Deoxys a écrit : ↑dimanche 3 décembre 2023 à 14:34
Alors, je ne cherche pas à t'inciter à répondre, tu es libre de t'arrêter où tu le souhaites ; je rebondis simplement sur ton message car il soulève un point très important dans le débat.
Je ne fuis pas le débat. Je voulais juste dire que je n'ai pas les connaissances nécessaires pour aller plus loin dans ma réflexion. D'autre part, on s'éloigne du questionnement initial sur les régimes alimentaires.
Manifestement, je me suis mal fait comprendre. Ce que je voulais dire c'est que le véganisme est un choix éthique, mais pas une réponse écologique suffisante à la dégradation de l'écosystème. Il peut la ralentir, pas l'arrêter. Ceci dit, c'est un fait que lélevage intensif a des conséquences désastreuses et que les produits animaux sont plus bien plus coûteux en ressources naturelles que les aliments végétaux.
Deoxys a écrit : ↑dimanche 3 décembre 2023 à 14:34
Sauf que des pesticides, s'ils sont incontournables pour protéger les cultures et prévenir une famine mondiale, restent préférables au risque de pertes massives.
Les pesticides ne sont pas une option à long terme. Il sont probablement la cause principale de l'effondrement de la biodiversité. Ils contaminent tout. Les sols, l'eau, les végétaux, les animaux. Les populations d'insectes s'effondrent, pareil pour les oiseaux. La seule solution est une modification des modes de production agricole. Sans doute, ça ne se fera pas en jour, mais les solutions existent, certains agriculteurs les mettent en place. Hélas ils sont encore trop peu nombreux à le faire pour que cela ait un réel impact.
Pour répondre à Glaciell: Après, il est important aussi de respecter les choix de chacun. Si je veux inviter à manger des végétaliens, je m'adapte en conséquence (ou si je suis invitée chez eux). Même si j'avoue que je cuisine plus facilement végétarien que végétalien!
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Flower a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 11:10
Pour répondre à Glaciell: Après, il est important aussi de respecter les choix de chacun. Si je veux inviter à manger des végétaliens, je m'adapte en conséquence (ou si je suis invitée chez eux). Même si j'avoue que je cuisine plus facilement végétarien que végétalien!
Oui, mais ça reste délicat pour les choses spontanées, quand les gens ne sont pas forcément au courant (amis d'amis, collègues, en extérieur, en vacances...), sans compter les déplacements à l'étranger. Après, je parlais juste de moi, je suis bien consciente que certains s'en sortent très bien. Moi, ça ajoutait vraiment à l'anxiété socialement, mais je suppose que c'est parce que ça me convenait moins bien car je n'ai par contre aucune difficulté à gérer le fait d'être végétarienne.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020) "Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
Oui, ça c'est toujours un souci quand on ne mange pas certaines choses... Il y a 20 ans, j'avais un petit ami végétarien, et c'était souvent compliqué pour lui d'aller au restaurant en France parce qu'il n'y avait rien. Du coup il mangeait parfois un peu de poisson.
Aujourd'hui végétarien ça va j'ai l'impression, mais le végétalien reste encore à la traîne.
Pour le sans gluten aussi j'ai vu la différence: en Italie, en Slovénie, on pouvait avoir des pâtes sans gluten dans les restaurants, en France c'était impossible.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Tout dépend de comment on traite les animaux.
J'ai une tante qui élève des poules pour le plaisir.
Alors oui, ils ont un stock énorme d'œufs, mais leur 2 poules sont bien traitée.
On est loin des usines pondeuses...
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région. "Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
LunaLovegood a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 9:14
Deoxys a écrit : ↑dimanche 3 décembre 2023 à 14:34
Alors, je ne cherche pas à t'inciter à répondre, tu es libre de t'arrêter où tu le souhaites ; je rebondis simplement sur ton message car il soulève un point très important dans le débat.
Je ne fuis pas le débat. Je voulais juste dire que je n'ai pas les connaissances nécessaires pour aller plus loin dans ma réflexion. D'autre part, on s'éloigne du questionnement initial sur les régimes alimentaires.
Manifestement, je me suis mal fait comprendre. Ce que je voulais dire c'est que le véganisme est un choix éthique, mais pas une réponse écologique suffisante à la dégradation de l'écosystème. Il peut la ralentir, pas l'arrêter. Ceci dit, c'est un fait que lélevage intensif a des conséquences désastreuses et que les produits animaux sont plus bien plus coûteux en ressources naturelles que les aliments végétaux.
Deoxys a écrit : ↑dimanche 3 décembre 2023 à 14:34Sauf que des pesticides, s'ils sont incontournables pour protéger les cultures et prévenir une famine mondiale, restent préférables au risque de pertes massives.
Les pesticides ne sont pas une option à long terme. Il sont probablement la cause principale de l'effondrement de la biodiversité. Ils contaminent tout. Les sols, l'eau, les végétaux, les animaux. Les populations d'insectes s'effondrent, pareil pour les oiseaux. La seule solution est une modification des modes de production agricole. Sans doute, ça ne se fera pas en jour, mais les solutions existent, certains agriculteurs les mettent en place. Hélas ils sont encore trop peu nombreux à le faire pour que cela ait un réel impact.
D'accord, excuse-moi d'avoir mal compris et merci pour les précisions. Je ne l'ai pas perçu comme une fuite.
Oui effectivement, le fond du véganisme c'est l'éthique (animale), pas l'écologie. Même si la seconde accompagne la première dans une certaine mesure.
Et c'est clair que si on peut faire sans pesticides c'est le mieux. Je voulais dire qu'ils peuvent protéger de pertes massives de cultures (pour celles qu'il ne serait pas possible de mener à bien sans eux à l'heure actuelle) et potentiellement de répercussions graves sur l'alimentation mondiale.
Mais effectivement, il faut œuvrer vers une meilleure gestion globale, tenable dans le temps.
Je me demande si ce n'est pas plutôt l'enjeu écologique, justement, qui mènera à une vraie grosse réduction de l'élevage à échelle mondiale et à un vrai mieux pour la cause animale... Enfin, si cela doit arriver...
Mais je m'éloigne du questionnement initial, oui !
Flower a écrit : ↑dimanche 3 décembre 2023 à 15:58
L'alimentation est finalement un sujet vachement personnel, je trouve. Il y a la question des goûts tout d'abord, puis les allergies/intolérances alimentaires, puis les valeurs de chacun...
Par exemple, je ne suis ni végane, ni même végétarienne, et je ne pourrais pas le devenir (ou alors très difficilement) parce que je ne supporte pas la plupart des aliments riches en protéines végétales (légumineuses, soja, les produits à base de blé...). Et je ne cherche pas non plus à le devenir. Le "simple" fait de tuer un animal pour le manger ne me choque pas plus que ça.
En revanche, faire souffrir l'animal pendant qu'il est en vie, ça me gêne. La conséquence, c'est que d'un côté, j'essaie de manger moins de viande, et surtout, j'essaie de manger de moins en moins de viande "de supermarché". L'objectif à terme serait de ne plus en manger du tout. Donc on achète notre viande de boeuf directement chez le producteur ou dans une petite boucherie qui se fournit localement, sachant que les animaux passent l'essentiel de leur vie au pré ou mangent du foin à l'étable. On le fait en partie pour le poulet, malheureusement plus difficile à trouver. On a des poules dans le jardin pour avoir des œufs et on compte acheter un terrain pour pouvoir avoir plus de poules et un coq pour faire ensuite nos propres poulets. Peut-être aussi des lapins et des canards.
Il ne restera que le lait, localement il est généralement transformé en fromage, et je n'arrive pas à manger mon petit déjeuner qu'avec du lait végétal - j'ai essayé, hein, mais les flocons d'avoine au lait d'avoine, ça ne me rassasie juste pas assez.
Ah oui, on a aussi un potager qui a bien donné déjà cette année, on essaiera de faire encore mieux l'année prochaine. Donc si tout se passe bien, à terme on n'aura plus qu'à acheter les produits à base de céréales (farine, grain pour les poules), les produits laitiers, l'huile et les produits "exotiques" (café, chocolat, etc.). L'idée étant d'acheter autant que possible des produits bruts qu'on transformera nous-mêmes. Bon, le hic évidemment c'est que ça prend beaucoup de temps et que je n'ai pas toujours suffisamment d'énergie pour faire tout ce que je voudrais...
Ah, petite information, de ce que j'ai lu la consommation de viande et de produits laitiers est bien en baisse ces derniers temps.
Cool pour la petite info, alors !
Tu as de la chance d'avoir ton propre potager, c'est vraiment le top de pouvoir produire soi-même ses légumes, fruits, plantes aromatiques... Et ce doit être génial à faire (génial mais énergivore).
Pour ce qui est de l'aspect personnel de l'alimentation, il est indéniable ; je dirais même que c'est situationnel, contextuel.
Par exemple, dans certaines zones de la planète où le simple fait de manger (quel que soit l'aliment) relève du défi, le véganisme n'est pas raisonnablement applicable. Ou même en France : c'est sûr qu'une personne qui dépend de dons pour se nourrir a d'autres préoccupations plus urgentes.
Il y a aussi les personnes ayant de grosses difficultés avec leur alimentation : ton exemple personnel, ou encore celui des enfants d'@hazufel (on ne peut pas les forcer, donc il faut bien compenser par des aliments qui passent ; et ça n'est en aucun cas leur faute).
Je pense aussi aux personnes ayant des TCA, chez qui un intérêt pour le véganisme peut facilement dériver vers des restrictions graves. Alors que de base, je le rappelle au cas où pour les personnes qui liront, un régime vegan n'a pas de connotation restrictive au sens "diète".
Et tout simplement aux personnes autistes de ce forum et d'ailleurs : la rigidité alimentaire est réelle, et il n'est pas question de la reléguer au rang de caprice ou de manque de volonté.
Il y a aussi la médecine comme @Ostara en parlait. Moi par exemple, je suis un traitement, nécessairement testé sur les animaux (et contenant des substances animales). Le véganisme concerne ce qui est raisonnablement applicable : ne pas se soigner ne l'est pas.
Tu sais, moi non plus, ça ne me choque pas qu'on tue un animal pour le manger, pas plus que pour se défendre.
Par contre, lorsqu'une personne peut se passer de produits d'origine animale (le cas pour une part non-négligeable de la population mondiale dès aujourd'hui), cela devient un problème moral. Indépendamment des valeurs personnelles (un animal d'élevage étant un individu avec une expérience subjective de sa vie, tout comme un animal de compagnie).
Ce qu'on fait après de cela, et ce qu'on décide pour son alimentation, ça c'est personnel.
Glaciell a écrit : ↑dimanche 3 décembre 2023 à 18:12Je suis d'accord avec Flower. Et en particulier la première phrase.
J'ajoute qu'il y a aussi toute la capacité à gérer en contexte social/sociétal.
Personnellement, je suis végétarienne depuis 25 ans, j'ai aussi été végétalienne pendant 7 ans (et j'ai gardé certaines habitudes). Mais c'était très dur pour moi à vivre sociétalement lorsque j'étais végétalienne, je vivais très mal les remarques, moqueries, c'était très dur à assumer, et même à gérer point de vue courses, etc. Je sais que c'est possible puisque je l'ai fait, mais j'ai jamais réussi à le vivre sereinement, j'étais en surcharge perpétuellement, anxiété et stress+++ en contexte social (et ensuite je ne me voyais ni ne pas partager ce que mangerait ma fille, ni entraîner ma fille dans quelque chose que j'avais du mal à vivre)... Je n'ai jamais réussi à le vivre sereinement et j'ai dû faire un compromis entre certaines valeurs et mes capacités/ma sérénité d'esprit (et quelque part, je me dis que finalement, c'est peut-être mieux aussi pour les gens qui me côtoient de voir une végétarienne qui le vit bien et l'assume, plutôt qu'une végétalienne qui le vit mal et le "subit"). Après, je sais bien que mes comportements sont loin d'être parfaits (pas seulement alimentaires, mais toutes les décisions qui mènent à injecter de l'argent dans tel ou tel produit en ne sachant pas toujours s'il est issu de quelque chose de vertueux...), j'essaie de privilégier ce qui me semble éthiquement responsable mais je sais bien que ce n'est pas toujours le cas.
Ton témoignage m'a attristée...
C'est vrai qu'il y a une pression sociale énorme.
Enfin, moi elle me passe par-dessus la tête. Le côté "ourse des cavernes" aide bien pour ça !
Mais quand on y est plus sensible, là c'est pas simple.
Il y a le côté pratique pour manger dehors. Même s'il y a plus d'options qu'avant, certains restaurants sont vraiment à la traîne...
Bien sûr, libre à eux de proposer les plats qu'ils veulent et à nous d'aller manger ailleurs ! Mais certains, on dirait, ne connaissent même pas le concept de plat végétal...
Là, je vais bientôt à un repas de groupe organisé par un hôpital où je vais régulièrement (dans un restaurant extérieur). J'ai demandé un menu végétal (quite à me suffire de frites au besoin), la proposition du restaurant : "avec du poisson ?"
Au final ce sera des frites De toute façon, j'y vais pour le challenge du repas dans le cadre de ma thérapie, pas pour le repas lui-même. Pis j'adore les frites.
Et puis il y a les réactions des gens (proches ou non), les commentaires...
Je pense que ça les renvoie à leur propre positionnement moral, à leur propre dissonance, et ça ne leur plait pas. Sur Internet, c'est encore pire, certains vont jusqu'à troller avec des "mmmm bacon " sur des vidéos d'abattage.
Je trouve ça vraiment triste que des personnes, comme ce fut ton cas, se fassent reprocher (directement ou indirectement) de faire un choix moral logique. Ça dérange... mais du coup, ça en décourage plus d'un·e.
Après heureusement, comme dit @Flower plus haut, il y a aussi des gens qui l'acceptent et s'y adaptent. Ou également des végétalien·nes qui acceptent de ramener leur part si c'est plus simple.
De mon côté, ma famille l'accepte, je peux manger avec elle sans souci. (Je me souviens d'une fois mémorable où j'ai posé, au centre de la table, un paquet d'Oreo que j'avais ramené... Ça a fait effet banc de piranhas )
Bubu a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 19:18Tout dépend de comment on traite les animaux.
J'ai une tante qui élève des poules pour le plaisir.
Alors oui, ils ont un stock énorme d'œufs, mais leur 2 poules sont bien traitée.
On est loin des usines pondeuses...
Elles ont de la chance !
Dans l'élevage, un animal même bien traîté sera tué*. Une poule par exemple partira à l'abattoir quand elle ne pondra plus assez. Sans parler des mâles qui, souvent de races différentes des poulets de chair (mais ça doit dépendre), sont tués immédiatement à l'éclosion car ils ne pondent pas. Dans le meilleur des cas... ils finiront dans l'assiette...
*Enfin non, il y a quand même des sauvetages. Certaines poules de jardin viennent justement d'élevages, elles sont adoptées au lieu d'être abattues.
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Elles ont de la chance !
Dans l'élevage, un animal même bien traîté sera tué*. Une poule par exemple partira à l'abattoir quand elle ne pondra plus assez. Sans parler des mâles qui, souvent de races différentes des poulets de chair (mais ça doit dépendre), sont tués immédiatement à l'éclosion car ils ne pondent pas. Dans le meilleur des cas... ils finiront dans l'assiette...
*Enfin non, il y a quand même des sauvetages. Certaines poules de jardin viennent justement d'élevages, elles sont adoptées au lieu d'être abattues.
Si un jour on a des poules,ça sera des poules qui viennent d'élevages (avec des p'tits noms,pis des câlins si elles veulent bien )
Nous on a Wifi,mais il bouffe bien et il pond pas il est pas rentable du tout,pourtant il s'empifre de grains,mais y'a rien qui sort derrière (humour ne te vexe pas Wifi on t'aime espèce de volatile dégénéré )
Dans les croyances païennes quand on pratique,il nous arrive fréquemment d'utiliser des plumes,des mues de serpent,bois de cerf et de chevreuils quand ils les perdent,nids d'oiseaux abandonné,toiles d'araignées si je vois qu'il n'y a plus d'araignées depuis longtemps (j'ai peur des araignées mais pas des toiles mdr), perso je garde aussi un peu les poils de mes chats quand je les brosse ^^les plumes de Wifi si j'en ai besoin aussi,
Mais ce sont des choses qu'on trouve dans la nature en y allant,qu'on récupère au sol notamment,
Je rêve de trouver un bois de cerf,où de chevreuil ça m'est jamais arrivé encore (pas provenant de la chasse hein bien entendu on est d'accord)
Spoiler :
certaines personnes de croyances païennes utilisent même des crânes et os d'animaux sauvages morts de morts naturelle qu'elles trouvent,ça ne me choque pas du tout car la mort fait parti de la vie,je trouve ça même très joli et donne une autre atmosphère, dimension,un aspect plus sombre,mais moi je ne me sens pas prête de le faire même si j'aimerais bien dans l'avenir car ça me parle beaucoup je trouve ça riche en terme de sensation,de ressenti,mais pour l'instant j'ai un énorme blocage avec la vue des os et puis ça pourrait même m'aider a être plus en paix avec cette angoisse là justement
Deoxys a écrit :Il y a aussi les personnes ayant de grosses difficultés avec leur alimentation : ton exemple personnel, ou encore celui des enfants d'@hazufel (on ne peut pas les forcer, donc il faut bien compenser par des aliments qui passent ; et ça n'est en aucun cas leur faute).
C'est aussi très compliqué pour moi à cause du sama qui fait dégranuler mes mastocytes un jour si je mange une framboise, le lendemain si je mange des lentilles et le surlendemain si je mange des tomates en plus de tous les trucs que je n'aime pas...
La diététicienne s'est vue être bien perdue, alors je me débrouille avec ma liste Sighi et surtout mon ressenti.
Dans tous les cas, tout concilié n'est jamais très simple et pour les restaurants, je n'ai pas trop de problèmes, ni mes fils. On n'y va pas
Ailleurs on mange avec la belle famille et ils tolèrent qu'on ne mange pas d'animaux, on se débrouille avec ce qu'il y a, on n'impose rien et j'apporte des chips, du pain de mie et de la tartinade aux champignons pour mes fils, sinon ils ne mangeraient presque rien. On se débrouille.
Deoxys a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 21:50Il y a le côté pratique pour manger dehors. Même s'il y a plus d'options qu'avant, certains restaurants sont vraiment à la traîne...
Bien sûr, libre à eux de proposer les plats qu'ils veulent et à nous d'aller manger ailleurs ! Mais certains, on dirait, ne connaissent même pas le concept de plat végétal...
Oui, ça n'est pourtant pas très compliqué de programmer une option végétale sur la carte, qui pourra contenter beaucoup de monde à la fois parmi les personnes ayant un mode alimentaire "particulier". Le "libre à eux d'aller manger ailleurs" de la part des restaurateurs qui refusent d'adapter, il me surprend toujours : comme si le végé avait choisi leur restau juste pour casser les pieds... Comment ignorer que le repas a aussi souvent un caractère social et qu'on peut être végé et avoir envie de profiter d'un moment de convivialité avec des proches/amis/collègues non végés (et le truc c'est que non, c'est pas un si gros effort de proposer ça en fait... suffit d'avoir réfléchi une fois à la question et une fois que c'est sur la carte, c'est très simple en fait). Perso j'ai toujours essayé de casser le moins possible les pieds, de demander si je pouvais prendre un ensemble d'accompagnements par exemple... J'avais été vraiment surprise lors d'un stage aux Pays-Bas de constater que tous les restos avaient une option végé et la plupart du temps vegan, mise en évidence sur la carte, y compris les restaus de burgers ou de kebab.
Deoxys a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 21:50Et puis il y a les réactions des gens (proches ou non), les commentaires...
Je pense que ça les renvoie à leur propre positionnement moral, à leur propre dissonance, et ça ne leur plait pas.
Oui je pense qu'il y a de ça, car il y a eu beaucoup de fois où les gens partaient dans un débat et des explications où je me retrouvais en position de devoir me justifier alors qu'en fait, moi j'avais rien dit à part que je mangeais pas de viande.
Deoxys a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 21:50Après heureusement, comme dit @Flower plus haut, il y a aussi des gens qui l'acceptent et s'y adaptent. Ou également des végétalien·nes qui acceptent de ramener leur part si c'est plus simple.
Perso je proposais toujours d'amener ma part, et quand c'était un truc partagé où chacun apportait des choses, je ramenais aussi plein de choses (qui en général avaient beaucoup de succès).
Moi je faisais ça par politesse et pour gêner le moins possible, et aussi pour le plaisir de partager et faire découvrir des choses pas forcément connues que j'appréciais.
Eh bien une fois on m'a sorti (pas un ami, mais un ami d'ami) que c'était le comble de l'impolitesse de vouloir venir avec sa part, que c'était refuser le partage avec les autres, et que c'était comme si moi j'invitais pour un repas végé et que quelqu'un apportait son steak chez moi pour marquer son refus de manger végétarien, etc. Moi je l'avais toujours proposé pour que la personne ne se prenne pas la tête pour moi, tout simplement...
Et je trouve la comparaison inéquilibrée car le non-végé intègre quotidiennement du végé dans son alimentation, contrairement au végé qui n'intègre pas de viande dans la sienne... Et il m'est arrivé de lire plusieurs fois cette remarque sur internet également, ce n'est pas une façon de penser isolée...
Bon, après, je pars du principe que des amis ne doivent pas attendre de moi des choses qui me mettraient mal à l'aise, donc si leur conception de l'amitié c'est de s'attendre à ce que je me force à manger de la viande pour passer un moment avec eux, c'est que ce ne sont pas des amis. Mais quand même, ces réflexions ne sont pas toujours simples à gérer.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020) "Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
Il doit y avoir un soucis ethologique : cette volonté de nous forvcer a manger de la viande, de faire graviter toutes les discussions autours de notre regime... Enfin de mon cote je n'ai eu a subir qu un resto hors couple en 15 ans, et je suis arrangé pour que cve soit un libanais pour eviter les eternelles remarques sur le steack que je n'ai pas commandé.
Après une suspicion de TSA-SDI, confirmation par le médecin traitant. Enfin diagnostiqué TSA-SDI par médecin psychiatre le 09/02/2024
Elles ont de la chance !
Dans l'élevage, un animal même bien traîté sera tué*. Une poule par exemple partira à l'abattoir quand elle ne pondra plus assez. Sans parler des mâles qui, souvent de races différentes des poulets de chair (mais ça doit dépendre), sont tués immédiatement à l'éclosion car ils ne pondent pas. Dans le meilleur des cas... ils finiront dans l'assiette...
*Enfin non, il y a quand même des sauvetages. Certaines poules de jardin viennent justement d'élevages, elles sont adoptées au lieu d'être abattues.
Si un jour on a des poules,ça sera des poules qui viennent d'élevages (avec des p'tits noms,pis des câlins si elles veulent bien )
Nous on a Wifi,mais il bouffe bien et il pond pas il est pas rentable du tout,pourtant il s'empifre de grains,mais y'a rien qui sort derrière (humour ne te vexe pas Wifi on t'aime espèce de volatile dégénéré )
Dans les croyances païennes quand on pratique,il nous arrive fréquemment d'utiliser des plumes,des mues de serpent,bois de cerf et de chevreuils quand ils les perdent,nids d'oiseaux abandonné,toiles d'araignées si je vois qu'il n'y a plus d'araignées depuis longtemps (j'ai peur des araignées mais pas des toiles mdr), perso je garde aussi un peu les poils de mes chats quand je les brosse ^^les plumes de Wifi si j'en ai besoin aussi,
Mais ce sont des choses qu'on trouve dans la nature en y allant,qu'on récupère au sol notamment,
Je rêve de trouver un bois de cerf,où de chevreuil ça m'est jamais arrivé encore (pas provenant de la chasse hein bien entendu on est d'accord)
Spoiler :
certaines personnes de croyances païennes utilisent même des crânes et os d'animaux sauvages morts de morts naturelle qu'elles trouvent,ça ne me choque pas du tout car la mort fait parti de la vie,je trouve ça même très joli et donne une autre atmosphère, dimension,un aspect plus sombre,mais moi je ne me sens pas prête de le faire même si j'aimerais bien dans l'avenir car ça me parle beaucoup je trouve ça riche en terme de sensation,de ressenti,mais pour l'instant j'ai un énorme blocage avec la vue des os et puis ça pourrait même m'aider a être plus en paix avec cette angoisse là justement
La partie sur Wifi m'a fait rire !
Oui, l'origine animale n'est pas le problème fondamentalement. Ce sont les implications derrière.
Ton message m'a fait penser au domaine de l'alimentaire :
Je pense aux gens qui récupèrent des produits alimentaires dans les poubelles (ça s'appelle le freeganisme). Il arrive qu'il y en ait qui soient d'origine animale.
Si on y réfléchit... À partir du moment où consommer ces produits (s'ils sont encore consommables j'entends ) n'entretient pas la demande puisqu'il n'y a pas d'acte d'achat, et où on évite en plus le gaspillage, alors ça n'est pas un problème...
Même chose pour les gens qui donnent des produits sur une appli' pour éviter de les jeter.
À titre personnel, je ne suis pas freegane et je ne récupère pas de produits animaux en don alimentaire.
Premièrement, je ne souhaite pas en remanger. L'idée étant aussi de ne plus voir l'animal comme du consommable.
Deuxièmement, même si j'acceptais d'en remanger "hors-circuit"/en récup', je me dis qu'étant donné que je suis végane, il ne serait pas juste que je profite de produits dont je me passe habituellement, alors qu'ils font encore partie de l'alimentation d'autres personnes (qui plus est des personnes potentiellement en grosse galère).
Deoxys a écrit :Il y a aussi les personnes ayant de grosses difficultés avec leur alimentation : ton exemple personnel, ou encore celui des enfants d'@hazufel (on ne peut pas les forcer, donc il faut bien compenser par des aliments qui passent ; et ça n'est en aucun cas leur faute).
C'est aussi très compliqué pour moi à cause du sama qui fait dégranuler mes mastocytes un jour si je mange une framboise, le lendemain si je mange des lentilles et le surlendemain si je mange des tomates en plus de tous les trucs que je n'aime pas...
La diététicienne s'est vue être bien perdue, alors je me débrouille avec ma liste Sighi et surtout mon ressenti.
Dans tous les cas, tout concilié n'est jamais très simple et pour les restaurants, je n'ai pas trop de problèmes, ni mes fils. On n'y va pas
Ailleurs on mange avec la belle famille et ils tolèrent qu'on ne mange pas d'animaux, on se débrouille avec ce qu'il y a, on n'impose rien et j'apporte des chips, du pain de mie et de la tartinade aux champignons pour mes fils, sinon ils ne mangeraient presque rien. On se débrouille.
Ça ne doit pas être simple, je ne connais pas du tout, mais je compatis...
Mais voilà, tu fais ce que tu peux, tu inculques le respect de l'animal à tes enfants et je ressens bien ce respect que tu lui portes, dans tes messages...
Adapter sa consommation de produits animaux n'a rien d'une performance. S'il y a des choses qu'on ne peut pas enlever ou/ni remplacer, on fait avec les options à notre portée.
Avoir fait la déconstruction pour comprendre les enjeux inhérents à la cause animale, consommer (ce que l'on n'a pas d'autre choix que de consommer) en connaissance de cause... c'est ce travail qui compte vraiment.
Et quand on est, comme toi, dans l'incapacité de pousser la démarche aussi loin qu'on le voudrait, et qu'en plus de cela on a une véritable sensibilité personnelle aux animaux, prendre le parti de l'honnêteté intellectuelle est très rude pour soi-même — cognitivement.
La plupart des personnes, qui n'auraient pas à se retrouver bloquées dans cet "entre-deux" déchirant, n'acceptent pas pour autant de voir les choses telles qu'elles sont.
C'est une belle leçon, je trouve.
Je tiens à rappeler (pour les personnes qui liront) que la plupart du temps, mettre en place un régime végétalien ne pose pas de grandes difficultés.
La majeure partie des gens (de base) n'ont soit pas de soucis alimentaires significatifs, soit des soucis contournables avec le bon ajustement. Selon les spécificités de chacun·e, se faire accompagner peut être une bonne idée.
(Sinon, je te comprends pour les restaurants : si je peux m'en passer, je m'en passe avec plaisir )
Deoxys a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 21:50Il y a le côté pratique pour manger dehors. Même s'il y a plus d'options qu'avant, certains restaurants sont vraiment à la traîne...
Bien sûr, libre à eux de proposer les plats qu'ils veulent et à nous d'aller manger ailleurs ! Mais certains, on dirait, ne connaissent même pas le concept de plat végétal...
Oui, ça n'est pourtant pas très compliqué de programmer une option végétale sur la carte, qui pourra contenter beaucoup de monde à la fois parmi les personnes ayant un mode alimentaire "particulier". Le "libre à eux d'aller manger ailleurs" de la part des restaurateurs qui refusent d'adapter, il me surprend toujours : comme si le végé avait choisi leur restau juste pour casser les pieds... Comment ignorer que le repas a aussi souvent un caractère social et qu'on peut être végé et avoir envie de profiter d'un moment de convivialité avec des proches/amis/collègues non végés (et le truc c'est que non, c'est pas un si gros effort de proposer ça en fait... suffit d'avoir réfléchi une fois à la question et une fois que c'est sur la carte, c'est très simple en fait). Perso j'ai toujours essayé de casser le moins possible les pieds, de demander si je pouvais prendre un ensemble d'accompagnements par exemple... J'avais été vraiment surprise lors d'un stage aux Pays-Bas de constater que tous les restos avaient une option végé et la plupart du temps vegan, mise en évidence sur la carte, y compris les restaus de burgers ou de kebab.
Deoxys a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 21:50Et puis il y a les réactions des gens (proches ou non), les commentaires...
Je pense que ça les renvoie à leur propre positionnement moral, à leur propre dissonance, et ça ne leur plait pas.
Oui je pense qu'il y a de ça, car il y a eu beaucoup de fois où les gens partaient dans un débat et des explications où je me retrouvais en position de devoir me justifier alors qu'en fait, moi j'avais rien dit à part que je mangeais pas de viande.
Deoxys a écrit : ↑lundi 4 décembre 2023 à 21:50Après heureusement, comme dit @Flower plus haut, il y a aussi des gens qui l'acceptent et s'y adaptent. Ou également des végétalien·nes qui acceptent de ramener leur part si c'est plus simple.
Perso je proposais toujours d'amener ma part, et quand c'était un truc partagé où chacun apportait des choses, je ramenais aussi plein de choses (qui en général avaient beaucoup de succès).
Moi je faisais ça par politesse et pour gêner le moins possible, et aussi pour le plaisir de partager et faire découvrir des choses pas forcément connues que j'appréciais.
Eh bien une fois on m'a sorti (pas un ami, mais un ami d'ami) que c'était le comble de l'impolitesse de vouloir venir avec sa part, que c'était refuser le partage avec les autres, et que c'était comme si moi j'invitais pour un repas végé et que quelqu'un apportait son steak chez moi pour marquer son refus de manger végétarien, etc. Moi je l'avais toujours proposé pour que la personne ne se prenne pas la tête pour moi, tout simplement...
Et je trouve la comparaison inéquilibrée car le non-végé intègre quotidiennement du végé dans son alimentation, contrairement au végé qui n'intègre pas de viande dans la sienne... Et il m'est arrivé de lire plusieurs fois cette remarque sur internet également, ce n'est pas une façon de penser isolée...
Bon, après, je pars du principe que des amis ne doivent pas attendre de moi des choses qui me mettraient mal à l'aise, donc si leur conception de l'amitié c'est de s'attendre à ce que je me force à manger de la viande pour passer un moment avec eux, c'est que ce ne sont pas des amis. Mais quand même, ces réflexions ne sont pas toujours simples à gérer.
Ouais, là on rentre dans les conventions sociales que j'ai du mal à saisir. Pour moi aussi, ramener sa part c'est pour simplifier les choses quand cela est préférable... Je ne vois pas le manque de respect là-dedans, au contraire le but est de casser le moins les pieds possible...
Je suis totalement d'accord sur le fait qu'on n'a pas à attendre d'une personne quelque chose qui la mettrait mal à l'aise, qu'elle n'approuve pas.
Alors là, on pourrait se dire : "ben oui mais si en tant que végé tu ne proposes que des trucs végés à tes convives, c'est pareil !"
Eh bien non, puisque tu le dis très justement : la comparaison est inégale. Une personne non-végane peut manger vegan, pas l'inverse.
Si une personne végane invite des non-véganes : refuser de cuisiner des produits d'origine animale (donc pas pour soi mais pour les convives) n'est pas du tout la même chose, puisqu'il y a une raison éthique derrière. On ne va pas mettre le boycott sur pause pour faire plaisir.
On pourrait dire alors : "bon bah dans ce cas les carnistes ramènent leur steak et comme ça tout le monde est content !" Et c'est vrai qu'après tout, les gens s'arrangent comme iels veulent... Cependant, je pense qu'un groupe familial/amical qui n'est pas capable de faire un effort sur UN repas... clairement, ça n'est pas une attitude neutre. Expérience personnelle : si j'achète à manger pour d'autres personnes, c'est vegan ou rien, sinon c'est elles qui payent. Par exemple, j'ai hébergé ma petite sœur pour son stage pendant 6 jours ; j'étais OK pour le faire à titre gratuit mais j'ai bien prévenu que je ne payerais que pour de la nourriture vegan et que si elle avait des produits indispensables il fallait qu'elle les ramène. Eh bien elle a joué le jeu, elle a juste ramené du lait car elle est accro, et tout s'est très bien passé.
Mais oui, la France n'est pas très à jour par rapport à d'autres pays (il faut dire — et j'y reviendrai plus bas — que la tradition culinaire est presque sacrée en France).
Et encore, ça dépend des zones : en région parisienne, même si l'offre est plus timide que dans d'autres pays, j'ai vu qu'il y avait des boulangeries bien végétalisées — un jambon-beurre vegan est d'ailleurs sorti récemment.
Ce n'est pas demain la veille qu'on aura ça à Brest (même s'il y a Octopus pour les viennoiseries/pâtisseries végétales ), donc je n'imagine pas le décalage au fin fond de la cambrousse française...
Et pour ce qui est des départs intempestifs de débats juste parce qu'on est végé, c'est pesant. J'adore parler autour du sujet [c'est totalement un IR*], je réponds volontiers aux questions, je débats sans problème... mais il y a un moment pour tout. Des fois, on ne fait que prendre un plat végé, c'est tout. Des fois, on ne fait que préciser qu'on l'est, c'est tout.
Oui, il y a très souvent une démarche derrière, mais celle-ci est en background.
C'est un peu comme les gens sur Internet qui mettent leurs pronoms dans leur description... Ce sont juste des pronoms. Il y a bien une démarche derrière, mais au final ici ce n'est qu'une précision ; la personne vit sa vie.
Et pourtant, rien que ça, ça suffit à déclencher des réactions. Parce que ça renvoie les gens à quelque chose qui les dérange. Le degré de dérangement étant variable (ce peut être de l'agacement comme ce peut être une haine obsessionnelle).
Heureusement, ça n'est pas tout le monde, et des fois c'est simplement un manque de connaissance du sujet.
Sauf que le problème, c'est que quand on consomme des produits animaux, il est difficile d'objectiver. Car objectiver revient à reconnaître le dilemme moral et la réalité de sa propre alimentation — et ce que cela devrait impliquer dans ses choix de consommation.
Donc le plus simple (et ce n'est pas forcément conscient), c'est de chercher toutes les raisons possibles pour ne pas avoir à reconnaître cela.
Parfois, ça passe par le dénigrement de la personne végé à table : puisqu'elle renvoie à ce que l'on n'a pas envie de reconnaître, on peut la prendre à parti, essayer de la coincer elle... ceci afin d'éviter d'être coincé·e soi-même (non pas par cette personne végé mais par la réalité).
Eratosthène a écrit : ↑mardi 5 décembre 2023 à 21:17
Spoiler :
Il doit y avoir un soucis ethologique : cette volonté de nous forvcer a manger de la viande, de faire graviter toutes les discussions autours de notre regime... Enfin de mon cote je n'ai eu a subir qu un resto hors couple en 15 ans, et je suis arrangé pour que cve soit un libanais pour eviter les eternelles remarques sur le steack que je n'ai pas commandé.
Exact : on nous habitue à ce que la viande soit le centre de notre assiette, à ce que le plat tourne autour d'elle, à ce que le reste constitue l'accompagnement. On parle de "plat sans viande" mais pas de "plat avec viande" ; ce n'est pas la viande qui est en option, mais l'absence de viande qui l'est.
C'est culturel. Pour ma part, je n'ai pas été élevée dans la pure tradition française, mais j'ai cette construction de l'assiette très nette dans mon esprit — une autre explication de mon attachement aux fausses-viandes sans doute — : c'est la viande + le reste. Ou à la limite, le fromage + le reste (une pizza 4 fromages, donc végétarienne, a de bonnes chances de passer dans un contexte social).
Dans d'autres cultures, la cuisine végétale est plus ordinaire et forcément aussi mieux maîtrisée, donc plus attrayante.
Personnellement, il y a des années, je pensais ne jamais pouvoir être végane car je m'imaginais passer de steak + haricots verts à juste haricots verts...
Du coup, je pense que ne pas commander le steak [je reprends ton exemple ici pour imager] revient
d'une part, à refuser ce qui est normalement considéré comme le pilier de l'assiette (l'assiette physique comme symbolique — pour l'aspect social —, c'en devient un doigt d'honneur métaphorique) ;
d'autre part, à créer l'incompréhension (en plus du mauvais accueil) car dans l'esprit de beaucoup de gens ça revient à se contenter de l'accompagnement. Accompagnement qui, en l'état, est rarement complet nutritionnellement et rarement fabuleux à manger tout seul. Sauf que bien sûr que ça n'est pas ça, la cuisine végétale, pour peu qu'on l'apprivoise.
Il y a aussi, encore une fois, l'aspect contextuel. Par exemple, la consommation de viande en Chine a explosé par rapport au siècle dernier, parce que les gens ont plus de moyens et que c'est considéré comme un signe de bonne qualité de vie.
Je pense aussi qu'il y a de la confusion.
Par exemple, on prend le fait qu'il y ait des choses intéressantes nutrionnellement dans la viande/le lait/les œufs — dans le cadre d'une consommation modérée — pour une raison d'en consommer... Sauf que de nos jours, pour une bonne partie de la population, on n'a plus besoin de ces produits, car on peut trouver ce dont on a besoin autrement.
Il reste évidemment des personnes qui ne peuvent pas faire ce choix pour l'instant (pour les raisons évoquées plus haut et sans doute d'autres). Il faut prendre les choses dans l'ordre et agir là où cela est possible actuellement.
La science, en parallèle, avance. On trouvera peut-être des solutions.
N'oublions pas, pour les sources de nutriments d'origine animale, les insectes.
Alors c'est sûr, ça n'est pas très ragoûtant [mauvais jeu de mots ], mais c'est vachement plus écologique que l'élevage classique et les insectes ont un niveau de sentience tout de même bien plus trivial que celui des animaux habituellement élevés pour la consommation.
(Idéalement, les épargner est évidemment préférable, mais ils seraient un sacrifice "moins pire". De la même manière que si on doit absolument choisir entre marcher sur un grillon et marcher sur un chaton ; le choix le moins pire reste le grillon. Mais là encore : si on peut choisir de ne marcher sur aucun des deux, alors rien ne justifie de marcher sur le grillon — pas plus que sur le chaton).
*Je dois m'efforcer de laisser le temps aux autres de répondre, afin de ne pas inonder le fil. Car une fois branchée, je ne m'arrête que difficilement ! Mais c'est pas plus mal que je me restreigne un peu. Ça m'oblige à observer une certaine discipline sociale, et de plus, mon intérêt est nourri par les différentes réponses et interactions qui se créent entre différent·es membres.
Et ça me laisse plus de marge pour les choses importantes, du genre les tâches ménagères, l'alimentation, le sommeil...
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Effets des interventions nutritionnelles chez les enfants et les adolescents atteints de troubles du spectre autistique : un bilan basé sur une revue de la littérature
Bilan des interventions nutritionnelles (régime sans gluten ni caséine, régime cétogène, vitamines, minéraux, probiotiques ...) chez les enfants et adolescents autistes.
tandfonline.com International Journal of Developmental Disabilities Traduction de "Effects of nutritional interventions in children and adolescents with autism spectrum disorder: an overview based on a literature review" 14 février 2022 Marcia Nahikian-Nelms https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... tionnelles
Screenshot 2023-12-11 at 16-18-32 Cranberries Crumble Muffins.png
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans