J'étais comme ça aussi... Je n'ai pas de solution car je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement... D'ailleurs ce n'est pas que je ne pensais pas à la question de l'arrivée au bout, je savais bien qu'un jour ce serait problématique mais je ne pouvais pas "forcer" le fait d'avoir des réponses, donc j'essayais de profiter du voyage et de le faire durer autant que possible, en espérant que des solutions finiraient par se dessiner... Je ne pouvais rien y faire donc j'essayais de me concentrer sur le présent, mais c'était malgré tout anxiogène...
J'ai vécu la même chose lors du passage au lycée, et j'ai essayé désespérément de comprendre ce qui m'arrivait, j'ai même tenté de "me reprendre" en cherchant dans mes manuels de cours les choses qui m'échappaient... ça m'a marquée car je n'ai trouvé aucune aide dans les manuels et je comprenais encore moins comment je pouvais être aussi bête. À l'époque, j'avais des manuels qui s'inscrivaient dans la tradition minimaliste, où il n'y avait plus d'explications, de récap... En histoire, un titre du type "La France dans la guerre", puis des documents imprimés sur la page après avoir subi des rotations de 30°dans un sens ou dans l'autre façon scrapbook : un portrait, un extrait de lettre, un extrait d'article, un monument. Impossible de reprendre soi-même une leçon pas comprise. Mes parents ne se sont pas inquiétés de me voir décrocher, puis quitter le lycée (je suis restée 2 ans dans ma chambre). J'ai passé le bac "par hasard" : j'avais été inscrite en candidat libre en début d'année scolaire, puis j'ai renoncé, je ne savais pas comment m'y prendre, je n'avais aucune aide (j'étais dans ma chambre...), c'est une semaine avant les épreuves que j'ai réalisé que j'attendais seulement que mes parents bougent, m'aident, me disent que je pouvais le faire, mais que visiblement eux faisaient comme s'ils ne voyaient pas le problème (le jour où j'ai dit que j'avais besoin de savoir quoi faire sans le bac, ils m'ont acheté le bouquin "que faire sans le bac" alors que 3 ans avant ils m'avaient acheté "que faire avec un bac S" et "que faire dans les langues"). J'ai compris que le soutien ne viendrait pas et je leur ai dit que j'allais passer les épreuves 1 semaine plus tard. Je suis passée à la librairie acheter des manuels de révisions en n'ayant fait ni Première ni Terminale. J'ai eu énormément de chance, je l'ai eu comme j'aurais pu ne pas l'avoir (j'ai eu la chance d'avoir de bonnes notes grâce à mes acquis en langues, de m'en sortir en philo par pure chance, et de viser juste dans l'étude de document en histoire-géo sur des sujets que je ne connaissais pas... tout ça m'a permis de compenser le 3 en maths en bac S car là je n'ai rien pu inventer ). Souvent j'y pense, à quel point ma vie a pris une direction quasiment à pile ou face. Pour moi c'est clair que je l'ai eu comme j'aurais pu ne pas l'avoir. Je me suis éclatée à la fac, c'est là que j'ai redécouvert comment apprendre (mais c'est aussi parce que le format des formations que j'avais choisies était compatible avec mon profil d'apprenant autodidacte... et parce que prendre systématiquement un double-cursus m'a permis d'être dispensée d'obligation d'assiduité ). Mais tout s'est joué à un fil... Et ça reste une période de fort mal-être car j'avais été "élève brillante" jusqu'à la fin du collège, et d'un seul coup j'étais perdue, et mes anciens "camarades" (y compris les harceleurs) ont obtenu leur bac pendant que je moisissais dans ma chambre (je ne l'ai passé que 2 ans plus tard...).
Ma mère était pourtant prof de maths...
Ça dépend... il va continuer à mûrir et à mûrir sa réflexion, il va se faire des expériences peu à peu... Il peut aussi finir par trouver une bulle dans un emploi et s'y sentir bien... peut-être pas du premier coup, et l'incertitude fait peur, mais ça n'est pas forcément aussi bouché que tu ne le crains aujourd'hui.Cardamome a écrit : ↑vendredi 22 septembre 2023 à 20:23Tant que ça tient comme ça...
Mais je suis lucide au fond de moi. Je sais que ça n'est pas pour autant qu'il va pouvoir chercher/trouver et conserver un emploi. Et se créer/faire perdurer un cadre stable pour sa vie.
C'est juste pour l'instant une petite bulle où il est bien, mais qui ne sera pas éternelle. Et la trouver cette bulle et faire en sorte qu'il puisse accommoder ses goûts, son TSA, ses capacités, son niveau, ses limites...a fini par quasi épuiser mon énergie.
Je ne pense plus être capable de trouver une nouvelle bulle de répit pour l'après celle ci et lui n'en est pas capable non plus.
Ma fille doit remplir et signer son contrat de réussite.Cardamome a écrit : ↑vendredi 22 septembre 2023 à 20:23Je pensais avoir réglé hier soir, j'ai envoyé des mails (de sa part avec son aval); on attendait des réponses.
Ce jour pour moi au travail; mener de front réception des diverses réponses. Incohérentes venant d'une même personne qui se contredit mais aussi incohérentes selon les personnes qui ont répondu.
Du boulot par dessus la tête, et mon fils qui me fait comprendre qu'il en a marre alors que je me suis aperçue qu'il a des cours sur les créneaux où nous avons tenté les démarches depuis hier concrètement mais depuis une semaine ou deux je l'oblige à y penser, anticiper etc.
J'ai de plus en plus de mal à surmonter tout ça.
Et remplir (avec moi) le dossier médical pour la fac + prendre le rdv avec le médecin de la fac + réfléchir à ce rdv...
Je le lui rappelle et ça n'avance pas...
Je devrais pousser mais j'ai plus l'énergie... moi aussi ça me pèse, si elle n'y met pas du sien et si je dois en plus la pousser, c'est lourd...
J'aurais voulu classer tout ça la semaine dernière déjà... je suis pas sûre d'avoir l'énergie pour le faire ce week-end donc je pense que ce sera dans le courant de la semaine prochaine. On n'est pas en retard mais bon, il faut s'en occuper (et en plus, je dois refaire son dossier MDPH dans les 15 jours à venir... ).
Bon courage.