Votre enfance ?
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Re: Souvenirs d'enfance
Merci pour ton expérience !
J'ai ressorti mes bulletins primaire-college-lycee. En gros, en primaire je n'écoutais rien à en juger par les commentaires tour en ayant d'excellents résultats. J'ai été plus calme en 6eme puis de nouveau les mêmes commentaires en 5eme et avec des problèmes de comportement plus forts (tout en ayant des reproches sur ma faible participation orale) en 4eme-3eme (ça je m'en souviens!) - mais toujours avec de très bons résultats. Ça s'est gâté au lycée niveau "notes" tout en restant correct et le comportement plus calme.
J'avais en tête des bavardages en primaire mais plus a ce point
Je bougeais beaucoup enfant aussi d'après ma mère - c'est drôle car je me suis toujours vu comme quelqu'un de plutôt calme justement !
Sinon, comme toi, j'ai certains souvenirs très précis de choses qui ont pu se passer en maternelle et primaire mais c'est assez disparate.
J'ai ressorti mes bulletins primaire-college-lycee. En gros, en primaire je n'écoutais rien à en juger par les commentaires tour en ayant d'excellents résultats. J'ai été plus calme en 6eme puis de nouveau les mêmes commentaires en 5eme et avec des problèmes de comportement plus forts (tout en ayant des reproches sur ma faible participation orale) en 4eme-3eme (ça je m'en souviens!) - mais toujours avec de très bons résultats. Ça s'est gâté au lycée niveau "notes" tout en restant correct et le comportement plus calme.
J'avais en tête des bavardages en primaire mais plus a ce point
Je bougeais beaucoup enfant aussi d'après ma mère - c'est drôle car je me suis toujours vu comme quelqu'un de plutôt calme justement !
Sinon, comme toi, j'ai certains souvenirs très précis de choses qui ont pu se passer en maternelle et primaire mais c'est assez disparate.
TSA Niveau 1 (diagnostic en octobre 2021) + THQI
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Re: Souvenirs d'enfance
Me concernant, j'avais pu remettre la patte sur des livrets scolaires de maternelle et surtout, sur les bulletins de début primaire qui décrivaient déjà un peu tout ce qui n'a pas changé dans ma vie aujourd'hui, à quelques légères évolutions près : Lenteur extrême dans tous les travaux, problèmes de gestion du temps, pas de recherche de communication avec autrui et aucune participation aux échanges verbaux, certaines évaluations orales impossibles car aucune expression par le verbal de manière spontanée, crises d'angoisse paralysantes lors des activités de classe, changements de programmes ou sorties scolaires, élève lunaire au possible, toujours "dans mon monde"...
Bref, j'étais persuadée d'avoir eu un parcours totalement linéaire dans l'excellence toute ma scolarité avant de retomber sur tout ça... Oui, ça ne m'empêchait pas d'avoir des 19,5/20 et des 20/20 en primaire mais en fin de compte, c'était pas linéaire comme ça pouvait l'être en terme d'excellence au collège et au lycée où là, j'ai bien surcompensé et masqué énormément de choses en mimant au maximum comme je pouvais pour m'adapter, j'essayais de faire en sorte de paraître "normale" socialement.
Même si j'avais aucun ami, que je restais avec des membres de famille qui étaient scolarisés au même endroit que moi ou que je restais dans le CDI à lire des encyclopédies ou que je faisais une crise dans mon coin en attendant désespérément que ça passe où c'était full inaperçu pour les autres.
L'année où je me suis sentie vraiment bien, c'était ma Terminale. Sinon tout le reste, en terme de comportement et d'adaptation, je pense qu'on peut le jeter en quelques sortes à la poubelle...
Bref, je compensais à bloc, tant bien que mal, jusqu'au retour des difficultés qui me reviennent en pleine face quand je ne peux plus...
D'ailleurs, je me rappelle que j'ai eu droit à presque une humiliation par toute ma classe au collège parce que quelqu'un avait fait remarquer que lorsque je parlais, je ne regardais pas dans les yeux et que j'avais le regard fuyant et que c'était un manque de respect et de politesse et que j'avais été mal éduquée (harcèlement de groupe à l'époque, autant vous dire que tout le monde s'en était donné à cœur joie). Ensuite, j'ai essayé de me forcer à regarder dans les yeux et on me l'a reproché où d'après certains profs, je paraissais avoir un regard de chien battu...
Du coup, début primaire (genre fin de CP), ils avaient demandé un bilan CMPP pour être sûr que tout était ok... A l'époque, tout le monde est passé à côté + contexte socio-familial assez tendax aussi y a plus de 15 ans, donc personne n'a pris en compte cette recommandation... Et en retombant sur des "preuves" écrites, sous mes yeux, c'est là que je n'ai plus eu aucun doute concernant le diag.
Et j'ai retrouvé ma maîtresse de CE2 aussi. Et ça m'a monstrueusement aidé. Parfois, on tombe sur des enseignants qui arrivent à s'y prendre comme il faut pour que tout se passe bien et que ça réponde aux besoins de l'enfant sans même avoir de mot concret et précis sur ses particularités. Juste accepter et s'adapter. Et même 15 ans après, ce sont des personnes qui sont toujours là pour toi si t'as besoin...
Modération (Lepton) : Fin des messages fusionnés.
Bref, j'étais persuadée d'avoir eu un parcours totalement linéaire dans l'excellence toute ma scolarité avant de retomber sur tout ça... Oui, ça ne m'empêchait pas d'avoir des 19,5/20 et des 20/20 en primaire mais en fin de compte, c'était pas linéaire comme ça pouvait l'être en terme d'excellence au collège et au lycée où là, j'ai bien surcompensé et masqué énormément de choses en mimant au maximum comme je pouvais pour m'adapter, j'essayais de faire en sorte de paraître "normale" socialement.
Même si j'avais aucun ami, que je restais avec des membres de famille qui étaient scolarisés au même endroit que moi ou que je restais dans le CDI à lire des encyclopédies ou que je faisais une crise dans mon coin en attendant désespérément que ça passe où c'était full inaperçu pour les autres.
L'année où je me suis sentie vraiment bien, c'était ma Terminale. Sinon tout le reste, en terme de comportement et d'adaptation, je pense qu'on peut le jeter en quelques sortes à la poubelle...
Bref, je compensais à bloc, tant bien que mal, jusqu'au retour des difficultés qui me reviennent en pleine face quand je ne peux plus...
D'ailleurs, je me rappelle que j'ai eu droit à presque une humiliation par toute ma classe au collège parce que quelqu'un avait fait remarquer que lorsque je parlais, je ne regardais pas dans les yeux et que j'avais le regard fuyant et que c'était un manque de respect et de politesse et que j'avais été mal éduquée (harcèlement de groupe à l'époque, autant vous dire que tout le monde s'en était donné à cœur joie). Ensuite, j'ai essayé de me forcer à regarder dans les yeux et on me l'a reproché où d'après certains profs, je paraissais avoir un regard de chien battu...
Du coup, début primaire (genre fin de CP), ils avaient demandé un bilan CMPP pour être sûr que tout était ok... A l'époque, tout le monde est passé à côté + contexte socio-familial assez tendax aussi y a plus de 15 ans, donc personne n'a pris en compte cette recommandation... Et en retombant sur des "preuves" écrites, sous mes yeux, c'est là que je n'ai plus eu aucun doute concernant le diag.
Et j'ai retrouvé ma maîtresse de CE2 aussi. Et ça m'a monstrueusement aidé. Parfois, on tombe sur des enseignants qui arrivent à s'y prendre comme il faut pour que tout se passe bien et que ça réponde aux besoins de l'enfant sans même avoir de mot concret et précis sur ses particularités. Juste accepter et s'adapter. Et même 15 ans après, ce sont des personnes qui sont toujours là pour toi si t'as besoin...
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TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Votre enfance ?
Enfant les signes se sont bien manifestés petit notamment les gestes répétitifs, le besoin de routines à ne pas changer brusquement dès tout petit , les problèmes de praxie, de motricité. On me disait bien avant la maternelle dans mon monde et que je m'interessais pas aux enfants de mon âge.Nanouille a écrit : ↑mardi 24 janvier 2017 à 13:25 Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "À propos de l'autisme et du S.A."
Ce message s'adresse aux personnes diagnostiquées. Comment étiez-vous enfant? Aviez-vous déjà des caractéristiques autistes très prononcées ?
Je me pose la question car malgré le fait que je me reconnais énormément dans tout ce que je lis sur Asperger (surtout l'Asperger au féminin) et que je pourrais clairement m'auto-diagnostiquer, j'ai quand même un gros doute à cause d'une seule chose: l'enfance. Tout le monde sait qu'on nait autiste, on ne le devient pas.
Or quand j'étais petite je ne montrais aucun signe. J'étais joyeuse et vivante, j'avais je crois des petits camarades. Certes bébé j'étais hypersensible aux matières (allergies), en classe j'étais effacée et timide, j'étais dans mon monde, j'écrivais des histoires. Mais je n'étais pas autiste.
J'aimerais donc connaitre connaitre vos expériences et avoir votre avis sur la question .
Suspicion d'autisme léger jamais confirmé par mon psychiatre de l'époque parce que personne voulait saboter en plein vol le parcours scolaire.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: Votre enfance ?
Je n'ai pas encore lu tout le fil de discussion mais ce passage m'interpelle. Est-ce que cela peut impliquer que cela ne devienne clairement visible qu'à l'âge adulte ?olivierfh a écrit : ↑mardi 24 janvier 2017 à 14:24 Le DSM-5 pour les TSA dit "Symptoms must be present in the early developmental period but may not become fully manifest until social demands exceed limited capacities" = Les symptômes doivent être présents dès la période précoce de développement, mais peuvent ne se manifester pleinement que lorsque les capacités limitées ne permettent plus de répondre aux exigences sociales.
(oui c'est plus facile de répondre factuellement que de parler de mon enfance)
Par exemple, si la personne est entièrement impliquée dans son camouflage social et à des stratégies complémentaires pour gérer ses autres difficultés (comme pour les difficultés avec les imprévus, les hypersensibilités sensorielles et cætera).
Pré-diagnostic TSA août 2022
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Re: Votre enfance ?
Petit j'étais quelqu'un de calme et qui a toujours aimé jouer avec les autres enfants. Je sais que j'ai appris à interagir avec autrui grâce au contact de ceux de mon âge. Observation --> Imprégnation --> Imitation. J'ai perfectionné mes stratégies au fil du temps pour m'adapter à de nouveaux environnements sociaux. J'étais une sorte de métamorphe qui se nourrissait du comportement des autres. J'observais d'abord la personne, ses gestes, sa façon de s'exprimer et quand je m'étais bien imprégné de celle-ci je me mettais à l'imiter. Je m'adaptais à chaque personne ou à chaque groupe de personne. Comme si leurs personnalités déteignaient sur moi. J'ai toujours aimé apprendre, donc je l'ai fait de façon automatique.
Mon autisme était assez discret. J'ai toujours mangé de tout (à part le fenouil), j'ai eu des amis (et je jouais avec eux). En classe j'étais quelqu'un de calme (je me faisais petit et ne levais pas facilement la main pour répondre, sans doute pour limiter les interactions sociales les plus fatigantes), bien que je discutais très facilement avec mes voisins de table (de manière trop bruyante parfois). Mes sensibilités au bruit, au toucher, aux odeurs, aux textures sont assez moyennes. J'ai pris sur moi pour pouvoir les camoufler (énormément pris sur moi).
Je débranchais mon cerveau, notamment lors d'interactions sociales intenses et j'effectuais un repli mental dans ma tête. Les paroles de mes interlocuteurs devenaient un flot incompréhensible qui ne pouvait plus m'atteindre. Je devenais alors passif dans la conversation et j'écoutais et acquiesçais poliment. Quand je le pouvais j'allais ensuite m'isoler pour récupérer.
J'ai eu peu de gros shutdowns dans ma vie (je prends sur moi et enterre mes émotions). Lorsque j'en ai eu, c'était comme une avalanche d'émotions (en plus d'un stress intense), comme si tout ce que j'avais enfoui remontait à la surface. Je me mettais ensuite à pleurer de manière incontrôlable pendant plusieurs minutes (je finissais par arrêter de pleurer une fois que la tension était descendue). Cela m'est arrivé lorsque j'avais une très forte émotion (en plus d'être épuisé) qui finissait par devenir incontrôlable. Je n'ai jamais eu de meltdown autistique de toute ma vie.
J'aime aussi faire des blagues, est ce depuis tout petit. Sarcasme, ironie, humour noir. J'ai toujours eu besoin de rigoler (sans doute pour diminuer l'anxiété). Paradoxalement je peux ne pas comprendre certaines blagues sarcastiques (je suis quand même autiste). Je peux aussi avoir de la peine à décoder certaines métaphores et phrases au sens caché sur le moment lors d'une discussion fluide (je les comprend souvent plus tard une fois que j'ai repassé la conversation dans ma tête).
J'avais aussi des anticipations anxieuses, notamment lors de nouvelles interactions sociales ou d'un changement d'environnement. Le changement de routine et le stress pouvaient aussi me provoquer de l'anxiété. J'ai toujours eu de l'anxiété, mais je l'ai camouflé. Cela ne se voyait pas du tout. Encore une émotion que j'ai mis sous le tapis.
Et vu que l'on vit dans un monde de fous qui perdent la tête (pléonasme ), je vous assure qu'il y a malheureusement de quoi être anxieux encore aujourd'hui.
Mon autisme était assez discret. J'ai toujours mangé de tout (à part le fenouil), j'ai eu des amis (et je jouais avec eux). En classe j'étais quelqu'un de calme (je me faisais petit et ne levais pas facilement la main pour répondre, sans doute pour limiter les interactions sociales les plus fatigantes), bien que je discutais très facilement avec mes voisins de table (de manière trop bruyante parfois). Mes sensibilités au bruit, au toucher, aux odeurs, aux textures sont assez moyennes. J'ai pris sur moi pour pouvoir les camoufler (énormément pris sur moi).
Je débranchais mon cerveau, notamment lors d'interactions sociales intenses et j'effectuais un repli mental dans ma tête. Les paroles de mes interlocuteurs devenaient un flot incompréhensible qui ne pouvait plus m'atteindre. Je devenais alors passif dans la conversation et j'écoutais et acquiesçais poliment. Quand je le pouvais j'allais ensuite m'isoler pour récupérer.
J'ai eu peu de gros shutdowns dans ma vie (je prends sur moi et enterre mes émotions). Lorsque j'en ai eu, c'était comme une avalanche d'émotions (en plus d'un stress intense), comme si tout ce que j'avais enfoui remontait à la surface. Je me mettais ensuite à pleurer de manière incontrôlable pendant plusieurs minutes (je finissais par arrêter de pleurer une fois que la tension était descendue). Cela m'est arrivé lorsque j'avais une très forte émotion (en plus d'être épuisé) qui finissait par devenir incontrôlable. Je n'ai jamais eu de meltdown autistique de toute ma vie.
J'aime aussi faire des blagues, est ce depuis tout petit. Sarcasme, ironie, humour noir. J'ai toujours eu besoin de rigoler (sans doute pour diminuer l'anxiété). Paradoxalement je peux ne pas comprendre certaines blagues sarcastiques (je suis quand même autiste). Je peux aussi avoir de la peine à décoder certaines métaphores et phrases au sens caché sur le moment lors d'une discussion fluide (je les comprend souvent plus tard une fois que j'ai repassé la conversation dans ma tête).
J'avais aussi des anticipations anxieuses, notamment lors de nouvelles interactions sociales ou d'un changement d'environnement. Le changement de routine et le stress pouvaient aussi me provoquer de l'anxiété. J'ai toujours eu de l'anxiété, mais je l'ai camouflé. Cela ne se voyait pas du tout. Encore une émotion que j'ai mis sous le tapis.
Et vu que l'on vit dans un monde de fous qui perdent la tête (pléonasme ), je vous assure qu'il y a malheureusement de quoi être anxieux encore aujourd'hui.
TSA diagnostiqué en 2019
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Re: Votre enfance ?
Petit, j'étais très calme, pas du tout sportif, beaucoup sur ma console de jeux vidéo (Nes (à mon frere), Gameboy/Snes), pas le genre à me faire remarquer, solitaire (le nombre de récréations que j'ai dû passer seul) et très exclusif (pas de bande de copains mais un unique copain à chaque fois).
En y réfléchissant, à part un de mes voisins qui était dans ma classe durant mon année de redoublement du cm2, était un pur débile à l'époque et qui me détruisais mentalement, ma période d'école maternelle/élémentaire a été très calme.
Au final, avant mon adolescence, j'ai eu une enfance heureuse.
Pas vécu de divorce de mes parents. Sans compter que j'étais très proche de ma grand mère maternelle (ça a bien changé au fil des années) qui faisait tout son possible pour nous faire plaisir.
Je regrette de ne pas avoir connu réellement mon grand père maternel, mort d'un cancer quand j'avais 6 ans et donc dans un état faible durant mes 1eres années de vie .
La période du collège a été beaucoup moins facile, déjà on arrêtait pas de m'ennuyer car j'étais la personne qui ne disait rien, qui restait dans son coin, sans compter que je sois dans une famille à revenu "aisé", je me prenais les crises de jalousie de la racaille de l'établissement.
Autant vous dire qu'aujourd'hui je déteste toujours autant la racaille mais aussi le style de musiques qu'ils adorent (le rap).
En y réfléchissant, à part un de mes voisins qui était dans ma classe durant mon année de redoublement du cm2, était un pur débile à l'époque et qui me détruisais mentalement, ma période d'école maternelle/élémentaire a été très calme.
Au final, avant mon adolescence, j'ai eu une enfance heureuse.
Pas vécu de divorce de mes parents. Sans compter que j'étais très proche de ma grand mère maternelle (ça a bien changé au fil des années) qui faisait tout son possible pour nous faire plaisir.
Je regrette de ne pas avoir connu réellement mon grand père maternel, mort d'un cancer quand j'avais 6 ans et donc dans un état faible durant mes 1eres années de vie .
La période du collège a été beaucoup moins facile, déjà on arrêtait pas de m'ennuyer car j'étais la personne qui ne disait rien, qui restait dans son coin, sans compter que je sois dans une famille à revenu "aisé", je me prenais les crises de jalousie de la racaille de l'établissement.
Autant vous dire qu'aujourd'hui je déteste toujours autant la racaille mais aussi le style de musiques qu'ils adorent (le rap).
TSA diagnostiqué (CRA)
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Re: Votre enfance ?
D'après ma psy : solitude accrue par la mort de ma mère à 10 ans, peu après reconnaissance d'HPI, harcèlement scolaire dès la maternelle jusqu'à la maternelle, accès de rage fréquents (j'ai beaucoup de mal à me contrôler alors je vous laisse imaginer à l'adolescence), et comportement souvent obsessionnel.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
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Re: Votre enfance ?
Bonsoir.
Apparement :
- J’étais incapable de rester à table car j’étais attirée par les trucs brillants. Du coup ma mère nous faisait vivre dans la pénombre pour éviter de faire en sorte que je sois distraite.
- Marche tardive.
- Insomnies.
- stéréotypies.
- Pas de socialisation de ma part et apparement on dirait que je boudais tout le temps.
- Intérêt spécifique pour les machines à laver.
- Pas parlé avant l’âge de 6 ans.
Honnêtement je me rappelle de rien de tout ça, sauf de ces éléments :
- Grosse difficultés sensorielles allimentaires et je vomissais tout le temps.
- Crises quand on me faisait porter des hauts à manches longues / me lavait les cheveux.
- On m’a coupé la viande jusqu’à l’âge de 16 ans.
Mais en plus, j’ai été maltraitée de l’âge de 6 ans jusqu’à l’âge de 9 ans.
Puis je me rappelle de ça aussi entre autres car je ne sais pas quand ça a commencé mais ça s’est arrêté qu’à la Fac :
- Pas eu d’amis avant la Fac.
- Harcèlement scolaire à l’école primaire jusqu’au début de la Fac.
Ma mère m’a toujours dit que j’avais des problèmes de compréhension de second degré et pour elle, c’était ma personnalité.
Je n’ai jamais eu de crises de colère. Enfant qui faisait des bêtises mais en silence (mon père me punissait quand même).
Mais des crises sensorielles, oui.
Et ça n’a jamais questionné mes parents tout ça. Pour eux, j’étais juste bizarre comme mon frère.
On vivait tous dans la routine donc on est quasi tous très intolérants aux imprévus.
Apparement :
- J’étais incapable de rester à table car j’étais attirée par les trucs brillants. Du coup ma mère nous faisait vivre dans la pénombre pour éviter de faire en sorte que je sois distraite.
- Marche tardive.
- Insomnies.
- stéréotypies.
- Pas de socialisation de ma part et apparement on dirait que je boudais tout le temps.
- Intérêt spécifique pour les machines à laver.
- Pas parlé avant l’âge de 6 ans.
Honnêtement je me rappelle de rien de tout ça, sauf de ces éléments :
- Grosse difficultés sensorielles allimentaires et je vomissais tout le temps.
- Crises quand on me faisait porter des hauts à manches longues / me lavait les cheveux.
- On m’a coupé la viande jusqu’à l’âge de 16 ans.
Mais en plus, j’ai été maltraitée de l’âge de 6 ans jusqu’à l’âge de 9 ans.
Puis je me rappelle de ça aussi entre autres car je ne sais pas quand ça a commencé mais ça s’est arrêté qu’à la Fac :
- Pas eu d’amis avant la Fac.
- Harcèlement scolaire à l’école primaire jusqu’au début de la Fac.
Ma mère m’a toujours dit que j’avais des problèmes de compréhension de second degré et pour elle, c’était ma personnalité.
Je n’ai jamais eu de crises de colère. Enfant qui faisait des bêtises mais en silence (mon père me punissait quand même).
Mais des crises sensorielles, oui.
Et ça n’a jamais questionné mes parents tout ça. Pour eux, j’étais juste bizarre comme mon frère.
On vivait tous dans la routine donc on est quasi tous très intolérants aux imprévus.
Diagnostiquée autiste en Mars 2019.
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Re: Votre enfance ?
j'appréhendais cette partie lors de mon parcours diagnostic...
Ma psychologue m'avait dès le début annoncé qu'il fallait passer par un entretien en présence de ma mère. En plus c'était en visio car elle ne vit pas à côté et ne parle pas le français... et se rappeler d'évènements d'il y a 40 ans...
Finalement l'entretien a confirmé beaucoup de signes d'autisme dans la période préscolaire :
- beaucoup de comportements répétitifs (moteurs et verbaux)
- hypersensorialité (goûts, bruits, textures alimentaires, étiquettes de vêtements)
- difficultés à capter mon attention
- intérêts restreints
Plus subjectivement j'ai l'impression de ne pas avoir vécu vraiment mon enfance, mais plutôt d'avoir révé. Toujours en décalage, toujours des questions existentielles, même à 8 ans... Pas de traumatismes importants mais très compliqué de vivre...
EDIT:
je viens de me rappeler que ma mère ne m'a jamais trouvé différent... mais différent par rapport à qui ? Les autres enfants ? Ma soeur est aussi atypique... mon père est autiste sans le savoir, ma mère probablement aussi... une de mes grand mères probablement aussi...
Ma psychologue m'avait dès le début annoncé qu'il fallait passer par un entretien en présence de ma mère. En plus c'était en visio car elle ne vit pas à côté et ne parle pas le français... et se rappeler d'évènements d'il y a 40 ans...
Finalement l'entretien a confirmé beaucoup de signes d'autisme dans la période préscolaire :
- beaucoup de comportements répétitifs (moteurs et verbaux)
- hypersensorialité (goûts, bruits, textures alimentaires, étiquettes de vêtements)
- difficultés à capter mon attention
- intérêts restreints
Plus subjectivement j'ai l'impression de ne pas avoir vécu vraiment mon enfance, mais plutôt d'avoir révé. Toujours en décalage, toujours des questions existentielles, même à 8 ans... Pas de traumatismes importants mais très compliqué de vivre...
EDIT:
je viens de me rappeler que ma mère ne m'a jamais trouvé différent... mais différent par rapport à qui ? Les autres enfants ? Ma soeur est aussi atypique... mon père est autiste sans le savoir, ma mère probablement aussi... une de mes grand mères probablement aussi...
TSA diagnostiqué en 2021 (autodiagnostique en 2019 et pré-diagnostic en 2020)
trouble anxieux généralisé
TDAH diagnostiqué en 2022
(j'espère en rester là...)
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TDAH diagnostiqué en 2022
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Re: Votre enfance ?
Pour mon cas, mon TDAH a je pense cacher mon autisme (ou alors on a tout mit sur le dos de mon TDAH) mais je parlais dans une langue " a moi " en maternelle.., en primaire j etais souvent seul, enfait tout le temps même , et ne parlait que de dinos a longeur de journée.., je parlais egalement qu'aux profs/ et ou aux surveillantes et je sais que je ne comprenais pas les autres élèves.., je faisais bcp de neologisme mais je le cachait en parlant "tres bien" donc de maniere pedante des la secondaire et j ai appris egalement a masquer je pense tôt mes stereotypies car j avais une mere narcissique..d ailleurs, tout le monde pensait que j avais un retard mentale ..
Voila en somme, mon enfance..
Voila en somme, mon enfance..
Diagnostiqué TDAH en maternel et autiste asperger il y a 1ans par un pedopsychiatre (en cour de diag pour l'officialiser), dyscalculique et dyslexique et auto-diag (suspicion) stress post trauma
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Re: Votre enfance ?
En ce qui me concerne, j'ignore si on peut parler de trait autistique mais je me souviens qu'en maternelle, j'étais assez solitaire et souvent la tête dans la lune comme on disait, au point que j'ai redoublé et que j'ai quand même du aller au primaire par la suite vu que j'étais trop grand.
Au CP, ça s'est confirmé, toujours la tête dans la lune et difficulté à suivre les cours par rapport aux autres élèves (besoin de plus de temps que les autres pour recopier le tableau par ex) et toujours solitaire. Pourtant, j'ai essayé de me faire des copains mais pour une raison que j'ignore, j'étais toujours exclu.
Suite à cela, on m'a fait suivre ma scolarité en Clis. Là-bas, c'était mieux pour suivre les cours mais niveau amitié, c'était le yoyo jusqu'à ce que je rencontre mon meilleur ami de l'époque avec qui nous étions inséparables, même s'il y a eu des périodes ou on se parlait plus à cause des autres qui voulaient nous séparer.
Ma relation avec les profs a toujours été respectueuse, au point qu'on disait de moi que j'étais un des élèves les plus polis.
J'ai pas le souvenir d'avoir eu de comportements étranges que ce soit au primaire ou au collège. Sauf peut-être deux fois : la première au CP ou malgré le retentissement de la cloche, j'étais resté seul dans la cours car personne ne jouait avec moi. Du coup, c'est un élève qui a du venir me chercher.
La seconde fois, j'ai plus trop le souvenir pourquoi mais dans les notes, c'était marqué que j'étais resté agenouillé sur le sol et que je n'écoutais pas ce qu'on me disait. Mais franchement à part ça, j'ai pas le souvenir d'avoir fait des crises ou autres.
Au CP, ça s'est confirmé, toujours la tête dans la lune et difficulté à suivre les cours par rapport aux autres élèves (besoin de plus de temps que les autres pour recopier le tableau par ex) et toujours solitaire. Pourtant, j'ai essayé de me faire des copains mais pour une raison que j'ignore, j'étais toujours exclu.
Suite à cela, on m'a fait suivre ma scolarité en Clis. Là-bas, c'était mieux pour suivre les cours mais niveau amitié, c'était le yoyo jusqu'à ce que je rencontre mon meilleur ami de l'époque avec qui nous étions inséparables, même s'il y a eu des périodes ou on se parlait plus à cause des autres qui voulaient nous séparer.
Ma relation avec les profs a toujours été respectueuse, au point qu'on disait de moi que j'étais un des élèves les plus polis.
J'ai pas le souvenir d'avoir eu de comportements étranges que ce soit au primaire ou au collège. Sauf peut-être deux fois : la première au CP ou malgré le retentissement de la cloche, j'étais resté seul dans la cours car personne ne jouait avec moi. Du coup, c'est un élève qui a du venir me chercher.
La seconde fois, j'ai plus trop le souvenir pourquoi mais dans les notes, c'était marqué que j'étais resté agenouillé sur le sol et que je n'écoutais pas ce qu'on me disait. Mais franchement à part ça, j'ai pas le souvenir d'avoir fait des crises ou autres.
Diagnostiqué TSA en février 2017.
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Re: Votre enfance ?
Seule dans la cour, plus occupée à regarder les lignes du stade et les reprises de goudron que de socialiser. Pas d’amis bien évidemment.
Bien sûr, harcèlement scolaire mais je m’en suis rendue compte quand je n’étais plus un enfant.
Ce qu’on lit le plus sur mes bulletins :
- Enfant qui ne participe pas à la vie de classe.
- Enfant distraite.
- Enfant qui ne parle pas.
- Compréhension lente mais sûre.
- Des facultés (mais lesquelles ?).
- Enfant lente.
- Ne sait pas s’exprimer.
J’ai le souvenir d’une crise en primaire à cause du bruit des échasses bleues et je ne sais pas si ça a un rapport avec le fait que je n’aime pas la couleur bleue.
J’ai aussi le souvenir de m’être faite engueuler dans la cour car j’étais obsédée par le vomi des élèves (et aujourd’hui, je suis émétophobe).
J’ai longtemps eu honte de mon enfance car je croyais avoir un retard mental malgré le fait que j’avais d’excellentes notes en calcul mental.
Je me sentais proche des personnes déficientes mentales.
Mais j’ai eu mon bac donc je ne peux pas avoir un déficit mental et j’ai été diagnostiquée sans déficit intellectuel.
Sinon à la maison, j’étais en retard et assistée et obsédée par la machine à laver.
Ma mère m’en a un jour acheté une en jouet car elle pensait que j’adorais les machines à laver car je regardais tout le programme et impossible de me faire décoller apparement (je ne m’en rappelle plus trop, j’ai juste un seul souvenir).
J’ai cassé son jouet car « ça ne tournait pas ».
Nourriture difficile (j’arrêtais pas de vomir) et ma mère me faisait vivre dans le noir car obsédée et tétanisée par l’éblouissement et la lumière.
Ma conduite stéréotypique la plus débile (je ne sais pas si c’est une stéréotypie) c’était de foncer contre un mur et de me crasher sans arrêt avec un camion rouge en jouet que je chevauchais. Je remontais la pente à chaque fois pour me crasher à chaque fois, j’aimais ça mais j’avais des bleus.
Bien sûr, harcèlement scolaire mais je m’en suis rendue compte quand je n’étais plus un enfant.
Ce qu’on lit le plus sur mes bulletins :
- Enfant qui ne participe pas à la vie de classe.
- Enfant distraite.
- Enfant qui ne parle pas.
- Compréhension lente mais sûre.
- Des facultés (mais lesquelles ?).
- Enfant lente.
- Ne sait pas s’exprimer.
J’ai le souvenir d’une crise en primaire à cause du bruit des échasses bleues et je ne sais pas si ça a un rapport avec le fait que je n’aime pas la couleur bleue.
J’ai aussi le souvenir de m’être faite engueuler dans la cour car j’étais obsédée par le vomi des élèves (et aujourd’hui, je suis émétophobe).
J’ai longtemps eu honte de mon enfance car je croyais avoir un retard mental malgré le fait que j’avais d’excellentes notes en calcul mental.
Je me sentais proche des personnes déficientes mentales.
Mais j’ai eu mon bac donc je ne peux pas avoir un déficit mental et j’ai été diagnostiquée sans déficit intellectuel.
Sinon à la maison, j’étais en retard et assistée et obsédée par la machine à laver.
Ma mère m’en a un jour acheté une en jouet car elle pensait que j’adorais les machines à laver car je regardais tout le programme et impossible de me faire décoller apparement (je ne m’en rappelle plus trop, j’ai juste un seul souvenir).
J’ai cassé son jouet car « ça ne tournait pas ».
Nourriture difficile (j’arrêtais pas de vomir) et ma mère me faisait vivre dans le noir car obsédée et tétanisée par l’éblouissement et la lumière.
Ma conduite stéréotypique la plus débile (je ne sais pas si c’est une stéréotypie) c’était de foncer contre un mur et de me crasher sans arrêt avec un camion rouge en jouet que je chevauchais. Je remontais la pente à chaque fois pour me crasher à chaque fois, j’aimais ça mais j’avais des bleus.
Diagnostiquée autiste en Mars 2019.
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Re: Votre enfance ?
J'ai été diagnostiquée récemment. Je pensais justement ne pas pouvoir être autiste parce que mes traits autistiques n'étaient apparus que très tard (disons à l'adolescence, et davantage présents depuis quelques années, à l'âge adulte donc). Ma mère m'a dit "c'est fou, quand tu étais petite il n'y avait vraiment rien qui pouvait faire penser que tu étais Asperger".
Elle me raconte que toute petite j'étais super expansive et sociable, j'allais parler à tout le monde dans le train ou dans un restaurant par exemple.
Mais en fait, si on creuse un peu et qu'on sait quoi chercher, il y avait des trucs déjà bien présents.
Par exemple :
- ok j'allais parler à tout le monde mais je n'ai pas eu d'ami.e avant le collège (et ensuite encore très peu),
- je me sentais complètement en décalage par rapport aux autres enfants, mais je pensais que c'était parce que nous étions les seuls enfants du village à ne pas avoir de télé, et parce que ma famille était très instruite (culture scientifique, musique classique, culture gastronomique...) ce qui selon moi expliquait mes goûts et centres d'intérêt différents (je n'aimais ni le Macdo ni le coca, ni les musiques actuelles...)
- je me forçais parfois à jouer avec les autres par politesse (je me souviens notamment du sentiment de tristesse le jour de ma fête d'anniversaire quand mes "copines" ont commencé à jouer à la poupée et que je me suis forcée à le faire aussi alors que je détestais ça),
- j'étais très contemplative, j'adorais regarder les montagnes, la neige tomber, des détails sur le sol etc.
- j'ai su lire à 5 ans et je suis devenue une lectrice compulsive (à 6 ans je lisais tous les Fantômette en boucle), j'avais vraiment des problèmes pour m'arrêter de lire, je lisais jusqu'à avoir des douleurs physiques parfois,
- j'ai très tôt été passionnée de musique (je suis maintenant pianiste professionnelle),
- j'ai fait une partie de ma scolarité par le CNED et j'étais 10 fois plus heureuse pendant ces périodes,
- au collège j'étais épuisée, je me rends compte maintenant que c'était un épuisement sensoriel à cause du monde et du bruit (avant ça j'étais dans mini école de village avec seulement 20 élèves donc assez calme),
- je ne m'intéressais pas du tout aux "trucs de fille",
- on me disais très souvent "trop sérieuse", apparemment soit parce que je "travaillais" très bien en étant super concentrée (mais c'était juste parce que ça ma plaisait), soit parce que je ne parlais pas (c'était juste que je n'avais rien à dire),
- j'alternais des moments où j'étais très bavarde et intarissable, et des moments où j'étais discrète et taciturne, selon les circonstances,
- je ne bavardais jamais pendant les cours, sauf quelque fois en me forçant par politesse envers mes camarades, mais j'étais très dérangée (j'ai horreur quand 2 voix se mélangent, c'est très dur à gérer pour mon cerveau).
Peut-être que d'autres souvenirs me reviendront au fur et à mesure. Je me revois aussi tourner autour du poteau du préau pendant la récré (et c'était chouette de faire ça), mais je ne saurais pas dire si je le faisais souvent.
Elle me raconte que toute petite j'étais super expansive et sociable, j'allais parler à tout le monde dans le train ou dans un restaurant par exemple.
Mais en fait, si on creuse un peu et qu'on sait quoi chercher, il y avait des trucs déjà bien présents.
Par exemple :
- ok j'allais parler à tout le monde mais je n'ai pas eu d'ami.e avant le collège (et ensuite encore très peu),
- je me sentais complètement en décalage par rapport aux autres enfants, mais je pensais que c'était parce que nous étions les seuls enfants du village à ne pas avoir de télé, et parce que ma famille était très instruite (culture scientifique, musique classique, culture gastronomique...) ce qui selon moi expliquait mes goûts et centres d'intérêt différents (je n'aimais ni le Macdo ni le coca, ni les musiques actuelles...)
- je me forçais parfois à jouer avec les autres par politesse (je me souviens notamment du sentiment de tristesse le jour de ma fête d'anniversaire quand mes "copines" ont commencé à jouer à la poupée et que je me suis forcée à le faire aussi alors que je détestais ça),
- j'étais très contemplative, j'adorais regarder les montagnes, la neige tomber, des détails sur le sol etc.
- j'ai su lire à 5 ans et je suis devenue une lectrice compulsive (à 6 ans je lisais tous les Fantômette en boucle), j'avais vraiment des problèmes pour m'arrêter de lire, je lisais jusqu'à avoir des douleurs physiques parfois,
- j'ai très tôt été passionnée de musique (je suis maintenant pianiste professionnelle),
- j'ai fait une partie de ma scolarité par le CNED et j'étais 10 fois plus heureuse pendant ces périodes,
- au collège j'étais épuisée, je me rends compte maintenant que c'était un épuisement sensoriel à cause du monde et du bruit (avant ça j'étais dans mini école de village avec seulement 20 élèves donc assez calme),
- je ne m'intéressais pas du tout aux "trucs de fille",
- on me disais très souvent "trop sérieuse", apparemment soit parce que je "travaillais" très bien en étant super concentrée (mais c'était juste parce que ça ma plaisait), soit parce que je ne parlais pas (c'était juste que je n'avais rien à dire),
- j'alternais des moments où j'étais très bavarde et intarissable, et des moments où j'étais discrète et taciturne, selon les circonstances,
- je ne bavardais jamais pendant les cours, sauf quelque fois en me forçant par politesse envers mes camarades, mais j'étais très dérangée (j'ai horreur quand 2 voix se mélangent, c'est très dur à gérer pour mon cerveau).
Peut-être que d'autres souvenirs me reviendront au fur et à mesure. Je me revois aussi tourner autour du poteau du préau pendant la récré (et c'était chouette de faire ça), mais je ne saurais pas dire si je le faisais souvent.
Diagnostiquée TSA léger et HQI par une neuropsychologue libérale en juillet 2023, à 34 ans.
Mariée et maman de 3 filles nées en 2016, 2017 et 2021.
Mariée et maman de 3 filles nées en 2016, 2017 et 2021.
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- Habitué
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- Enregistré le : jeudi 30 novembre 2023 à 11:47
- Localisation : Haute-Savoie, France
Re: Votre enfance ?
Je me souviens de certaines choses concernant mon enfance.
Quand j'avais dans les 1 an, ma mère m'a confié que je pleurait beaucoup et que j'étais infernal. On pensait que j'avais quelque chose (c'était quand je suis allé en Martinique pour la première fois). Je me souviens de quelque chose de bien particulier: je suis arrivé à monter sur le lit double de mes parents et m'endormir dessus (une photo a été prise ce jour-là).
La suite est encore plus marquante: vers juin 1997, j'avais 2 ans, je me souviens avoir été pris en photo avec ma tante et je montrai du doigt l'appareil (j'ai appris par la suite à l'âge adulte que montrer du doigt quelque chose en photo est un signe de TSA c'est une neuropsychologue qui me l'a dit).
Quand j'avais 5 ans, j'étais gardé par une nounou, et je me souviens avoir été très nostalgique de la période ou j'étais bébé (port des couches) et je voulais reproduire cette période (que j'ai réussi à l'âge adulte mais je préfère ne pas détailler pour l'instant).
Bref, tout cela pour dire que la période ou j'étais bébé était la période la plus marquante pour moi de ma vie, au point ou à l'adolescence je faisais souvent des rêves ou j'étais un bébé en couche je ne saurai dire pourquoi. Et au réveil, je faisais pipi au lit. Maintenant j'ai des couches la nuit pour ça.
Je ne sais pas si c'est le cas pour certains d'entre vous aussi ou la période bébé est la plus marquante pour vous ou pas. N'hésitez pas à me le dire en commentaire. Cordialement.
Quand j'avais dans les 1 an, ma mère m'a confié que je pleurait beaucoup et que j'étais infernal. On pensait que j'avais quelque chose (c'était quand je suis allé en Martinique pour la première fois). Je me souviens de quelque chose de bien particulier: je suis arrivé à monter sur le lit double de mes parents et m'endormir dessus (une photo a été prise ce jour-là).
La suite est encore plus marquante: vers juin 1997, j'avais 2 ans, je me souviens avoir été pris en photo avec ma tante et je montrai du doigt l'appareil (j'ai appris par la suite à l'âge adulte que montrer du doigt quelque chose en photo est un signe de TSA c'est une neuropsychologue qui me l'a dit).
Quand j'avais 5 ans, j'étais gardé par une nounou, et je me souviens avoir été très nostalgique de la période ou j'étais bébé (port des couches) et je voulais reproduire cette période (que j'ai réussi à l'âge adulte mais je préfère ne pas détailler pour l'instant).
Bref, tout cela pour dire que la période ou j'étais bébé était la période la plus marquante pour moi de ma vie, au point ou à l'adolescence je faisais souvent des rêves ou j'étais un bébé en couche je ne saurai dire pourquoi. Et au réveil, je faisais pipi au lit. Maintenant j'ai des couches la nuit pour ça.
Je ne sais pas si c'est le cas pour certains d'entre vous aussi ou la période bébé est la plus marquante pour vous ou pas. N'hésitez pas à me le dire en commentaire. Cordialement.
TSA (Syndrome d'Asperger) diagnostiqué en 2002, TDAH (Hyperactif) également diagnostiqué en 2002. Énurésie diagnostiqué en 2021.
Passionné par le Japon, l'aristocratie du XIXeme siècle et le style vestimentaire Old Money.
Passionné par le Japon, l'aristocratie du XIXeme siècle et le style vestimentaire Old Money.
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- Passionné
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- Enregistré le : lundi 10 juillet 2023 à 12:22
Re: Votre enfance ?
Moi ma mère m'a dit que je ne voulais pas parler avant 3 ans.
Et à l'école on me disait pourquoi je parle pas. Je parlais à la maison mais pas à l'école.
Je pleurais parfois aussi, quand une animatrice nous criait dessus je pleurais.
Ma mère m'a dit que je voulais pas me faire prendre en photo a 1 an mais des années plus tard j'aimais bien.
Et quand on prenait l'avion je me bouchais les oreilles.
Si on m'emmenait à un mariage le bruit était trop fort.
Quand on m'emmenait chez le médecin et qu'il me mettait le truc dans l'oreille je supporte pas.
Et à l'école on me disait pourquoi je parle pas. Je parlais à la maison mais pas à l'école.
Je pleurais parfois aussi, quand une animatrice nous criait dessus je pleurais.
Ma mère m'a dit que je voulais pas me faire prendre en photo a 1 an mais des années plus tard j'aimais bien.
Et quand on prenait l'avion je me bouchais les oreilles.
Si on m'emmenait à un mariage le bruit était trop fort.
Quand on m'emmenait chez le médecin et qu'il me mettait le truc dans l'oreille je supporte pas.
Non diagnostiquée.