Asperger autonome

[Victoire77]

Je suis asperger autonome et indépendant. (SDI)
Il a fallu me battre et l'aide de mes médecins (y compris de mon psy) pour échapper à des tentatives de mise sous tutelle ou des tentatives de mise sous curatelle.
C'était une situation perverse, un problème d'inceste et de viols collectifs intrafamilial. Je passe les détails (c'était avant que je m'enfuis, il y a très longtemps)
Mon père (décédé maintenant) cherchait à me faire mettre sous tutelle dans le but de s'assurer que je ne puisse pas porter plainte.
En effet, la loi ne permet pas aux personnes mises sous tutelle de porter plainte ni de faire de main courante. Les personnes sous curatelle ne peuvent pas porter plainte mais peuvent passer une main courante. Voilà pourquoi les criminels cherchent toujours à mettre leurs proies sous tutelle ou sous curatelle.
Du coup, ma mère et les médecins m'ont expliqué que je ne suis pas folle, que je suis seulement différente. Je passe les détails.
Un de mes médecins (mon psychothérapeute) est mort en mer après m'avoir protégée de mon père et après avoir empêché qu'on me mette sous tutelle.
Puis, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont aidé à apprendre à me protéger et à me défendre moi-même de mieux en mieux.
Donc voilà pourquoi je suis très autonome et vraiment indépendante et voici aussi comment j'ai échappé à la mise sous tutelle ou à la curatelle.
Actuellement, je gère vraiment bien ma vie, même si, il m'a fallu apprendre à construire des barrières (et des murailles) pour me protéger des malveillants et pour me protéger de ma tendance à faire de l'excès de bienveillance. (j'ai mis en place des rituels et des outils pour ne plus faire d'excès de gentillesse, d'autant que les gens sont très méchant quand on est gentille).
Je suis aussi trop bavarde et j'ai un besoin compulsif de dire la vérité. Je travaille actuellement pour me corriger et j'ai mis en place des outils de compensation pour ne plus être spontanée. J'ai progressé mais il y a encore beaucoup à faire.
Donc, j'aimerais avoir le retour d'expérience d'autres asperger qui, comme moi, ont réussi à préserver leurs indépendances juridiques, et leurs autonomies. Les difficultés que vous rencontrez. Parce que moi j'en rencontre beaucoup, (que je dissimule).
Je ne sais pas si c'est pareil pour vous tous, mais il me faut tout analyser pour anticiper, parce qu'il me faut comprendre tout. Voilà. Je cherche des pistes pour m'améliorer c'est pour cela que je propose ce sujet.

[Tugdual]

Bonsoir Victoire77,

Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?

• cliquer (en haut à droite) sur ton pseudo ;
• dans le menu qui apparaît, cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" ;
• cliquer sur l'onglet "Profil" ;
• cliquer (à gauche) sur "Modifier la signature" ;
• préciser le statut dans la zone d'édition
  (exemples : suspicion de TSA, TSA diagnostiqué, parent, conjoint, proche...) ;
• cliquer (en bas) sur "Envoyer".

D'avance merci...

Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...

[Ostara]

Je suis asperger autonome et indépendant. (SDI)
Il a fallu me battre et l'aide de mes médecins (y compris de mon psy) pour échapper à des tentatives de mise sous tutelle ou des tentatives de mise sous curatelle.
C'était une situation perverse, un problème d'inceste et de viols collectifs intrafamilial. Je passe les détails (c'était avant que je m'enfuis, il y a très longtemps)
Mon père (décédé maintenant) cherchait à me faire mettre sous tutelle dans le but de s'assurer que je ne puisse pas porter plainte.
En effet, la loi ne permet pas aux personnes mises sous tutelle de porter plainte ni de faire de main courante. Les personnes sous curatelle ne peuvent pas porter plainte mais peuvent passer une main courante. Voilà pourquoi les criminels cherchent toujours à mettre leurs proies sous tutelle ou sous curatelle.
Du coup, ma mère et les médecins m'ont expliqué que je ne suis pas folle, que je suis seulement différente. Je passe les détails.
Un de mes médecins (mon psychothérapeute) est mort en mer après m'avoir protégée de mon père et après avoir empêché qu'on me mette sous tutelle.
Puis, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont aidé à apprendre à me protéger et à me défendre moi-même de mieux en mieux.
Donc voilà pourquoi je suis très autonome et vraiment indépendante et voici aussi comment j'ai échappé à la mise sous tutelle ou à la curatelle.
Actuellement, je gère vraiment bien ma vie, même si, il m'a fallu apprendre à construire des barrières (et des murailles) pour me protéger des malveillants et pour me protéger de ma tendance à faire de l'excès de bienveillance. (j'ai mis en place des rituels et des outils pour ne plus faire d'excès de gentillesse, d'autant que les gens sont très méchant quand on est gentille).
Je suis aussi trop bavarde et j'ai un besoin compulsif de dire la vérité. Je travaille actuellement pour me corriger et j'ai mis en place des outils de compensation pour ne plus être spontanée. J'ai progressé mais il y a encore beaucoup à faire.
Donc, j'aimerais avoir le retour d'expérience d'autres asperger qui, comme moi, ont réussi à préserver leurs indépendances juridiques, et leurs autonomies. Les difficultés que vous rencontrez. Parce que moi j'en rencontre beaucoup, (que je dissimule).
Je ne sais pas si c'est pareil pour vous tous, mais il me faut tout analyser pour anticiper, parce qu'il me faut comprendre tout. Voilà. Je cherche des pistes pour m'améliorer c'est pour cela que je propose ce sujet.

Je me reconnais pas mal dans ton témoignage,
Dans le sens où moi aussi je suis assez naïve et crédule,je ne perçois pas les menaces,et j'ai été très souvent abusée surtout par le passé (moralement, physiquement, financièrement),

Mon boulot m'as appris beaucoup sur les relations sociales et c'est lui qui m'as aidée à devenir plus prudente,pas forcément que je devine facilement les intentions des gens,mais je sais en théorie que tous le monde n'est pas bienveillant et cela m'incite à la prudence,

Un conseil que je peut te donner,c'est que quand tu n'es pas sur de l'intention de la personne en face de toi,reste sur tes gardes,ne rend pas service financièrement,voir prend de la distance avec ces personnes.il faut se protéger c'est essentiel.

[Victoire77]

Oui, c'est d'ailleurs exactement ce que je fais.

J'ai d'abord rusé pour tenir tout le monde à distance. Les mêmes règles pour tous, pour qu'on ne sache pas ce que je sais.
(je me suis inventé un petit ami jaloux, pour tenir tout le monde à l'écart, le temps que je me fortifie psychologiquement, parce que j'étais en état de sidération, ce qui m'a permis (le temps de me rétablir) de mettre en place des verrous).
Ensuite, des évènements (harcèlement) m'ont permis d'adopter des filtres comme ce que tu conseilles :
1) je ne décroche pas le téléphone, sauf si c'est un rendez vous téléphonique. J'attends qu'on me laisse un message. J'enquête ou vérifie. Au moindre doute je fais des vérifications (j'ai des acuités panoramiques et un sens de l'observation exacerbé), ce qui me permet d'analyser et de "chercher l'intru" dans le tableau.
2) J'ai mis un mot sur ma porte précisant que je n'ouvre la porte à personne sauf si la visite est attendu ou un rendez-vous. J'ai mis un numéro de téléphone pour qu'on y laisse un message si c'est urgent. Et quand on frappe ou sonne à ma porte, je ne prends même la peine d'aller voir. Je respecte strictement la règle de ne pas ouvrir la porte et de ne pas aller voir. Parce que parfois certains se déguise en gendarme ou en technicien pour tenter de nous faire du mal. Et quand on m'appelle derrière la porte, je bouche mes oreilles et je reste concentrée sur mon travail.

Pour mes finances je fais comme tu as dis. De plus, je vérifie mes comptes chaque jour et j'ai une gestion rigoriste.

3) quand on me demande de l'argent ou qu'on essaie de m'inciter à faire un don, j'applique ces règles :
Sachant que le seuil de pauvreté est de 1000 euro par mois, si mes revenus mensuels (calculé sur 12 mois) sont inférieur ou égal à 1 000 euro, je fais par partie de ceux qui doivent recevoir de l'argent, cela veut dire que je n'ai pas les moyens de faire un don.

Donc en générale je gère bien maintenant (cela m'a pris 14 ans pour mettre tout ça en place).
Mais parfois, quand je suis dans une situation qui est imprévu, il m'arrive de commettre encore des erreurs d'excès de gentillesse.
Et, évidemment, comme d'habitude, je sais qu'on va encore se moquer de ma gentillesse.
Cela me fait plaisir de savoir que je ne suis pas la seule comme ça.
Merci beaucoup pour la réponse.

[rg22]

Bonsoir Victoire77 je viens de relire votre témoignage qui est très émouvant. J'ai un peu hésité à vous répondre. Je n'ai pas eu votre vécu. Si vous le souhaitez vous pouvez lire ma présentation. Vous avez beaucoup de courage car il doit être épuisant de mettre en place autant de stratégies pour ne pas vous sentir piégée par les gens. Il est très triste de vivre dans un monde où avoir de la gentillesse est un défaut. Dans la mesure du possible j'aime aider les gens. Par contre ma façon de fonctionner (je ne sais pas si c'est de l'inné où de l'acquis) fait que je n'attends jamais rien en retour. En fait je prends plus que je ne donne. Mon bonheur d'avoir essayé d'aider est toujours supérieur à ce que cela m'a coûté comme efforts. Par contre je ne m'implique que pour des choses ou des personnes qui en valent la peine. En fait peu importe ce que les gens pensent de moi. L'important c'est ce que moi je pense de moi. Pas dans le sens narcissique mais dans celui de savoir si dans la journée j'ai été en adéquation avec les valeurs qui sont les miennes. Je ne sais pas si cela peut vous aider. J'espère avoir de vos nouvelles. Cordialement

[Victoire77]

Bonsoir Victoire77 je viens de relire votre témoignage qui est très émouvant. J'ai un peu hésité à vous répondre. Je n'ai pas eu votre vécu. Si vous le souhaitez vous pouvez lire ma présentation. Vous avez beaucoup de courage car il doit être épuisant de mettre en place autant de stratégies pour ne pas vous sentir piégée par les gens. Il est très triste de vivre dans un monde où avoir de la gentillesse est un défaut. Dans la mesure du possible j'aime aider les gens. Par contre ma façon de fonctionner (je ne sais pas si c'est de l'inné où de l'acquis) fait que je n'attends jamais rien en retour. En fait je prends plus que je ne donne. Mon bonheur d'avoir essayé d'aider est toujours supérieur à ce que cela m'a coûté comme efforts. Par contre je ne m'implique que pour des choses ou des personnes qui en valent la peine. En fait peu importe ce que les gens pensent de moi. L'important c'est ce que moi je pense de moi. Pas dans le sens narcissique mais dans celui de savoir si dans la journée j'ai été en adéquation avec les valeurs qui sont les miennes. Je ne sais pas si cela peut vous aider. J'espère avoir de vos nouvelles. Cordialement

Je me reconnais totalement dans ce que vous décrivez. Pour compenser, pour qu'on ne se moque pas de moi quand j'aide, si je dois aider ouvertement, je laisse croire que c'est pas intérêt que j'aide, parce que j'ai compris que pour les neurotypiques, l'altruisme serait une débilité. Sinon, je préfère aider toujours dans le plus grand des secrets de manière à ce qu'on ne sache pas que cela vient de moi.
Je crois que l'altruisme est un point commun pour beaucoup d'entre nous, les asperger. Cela me rassure de constater que je suis ne suis pas la seule.
Au fait vous avez mis les mots justes sur ma manière de vivre ma bienveillance.
C'est effectivement un don sans rien attendre en retour. C'est gratuit. Et c'est pour cela qu'on se moque de moi quand je suis bienveillante. Du coup, j'ai modifié ma manière de faire.
Je ne fais pas de sélection entre qui mérite ou pas mon aide. J'ai choisi plutôt de faire en sorte de dissimuler ma bienveillance.
Merci beaucoup pour votre réponse

[rg22]

Bonsoir Victoire77 je suis très heureux que vous ayez répondu à mon message. Cela fait toujours du bien de pouvoir échanger sur nos ressentis. Ce que je voulais dire en parlant de choix c'est que je ne peux pas m'impliquer avec trop de personnes ou de causes simultanément au risque de m'épuiser. j'ai parfois du faire des choix drastiques pour ne pas sombrer. J'espère que nous pourrons poursuivre ces échanges si vous le souhaitez. Je vous souhaite une bonne soirée. Cordialement

[Victoire77]

Bonsoir Victoire77 je suis très heureux que vous ayez répondu à mon message. Cela fait toujours du bien de pouvoir échanger sur nos ressentis. Ce que je voulais dire en parlant de choix c'est que je ne peux pas m'impliquer avec trop de personnes ou de causes simultanément au risque de m'épuiser. j'ai parfois du faire des choix drastiques pour ne pas sombrer. J'espère que nous pourrons poursuivre ces échanges si vous le souhaitez. Je vous souhaite une bonne soirée. Cordialement

Je n'avais pas compris dans ce sens. Dans ce cas c'est pareil pour moi. Je tiens tout le monde à distance et je filtre. Mais je ne sélectionne pas vraiment. En revanche, comme j'anticipe sur tout, j'analyse et je m'informe toujours avant de répondre à une demande d'aide, parce que de nos jours il y a beaucoup d'escroquerie.
Ce que j'ai appris, c'est que pour être moins épuisé il ne faut pas aller à contre courant de ce que nous sommes (il ne faut pas aller à contre courant de nos particularités autistiques ou neuro-atypique).
Donc effectivement, inutile de s'obliger à gérer plusieurs personnes en même temps.
Et puis, à cause de certaines particularités du Spectre, beaucoup de personnes ont tendance à croire que nous sommes des idiots ou des naïfs.
Donc, je suis prudente. Je préfère qu'on ne sache pas quand j'aide, et quand je le fais ouvertement, je m'arrange pour avoir un sale caractère, et/ou pour faire croire que je "intéressée".
Aujourd'hui, par exemple, j'ai traitée un problème. J'ai pris soin de maudire allègrement et sans modération les "coupables" du problème et à me montrer "féroce" et "chiante" pour qu'on ne remarque pas que c'est par bienveillance que j'agis. J'adore ces moments là, surtout qu'on on me dit que j'ai un sale caractère et que les cons (les méchants) me détestent ! Cela me fait toujours plaisir quand les méchants me détestent !
Quand je maudis (les méchants) je me la joue sorcière genre !
"Que la malédiction soit sur ceux qui ont prémédité .... (ou sur les commanditaires), qu'un gros c... leur tombent sur la tête, et que ma divinité les maudisses généreusement ! Qu'ils aient des boutons purulent sur les fesses... " etc.
Du coup, tout le monde est horrifié et je peux ainsi être bienveillante de l'air de rien ! Il faut ruser pour rester soi !

[Ostara]

Moi aussi depuis un bon moment j'irais bien coller des boutons purulents aux fesses de quelqu'un des gros hémorroïdes même

Je te comprend Victoire77

[Victoire77]

Moi aussi depuis un bon moment j'irais bien coller des boutons purulents aux fesses de quelqu'un des gros hémorroïdes même

Je te comprend Victoire77

[Ostara]

L'autonomie ? en apparence je donne l'impression d'être autonome parce que je m'exprime bien,parce qu'aujourd'hui effectivement je suis pas trop mal autonome,mais en réalitée dans le passé et même encore aujourd'hui c'est un peu plus complexe que ça...

Je suis issue d'une famille très dysfonctionnelle,
J'ai la plupart du temps été livrée à moi même,

J'ai beaucoup galéré pour l'autonomie,j'ai mis énormément de temps pour gérer correctement l'entretien d'un logement,l'administratif, l'organisation,tout ça tout ça,

Et j'ai été en difficultées oui,mais difficultées silencieuses et invisibles,puisque seule,

Sauf que quand on est seule au monde pendant des années pour piloter le bateau,ben si on pilote pas correctement,on coule,et y'a pas de copilote pour empêcher le naufrage,

J'ai été obligée de développer un semblant d'autonomie fonctionnelle non pas parce que je n'avais pas de difficultées,mais parce que j'avais le couteau sous la gorge,

Et si j'avais pas une autonomie au top,j'avais par contre parfaitement conscience que si je gérais pas correctement,j'allais m'engouffrer dans une spirale d'emmerdes et d'imprévus qui allaient encore plus me mettre en détresse que si je n'avais eue a gérer que des papiers et de l'entretien ménager,même si ça a été dur et que j'ai été en difficultées plus d'une fois,

J'ai eue la "chance" d'avoir cette panique totale de l'imprévu dans lequel j'allais finir surchargée et complèment paniquée,et du coup ce réflexe vital de la méga anticipation,qui m'as bien souvent évitée la noyade, malgré mes capacités de gestion médiocres,je dois dire que cette peur de l'imprévu si elle me met souvent en panique, pour le coup elle m'as bien sauvée les fesses,

Et pas les compétences sociales ni le réflexe de demander de l'aide,

Je ne souhaite cela a personnes en difficultées,je souhaite aux gens d'être entourés et compris dans leurs difficultés,parce qu'apprendre l'autonomie a la hunger game "bat toi où bien crève" c'est pas la plus sympathique ni positive des façons d'apprendre.

Alors aujourd'hui quand on me sort "ben ouais t'es un peu space sur les bords mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas" ben j'ai des envies de hurler,

A ces gens là je leur répondrais bien:
" Et si demain je te colle la tête dans un seau d'eau,tu va pas avoir le réflexe de poussé avec tes bras si tu le peux pour remonter a la surface pour survivre et respirer?et si tu peut pas te servir de tes bras,tu poussera avec ton menton dans l'urgence de ta survie,tu poussera avec ce que tu pourras"

Voilà c'étais mon petit coup de gueule nocturne.

[Victoire77]

L'autonomie ? en apparence je donne l'impression d'être autonome parce que je m'exprime bien,parce qu'aujourd'hui effectivement je suis pas trop mal autonome,mais en réalitée dans le passé et même encore aujourd'hui c'est un peu plus complexe que ça...

Je suis issue d'une famille très dysfonctionnelle,
J'ai la plupart du temps été livrée à moi même,

J'ai beaucoup galéré pour l'autonomie,j'ai mis énormément de temps pour gérer correctement l'entretien d'un logement,l'administratif, l'organisation,tout ça tout ça,

Et j'ai été en difficultées oui,mais difficultées silencieuses et invisibles,puisque seule,

Sauf que quand on est seule au monde pendant des années pour piloter le bateau,ben si on pilote pas correctement,on coule,et y'a pas de copilote pour empêcher le naufrage,

J'ai été obligée de développer un semblant d'autonomie fonctionnelle non pas parce que je n'avais pas de difficultées,mais parce que j'avais le couteau sous la gorge,

Et si j'avais pas une autonomie au top,j'avais par contre parfaitement conscience que si je gérais pas correctement,j'allais m'engouffrer dans une spirale d'emmerdes et d'imprévus qui allaient encore plus me mettre en détresse que si je n'avais eue a gérer que des papiers et de l'entretien ménager,même si ça a été dur et que j'ai été en difficultées plus d'une fois,

J'ai eue la "chance" d'avoir cette panique totale de l'imprévu dans lequel j'allais finir surchargée et complèment paniquée,et du coup ce réflexe vital de la méga anticipation,qui m'as bien souvent évitée la noyade, malgré mes capacités de gestion médiocres,je dois dire que cette peur de l'imprévu si elle me met souvent en panique, pour le coup elle m'as bien sauvée les fesses,

Et pas les compétences sociales ni le réflexe de demander de l'aide,

Je ne souhaite cela a personnes en difficultées,je souhaite aux gens d'être entourés et compris dans leurs difficultés,parce qu'apprendre l'autonomie a la hunger game "bat toi où bien crève" c'est pas la plus sympathique ni positive des façons d'apprendre.

Alors aujourd'hui quand on me sort "ben ouais t'es un peu space sur les bords mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas" ben j'ai des envies de hurler,

A ces gens là je leur répondrais bien:
" Et si demain je te colle la tête dans un seau d'eau,tu va pas avoir le réflexe de poussé avec tes bras si tu le peux pour remonter a la surface pour survivre et respirer?et si tu peut pas te servir de tes bras,tu poussera avec ton menton dans l'urgence de ta survie,tu poussera avec ce que tu pourras"

Voilà c'étais mon petit coup de gueule nocturne.

Tout à fait d'accord avec toi. J'ai moi aussi vécu la même chose avec des problèmes différents. J'étais face à des prédateurs qui cherchaient à me persuader que je suis malade mentale pour tenter de me faire mettre sous tutelle, dans le seul but de m'enlever toute chance d'échapper aux viols et abus de tout genre (les personnes sous tutelle ne peuvent ni porter plainte ni faire de main courante, voilà pourquoi les réseaux de violeurs et de traite d'être humain s'appliquent à faire mettre sous tutelle leurs proies).
Du coup, alors que j'étais épuisée (j'avais une méchante leucémie que je devais cachée en plus de mes maladies génétiques du sang), je devais cacher mes difficultés liés à l'autisme, et tous le reste. parfois je sentais que j'allais couler. Je savais qu'à la moindre faiblesse ou si je reconnaissais la moindre faiblesse, j'allais être accusée d'être dépressive ou folle.
Je subissais des harcèlements, des personnes (depuis mon enfance) qui me disait ou me faisait savoir que je suis folle, malade mentale, ou handicapée mentale.
Je faisais front en haussant les épaules et en faisant comme si je ne sais pas que c'est à moi ou de moi qu'on parle.
Parfois, j'étais si épuisée, que je n'arrivais pas à aligner une phrase. J'allais me cacher pour cacher mes larmes de fatigues.
C'est rageant ! Je m'associe à ton coup de gueule ! Tu a écris quelque chose que je ressens et qui me fait très mal !
Merci

[Thomise]

L'autonomie ? en apparence je donne l'impression d'être autonome parce que je m'exprime bien,parce qu'aujourd'hui effectivement je suis pas trop mal autonome,mais en réalitée dans le passé et même encore aujourd'hui c'est un peu plus complexe que ça...

Je suis issue d'une famille très dysfonctionnelle,
J'ai la plupart du temps été livrée à moi même,

J'ai beaucoup galéré pour l'autonomie,j'ai mis énormément de temps pour gérer correctement l'entretien d'un logement,l'administratif, l'organisation,tout ça tout ça,

Et j'ai été en difficultées oui,mais difficultées silencieuses et invisibles,puisque seule,

Sauf que quand on est seule au monde pendant des années pour piloter le bateau,ben si on pilote pas correctement,on coule,et y'a pas de copilote pour empêcher le naufrage,

J'ai été obligée de développer un semblant d'autonomie fonctionnelle non pas parce que je n'avais pas de difficultées,mais parce que j'avais le couteau sous la gorge,

Et si j'avais pas une autonomie au top,j'avais par contre parfaitement conscience que si je gérais pas correctement,j'allais m'engouffrer dans une spirale d'emmerdes et d'imprévus qui allaient encore plus me mettre en détresse que si je n'avais eue a gérer que des papiers et de l'entretien ménager,même si ça a été dur et que j'ai été en difficultées plus d'une fois,

J'ai eue la "chance" d'avoir cette panique totale de l'imprévu dans lequel j'allais finir surchargée et complèment paniquée,et du coup ce réflexe vital de la méga anticipation,qui m'as bien souvent évitée la noyade, malgré mes capacités de gestion médiocres,je dois dire que cette peur de l'imprévu si elle me met souvent en panique, pour le coup elle m'as bien sauvée les fesses,

Et pas les compétences sociales ni le réflexe de demander de l'aide,

Je ne souhaite cela a personnes en difficultées,je souhaite aux gens d'être entourés et compris dans leurs difficultés,parce qu'apprendre l'autonomie a la hunger game "bat toi où bien crève" c'est pas la plus sympathique ni positive des façons d'apprendre.

Alors aujourd'hui quand on me sort "ben ouais t'es un peu space sur les bords mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas" ben j'ai des envies de hurler,

A ces gens là je leur répondrais bien:
" Et si demain je te colle la tête dans un seau d'eau,tu va pas avoir le réflexe de poussé avec tes bras si tu le peux pour remonter a la surface pour survivre et respirer?et si tu peut pas te servir de tes bras,tu poussera avec ton menton dans l'urgence de ta survie,tu poussera avec ce que tu pourras"

Voilà c'étais mon petit coup de gueule nocturne.

Je partage un vécu similaire. J'ai dû me débrouiller seule dès le départ de la vie adulte. Personne, absolument personne sur qui compter. Alors on n'a pas le choix, on avance quel qu'en soit le prix où on crève dans la rue comme un chien parce que personne ne se souciera de nous...

Je m'en suis sortie, du moins en apparence parce que les séquelles psychologiques sont considérables et à vie, et comme Ostara, je ne supporte pas qu'on me dise "mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas", surtout quand ça vient de personnes qui sont issues de foyer où elle ont été aimées, choyées, et soutenues.

Pour être autonome quand on part avec un handicap invisible de type type TND, il n'y a pas de secret, il faut en chier, faire des efforts bien plus importants que les neurotypiques valides, renoncer à la facilité de se plaindre et d'attendre que les choses viennent des autres. C'est dur et injuste, mais la vie est ainsi faite...

[Ostara]

L'autonomie ? en apparence je donne l'impression d'être autonome parce que je m'exprime bien,parce qu'aujourd'hui effectivement je suis pas trop mal autonome,mais en réalitée dans le passé et même encore aujourd'hui c'est un peu plus complexe que ça...

Je suis issue d'une famille très dysfonctionnelle,
J'ai la plupart du temps été livrée à moi même,

J'ai beaucoup galéré pour l'autonomie,j'ai mis énormément de temps pour gérer correctement l'entretien d'un logement,l'administratif, l'organisation,tout ça tout ça,

Et j'ai été en difficultées oui,mais difficultées silencieuses et invisibles,puisque seule,

Sauf que quand on est seule au monde pendant des années pour piloter le bateau,ben si on pilote pas correctement,on coule,et y'a pas de copilote pour empêcher le naufrage,

J'ai été obligée de développer un semblant d'autonomie fonctionnelle non pas parce que je n'avais pas de difficultées,mais parce que j'avais le couteau sous la gorge,

Et si j'avais pas une autonomie au top,j'avais par contre parfaitement conscience que si je gérais pas correctement,j'allais m'engouffrer dans une spirale d'emmerdes et d'imprévus qui allaient encore plus me mettre en détresse que si je n'avais eue a gérer que des papiers et de l'entretien ménager,même si ça a été dur et que j'ai été en difficultées plus d'une fois,

J'ai eue la "chance" d'avoir cette panique totale de l'imprévu dans lequel j'allais finir surchargée et complèment paniquée,et du coup ce réflexe vital de la méga anticipation,qui m'as bien souvent évitée la noyade, malgré mes capacités de gestion médiocres,je dois dire que cette peur de l'imprévu si elle me met souvent en panique, pour le coup elle m'as bien sauvée les fesses,

Et pas les compétences sociales ni le réflexe de demander de l'aide,

Je ne souhaite cela a personnes en difficultées,je souhaite aux gens d'être entourés et compris dans leurs difficultés,parce qu'apprendre l'autonomie a la hunger game "bat toi où bien crève" c'est pas la plus sympathique ni positive des façons d'apprendre.

Alors aujourd'hui quand on me sort "ben ouais t'es un peu space sur les bords mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas" ben j'ai des envies de hurler,

A ces gens là je leur répondrais bien:
" Et si demain je te colle la tête dans un seau d'eau,tu va pas avoir le réflexe de poussé avec tes bras si tu le peux pour remonter a la surface pour survivre et respirer?et si tu peut pas te servir de tes bras,tu poussera avec ton menton dans l'urgence de ta survie,tu poussera avec ce que tu pourras"

Voilà c'étais mon petit coup de gueule nocturne.

Je partage un vécu similaire. J'ai dû me débrouiller seule dès le départ de la vie adulte. Personne, absolument personne sur qui compter. Alors on n'a pas le choix, on avance quel qu'en soit le prix où on crève dans la rue comme un chien parce que personne ne se souciera de nous...

Je m'en suis sortie, du moins en apparence parce que les séquelles psychologiques sont considérables et à vie, et comme Ostara, je ne supporte pas qu'on me dise "mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas", surtout quand ça vient de personnes qui sont issues de foyer où elle ont été aimées, choyées, et soutenues.

Pour être autonome quand on part avec un handicap invisible de type type TND, il n'y a pas de secret, il faut en chier, faire des efforts bien plus importants que les neurotypiques valides, renoncer à la facilité de se plaindre et d'attendre que les choses viennent des autres. C'est dur et injuste, mais la vie est ainsi faite...

Malgré tout des soucis d'autonomie il y en eue,
J'ai su lacer mes chaussures qu'à 13ans malgré qu'on me montre au même âge que tous le monde,du coup j'avais des chaussures a velcro, Un exemple parmis d'autres,j'ai su lire l'heure juste avant d'entrer en sixième.

Y'avait une dame qui était parents d'élèves,qui participait aux événements de l'école primaire carnaval ect,qui quand elle voyait que ma sœur et moi étions en difficultées pour l'habillage par exemple balançait tout haut devant nous "pfff ces deux jumelles la elles savent rien faire" je m'en souvient encore aujourd'hui.

L'habillage pareil surtout que je ne savais pas jauger la température extérieure et l'ajustement de mon habillement,et j'ai eue des soucis d'hygiène,j'ai aussi mis du temps a apprendre comment laver mes cheveux seule (adolescence)

Et j'avais pas forcément le réflexe de sortir de mes intérêts pour mener les tâches quotidiennes a bien,j'ai appris à l'avoir.

Aujourd'hui encore je ne suis pas entièrement autonome sur mes déplacements car j'ai le permis (passé six fois),mais en dehors de petits trajets habituels et rassurants,c'est mon mari qui conduit,mais la bon c'est vraiment dangereux car le rentre dans des états de panique qui me font perdre mes moyens donc vaut mieux ^^'

Tu es très courageuse Thomise,tu as traversé beaucoup d'épreuves, malgré tout tu as une sagesse en toi (que je n'ai vraiment pas hahaaa ) et tu es une belle personne

[Victoire77]

L'autonomie ? en apparence je donne l'impression d'être autonome parce que je m'exprime bien,parce qu'aujourd'hui effectivement je suis pas trop mal autonome,mais en réalitée dans le passé et même encore aujourd'hui c'est un peu plus complexe que ça...

Je suis issue d'une famille très dysfonctionnelle,
J'ai la plupart du temps été livrée à moi même,

J'ai beaucoup galéré pour l'autonomie,j'ai mis énormément de temps pour gérer correctement l'entretien d'un logement,l'administratif, l'organisation,tout ça tout ça,

Et j'ai été en difficultées oui,mais difficultées silencieuses et invisibles,puisque seule,

Sauf que quand on est seule au monde pendant des années pour piloter le bateau,ben si on pilote pas correctement,on coule,et y'a pas de copilote pour empêcher le naufrage,

J'ai été obligée de développer un semblant d'autonomie fonctionnelle non pas parce que je n'avais pas de difficultées,mais parce que j'avais le couteau sous la gorge,

Et si j'avais pas une autonomie au top,j'avais par contre parfaitement conscience que si je gérais pas correctement,j'allais m'engouffrer dans une spirale d'emmerdes et d'imprévus qui allaient encore plus me mettre en détresse que si je n'avais eue a gérer que des papiers et de l'entretien ménager,même si ça a été dur et que j'ai été en difficultées plus d'une fois,

J'ai eue la "chance" d'avoir cette panique totale de l'imprévu dans lequel j'allais finir surchargée et complèment paniquée,et du coup ce réflexe vital de la méga anticipation,qui m'as bien souvent évitée la noyade, malgré mes capacités de gestion médiocres,je dois dire que cette peur de l'imprévu si elle me met souvent en panique, pour le coup elle m'as bien sauvée les fesses,

Et pas les compétences sociales ni le réflexe de demander de l'aide,

Je ne souhaite cela a personnes en difficultées,je souhaite aux gens d'être entourés et compris dans leurs difficultés,parce qu'apprendre l'autonomie a la hunger game "bat toi où bien crève" c'est pas la plus sympathique ni positive des façons d'apprendre.

Alors aujourd'hui quand on me sort "ben ouais t'es un peu space sur les bords mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas" ben j'ai des envies de hurler,

A ces gens là je leur répondrais bien:
" Et si demain je te colle la tête dans un seau d'eau,tu va pas avoir le réflexe de poussé avec tes bras si tu le peux pour remonter a la surface pour survivre et respirer?et si tu peut pas te servir de tes bras,tu poussera avec ton menton dans l'urgence de ta survie,tu poussera avec ce que tu pourras"

Voilà c'étais mon petit coup de gueule nocturne.

Je partage un vécu similaire. J'ai dû me débrouiller seule dès le départ de la vie adulte. Personne, absolument personne sur qui compter. Alors on n'a pas le choix, on avance quel qu'en soit le prix où on crève dans la rue comme un chien parce que personne ne se souciera de nous...

Je m'en suis sortie, du moins en apparence parce que les séquelles psychologiques sont considérables et à vie, et comme Ostara, je ne supporte pas qu'on me dise "mais toiiiii ça vaaaaa t'es autonoooomeeeee te plaint paaaas", surtout quand ça vient de personnes qui sont issues de foyer où elle ont été aimées, choyées, et soutenues.

Pour être autonome quand on part avec un handicap invisible de type type TND, il n'y a pas de secret, il faut en chier, faire des efforts bien plus importants que les neurotypiques valides, renoncer à la facilité de se plaindre et d'attendre que les choses viennent des autres. C'est dur et injuste, mais la vie est ainsi faite...

Malgré tout des soucis d'autonomie il y en eue,
J'ai su lacer mes chaussures qu'à 13ans malgré qu'on me montre au même âge que tous le monde,du coup j'avais des chaussures a velcro, Un exemple parmis d'autres,j'ai su lire l'heure juste avant d'entrer en sixième.

Y'avait une dame qui était parents d'élèves,qui participait aux événements de l'école primaire carnaval ect,qui quand elle voyait que ma sœur et moi étions en difficultées pour l'habillage par exemple balançait tout haut devant nous "pfff ces deux jumelles la elles savent rien faire" je m'en souvient encore aujourd'hui.

L'habillage pareil surtout que je ne savais pas jauger la température extérieure et l'ajustement de mon habillement,et j'ai eue des soucis d'hygiène,j'ai aussi mis du temps a apprendre comment laver mes cheveux seule (adolescence)

Et j'avais pas forcément le réflexe de sortir de mes intérêts pour mener les tâches quotidiennes a bien,j'ai appris à l'avoir.

Aujourd'hui encore je ne suis pas entièrement autonome sur mes déplacements car j'ai le permis (passé six fois),mais en dehors de petits trajets habituels et rassurants,c'est mon mari qui conduit,mais la bon c'est vraiment dangereux car le rentre dans des états de panique qui me font perdre mes moyens donc vaut mieux ^^'

Tu es très courageuse Thomise,tu as traversé beaucoup d'épreuves, malgré tout tu as une sagesse en toi (que je n'ai vraiment pas hahaaa ) et tu es une belle personne

Woaw ! Je suis impressionnée par ton courage.
Moi, j'avoue que je n'ai pas eu ces difficultés (je suis Asperger HP), mais, j'ai eu des difficultés sociales. Donc ça a été surtout des violences morales et physiques, et là où je me croyais choyée et protégée (je suis issue d'une famille qui semble fonctionnelle mais qui est membre d'une mafia ancestrale), j'étais droguée à mon insu.
Par exemple, j'étais enceinte chez mes parents (durant ma jeunesse, avant que je m'enfuis), mais comme il n'y avait pas de raison que je sois enceinte, je posais les questions : Pourquoi je grossissais ? Pourquoi je n'avais plus mes règles ? Pourquoi yavait quelque chose qui bouge dans mon ventre ? Pourquoi je saigne trop ? Pourquoi il y a du liquide qui sort de mes seins ? etc.
On me disais que ce sont les hormones et on se moquait de moi, en parlant d'une handicapée qui a été accouché, et dont on a tué le bébé (étranglé) à la naissance, parce que la maman (moi) est handicapée et n'a pas la capacité d'élever un enfant.
finalement il n'y a eu qu'un enfant dont j'ai eu la connaissance de l'avoir mis au monde. Mais celui là aussi on me l'a enlevé. Et quand j'ai cru le retrouver, j'ai appris que c'est peut être pas mon fils biologique (il n'a pas le même groupe sanguin que celui que j'ai mis au monde), donc au final, je ne sais pas combien d'enfant j'ai mis au monde ni combien sont vivant.
J'aimerais dire que nous avons quelque part de la chance d'être autonome et indépendant malgré tout, même si c'est rageant d'entendre ça !
Parce que, pour ceux qui ne sont ni sous tutelle ou sous curatelle, c'est un gage de liberté. Ceux qui sont sous tutelle ou sous curatelle sont privés de liberté et leurs sorts est comme un jeu de loto. Si leurs curateurs ou tuteurs sont malveillants, il deviennent invisibles dans leurs souffrances et dans leurs morts, sans espoir (ou avec peu d'espoir) d'être aidé ou sauvé.
Je n'ai pas les difficultés motrice que tu as. Mes difficultés sont psychomotrices (je suis asperger HP), et le reste c'est la santé (maladie génétiques diverses) surtout douloureuses.
Donc, je me sens un peu ridicule de me comparer à toi, car je suppose que ce doit être encore bien plus difficile que ce que j'ai traversé.
Mais sache que les familles normales (qui ne sont pas dysfonctionnelle), je ne crois pas que ça existe.
Dans les "bonne famille", les crimes sont cachés, et les prisons plus difficile à fuir. Et même une fois qu'on s'est enfui, les problèmes continuent, parce que dans ces "bonne famille", il y a le poids du pouvoirs et de l'argent, qui font que quoi qu'on fasse et où qu'on soit, "la famille" garde le contrôle et te le fait savoir.
Je me suis retrouvée plusieurs fois à la rue, et dans des difficultés à cause de ce système. Ce que je réussissais à obtenir (travail, logement) c'était seulement quand "la famille" le voulait et, à mon insu, "par la famille". C'est juste un jeu pour eux, juste le temps de s'amuser un peu et ensuite, ces mêmes "bienfaiteurs" s'amusait à me faire me retrouver à la rue malgré tous mes efforts.
Une de mes soeurs m'a fait savoir qu'elle est franmaçon et que je ne peux rien obtenir sans elle. (elle était directrice d'école). Elle m'a dit aussi cette phrase qui est resté gravé dans ma tête : "Tant pis pour toi qui est fragile !"
Et j'ai constaté qu'effectivement, malgré la distance que je mets, ma vie est toujours espionnées ou contrôlée par ma famille. Je me suis adapté en construisant des barrières et maintenant j'apprends à apprivoiser mon spectre de l'autisme pour mieux me protéger d'eux.
Au final, c'est la première fois que je réussi à rester dans mon logement (15 ans), mais il m'a fallu travailler sur moi, exploiter mes capacités (les même qui faisait de moi un animal de cirque) et ruser pour esquiver les coups et échapper à nouveau à la rue.
Mais rien est acquis. J'en ai conscience. Je reste vigilante.
Et comme je ne cède toujours pas, parce que j'ai enfin compris comment tout ça fonctionne, alors, je continue à me battre, avec cet handicap (l'autisme) et toutes mes maladies et mes autres handicaps invisibles.
Je te raconte tout ça pour te dire que tu as raison de pousser ton coup de gueule, mais ne crois pas que c'est mieux ailleurs.
Je te souhaite vraiment que tu réussisses à faire de tes particularités ta force, et que tu ne tombes jamais dans le piège d'un assistanat qui te priverait de liberté.
Tant qu'on peut, quand on a un TSA, c'est bien de se battre pour préserver le plus longtemps possible la liberté d'agir et de décider de sa vie.