Encore une fois, je me sens bien triste. Je n'ai envie de rien. Certes, j'ai des obligations, des devoirs et des responsabilités, mais je n'ai envie de rien.
Comment lutter contre cette apathie ?
Comment trouver la motivation, la ressource pour faire ces choses qui me coûtent tant ?
Dehors l'hiver s'installe.
Lentement, les couleurs passent du vert, au marron, puis au gris.
Alors, je ne pouvais déjà pas profiter de l'extérieur, bloquée la majeure partie de mon temps dans mon lit.
Mais aujourd’hui, même si mon corps me le permettait, sortir n'aurait plus aucun intérêt.
Écrire reste donc mon seule échappatoire.
Ainsi, pendant que le vent souffle au dehors, faisant bruisser les branches, j'essaye, tant bien que mal, de poser des mots sur mon vague à l’âme.
Ce corps qui me trahit chaque jour, sans cesse, n'est plus mon ennemi.
Je lui en veux, certes, mais je lui pardonne.
Quand on perd l'usage de ses membres, quand notre capacité à faire, lentement nous échappe, l'impuissance nous gagne.
Petit à petit on se sent de plus en plus inutiles.
On aimerait bien croire que ça va s'arranger.
Mais malheureusement rien ne se passe, et nous sommes seuls face à notre déchéance.
En cette veille de Noël, ma maison est vide.
Encore une fois, je gardais l’espoir que cette année ma maison serait décorée d'un sapin, de guirlandes et autres boules. Que doucement on sentirait arriver l'excitation des fêtes de fin d'année.
Mais la maison reste vide.
Pas de décoration, pas de fête en préparation, pas de dîner en famille, entre amis, de soirées au coin du feu, de grandes conversations en préparant les plats du réveillon, pas de cadeau pied du sapin.
Juste une maison vide.
J'entends le vent souffler. La respiration de mes chiennes, tranquillement allongées sur le lit contre mon côté.
Et mon cœur se serre. Il me fait mal.
Je ne peux m'empêcher de repenser au passé.
La nostalgie me gagne et les regrets me piquent.
Je me souviens de ces grandes tablés de mon enfance, des odeurs, des bruits et des ambiances.
Les larmes coulent car ma maison est vide.
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