face. Mais ça prend du temps et un apprentissage plus approfondi de tes besoins sera nécessaire.
Aujourd'hui, je choisis de ne pas complètement m'isoler en m'inscrivant dans le milieu associatif et en partageant avec d'autres personnes de confiance ce que j'aime. Parce que je m'en sens prête. Mais je ne m'oblige pas à aller discuter avec des gens dans les bars ou autres. Si un inconnu me parle, je l'ignore ! Et si je veux m'isoler, je le fais sans me poser de questions. Ma santé avant tout !
Vu que ça fluctue chez moi, je fais aussi attention. Je peux facilement trop m'impliquer quand c'est quelque chose qui me tient à cœur.
En gros, sois à ton écoute et une personne bienveillante envers toi même (plus facile à dire qu'à faire !).
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Re: Simple comme bonjour
Je suis plutôt à encourager chaque personne à chercher ses propres doses qui lui conviennent, ses propres équilibres, selon ses capacités et selon ses ambitions, tout cela variant d'une personne autiste à l'autre.
Diverses stratégies (orientées perception de sa propre fatigue ; toujours noter les symptômes de ses propres fatigues) :
- moins fatigante : commencer par le bas, augmenter progressivement les facteurs de fatigabilité puis percevoir les symptômes de fatigue, ses limites ;
- potentiellement plus rapide : exagérer vers le bas puis vers le haut puis vers le bas puis vers le haut, jusqu'à approcher sa limite (tel le nombre d'or avec la suite de Fibonacci ) ;
- réduction progressive de la période de repos jusqu'à trouver ses limites ;
- réduction progressive de la période entre deux fortes interactions sociales jusqu'à trouver ses limites ;
- augmentation progressive du nombre de personnes que j'observe et avec lesquelles j'essaie d'interagir (réagir voire aussi prendre l'initiative d'initier la conservation) autour de la table ;
- augmentation progressive des décibels des places, bistrots, restaurants et foires ;
- etc.
On dispose de plus de marges, de flexibilité et de temps quand on ne travaille pas à temps plein. D'ailleurs, je connais que de très rares personnes autistes qui travaillent à temps plein dans des environnements fatigants (avec interactions sociales, conflits, stimulus sensoriels, imprévus, etc.).
Mes facteurs de fatigue :
- le bruit (mais relativement moins que la plupart des personnes autistes) ;
- l'incompréhension (au contraire, dès que je comprends, un grand facteur de fatigue disparaît, d'où mon intérêt pour les sciences, notamment sociales ) ;
- l'ennui (après quelques minutes, j'ai besoin de faire soit une routine facile soit apprendre quelque chose de nouveau dans mes intérêts) ;
- le manque de sommeil (mais j'ai la chance d'avoir très peu de problèmes de sommeil) ;
- les drogues (mes seules drogues sont l'alcool et la musique (éventuellement mes intérêts spécifiques), il me suffit de dire NON avant de m'endormir) ;
- le stress (avec lui, je pratique beaucoup les stratégies d'évitement : la discrétion, la non-séduction (ne pas se rendre attractif ; par exemple sous-montrer ses capacités pour ne pas se faire solliciter [sachant que, en général, plus tu rends service aux gens, plus ils s'y habituent, plus ils en redemandent, plus ils se frustrent d'un refus soudain après tant d'années]), le refus sans se justifier, l'asepsie verbale, le faux prétexte (mensonge consistant à dire qu'on a déjà prévu autre chose), etc.) ;
- les soucis (facteurs de stress, mais auxquels tu ne peux soustraire des liens et de la responsabilités), comme les problèmes avec les groupes et les personnes avec lesquelles tu as tissé des liens (attention à faire la part des choses, tu ne peux pas tout faire, à chaque personne ses rôles), notamment avec les personnes qui te parlent de leurs soucis (et pas des moindres) ;
- les menaces (je n'y ai heureusement été que très peu exposé) comme la guerre, le terrorisme, les prises d'otage (directes ou indirectes), etc.
Mais il peut aussi y avoir des facteurs réduisant la fatigue :
- la compréhension des faits (des interactions sociales, mais ce point est plus difficile pour les personnes autistes en général, surtout les sciences sociales ne font pas partie de leurs intérêts spécifiques) ;
- la disponibilité de repos (de qualité, régulier, etc.) chaque jour, plusieurs fois au cours de la journée ;
- l'entourage bienveillant, de confiance ;
- la disponibilité de temps pour les intérêts spécifiques ;
- l'expérience (mais est-ce que les personnes autistes acquièrent moins facilement de l'expérience sociale ?) ;
- la compagnie avec certains mammifères et autres animaux domestiques (chiens, chats, chevaux, etc., les thérapies animales, les chiens d'accompagnement pour personnes autistes, etc.) ;
- la musique (bon, faut voir laquelle, il y a des morceaux plus stimulants que reposants, ce qui n'est pas pour déplaire, et un morceau peut être reposant pour une personne [autiste], ennuyant/fatigant/stressant pour une autre personne [autiste]) ;
- les méthodes de relaxation (méditation pleine conscience, respirations, massage, nature, marche, musique, etc.) ;
- la sérénité (parfois avec la contemplation ; le calme malgré les peurs) ;
- etc.
Bon, en général, selon le contexte (lieu, personnes en présence, heure de la journée, etc.) et la manière de communiquer de la personne (ses intentions, son calme ou son agressivité, sa démarche, sa gestuelle, etc.), on peut se faire une idée de si ça vaut la peine de suivre sa demande d'interactions ou non. Si on n'est pas trop préparé ou expérimenté, mieux vaut continuer son chemin prévu sans broncher, en gardant la même vitesse, comme si de rien n'était, se montrer ferme et déterminé.
Pour ma part, je peux facilement passer seul au bar si des boissons m'intéressent ou si je dois attendre le prochain train. Mais je reste prudent, je ne facilite pas la "job" des voleurs (toucher sans cesse la poche où se trouve le portemonnaie, faire l'endormi/la personne fatiguée, sortir mes cartes à tout bout de champ, etc.). En général, dans des lieux où je ne connais personne, je ne discute pas, sauf avec les personnes qui servent. Je sors mon smartphone ou vais chercher un journal en papier à proximité.
De manière générale, dans la plupart des contextes, je n'ai aucune obligation de saluer les personnes.
Je salue les personnes :
- avec qui j'ai noué des liens de confiance, de bienveillance (familles, amis, potes, personnes autistes, etc.) ;
- avec qui je dois communiquer au niveau administratif (caisse, guichet, police, pompiers, ambulance, armée, etc.) ;
- qui me saluent spontanément (chez moi, c'est moins spontané, sauf dans les petits villages où tout le monde se salue, et dans les contextes où on se salue, comme les lieux de randonnées) ;
- avec qui se noue une relation fortuite (imposée par le hasard et par certaines conventions sociales/contextuelles, comme aider une personne qui a renversé maladroitement ses châtaignes dans le bus (cf. je vous avais parlé de mes expériences psycho-sociales où je faisais exprès de renverser quelque chose dans le bus )) ;
- etc.
Je ne dis jamais "bonjour" ou "ok" à Goût-Gueule.
Diverses stratégies (orientées perception de sa propre fatigue ; toujours noter les symptômes de ses propres fatigues) :
- moins fatigante : commencer par le bas, augmenter progressivement les facteurs de fatigabilité puis percevoir les symptômes de fatigue, ses limites ;
- potentiellement plus rapide : exagérer vers le bas puis vers le haut puis vers le bas puis vers le haut, jusqu'à approcher sa limite (tel le nombre d'or avec la suite de Fibonacci ) ;
- réduction progressive de la période de repos jusqu'à trouver ses limites ;
- réduction progressive de la période entre deux fortes interactions sociales jusqu'à trouver ses limites ;
- augmentation progressive du nombre de personnes que j'observe et avec lesquelles j'essaie d'interagir (réagir voire aussi prendre l'initiative d'initier la conservation) autour de la table ;
- augmentation progressive des décibels des places, bistrots, restaurants et foires ;
- etc.
On dispose de plus de marges, de flexibilité et de temps quand on ne travaille pas à temps plein. D'ailleurs, je connais que de très rares personnes autistes qui travaillent à temps plein dans des environnements fatigants (avec interactions sociales, conflits, stimulus sensoriels, imprévus, etc.).
Mes facteurs de fatigue :
- le bruit (mais relativement moins que la plupart des personnes autistes) ;
- l'incompréhension (au contraire, dès que je comprends, un grand facteur de fatigue disparaît, d'où mon intérêt pour les sciences, notamment sociales ) ;
- l'ennui (après quelques minutes, j'ai besoin de faire soit une routine facile soit apprendre quelque chose de nouveau dans mes intérêts) ;
- le manque de sommeil (mais j'ai la chance d'avoir très peu de problèmes de sommeil) ;
- les drogues (mes seules drogues sont l'alcool et la musique (éventuellement mes intérêts spécifiques), il me suffit de dire NON avant de m'endormir) ;
- le stress (avec lui, je pratique beaucoup les stratégies d'évitement : la discrétion, la non-séduction (ne pas se rendre attractif ; par exemple sous-montrer ses capacités pour ne pas se faire solliciter [sachant que, en général, plus tu rends service aux gens, plus ils s'y habituent, plus ils en redemandent, plus ils se frustrent d'un refus soudain après tant d'années]), le refus sans se justifier, l'asepsie verbale, le faux prétexte (mensonge consistant à dire qu'on a déjà prévu autre chose), etc.) ;
- les soucis (facteurs de stress, mais auxquels tu ne peux soustraire des liens et de la responsabilités), comme les problèmes avec les groupes et les personnes avec lesquelles tu as tissé des liens (attention à faire la part des choses, tu ne peux pas tout faire, à chaque personne ses rôles), notamment avec les personnes qui te parlent de leurs soucis (et pas des moindres) ;
- les menaces (je n'y ai heureusement été que très peu exposé) comme la guerre, le terrorisme, les prises d'otage (directes ou indirectes), etc.
Mais il peut aussi y avoir des facteurs réduisant la fatigue :
- la compréhension des faits (des interactions sociales, mais ce point est plus difficile pour les personnes autistes en général, surtout les sciences sociales ne font pas partie de leurs intérêts spécifiques) ;
- la disponibilité de repos (de qualité, régulier, etc.) chaque jour, plusieurs fois au cours de la journée ;
- l'entourage bienveillant, de confiance ;
- la disponibilité de temps pour les intérêts spécifiques ;
- l'expérience (mais est-ce que les personnes autistes acquièrent moins facilement de l'expérience sociale ?) ;
- la compagnie avec certains mammifères et autres animaux domestiques (chiens, chats, chevaux, etc., les thérapies animales, les chiens d'accompagnement pour personnes autistes, etc.) ;
- la musique (bon, faut voir laquelle, il y a des morceaux plus stimulants que reposants, ce qui n'est pas pour déplaire, et un morceau peut être reposant pour une personne [autiste], ennuyant/fatigant/stressant pour une autre personne [autiste]) ;
- les méthodes de relaxation (méditation pleine conscience, respirations, massage, nature, marche, musique, etc.) ;
- la sérénité (parfois avec la contemplation ; le calme malgré les peurs) ;
- etc.
Bon, en général, selon le contexte (lieu, personnes en présence, heure de la journée, etc.) et la manière de communiquer de la personne (ses intentions, son calme ou son agressivité, sa démarche, sa gestuelle, etc.), on peut se faire une idée de si ça vaut la peine de suivre sa demande d'interactions ou non. Si on n'est pas trop préparé ou expérimenté, mieux vaut continuer son chemin prévu sans broncher, en gardant la même vitesse, comme si de rien n'était, se montrer ferme et déterminé.
Pour ma part, je peux facilement passer seul au bar si des boissons m'intéressent ou si je dois attendre le prochain train. Mais je reste prudent, je ne facilite pas la "job" des voleurs (toucher sans cesse la poche où se trouve le portemonnaie, faire l'endormi/la personne fatiguée, sortir mes cartes à tout bout de champ, etc.). En général, dans des lieux où je ne connais personne, je ne discute pas, sauf avec les personnes qui servent. Je sors mon smartphone ou vais chercher un journal en papier à proximité.
De manière générale, dans la plupart des contextes, je n'ai aucune obligation de saluer les personnes.
Je salue les personnes :
- avec qui j'ai noué des liens de confiance, de bienveillance (familles, amis, potes, personnes autistes, etc.) ;
- avec qui je dois communiquer au niveau administratif (caisse, guichet, police, pompiers, ambulance, armée, etc.) ;
- qui me saluent spontanément (chez moi, c'est moins spontané, sauf dans les petits villages où tout le monde se salue, et dans les contextes où on se salue, comme les lieux de randonnées) ;
- avec qui se noue une relation fortuite (imposée par le hasard et par certaines conventions sociales/contextuelles, comme aider une personne qui a renversé maladroitement ses châtaignes dans le bus (cf. je vous avais parlé de mes expériences psycho-sociales où je faisais exprès de renverser quelque chose dans le bus )) ;
- etc.
Je ne dis jamais "bonjour" ou "ok" à Goût-Gueule.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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