Biais d'auto-validation ?
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Biais d'auto-validation ?
Bonjour,
J'espère que tout le monde va bien.
J'aimerais lancer un débat pour voir, est-ce que cela vous arrive de croire dur comme fer à quelque-chose, et de remarquer que, selon les contraintes et le contexte, votre croyance est tout a fait infondées dans certaines situations.
Je me suis déjà surpris a préjuger selon mes habitudes, et (étant de filière scientifique a la base) je redoute comme la peste ce biais (qui je crois s'appelle "auto-validation", du moins je le connais sous ce nom peut-être les référentiels ont changés depuis) qui peut grossièrement vous faire jeter un rapport a la poubelle et le réécrire entièrement si vous n'êtes pas vigilent.
Si vous n'êtes pas de formation initiale ou de vocation scientifique de base bien sur votre témoignage m'intéresse tout autant (je précise on ne sait jamais : ) ), et je ne réclame pas non plus de situation professionnelle obligatoirement non plus les situations de vie commune sont tout aussi intéressante.
(en vrai je cherche surtout a savoir si je suis le seul a ressentir ce truc parfois ^^)
D'avance merci pour vos réponse, bon week-end
J'espère que tout le monde va bien.
J'aimerais lancer un débat pour voir, est-ce que cela vous arrive de croire dur comme fer à quelque-chose, et de remarquer que, selon les contraintes et le contexte, votre croyance est tout a fait infondées dans certaines situations.
Je me suis déjà surpris a préjuger selon mes habitudes, et (étant de filière scientifique a la base) je redoute comme la peste ce biais (qui je crois s'appelle "auto-validation", du moins je le connais sous ce nom peut-être les référentiels ont changés depuis) qui peut grossièrement vous faire jeter un rapport a la poubelle et le réécrire entièrement si vous n'êtes pas vigilent.
Si vous n'êtes pas de formation initiale ou de vocation scientifique de base bien sur votre témoignage m'intéresse tout autant (je précise on ne sait jamais : ) ), et je ne réclame pas non plus de situation professionnelle obligatoirement non plus les situations de vie commune sont tout aussi intéressante.
(en vrai je cherche surtout a savoir si je suis le seul a ressentir ce truc parfois ^^)
D'avance merci pour vos réponse, bon week-end
Diagnostiqué autiste de niveau 1 (ex Asperger) , trouble anxieux généralisé fluctuant et troubles de la fonction exécutive, PTSD, TDA typé inattentif.
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Re: Biais d'auto-validation ?
Il peut y avoir plusieurs biais cognitifs et sophismes qui renforcent une croyance, notamment le biais de confirmation et la pétition de principe, mais aussi l'effet de halo, la croyance en un monde juste, le biais rétrospectif, l'inertie cognitive, etc.
Il me paraît plus judicieux de nous dire que nous avons avantage à voir nos représentations du monde comme devant être mises à jour au fur et à mesure de nos expériences, de nos observations et de nos apprentissages, plutôt qu'à chercher une représentation définitive du monde et de la réalité.
La démarche scientifique va dans le sens de confronter nos représentations et nos conjectures à l'expérience (cf. Karl Popper).
L'entretien de nos capacités de nous mettre à jour en continu va aussi dans un sens humaniste en lequel chaque personne essaie de s'adapter à autrui, à accepter chaque personne telle qu'elle est, au lieu de voir les autres personnes comme devant s'adapter à "moi" (le roi).
Il me paraît plus judicieux de nous dire que nous avons avantage à voir nos représentations du monde comme devant être mises à jour au fur et à mesure de nos expériences, de nos observations et de nos apprentissages, plutôt qu'à chercher une représentation définitive du monde et de la réalité.
La démarche scientifique va dans le sens de confronter nos représentations et nos conjectures à l'expérience (cf. Karl Popper).
L'entretien de nos capacités de nous mettre à jour en continu va aussi dans un sens humaniste en lequel chaque personne essaie de s'adapter à autrui, à accepter chaque personne telle qu'elle est, au lieu de voir les autres personnes comme devant s'adapter à "moi" (le roi).
Modifié en dernier par freeshost le vendredi 29 septembre 2023 à 21:30, modifié 1 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Biais d'auto-validation ?
Bonjour Hufflepuff,
Ayant une formation longue scientifique (jusqu'à la thèse), je peux comprendre cette peur.
Cependant, pour ma part, cela fait parti de la recherche. Croire en quelque chose, le poursuivre et finalement par expérience/modélisation, le valider ou pas. C'est par ces "erreurs" qu'on avance dans la meilleure connaissance du monde.
Aujourd'hui, on dénigre comme la peste ces "erreurs" car ils ne sont pas productifs et une perte d'argent. Ça me désole car la science a besoin de tâter le terrain un peu partout, même si l'idée peut-être fantaisiste. Tant que le protocole est scientifique ! (Par contre être convaincu que la terre est plate alors que les preuves scientifiques accumulées au cours des années démontrent qu'elle n'est pas plate est une bêtise)
Après ta question est très large ! Je me sais compétente pour avoir cette rigueur scientifique et avoir l'ouverture d'esprit pour poursuivre mes idées.
Mais dans le sens social, c'est une autre histoire !
En tant que femme TSA, je suis au quotidien confrontée à des certitudes mais le contexte et les contraintes données font que je suis dans le faux. Ça fait parti de l'humain je dirai.
Pour ce côté autre que scientifique, j'apprends avec des spécialistes TSA à mieux comprendre ce qui me dépasse et du pourquoi j'ai des certitudes qui peuvent fausser niveau social. J'en suis encore loin de tout comprendre et ça fait souvent mal. Mais mon côté scientifique me permet de me laisser apprendre ce que je ne comprends pas (codes sociaux, faux pas, les sous entendus...). Ça ne remet pas en cause ce que je suis en tant que scientifique !
Je ne sais pas si j'ai répondu à ta question ou si je suis à côté de la plaque...
Ayant une formation longue scientifique (jusqu'à la thèse), je peux comprendre cette peur.
Cependant, pour ma part, cela fait parti de la recherche. Croire en quelque chose, le poursuivre et finalement par expérience/modélisation, le valider ou pas. C'est par ces "erreurs" qu'on avance dans la meilleure connaissance du monde.
Aujourd'hui, on dénigre comme la peste ces "erreurs" car ils ne sont pas productifs et une perte d'argent. Ça me désole car la science a besoin de tâter le terrain un peu partout, même si l'idée peut-être fantaisiste. Tant que le protocole est scientifique ! (Par contre être convaincu que la terre est plate alors que les preuves scientifiques accumulées au cours des années démontrent qu'elle n'est pas plate est une bêtise)
Après ta question est très large ! Je me sais compétente pour avoir cette rigueur scientifique et avoir l'ouverture d'esprit pour poursuivre mes idées.
Mais dans le sens social, c'est une autre histoire !
En tant que femme TSA, je suis au quotidien confrontée à des certitudes mais le contexte et les contraintes données font que je suis dans le faux. Ça fait parti de l'humain je dirai.
Pour ce côté autre que scientifique, j'apprends avec des spécialistes TSA à mieux comprendre ce qui me dépasse et du pourquoi j'ai des certitudes qui peuvent fausser niveau social. J'en suis encore loin de tout comprendre et ça fait souvent mal. Mais mon côté scientifique me permet de me laisser apprendre ce que je ne comprends pas (codes sociaux, faux pas, les sous entendus...). Ça ne remet pas en cause ce que je suis en tant que scientifique !
Je ne sais pas si j'ai répondu à ta question ou si je suis à côté de la plaque...
Diagnostiquée TSA en octobre 2021 et épileptique depuis l'âge de 16 ans.
Mari diagnostiqué TSA en 2016.
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Re: Biais d'auto-validation ?
Ce que j'aime dans la méprise, c'est l'idée que l'on puisse se méprendre.
Comme si l'esprit tentait de saisir au vol, et peut-être, de prendre avec lui ce dont il s'agit. Le mépris semble relever davantage de la difficulté de se rapporter à quelqu'un qu'à la valeur des formes qui la constituent et lui échappent. Le mépris qui devient l'annonciation d'une execution, c'est celui qui attribue sa méprise aux formes de l'autre. Comme si le lien indefectible qui se noue lorsqu'on s'éprend de quelqu'un était toujours dépendant des formes que l'on aurait ravi, ou, dont on se serait ravi. S'éprendre, quand on y pense, c'est presque se méprendre soi-même. Comme s'il fallait se lacher soi-même pour prendre autre chose. Une chose dont le profil semble si singulier, comme un miroir dans lequel on se SURprend soi-même d'une certaine manière. Un miroir fluent qui coule et où les formes réciproques se décomposent sans cesse, comme ces reflets qui restent tout en changeant à chaque instant. Là dedans, je pense qu'on peut voir un regard nimbé de variations. Il est possible d'apprendre de la méprise.
Mais il est possible que le regard se perde dans ces variations et que s'éprendre devienne comprendre, là où les variations de ces regards deviennent des contradictions, là où le regard se décompose, se déstructure, se morcelle. Comprendre comme s'il fallait que tout converge autour d'un point, une attente quelque part, pour se sentir enfin compris soi-même. Ce préciseux petit point de fuite qui n'existe que dans un horizon devrait être le même de chaque coté pour que tout ce qui soit entrepris vienne s'y aligner, le surligner, le confirmer. Dans cette danse céleste où les voies lactées et le cosmos s'enroulent harmonieusement, l'un cherche le point autour duquel s'organise l'autre et l'autre cherche à habiter ce qui est attendu. D'un coté, un regard invisible qui ne se dit pas, et de l'autre un caméléon qui prend la forme du contexte, des contraintes, des circonstances.
Personnellement, la seule chose qui me parait significative, c'est qu'on ne peut signer aucune décharge dans ce qu'il se passe vis-à-vis de soi-même. La méprise est une bonne nouvelle en ce sens qu'elle permet de se méprendre de "soi", et de se reprendre sans cesse. Cet équilibre impossible entre le cours d'une cohérence personnelle et les échos extérieurs, ressemble à l'art du funambule qui doit focaliser une médiane entre les variations improbables et ce point fixe absolu vers lequel il tend. Il est comme plongé dans ce regard qui se transforme alors même qu'il le rencontre.
Comme si l'esprit tentait de saisir au vol, et peut-être, de prendre avec lui ce dont il s'agit. Le mépris semble relever davantage de la difficulté de se rapporter à quelqu'un qu'à la valeur des formes qui la constituent et lui échappent. Le mépris qui devient l'annonciation d'une execution, c'est celui qui attribue sa méprise aux formes de l'autre. Comme si le lien indefectible qui se noue lorsqu'on s'éprend de quelqu'un était toujours dépendant des formes que l'on aurait ravi, ou, dont on se serait ravi. S'éprendre, quand on y pense, c'est presque se méprendre soi-même. Comme s'il fallait se lacher soi-même pour prendre autre chose. Une chose dont le profil semble si singulier, comme un miroir dans lequel on se SURprend soi-même d'une certaine manière. Un miroir fluent qui coule et où les formes réciproques se décomposent sans cesse, comme ces reflets qui restent tout en changeant à chaque instant. Là dedans, je pense qu'on peut voir un regard nimbé de variations. Il est possible d'apprendre de la méprise.
Mais il est possible que le regard se perde dans ces variations et que s'éprendre devienne comprendre, là où les variations de ces regards deviennent des contradictions, là où le regard se décompose, se déstructure, se morcelle. Comprendre comme s'il fallait que tout converge autour d'un point, une attente quelque part, pour se sentir enfin compris soi-même. Ce préciseux petit point de fuite qui n'existe que dans un horizon devrait être le même de chaque coté pour que tout ce qui soit entrepris vienne s'y aligner, le surligner, le confirmer. Dans cette danse céleste où les voies lactées et le cosmos s'enroulent harmonieusement, l'un cherche le point autour duquel s'organise l'autre et l'autre cherche à habiter ce qui est attendu. D'un coté, un regard invisible qui ne se dit pas, et de l'autre un caméléon qui prend la forme du contexte, des contraintes, des circonstances.
Personnellement, la seule chose qui me parait significative, c'est qu'on ne peut signer aucune décharge dans ce qu'il se passe vis-à-vis de soi-même. La méprise est une bonne nouvelle en ce sens qu'elle permet de se méprendre de "soi", et de se reprendre sans cesse. Cet équilibre impossible entre le cours d'une cohérence personnelle et les échos extérieurs, ressemble à l'art du funambule qui doit focaliser une médiane entre les variations improbables et ce point fixe absolu vers lequel il tend. Il est comme plongé dans ce regard qui se transforme alors même qu'il le rencontre.
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Re: Biais d'auto-validation ?
Ne pas confondre le mépris et la méprise.
"Je me méprise car je me méprends."
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Biais d'auto-validation ?
Merci a vous pour les rappels scientifiques, le rappel qu'il faut faire des essais erreurs et un peu de poésie, je vais relire vos remarque et les méditer lorsque j'aurais un doute
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Re: Biais d'auto-validation ?
Bonjour Hufflepuff,
J'ai apprécié le sujet que tu as lancé sur l'auto-validation. Depuis le début de mon parcours diagnostic, je me pose beaucoup de questions sur ma capacité à me comprendre suffisamment, en lien si ce n'est pas suffisant je tente de déterminer les plans sur lesquels travailler et dans l'espoir aussi de limiter l'autovalidation sur déjà une base d'ignorance excessive sur un plan (ne pas assez savoir reconnaître ses émotions pour commencer, ben oui ).
J'ai trouvé de l'autovalidation émotionnelle d'une part, se dire qu'on sait ce qu'on ressent et que c'est telle émotion (j'ai trouvé comme solutions simples pour la limiter d'apprendre les émotions, une éducation très peu faite en France, un grand manque pour la majorité des gens, donc reconnaître ces émotions, les nommer et les verbaliser à autrui, c'est déjà une première étape qui limite d'autovalider un peu n'importe quoi et se faire aider en psychomotricité peut aider à reconnaître là où elles se manifestent comme elles se manifestent dans le corps. Utiliser des connaissances en neurosciences d'une manière générale pour limiter ce biais d'autovalidation et passer à avoir la capacité à écouter la situation dans son corps et son esprit, les signaux puis poser une conclusion raisonnée sur ce qu'on ressent).
C'est un travail qui m'a fait passer désormais pas à pas, année après année (cela fait une bonne année que j'y suis) de l'autovalidation émotionnelle (à la va vite, en espérant taper juste) à un modèle plus long, moins impulsif et je pense plus juste dans la conclusion qui est l'observation-mobilisation des connaissances théoriques et de la pratique des exercices sur les émotions - compréhension plus réaliste de mon ressenti et de la cause de ce ressenti aussi de l'intensité du ressenti (je suis seulement en train d'étudier le degré de l'émotion et cela aussi est très intéressant, je trouve pour avoir une vision plus fine de la réalité émotionnelle, parfois certains émotions se superposent aussi et savoir déjà identifier ce qu'il se passe au niveau émotionnel est à mon sens la base pour ensuite pouvoir comprendre la cause et ajuster sa réponse (réalistement justement).
Ensuite j'ai abordé un point qui pour moi est plus compliqué que l'autovalidation émotionnelle (ou comment évoluer vers un modèle d'observation et d'analyse de son vécu émotionnel plus long et probablement plus qualitatif dans la compréhension de soi), j'ai abordé l'autovalidation des idées. Là où je n'étais que dans le ressenti, l'impulsif (vérifier les muscles, les tensions dans le corps, les enrdoits chauds ou agérables, soit quelque chose de très objectif), là je trouve pour moi que la partie intellectualisé des émotions, très propice à ces biais cognitifs, justement, est la plus ardue à travailler.
J'ai beaucoup lu sur la recherche faite sur ces sujets, en neurosciences, dans des domaines surtout scientifiques et j'ai volontairement beaucoup laissé de côté de plus en plus les contenus plein d'opinions qui se basent très peu sur cette rigueur plus scientifique. J'ai cru comprendre que nous sommes influencés fortement déjà par les biais des caretakers (les adultes qui prennent soin de nous enfant), contraints dans une mesure par les attentes du groupe (que ce soit l'école, la société, le groupe d'amis auquel on appartient, etc.) et que cela peut former nos réflexes de comportements et nos réflexes avant cela de pensée. J'ai ainsi essayé il y a queqlues années de comprendre les attentes de la société du 21ème pour ses citoyens. J'ai aussi refait un tour du côté de la biologie, ce que notre biologie nous pousse à vivre (toute la partie plus instictive). Déjà je voulais voir un peu ces 2 séries d'attentes fortes et essayer un peu d'estimer le poids qu'elles avaient sur moi. Et j'ai aussi dans mon histoire glissé les attentes de mes caretakers enfant car dans mon histoire, le relationnel était assez exclusif (peu de caretakers en nombre et une tendance de l'enfant que j'étais à beaucoup donner de poids au fait de suivre et répondre de mon mieux aux attentes des caretakers, là où en parlant avec d'autres, lisant, on peut voir que des enfants peuvent rejeter les attesntes des caretakers pour favoriser leurs envies à eux, ou celles d'autres groupes, typiquement à l'adolescence c'est le groupe de pairs dont on va favoriser l'influence pour souvent s'abstraire un peu de l'influence des caretakers). Et en isolant ces multiples influences que je trouve assez lourde en les listant ce soir, j'ai aussi réalisé que mes attentes à moi se trouvaient au milieu de tout cela et qu'une de mes attentes était de trouver un juste milieu entre toutes ces attentes. Et de questionner aussi alors le sens de l'autovalidation pour vivre tout simplement.
J'ai trouvé que nous vivons dans un monde multiplement complexe au 21ème avec des attentes fortes sur certains plans et venant d'influences extérieures (par exemple on nous impose un rythme de vie accéléré, une pensée accérélée avec toujours une machine comme notre cerveau qui n'a que très peu évolué, et le tout sous l'égide des écrans et de tout ce que cela peut donc demander comme multitasking - qu'on puisse le réaliser ou pas, ces emails en pagaille à traiter, ces rythmes horaires qui ne respectent pas les temps d'hygiène émotionnelle et cognitive nécessaire le soir pour se régénérer, bien mémoriser et revenir vers l'essentiel pour soi). J'ai réalisé que l'autovalidation peut être aussi très tentante dans ce monde ultra complexifié. Et que cela est peut-être (questionnement) un peu l'apanage aussi des personnes qui refusent qu'on leur dicte ce qu'ils ont à faire, une forme de résistance (une stratégie un peu rigide?) à ces influences extérieures qui soit s'imposent trop (brutalisent?), soit qu'on les laisse soit avoir trop d'influence (par manque de stratégie d'affirmation de soi?). J'ai vu déjà l'avantage de l'autovalidation dans le fait de redonner de la primauté à ses envies personnelles (de repos cognitif et émotionnel? De reprendre du pouvoir sur sa vie, décider comment disposer de son temps, etc.), une stratégie un peu rigide peut-être. On décide unilatéralement que notre vision des choses est la meilleure (que ne voir personne 2 semaines c'est la bonne chose à faire, malgré les conseils autour de soi de couper la poire en deux par exemple). Ensuite j'ai vu un autre point qui est le dosage de cette stratégie, comme pour les biais cognitifs, si cela arrive peu souvent, et sur des situations à petit enjeu, on peut penser que cela permet de vivre sainement. Que c'est la surutilisation de cette stratégie qui peut dégrader la qualité de vie. A petite dose, cela fonctionne. Peut-on même penser que c'est sain, que c'est l'expression d'un sujet qui régulièrement reprend de la maîtrise de sa vision de la vie, de ses pensées, de ses émotions? Un peu comme ici et là avoir envie de passer la journée en jogging non vêtu de manière socialement valorisante, juste parce que c'est confortable, qu'on a besoin de se reposer et pas envie de répondre aux attentes de l'undustrie de la mode, de l'étiquette professionnelle ou des envies du conjoint, seulement de répondre à ses envies à soi.
L'autovalidation ça me semble être une stratégie pour décider rapidement aussi et pouvoir agir plus vite. Si on est pressé par le temps dans une gestion du temps qui mériterait d'être revue, c'est peut-être aussi quelque chose qui peut être géré à la racine ainsi et limiter la présence de cette autovalidation au nécessaire. Et probablement aussi qu'avoir la capacité de s'autovalider requiert d'avoir un rapport assez sain à l'erreur parce que cette autovalidation met probablement plus à risque de faire certaines erreurs de compréhension (en opposition au processus plus long et temps ci-dessus d'observation, analyse, conclusion). Cela demande probablement d'être familier avec des notions comme l'enjeu d'une situation, comprendre la valeur joyeuse parfois jouissive d'agir sans mentaliser excessivement avant l'action, la valeur positive de la réaction, une opportunité de relarguage émotionnel, d'unwinding qui peut être très salutaire, assurer l'équilibre émotionnel. L'autovalidation ça peut aider sur ce plan d'unwinding émotionnel aussi.
Pour prendre un exemple plus personnel, j'ai eu 4 gros épisodes de dépression dans ma vie (dont le premier à 1 an) et lors d'un de ces épisodes à 27 ans, j'ai utilisé l'autovalidation dans une situation à gros enjeu, à savoir d'affirmer de quoi je souffrais dans un contexte où je pataugeais à l'époque dans le domaine des neurosciences et de la psychologie. J'étais de nouveau en dépression, souffrais probablement d'un état de stress post-traumatique consécutif à une erreur de compréhension avec une personne que j'appréciais beaucoup et qui avait causé une situation très stressante socialement pour moi. Et je souhaits me replier entièrement sur moi (littéralement rester chez moi) en mode de survie émotionnelle. J'avais été incapable de lier cet évènement social comme cause d'un stress post trauma et la non prise en charge de ce stress post trauma comme la cause de la dépression d'épuisement qui avait suivi. Et à la place, observant que 99% des gens ne pourraient pas être choqué par cette grosse bêtise relationnelle (une erreur d'interprétation des intentions de la personne à mon égard et de mes sentiments pour elle qui m'avait plongée dans la plus grande des confusions où je me demandais simplement comment j'avais pu croire des mois durant être amoureuse d'elle alors que nous étions dans une relation d'autorité - et que ce manque de sens m'avait autant brisée que ce que je croyais être une potentielle cause pour du rejet social de nouveau. Si l'affaire était ébruitée et que mes collègues pensaient que sincèrement il y avait chez moi de l'amour pour la personne). En tout cas, à l'époque les émotions non gérées du tout chez moi (une propension à la dysrégulation émotionnelle régulière tout au long du parcours de vie et d'une manière générale aussi, la dysrégulation émotionnelle n'avait pas aidée au contraire pour éviter l'autovalidation de ma théorie).
Cette théorie erronée était que comme 99% des gens ne pourraient pas vivre de manière traumatique le fait d'être compris à tort (comme amoureux d'une personne sur leur lieu de travail), je ne comprenais pas que je puisse être en stress post trauma et ne trouvait aucune cause pour mener à cet état. j'avais donc sauté sur l'idée que j'avais donc une mémoire post-traumatique refoulée et comme j'avais un stress lié aux relations amoureuses, j'avais alors cherché en enfilade du côté d'une agression à caractère sexuel et testé cette hypothèse en accusant un membre de ma famille notamment (à tort, ce que la raison m'a fait comprendre malgré tout au bout de plusieurs mois). Au delà du pourquoi j'ai pu moi me tromper autant de cause pour un état objectif (stress post trauma et dépression qui ont été par la suite diagnostiqué par un psychiatre), j'ai trouvé que certains états sont propices à l'autovalidation (une dysrégulation de l'émotion - je pense que dans un état calme, on a tendance à privilégier le chemin le plus long de l'observation des faits, analyse), un isolement relationnel et un manque d'interlocuteurs soit assez en compréhension des problématiques, soit dans l'écoute émotionnelle (avoir des interlocuterus qui empêchent de dire ses ressentis, qui bombardent de conseils au lieu d'écouter un récit et un ressenti ce qui empêche la libération des ressentis et maintien dans un bouillonnement émotionnel peu propice finalement à l'activation de l'observation calme des faits, l'analyse logique). Cette dysrégultion à mon sens et cet isolement de personnes pertinentes pour aider à réfléchir sur ses difficultés, je pense peuvent favoriser l'autovalidation et le caractère aussi contreproductif de son utilisation (dans une situation à enjeu comme dans mon exemple d'accuser un autre à tort ou pour le dire autrement de prendre le risque d'abimer la réputation d'un autre, et les exemples seraient multiples).
Ensuite, je pense qu'avoir une bonne capacité à prioriser et voir les enjeux peut aider (en plus d'un émotionnel bien régulé et d'un entourage assez à l'écoute). En effet, savoir prioriser les enjeux, les sujets qui valent la peine qu'on les étudie, peut permettre d'utiliser l'autovalidation dans de manière pertinente.
Enfin il y a un dernier point qui je pense peut favoriser un mauvais usage de l'autovalidation et me parait indiqué dans des diags TSA tardifs ou tout diag de trouble tardif, c'est qu'avoir été laissé des décennies durant parfois en souffrance, en difficulté, par un entourage qui ignore tout du TSA/trouble dont on souffre et ne comprend pas qu'il puisse en effet y avoir un problème. Cela peut favoriser l'autovalidation comme tentative de sortie d'un manque de soins, pour le dire positivement comme tentative presque à l'aveugle d'essayer quelque chose de nouveau pour tenter de trouver de l'aide, comme un appel à l'aide. Je pense que ça devrait être considéré (vérifier cela) chez toutes les presonnes qui sont en souffrance déjà pssychique pour commencer et nonn exclusivement, depuis trop longtemps (rester ne serait-ce qu'une année en souffrance psychique indéterminée, c'est déjà extrêmement long à supporter pour un organisme, cela souvent des conséquences aussi sur la qualité de vie) et ces biais d'autovalidation peuvent parfois aussi être comme des réactions face à l'agression (ici l'agression du manque de soins, de cette souffrance qui rogne dans l'énergie disponible, épuise en plus du trouble), une réaction souvent sous 3 formes soit la fuite (certains vont essayer d'éviter le sujet de leur maladie ou trouble et se raconter que c'est ça la vie, c'est de souffrir, peut-être renoncer à un jour tenter de mettre du sens, une forme d'abandon de la lutter presque), d'autres vont pouvoir être tenté de se figer (accepter qu'ils ont un problème et ne pas chercher plus loin, ne pas abandonner, non plus, rester en dormance et si un jour une personne leur dit qu'ils ont peut-être un TSA, accepter de creuser, se réveiller), enfin une forme d'attaque (l'autovalidation par exemple sur la théorie de 'j'ai un TSA' à partir de quelques éléments disaparatres, donnant un objectif, une cible vers laquelle foncer en défenser contre l'agression de cette souffrance chronique - de nature variable, fatigue chronique, angoisse de manque de sens de ces états et de leur répétitivité, difficultés relationnelles, etc.)
En somme l'autovalidation à mon sens reste un outil, une stratégie. Utilisé à bonne dose, c'est sain pour participer à son épanouissement dans la vie. Il y a des conditions qui peuvent permettre son utilisation de manière saine comme de veiller à avoir un émotionnel régulé, équilibré, à s'entourer de personnes avec qui l'écoute et le soutien sont de qualité, accepter aussi le caractère aidant de cette autovalidation, savoir l'utiliser dans des situations avec un enjeu a priori plutôt limité et savoir pour cela prioriser les situations en fonction de l'enjeu, du caractère plus ou moins important et urgent.
Enfin dans des situations de vie avec des troubles qui causent souffrance, angoisses de manques de sens, épuisements, difficultés interpersonnelles, cela peut être une stratégie utilisée sur le mode de la survie ou de la défense, afin de se sortir d'un mauvais pas quand toutes les autres stratégies ne fonctionnent plus (qu'on a par exemple suivi tous les conseils du monde, toutes les méthodes qui marchent pour une personne neurotypique, sans réussite suffisante pour se sortir de sa difficulté persistante et dans une volonté de vie, recourir à cette autovalidation, c'est se donner une chance de soit se sortir de la difficulté).
J'ai une approche un peu plus pragmatique sur l'autovalidation (à quoi ça sert en fonction du contexte de vie dans lequel on est, comment alors se donner les moyens de l'utiliser pour s'aider à s'épanouir).
J'ai apprécié le sujet que tu as lancé sur l'auto-validation. Depuis le début de mon parcours diagnostic, je me pose beaucoup de questions sur ma capacité à me comprendre suffisamment, en lien si ce n'est pas suffisant je tente de déterminer les plans sur lesquels travailler et dans l'espoir aussi de limiter l'autovalidation sur déjà une base d'ignorance excessive sur un plan (ne pas assez savoir reconnaître ses émotions pour commencer, ben oui ).
J'ai eu des biais d'autovalidation qui ont été problématiques à deux reprises dans ma vie (une année et demie d'enchaînant d'erreurs d'interprétation sur la cause d'un mal-être très profond) et puis l'essentiel du temps il me semble que cette autovalidation était bénigne, c'est à dire que si je validais trop une mauvaise interprétation, je parvenais malgré tout à comprendre ce qu'il se passait au bout d'un moment (à force de demander des retours d'autres personnes, de lire sur le sujet) et à d'office réajuster mon savoir (je n'ai aucun égo pour réajuster ma vision dès que je réalise mon erreur d'interprétation, ma difficulté est plus souvent liée au temps que cela peut prendre de voir que je me trompe. Souvent occupée par d'autres choses et avec une incapacité complexe dans la capacité de faire deux choses en même temps (point aussi qui va dans le sens du TSA chez moi, le diag de quelque nature que ce soit pour moi est encore en cours).Spoiler :
J'ai essayé de disséquer un peu ce sujet de l'autovalidation parce que des erreurs sur le sujet (interprétation hâtive et incapacité à le voir rapidement) me donnaient un besoin de trouver plus de clarté dans ma vie intérieure (pensées, émotions, etc.) et de dignitié de fait dans le fait de mieux me gérer. Je voulais voir comment l'autovalidation se manifeste (chez moi et en général, aussi sa mauvaise utilisation a pu être un héritage d'éducation familiale) et aussi comment l'éviter, je suis d'ailleurs beaucoup plus pragmatique et j'ai tendance à surtout focaliser sur les solutions dès que je pense avoir fait le tour du processus. J'ai aussi une formation scientifique et je m'agace vite d'excès d'intuition et de validation hâtive (j'étais d'autant plus désolée quand j'ai pu en avoir avec des situations à enjeux). J'ai aussi essayé de caractériser les formes d'autovalidation.Spoiler :
J'ai trouvé de l'autovalidation émotionnelle d'une part, se dire qu'on sait ce qu'on ressent et que c'est telle émotion (j'ai trouvé comme solutions simples pour la limiter d'apprendre les émotions, une éducation très peu faite en France, un grand manque pour la majorité des gens, donc reconnaître ces émotions, les nommer et les verbaliser à autrui, c'est déjà une première étape qui limite d'autovalider un peu n'importe quoi et se faire aider en psychomotricité peut aider à reconnaître là où elles se manifestent comme elles se manifestent dans le corps. Utiliser des connaissances en neurosciences d'une manière générale pour limiter ce biais d'autovalidation et passer à avoir la capacité à écouter la situation dans son corps et son esprit, les signaux puis poser une conclusion raisonnée sur ce qu'on ressent).
C'est un travail qui m'a fait passer désormais pas à pas, année après année (cela fait une bonne année que j'y suis) de l'autovalidation émotionnelle (à la va vite, en espérant taper juste) à un modèle plus long, moins impulsif et je pense plus juste dans la conclusion qui est l'observation-mobilisation des connaissances théoriques et de la pratique des exercices sur les émotions - compréhension plus réaliste de mon ressenti et de la cause de ce ressenti aussi de l'intensité du ressenti (je suis seulement en train d'étudier le degré de l'émotion et cela aussi est très intéressant, je trouve pour avoir une vision plus fine de la réalité émotionnelle, parfois certains émotions se superposent aussi et savoir déjà identifier ce qu'il se passe au niveau émotionnel est à mon sens la base pour ensuite pouvoir comprendre la cause et ajuster sa réponse (réalistement justement).
Ensuite j'ai abordé un point qui pour moi est plus compliqué que l'autovalidation émotionnelle (ou comment évoluer vers un modèle d'observation et d'analyse de son vécu émotionnel plus long et probablement plus qualitatif dans la compréhension de soi), j'ai abordé l'autovalidation des idées. Là où je n'étais que dans le ressenti, l'impulsif (vérifier les muscles, les tensions dans le corps, les enrdoits chauds ou agérables, soit quelque chose de très objectif), là je trouve pour moi que la partie intellectualisé des émotions, très propice à ces biais cognitifs, justement, est la plus ardue à travailler.
J'ai beaucoup lu sur la recherche faite sur ces sujets, en neurosciences, dans des domaines surtout scientifiques et j'ai volontairement beaucoup laissé de côté de plus en plus les contenus plein d'opinions qui se basent très peu sur cette rigueur plus scientifique. J'ai cru comprendre que nous sommes influencés fortement déjà par les biais des caretakers (les adultes qui prennent soin de nous enfant), contraints dans une mesure par les attentes du groupe (que ce soit l'école, la société, le groupe d'amis auquel on appartient, etc.) et que cela peut former nos réflexes de comportements et nos réflexes avant cela de pensée. J'ai ainsi essayé il y a queqlues années de comprendre les attentes de la société du 21ème pour ses citoyens. J'ai aussi refait un tour du côté de la biologie, ce que notre biologie nous pousse à vivre (toute la partie plus instictive). Déjà je voulais voir un peu ces 2 séries d'attentes fortes et essayer un peu d'estimer le poids qu'elles avaient sur moi. Et j'ai aussi dans mon histoire glissé les attentes de mes caretakers enfant car dans mon histoire, le relationnel était assez exclusif (peu de caretakers en nombre et une tendance de l'enfant que j'étais à beaucoup donner de poids au fait de suivre et répondre de mon mieux aux attentes des caretakers, là où en parlant avec d'autres, lisant, on peut voir que des enfants peuvent rejeter les attesntes des caretakers pour favoriser leurs envies à eux, ou celles d'autres groupes, typiquement à l'adolescence c'est le groupe de pairs dont on va favoriser l'influence pour souvent s'abstraire un peu de l'influence des caretakers). Et en isolant ces multiples influences que je trouve assez lourde en les listant ce soir, j'ai aussi réalisé que mes attentes à moi se trouvaient au milieu de tout cela et qu'une de mes attentes était de trouver un juste milieu entre toutes ces attentes. Et de questionner aussi alors le sens de l'autovalidation pour vivre tout simplement.
J'ai trouvé que nous vivons dans un monde multiplement complexe au 21ème avec des attentes fortes sur certains plans et venant d'influences extérieures (par exemple on nous impose un rythme de vie accéléré, une pensée accérélée avec toujours une machine comme notre cerveau qui n'a que très peu évolué, et le tout sous l'égide des écrans et de tout ce que cela peut donc demander comme multitasking - qu'on puisse le réaliser ou pas, ces emails en pagaille à traiter, ces rythmes horaires qui ne respectent pas les temps d'hygiène émotionnelle et cognitive nécessaire le soir pour se régénérer, bien mémoriser et revenir vers l'essentiel pour soi). J'ai réalisé que l'autovalidation peut être aussi très tentante dans ce monde ultra complexifié. Et que cela est peut-être (questionnement) un peu l'apanage aussi des personnes qui refusent qu'on leur dicte ce qu'ils ont à faire, une forme de résistance (une stratégie un peu rigide?) à ces influences extérieures qui soit s'imposent trop (brutalisent?), soit qu'on les laisse soit avoir trop d'influence (par manque de stratégie d'affirmation de soi?). J'ai vu déjà l'avantage de l'autovalidation dans le fait de redonner de la primauté à ses envies personnelles (de repos cognitif et émotionnel? De reprendre du pouvoir sur sa vie, décider comment disposer de son temps, etc.), une stratégie un peu rigide peut-être. On décide unilatéralement que notre vision des choses est la meilleure (que ne voir personne 2 semaines c'est la bonne chose à faire, malgré les conseils autour de soi de couper la poire en deux par exemple). Ensuite j'ai vu un autre point qui est le dosage de cette stratégie, comme pour les biais cognitifs, si cela arrive peu souvent, et sur des situations à petit enjeu, on peut penser que cela permet de vivre sainement. Que c'est la surutilisation de cette stratégie qui peut dégrader la qualité de vie. A petite dose, cela fonctionne. Peut-on même penser que c'est sain, que c'est l'expression d'un sujet qui régulièrement reprend de la maîtrise de sa vision de la vie, de ses pensées, de ses émotions? Un peu comme ici et là avoir envie de passer la journée en jogging non vêtu de manière socialement valorisante, juste parce que c'est confortable, qu'on a besoin de se reposer et pas envie de répondre aux attentes de l'undustrie de la mode, de l'étiquette professionnelle ou des envies du conjoint, seulement de répondre à ses envies à soi.
L'autovalidation ça me semble être une stratégie pour décider rapidement aussi et pouvoir agir plus vite. Si on est pressé par le temps dans une gestion du temps qui mériterait d'être revue, c'est peut-être aussi quelque chose qui peut être géré à la racine ainsi et limiter la présence de cette autovalidation au nécessaire. Et probablement aussi qu'avoir la capacité de s'autovalider requiert d'avoir un rapport assez sain à l'erreur parce que cette autovalidation met probablement plus à risque de faire certaines erreurs de compréhension (en opposition au processus plus long et temps ci-dessus d'observation, analyse, conclusion). Cela demande probablement d'être familier avec des notions comme l'enjeu d'une situation, comprendre la valeur joyeuse parfois jouissive d'agir sans mentaliser excessivement avant l'action, la valeur positive de la réaction, une opportunité de relarguage émotionnel, d'unwinding qui peut être très salutaire, assurer l'équilibre émotionnel. L'autovalidation ça peut aider sur ce plan d'unwinding émotionnel aussi.
Pour prendre un exemple plus personnel, j'ai eu 4 gros épisodes de dépression dans ma vie (dont le premier à 1 an) et lors d'un de ces épisodes à 27 ans, j'ai utilisé l'autovalidation dans une situation à gros enjeu, à savoir d'affirmer de quoi je souffrais dans un contexte où je pataugeais à l'époque dans le domaine des neurosciences et de la psychologie. J'étais de nouveau en dépression, souffrais probablement d'un état de stress post-traumatique consécutif à une erreur de compréhension avec une personne que j'appréciais beaucoup et qui avait causé une situation très stressante socialement pour moi. Et je souhaits me replier entièrement sur moi (littéralement rester chez moi) en mode de survie émotionnelle. J'avais été incapable de lier cet évènement social comme cause d'un stress post trauma et la non prise en charge de ce stress post trauma comme la cause de la dépression d'épuisement qui avait suivi. Et à la place, observant que 99% des gens ne pourraient pas être choqué par cette grosse bêtise relationnelle (une erreur d'interprétation des intentions de la personne à mon égard et de mes sentiments pour elle qui m'avait plongée dans la plus grande des confusions où je me demandais simplement comment j'avais pu croire des mois durant être amoureuse d'elle alors que nous étions dans une relation d'autorité - et que ce manque de sens m'avait autant brisée que ce que je croyais être une potentielle cause pour du rejet social de nouveau. Si l'affaire était ébruitée et que mes collègues pensaient que sincèrement il y avait chez moi de l'amour pour la personne). En tout cas, à l'époque les émotions non gérées du tout chez moi (une propension à la dysrégulation émotionnelle régulière tout au long du parcours de vie et d'une manière générale aussi, la dysrégulation émotionnelle n'avait pas aidée au contraire pour éviter l'autovalidation de ma théorie).
Cette théorie erronée était que comme 99% des gens ne pourraient pas vivre de manière traumatique le fait d'être compris à tort (comme amoureux d'une personne sur leur lieu de travail), je ne comprenais pas que je puisse être en stress post trauma et ne trouvait aucune cause pour mener à cet état. j'avais donc sauté sur l'idée que j'avais donc une mémoire post-traumatique refoulée et comme j'avais un stress lié aux relations amoureuses, j'avais alors cherché en enfilade du côté d'une agression à caractère sexuel et testé cette hypothèse en accusant un membre de ma famille notamment (à tort, ce que la raison m'a fait comprendre malgré tout au bout de plusieurs mois). Au delà du pourquoi j'ai pu moi me tromper autant de cause pour un état objectif (stress post trauma et dépression qui ont été par la suite diagnostiqué par un psychiatre), j'ai trouvé que certains états sont propices à l'autovalidation (une dysrégulation de l'émotion - je pense que dans un état calme, on a tendance à privilégier le chemin le plus long de l'observation des faits, analyse), un isolement relationnel et un manque d'interlocuteurs soit assez en compréhension des problématiques, soit dans l'écoute émotionnelle (avoir des interlocuterus qui empêchent de dire ses ressentis, qui bombardent de conseils au lieu d'écouter un récit et un ressenti ce qui empêche la libération des ressentis et maintien dans un bouillonnement émotionnel peu propice finalement à l'activation de l'observation calme des faits, l'analyse logique). Cette dysrégultion à mon sens et cet isolement de personnes pertinentes pour aider à réfléchir sur ses difficultés, je pense peuvent favoriser l'autovalidation et le caractère aussi contreproductif de son utilisation (dans une situation à enjeu comme dans mon exemple d'accuser un autre à tort ou pour le dire autrement de prendre le risque d'abimer la réputation d'un autre, et les exemples seraient multiples).
Ensuite, je pense qu'avoir une bonne capacité à prioriser et voir les enjeux peut aider (en plus d'un émotionnel bien régulé et d'un entourage assez à l'écoute). En effet, savoir prioriser les enjeux, les sujets qui valent la peine qu'on les étudie, peut permettre d'utiliser l'autovalidation dans de manière pertinente.
Enfin il y a un dernier point qui je pense peut favoriser un mauvais usage de l'autovalidation et me parait indiqué dans des diags TSA tardifs ou tout diag de trouble tardif, c'est qu'avoir été laissé des décennies durant parfois en souffrance, en difficulté, par un entourage qui ignore tout du TSA/trouble dont on souffre et ne comprend pas qu'il puisse en effet y avoir un problème. Cela peut favoriser l'autovalidation comme tentative de sortie d'un manque de soins, pour le dire positivement comme tentative presque à l'aveugle d'essayer quelque chose de nouveau pour tenter de trouver de l'aide, comme un appel à l'aide. Je pense que ça devrait être considéré (vérifier cela) chez toutes les presonnes qui sont en souffrance déjà pssychique pour commencer et nonn exclusivement, depuis trop longtemps (rester ne serait-ce qu'une année en souffrance psychique indéterminée, c'est déjà extrêmement long à supporter pour un organisme, cela souvent des conséquences aussi sur la qualité de vie) et ces biais d'autovalidation peuvent parfois aussi être comme des réactions face à l'agression (ici l'agression du manque de soins, de cette souffrance qui rogne dans l'énergie disponible, épuise en plus du trouble), une réaction souvent sous 3 formes soit la fuite (certains vont essayer d'éviter le sujet de leur maladie ou trouble et se raconter que c'est ça la vie, c'est de souffrir, peut-être renoncer à un jour tenter de mettre du sens, une forme d'abandon de la lutter presque), d'autres vont pouvoir être tenté de se figer (accepter qu'ils ont un problème et ne pas chercher plus loin, ne pas abandonner, non plus, rester en dormance et si un jour une personne leur dit qu'ils ont peut-être un TSA, accepter de creuser, se réveiller), enfin une forme d'attaque (l'autovalidation par exemple sur la théorie de 'j'ai un TSA' à partir de quelques éléments disaparatres, donnant un objectif, une cible vers laquelle foncer en défenser contre l'agression de cette souffrance chronique - de nature variable, fatigue chronique, angoisse de manque de sens de ces états et de leur répétitivité, difficultés relationnelles, etc.)
En somme l'autovalidation à mon sens reste un outil, une stratégie. Utilisé à bonne dose, c'est sain pour participer à son épanouissement dans la vie. Il y a des conditions qui peuvent permettre son utilisation de manière saine comme de veiller à avoir un émotionnel régulé, équilibré, à s'entourer de personnes avec qui l'écoute et le soutien sont de qualité, accepter aussi le caractère aidant de cette autovalidation, savoir l'utiliser dans des situations avec un enjeu a priori plutôt limité et savoir pour cela prioriser les situations en fonction de l'enjeu, du caractère plus ou moins important et urgent.
Enfin dans des situations de vie avec des troubles qui causent souffrance, angoisses de manques de sens, épuisements, difficultés interpersonnelles, cela peut être une stratégie utilisée sur le mode de la survie ou de la défense, afin de se sortir d'un mauvais pas quand toutes les autres stratégies ne fonctionnent plus (qu'on a par exemple suivi tous les conseils du monde, toutes les méthodes qui marchent pour une personne neurotypique, sans réussite suffisante pour se sortir de sa difficulté persistante et dans une volonté de vie, recourir à cette autovalidation, c'est se donner une chance de soit se sortir de la difficulté).
J'ai une approche un peu plus pragmatique sur l'autovalidation (à quoi ça sert en fonction du contexte de vie dans lequel on est, comment alors se donner les moyens de l'utiliser pour s'aider à s'épanouir).
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Re: Biais d'auto-validation ?
Autrement, j'ai oublié de mentionner la prophétie auto-réalisatrice, l'effet Pygmalion, l'effet placebo et la menace du stéréotype, qui peuvent favoriser une auto-réalisation ou une auto-validation, et même l'effet Barnum, tout comme les associations faciles (à l'image de la paréidolie, mais en métaphore cognitive, comme les mots fourre-tout comme "la justice"), sans oublier que Dunning et Kruger ne sont pas loin.
Vous connaissez sûrement Système 1 / système 2 : les deux vitesses de la pensée, et autres ouvrages de Daniel Kahneman et Amos Tversky sur les heuristiques.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Biais d'auto-validation ?
Bonsoir,
Excusez moi pour la réponse très tardive, j'ai eu beaucoup de choses qui se sont passées dans ma vie ces deux derniers mois.
Je pensais effectivement aussi un peu beaucoup au biais dans les études statistiques et médicales en parlant d'auto-validation, et le diagnostique TSA soulève des enjeux tellement colossaux qu'il faut réussir a effacer les biais aux maximum; sous peine de se voir prescrire une approche thérapeutique qui ne respecte pas le principe fondamentale n°1 en santé mentale de "ne pas nuire".
Mais je crois que sur ce point il ne faut pas sous estimer l'intégrité du personnel médical, les processus diagnostiques sont si encadrés et régis par des règles ultra-strictes qu'ils ne peuvent pas faire tant de roue libre que cela à mon sens
Mais sans non plus être trop naïf socialement car il y a des psychiatres et des psychologues ou autre personnel paramédical qui essaient de se sauver eux d'abord plutôt que leur patient, ceux-là il faut les écarter au plus vite de la procédure a mon avis, (car c'est une démarche qui fait risquer gros a l'autre en terme de démarches et de soins, ce n'est pas préconisé en tout cas pour les thérapeutes nouvellement formés car ça ne respecte pas le principe d'écoute active et de reformulation de Porter) (et ce n'est que mon avis vous avez le droit de ne pas être d'accord).
Nonobstant ces extrêmes, Je pense que la seule manière de lever le doute si vous pensez avoir eu un diagnostique biaisé est de redemander un autre diagnostique sur d'autres critères par un centre indépendant, comme ce qui se produit dans "la différence invisible", cependant c'est une démarche couteuse … en temps en argent et en énergie
Oui/non ? qu'est-ce que vous en pensez ? (Je crois aussi que ce débat mériterait un fil de discussion indépendant dans une session "après-diagnostique" car je crois que, ça complète ce que je dis, mais ouvre un débat un peu différent à mon sens, a voir avec le temps)
Excusez moi pour la réponse très tardive, j'ai eu beaucoup de choses qui se sont passées dans ma vie ces deux derniers mois.
Je pensais effectivement aussi un peu beaucoup au biais dans les études statistiques et médicales en parlant d'auto-validation, et le diagnostique TSA soulève des enjeux tellement colossaux qu'il faut réussir a effacer les biais aux maximum; sous peine de se voir prescrire une approche thérapeutique qui ne respecte pas le principe fondamentale n°1 en santé mentale de "ne pas nuire".
Mais je crois que sur ce point il ne faut pas sous estimer l'intégrité du personnel médical, les processus diagnostiques sont si encadrés et régis par des règles ultra-strictes qu'ils ne peuvent pas faire tant de roue libre que cela à mon sens
Spoiler :
Mais sans non plus être trop naïf socialement car il y a des psychiatres et des psychologues ou autre personnel paramédical qui essaient de se sauver eux d'abord plutôt que leur patient, ceux-là il faut les écarter au plus vite de la procédure a mon avis, (car c'est une démarche qui fait risquer gros a l'autre en terme de démarches et de soins, ce n'est pas préconisé en tout cas pour les thérapeutes nouvellement formés car ça ne respecte pas le principe d'écoute active et de reformulation de Porter) (et ce n'est que mon avis vous avez le droit de ne pas être d'accord).
Nonobstant ces extrêmes, Je pense que la seule manière de lever le doute si vous pensez avoir eu un diagnostique biaisé est de redemander un autre diagnostique sur d'autres critères par un centre indépendant, comme ce qui se produit dans "la différence invisible", cependant c'est une démarche couteuse … en temps en argent et en énergie
Oui/non ? qu'est-ce que vous en pensez ? (Je crois aussi que ce débat mériterait un fil de discussion indépendant dans une session "après-diagnostique" car je crois que, ça complète ce que je dis, mais ouvre un débat un peu différent à mon sens, a voir avec le temps)
Diagnostiqué autiste de niveau 1 (ex Asperger) , trouble anxieux généralisé fluctuant et troubles de la fonction exécutive, PTSD, TDA typé inattentif.
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Re: Biais d'auto-validation ?
Au passage j'avais oublié l'effet Barnum et je crois que c'est ce que je crains le plus ... le facteur humain dans les projets me terrorise dans le sens ou ça peut avoir de grosses conséquences sur une victoire ou une défaite
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Re: Biais d'auto-validation ?
Pour moi l'effet Barnum est évitable si:
1) il y a de l'interaction avec d'autres pour parler de soi
2) que dans l'interaction, on s'appuye sur le vécu personnel
3) l'autre reformule ce que je dis / je reformule ce que l'autre dit (et le cas échéant fait une demande au soignant de bien reformuler ce que je dis pour m'aider à m'assurer qu'il me comprend)
On parle ainsi bien de soi et pas de manière scolaire d'un cas d'autiste "scolairement décrit" et on s'assure de balayer toutes les aspects du TSA et les vérifier chez soi.
Pour accepter un diagnostic pleinement, il est important de l'expliquer, reprendre pour cela les grands points du TSA (boulot du psy-chiatre/ologue) de vérifier qu'il le fait bien - et d'appuyer cela solidement sur l'entiéreté du vécu du patient (qui lui se sera assuré de communiquer au maximum les faits de son vécu et limiter les interprétations au strict minimum). Je pense que ça peut bien casser l'effet Barnum cette conjugaison de faire le choix d'interagir avec les autres pour parler de soi, avoir des soignants compétents qui connaissent le TSA et en vérifient chaque pan, avec un appui sur le vécu personnel le tout dans un échange de type "reformulations" (CNV).
1) il y a de l'interaction avec d'autres pour parler de soi
2) que dans l'interaction, on s'appuye sur le vécu personnel
3) l'autre reformule ce que je dis / je reformule ce que l'autre dit (et le cas échéant fait une demande au soignant de bien reformuler ce que je dis pour m'aider à m'assurer qu'il me comprend)
On parle ainsi bien de soi et pas de manière scolaire d'un cas d'autiste "scolairement décrit" et on s'assure de balayer toutes les aspects du TSA et les vérifier chez soi.
Pour accepter un diagnostic pleinement, il est important de l'expliquer, reprendre pour cela les grands points du TSA (boulot du psy-chiatre/ologue) de vérifier qu'il le fait bien - et d'appuyer cela solidement sur l'entiéreté du vécu du patient (qui lui se sera assuré de communiquer au maximum les faits de son vécu et limiter les interprétations au strict minimum). Je pense que ça peut bien casser l'effet Barnum cette conjugaison de faire le choix d'interagir avec les autres pour parler de soi, avoir des soignants compétents qui connaissent le TSA et en vérifient chaque pan, avec un appui sur le vécu personnel le tout dans un échange de type "reformulations" (CNV).
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Re: Biais d'auto-validation ?
D'accord, je comprends et je suis d'accord. La reformulation est un indispensable la plupart du temps je trouve car il arrive que, dans les interactions interpersonnelle, quelqu'un dise "oui oui" pour clore la conversation ce qui ne veut pas dire qu'il/elle va initier une action juste qu'il/elle a entendu et compris le message.
Parenthèse, au Japon il est malpoli de répondre immédiatement sans marquer un temps de réflexion de rigueur. Même si la question de l'interlocuteur est fermée et qu'il est facile d'y répondre. Le Japon n'est pas un pays de rêve sur tous les aspects de la vie (monde du travail rude, relations très codifiées et hiérarchisées, droit a frapper quelqu'un qui a "rater sa vie" selon les standards culturels ; ça c'est le point qui me pose le plus de question en tant qu'Européen, peut être n'ai-je pas précisément compris ce droit ou qu'il n'existe pas partout mais bref). Mais sur le fait de montrer a l'autre que sa requête mérite toute attention je crois qu'ils ont raisons sur nous. Je ferme la parenthèse.
La CNV peut aussi aider je crois, mon hypothèse a moi c'est que c'est principalement parce-que comme tu dis quelqu'un qui ne se sent pas attaqué personnellement ou juger sur ce qu'il est, il/elle n'hésites pas forcement a donner de l'aide ou un conseil. Globalement la politesse sert dans bien des situation, j'ai été nageur sauveteur et je peux assurer que j'avais plus tendance naturellement a accepter des petits arrangements (a la limite du règlement intérieur oui je risque gros en affirmant ceci ! non c'est une blague la direction était d'accord ^^) aux baigneurs polis et non agressif; au contraire quelqu'un qui m'agressait d'office je lui faisait un rappel sec au règlement, c'est tout.
Après ma psychologue suite a une TCC d'un an m'a dit que le principal aussi était de respecter la structure JEEPP avec les personnes extérieures a son cercle proche : J Join je t'explique qui je suis et pourquoi je te contact, E Empathy Je te montre que je me souci aussi de pas te déranger pour rien ou que je ne cherche pas a écraser tes besoins immédiats au profit des miens, sans pour autant annihiler mon besoin E Emotion Je te dis ce que ton refus et/ou ton acceptation provoque sur moi (ce qui recoupe avec la CNV en soit, je pense qu'il est possible de combiner les deux approches) P Précis si tu n'a pas compris je reformule avec des détails dont tu as besoin et P Perspectives dit moi clairement ce que tu vas faire suite a notre entretien.
Par contre je ne sais pas si je suis hors sujet ou pas par rapport a l'effet Barnum et a ta problématique. Peut être pas totalement mais je suis pas sur d'être pleinement dans ta problématique initiale non plus. Dit moi si je me trompes ce sera plus simple : )
Bon dimanche
Parenthèse, au Japon il est malpoli de répondre immédiatement sans marquer un temps de réflexion de rigueur. Même si la question de l'interlocuteur est fermée et qu'il est facile d'y répondre. Le Japon n'est pas un pays de rêve sur tous les aspects de la vie (monde du travail rude, relations très codifiées et hiérarchisées, droit a frapper quelqu'un qui a "rater sa vie" selon les standards culturels ; ça c'est le point qui me pose le plus de question en tant qu'Européen, peut être n'ai-je pas précisément compris ce droit ou qu'il n'existe pas partout mais bref). Mais sur le fait de montrer a l'autre que sa requête mérite toute attention je crois qu'ils ont raisons sur nous. Je ferme la parenthèse.
La CNV peut aussi aider je crois, mon hypothèse a moi c'est que c'est principalement parce-que comme tu dis quelqu'un qui ne se sent pas attaqué personnellement ou juger sur ce qu'il est, il/elle n'hésites pas forcement a donner de l'aide ou un conseil. Globalement la politesse sert dans bien des situation, j'ai été nageur sauveteur et je peux assurer que j'avais plus tendance naturellement a accepter des petits arrangements (a la limite du règlement intérieur oui je risque gros en affirmant ceci ! non c'est une blague la direction était d'accord ^^) aux baigneurs polis et non agressif; au contraire quelqu'un qui m'agressait d'office je lui faisait un rappel sec au règlement, c'est tout.
Après ma psychologue suite a une TCC d'un an m'a dit que le principal aussi était de respecter la structure JEEPP avec les personnes extérieures a son cercle proche : J Join je t'explique qui je suis et pourquoi je te contact, E Empathy Je te montre que je me souci aussi de pas te déranger pour rien ou que je ne cherche pas a écraser tes besoins immédiats au profit des miens, sans pour autant annihiler mon besoin E Emotion Je te dis ce que ton refus et/ou ton acceptation provoque sur moi (ce qui recoupe avec la CNV en soit, je pense qu'il est possible de combiner les deux approches) P Précis si tu n'a pas compris je reformule avec des détails dont tu as besoin et P Perspectives dit moi clairement ce que tu vas faire suite a notre entretien.
Par contre je ne sais pas si je suis hors sujet ou pas par rapport a l'effet Barnum et a ta problématique. Peut être pas totalement mais je suis pas sur d'être pleinement dans ta problématique initiale non plus. Dit moi si je me trompes ce sera plus simple : )
Bon dimanche
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Re: Biais d'auto-validation ?
On ne va pas forcément t'interrompre, ou te contredire, mais à certains moments, tu n'avances pas dans la discussion/les positions si tu n'as pas un minimum de points de vue différents (tant que la discussion est courtoise). Je crois que c'est surtout vrai pour les français, parait-il qu'on a une réputation de beaucoup parler de politique, alors qu'en général, c'est plutôt clivant. Petite anecdote, mais une fois, j'avais parlé des élections municipales en cours quand j'étais au Japon avec ma tante, elle ne savait même pas qu'il y'en avait.Hufflepuff a écrit : ↑dimanche 10 décembre 2023 à 15:26 Parenthèse, au Japon il est malpoli de répondre immédiatement sans marquer un temps de réflexion de rigueur. Même si la question de l'interlocuteur est fermée et qu'il est facile d'y répondre. Le Japon n'est pas un pays de rêve sur tous les aspects de la vie (monde du travail rude, relations très codifiées et hiérarchisées, droit a frapper quelqu'un qui a "rater sa vie" selon les standards culturels ; ça c'est le point qui me pose le plus de question en tant qu'Européen, peut être n'ai-je pas précisément compris ce droit ou qu'il n'existe pas partout mais bref). Mais sur le fait de montrer a l'autre que sa requête mérite toute attention je crois qu'ils ont raisons sur nous. Je ferme la parenthèse.
Bon dimanche
Par contre, autant le sentiment d'échec/d'avoir "rater sa vie" peut être beaucoup plus important au Japon (que ce soit pour la personne "ratée en question ou la société/l'environnement en général), autant je ne pense pas que ca aille jusqu'à de la violence physique. J'ai plus l'impression que c'est de la violence verbale ou de la "mise sur le coté" qui n'est pas forcément totalement active, mais peut être tout aussi blessante moralement/mentalement.
Modifié en dernier par Mizunotama le lundi 11 décembre 2023 à 19:24, modifié 1 fois.
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Re: Biais d'auto-validation ?
Bonjour Hufflepuff,
Merci pour la découverte du protocole JEEPP, je le trouve super (très mnémotechnique, sensé aussi, j'ai fait un post-it avec pour l'apprendre ) et comme tu le suggères associé à la CNV, il peut rajouter une dose de bienveillance.
Je me suis demandé pourquoi on peut autant craindre les biais cognitifs,
J'ai cru lire dans ton message que recevoir des idées extérieures n'est pas tant une difficulté que de les recevoir sous une forme bienveillante, avec des personnes bienveillantes en face. Je comprends totalement et l'élargissement du cercle de personnes avec qui on échange semble être une solution nickel. J'ai encore à travailler sur ce point: aussi en ayant des échanges avec des personnes qui parfois vont avoir des formules malheureuses et acceptant qu'elles n'ont pas les outils à ce stade de leur vie pour bien échanger (de manière bienveillante), que ça n'enlève pas le fond de leur propos (sa justesse), cela rend en effet l'échange moins agréable, et donne moins envie d'aller au fond de la confidence (peut-être qu'une option peut être de s'ouvrir avec ces personnes sympa au fond et maladroites jusqu'à la limite de notre vulnérabilité, s'arrêter là et puis de chercher d'autres personnes pour exprimer cette partie de soi qui nécessite en effet le plus grand soin, la plus grande douceur)
Je pense qu'il est difficile d'être engoncé dans des biais cognitifs dans un milieu qui a une forme d'échange JEEPP avec de la CNV et un milieu qui est assez ouvert sur le monde. C'est difficile de tomber dans du biais cognitif en ayant un apport d'idées diverses (je rejoins Mizunotama), en ayant une écoute des idées en mode écoute dite active avec reformulation des deux côtés. Je pense que le biais cognitif a besoin d'un terreau pour naître et s'entretenir. Je n'ai pas lu de bouquin sur le sujet, ça a peut-être été déjà théorisé. A vue de nez, je dirais que la solitude (le manque d'échange avec autrui, la tendance à la relation parasociale: écouter une personne parler dans une vidéo/lire un livre sans échanger du tout de fait avec l'auteur, avoir des caretakers qui pratiquent le biais cognitif de génération en génération, notre société a aussi son lot de biais cognitifs à l'école typiquement il y en a de bons qui sont enseignés, etc.)
En tout cas pour limiter les biais, en plus d'une communication JEEPP et CNV, d'échanges réguliers avec d'autres, de la prise de recul sur son bagage éducatif (dans quelle mesure on a pu être ainsi éduqué et suivre certains biais ou en adopter d'autres, en atténuer certains, etc.), se questionner sur le besoin sous-jacent pour utiliser ce biais me semble pouvoir vraiment pouvoir faire la différence si le JEEP/CNV/échanges réguliers avec d'autres ne suffisait pas à l'atténuer.
Par exemple,
Merci pour la découverte du protocole JEEPP, je le trouve super (très mnémotechnique, sensé aussi, j'ai fait un post-it avec pour l'apprendre ) et comme tu le suggères associé à la CNV, il peut rajouter une dose de bienveillance.
Je me suis demandé pourquoi on peut autant craindre les biais cognitifs,
Donc certes oui, les biais cognitifs rigidifient la compréhension du monde, éloignent probablement de la vérité (de bien le comprendre) car c'est une surutilisation de quelque chose de positif (parfois généraliser peut rendre plus efficace. Si je généralise que tous mes enfants ont faim et tous les enfants ont les mêmes besoins alimentaires, que je dois donner le même repas à tous, ça va plus vite. Par contre surgénéraliser à tous les éléments: les vêtements, les jouets, etc., ça devient catastrophique pour respecter l'unicité du besoin de chaque enfant - statistiquement sur une fratrie, les enfants n'ont pas les mêmes envies au même moment et pas sous la même forme). Le biais cognitif, c'est juste ça, la surutilisation d'un tool, d'un outil. Et partant de là, effectivement je trouve important, louable et positif pour comprendre le monde et avoir des relations plus agréables de souhaiter doser l'utilisation de ces outils et ne pas tomber dans le biais.Spoiler :
J'ai cru lire dans ton message que recevoir des idées extérieures n'est pas tant une difficulté que de les recevoir sous une forme bienveillante, avec des personnes bienveillantes en face. Je comprends totalement et l'élargissement du cercle de personnes avec qui on échange semble être une solution nickel. J'ai encore à travailler sur ce point: aussi en ayant des échanges avec des personnes qui parfois vont avoir des formules malheureuses et acceptant qu'elles n'ont pas les outils à ce stade de leur vie pour bien échanger (de manière bienveillante), que ça n'enlève pas le fond de leur propos (sa justesse), cela rend en effet l'échange moins agréable, et donne moins envie d'aller au fond de la confidence (peut-être qu'une option peut être de s'ouvrir avec ces personnes sympa au fond et maladroites jusqu'à la limite de notre vulnérabilité, s'arrêter là et puis de chercher d'autres personnes pour exprimer cette partie de soi qui nécessite en effet le plus grand soin, la plus grande douceur)
Je pense qu'il est difficile d'être engoncé dans des biais cognitifs dans un milieu qui a une forme d'échange JEEPP avec de la CNV et un milieu qui est assez ouvert sur le monde. C'est difficile de tomber dans du biais cognitif en ayant un apport d'idées diverses (je rejoins Mizunotama), en ayant une écoute des idées en mode écoute dite active avec reformulation des deux côtés. Je pense que le biais cognitif a besoin d'un terreau pour naître et s'entretenir. Je n'ai pas lu de bouquin sur le sujet, ça a peut-être été déjà théorisé. A vue de nez, je dirais que la solitude (le manque d'échange avec autrui, la tendance à la relation parasociale: écouter une personne parler dans une vidéo/lire un livre sans échanger du tout de fait avec l'auteur, avoir des caretakers qui pratiquent le biais cognitif de génération en génération, notre société a aussi son lot de biais cognitifs à l'école typiquement il y en a de bons qui sont enseignés, etc.)
En tout cas pour limiter les biais, en plus d'une communication JEEPP et CNV, d'échanges réguliers avec d'autres, de la prise de recul sur son bagage éducatif (dans quelle mesure on a pu être ainsi éduqué et suivre certains biais ou en adopter d'autres, en atténuer certains, etc.), se questionner sur le besoin sous-jacent pour utiliser ce biais me semble pouvoir vraiment pouvoir faire la différence si le JEEP/CNV/échanges réguliers avec d'autres ne suffisait pas à l'atténuer.
Par exemple,
Spoiler :
Modifié en dernier par Leanox le mardi 12 décembre 2023 à 2:47, modifié 4 fois.
En pause de toute réflexion sur les TND pour quelques semaines
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Re: Biais d'auto-validation ?
Pour rebondir, oui j'ai constaté que pour la plupart de la population Japonaise il est même inconcevable de manifester publiquement car vu comme contre-productif, je te rejoins sur ce point.
Pour la violence physique, en fait le terme "frapper" étais peut-être trop fort pour ce que je souhaitais exprimer, je pensais surtout aux traitements des hikikomori; qui sont brusqués si tu préfères. Mais là ou il existe un vrai point de rupture (selon moi) c'est effectivement que, la famille du hikikomori va poser un regard bienveillant sur leur proche et se poser des questions sur son état de santé. Mais si des sociétés privées sensées réhabiliter la personne s'en charge, ils risquent de faire plus de mal que de bien (pas tout le temps, mais ça reste une approche thérapeutique contestable).
Notez bien que je ne souhaites pas adopter un point de vue "Européanocentré" non plus, je conçois qu'on aperçoit mieux les fautes chez les voisins mais qu'il est inconfortable de noter les dysfonctionnement de son propre pays. Hors, nous en faisons nous aussi parfois du biais de confirmation et de la violence verbale envers les personnes en dehors de la norme en général; je trouve.
Le préjugés sur les français que j'ai le plus entendu (mais je n'ai pas voyagé tant que ça non plus) c'est l'arrogance, nous sommes perçu je crois comme des enfants rois, faisant des caprices a répétitions et ne doutant de rien. Je ne pense pas que ce cliché soit vrai hein, c'est juste pour préciser ma pensée et ouvrir le débat. Mais un cliché ne représente pas une réalité dans le sens où il y a un effet "minorité bruyante" (je crois que ce biais cognitif s'appel réellement ainsi dans la littérature scientifique), les français qui voyagent beaucoup ne représentent pas tous les citoyens d'un pays heureusement.
Mais du coup pour rejoindre le fil rouge je crois que ça vient de là l'idée que nous parlons de politique en permanence, c'est les grands voyageurs qui font les clichés pas Mr et Mme tout le monde non plus.
Pour rouvrir la discussion générale, la parenthèse sur le Japon était peut-être un peu hors sujet car ne parles pas tout a fait des biais cognitifs, plutôt de stratégies possibles (et vu ailleurs) pour les éviter (mais ça ne fonctionne pas systématiquement non plus) j'espère ne pas avoir noyé mon propos de base avec un débat qui tient plus de l'observation que d'un conseil ou d'une demande de renseignement. Je verrai avec l'évolution de la discussion si j'ai eu tort ou raison de mentionner cet aparté ^^
Pour la violence physique, en fait le terme "frapper" étais peut-être trop fort pour ce que je souhaitais exprimer, je pensais surtout aux traitements des hikikomori; qui sont brusqués si tu préfères. Mais là ou il existe un vrai point de rupture (selon moi) c'est effectivement que, la famille du hikikomori va poser un regard bienveillant sur leur proche et se poser des questions sur son état de santé. Mais si des sociétés privées sensées réhabiliter la personne s'en charge, ils risquent de faire plus de mal que de bien (pas tout le temps, mais ça reste une approche thérapeutique contestable).
Notez bien que je ne souhaites pas adopter un point de vue "Européanocentré" non plus, je conçois qu'on aperçoit mieux les fautes chez les voisins mais qu'il est inconfortable de noter les dysfonctionnement de son propre pays. Hors, nous en faisons nous aussi parfois du biais de confirmation et de la violence verbale envers les personnes en dehors de la norme en général; je trouve.
Le préjugés sur les français que j'ai le plus entendu (mais je n'ai pas voyagé tant que ça non plus) c'est l'arrogance, nous sommes perçu je crois comme des enfants rois, faisant des caprices a répétitions et ne doutant de rien. Je ne pense pas que ce cliché soit vrai hein, c'est juste pour préciser ma pensée et ouvrir le débat. Mais un cliché ne représente pas une réalité dans le sens où il y a un effet "minorité bruyante" (je crois que ce biais cognitif s'appel réellement ainsi dans la littérature scientifique), les français qui voyagent beaucoup ne représentent pas tous les citoyens d'un pays heureusement.
Mais du coup pour rejoindre le fil rouge je crois que ça vient de là l'idée que nous parlons de politique en permanence, c'est les grands voyageurs qui font les clichés pas Mr et Mme tout le monde non plus.
Pour rouvrir la discussion générale, la parenthèse sur le Japon était peut-être un peu hors sujet car ne parles pas tout a fait des biais cognitifs, plutôt de stratégies possibles (et vu ailleurs) pour les éviter (mais ça ne fonctionne pas systématiquement non plus) j'espère ne pas avoir noyé mon propos de base avec un débat qui tient plus de l'observation que d'un conseil ou d'une demande de renseignement. Je verrai avec l'évolution de la discussion si j'ai eu tort ou raison de mentionner cet aparté ^^
Diagnostiqué autiste de niveau 1 (ex Asperger) , trouble anxieux généralisé fluctuant et troubles de la fonction exécutive, PTSD, TDA typé inattentif.