Nécessité de la souffrance
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Nécessité de la souffrance
J'avais une discussion avec une membre du site concernant mes idées noires, parce que j'écrivais dans mes livres que des choses négatives. Mais je me demandais quand on a vécu dans la souffrance et la dépression depuis son enfance n'est-ce pas illusoire de chercher à penser positif ? N'est-ce pas une illusion de vouloir écrire des choses positives et chercher à sortir de sa souffrance ? N'est-ce pas une illusion pour certaines personnes de chercher le bonheur étant donné les conditions intérieures et extérieures qui l'ont rendu ainsi depuis une éternité ?
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
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Re: Nécessité de la souffrance
Je dirais qu'au contraire, c'est après avoir connu la souffrance et la dépression qu'on peut vraiment savourer et cultiver le positif.
Personnellement, je n'ai pas eu une enfance des plus réjouissantes, et je ne voudrais pour rien au monde la revivre. Je n'étais que colère, angoisse, dépression. Jeune adulte, j'écrivais des poèmes qui ne parlaient que de mort ou de solitude.
Donc, les conseils que je te donnais n'étaient pas sortis de nulle part mais s'appuyaient sur mon vécu.
Il m'a fallut plus de 40 ans pour enfin me dire que la vie était belle. Jusque-là, je pensais qu'elle n'était que souffrance et que le bonheur était réservé à d'autres. Trouve des choses ou des êtres que tu aimes, qui t'apportent de la joie, et cultive-les. La vie n'est jamais entièrement bonne ou entièrement mauvaise. Elle est une alternance de moments de joie et de moments plus sombres. On ne choisit pas. Par contre, on peut activement renforcer les moments heureux. Il y a des tas de manières de faire : écrire dessus, regarder des photos, relire un message qui t'a touché... Notre cerveau est très habile pour ressasser, mais il faut l'entraîner à ressasser le bon plutôt que le mauvais.
Je te souhaite plein de joies à venir.
Personnellement, je n'ai pas eu une enfance des plus réjouissantes, et je ne voudrais pour rien au monde la revivre. Je n'étais que colère, angoisse, dépression. Jeune adulte, j'écrivais des poèmes qui ne parlaient que de mort ou de solitude.
Donc, les conseils que je te donnais n'étaient pas sortis de nulle part mais s'appuyaient sur mon vécu.
Il m'a fallut plus de 40 ans pour enfin me dire que la vie était belle. Jusque-là, je pensais qu'elle n'était que souffrance et que le bonheur était réservé à d'autres. Trouve des choses ou des êtres que tu aimes, qui t'apportent de la joie, et cultive-les. La vie n'est jamais entièrement bonne ou entièrement mauvaise. Elle est une alternance de moments de joie et de moments plus sombres. On ne choisit pas. Par contre, on peut activement renforcer les moments heureux. Il y a des tas de manières de faire : écrire dessus, regarder des photos, relire un message qui t'a touché... Notre cerveau est très habile pour ressasser, mais il faut l'entraîner à ressasser le bon plutôt que le mauvais.
Je te souhaite plein de joies à venir.
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Mes romans :
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Re: Nécessité de la souffrance
La vie n'est pas simplement une suite linéaire d'événements qui s'enchaînent.
On a tendance à s'imaginer que chaque jour succède au précédent, sans réelle différence.
Surtout quand on ne va pas bien, on ne peut pas s'imaginer aller mieux plus tard.
Il m'est arrivé plusieurs fois au cours de ma vie, de me dire que tout cela ne valait pas la peine.
Mais, surprise du hasard... un événement inattendu, une rencontre, un parole, une marque d'attention, ont changé le cours de l'histoire.
Rien est écrit, quoi qu'on puisse en penser à un instant T.
Écrire du positif, l'envisager, c'est aussi se remémorer son existence.
Personne n'est condamné à la souffrance.
Je suis certain qu'il existe une foule de témoignages de personnes pour lesquelles une rencontre, une découverte, ont changé la vie.
Aujourd'hui je me sens bien malgré quelques difficultés, alors que je voulais que tout s'arrête il n'y a pas si longtemps.
Tout cela grâce au hasard, à la chance d'une rencontre (au destin ?), qui a changé la marche de l'histoire.
Donc non, pas du tout.
Rien n'est écrit, rien n'est inéluctable.
Il faut garder l'espoir d'une vie meilleure.
Parfois l'attente est longue, mais après on se dit que ça valait sacrément la peine d'attendre...
Diagnostiqué. CRA, 2016.
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Re: Nécessité de la souffrance
Je suis complètement d'accord avec toi Leptonlepton a écrit : ↑lundi 4 septembre 2023 à 12:52La vie n'est pas simplement une suite linéaire d'événements qui s'enchaînent.
On a tendance à s'imaginer que chaque jour succède au précédent, sans réelle différence.
Surtout quand on ne va pas bien, on ne peut pas s'imaginer aller mieux plus tard.
Il m'est arrivé plusieurs fois au cours de ma vie, de me dire que tout cela ne valait pas la peine.
Mais, surprise du hasard... un événement inattendu, une rencontre, un parole, une marque d'attention, ont changé le cours de l'histoire.
Rien est écrit, quoi qu'on puisse en penser à un instant T.
Écrire du positif, l'envisager, c'est aussi se remémorer son existence.
Personne n'est condamné à la souffrance.
Je suis certain qu'il existe une foule de témoignages de personnes pour lesquelles une rencontre, une découverte, ont changé la vie.
Aujourd'hui je me sens bien malgré quelques difficultés, alors que je voulais que tout s'arrête il n'y a pas si longtemps.
Tout cela grâce au hasard, à la chance d'une rencontre (au destin ?), qui a changé la marche de l'histoire.Donc non, pas du tout.
Rien n'est écrit, rien n'est inéluctable.
Il faut garder l'espoir d'une vie meilleure.
Parfois l'attente est longue, mais après on se dit que ça valait sacrément la peine d'attendre...
Tu sais je me reconnais beaucoup dans ce que tu écrit Seul,j'ai connu beaucoup de harcèlement et de rejets dans ma vie,et j'avais une estime de moi très faible (ça va mieux de ce côté là même si c'est pas encore ça ),et j'ai pensé longtemps que je serais condamnée toute ma vie a l'incompréhension,au rejet,au harcèlement,et a la dépression,je pensais que le bonheur c'étais pour les autres,pas pour moi,
même si j'avais un peu d'espoir de lendemains meilleurs au fond de moi,j'ai eue plusieurs fois l'envie d'en finir, dégoûtée, écoeurée par l'être humain,c'est l'espoir qui m'as tenue en vie,puis ensuite mes animaux puis mon mari qui sont entrés dans ma vie,
On rencontre des êtres poilus et des gens qui nous aiment comme on est,qui s'en fichent de nos excentricitées,
Personnes n'est condamné à la souffrance et je te souhaite des lendemains meilleurs
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816
Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.
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Re: Nécessité de la souffrance
Je suis shooté sous médocs à cause de mes hallucinations donc je suis peut-être trop fatigué pour argumenter. Dans la vie j'ai eu de faux-espoirs mais jamais d'espoirs réels. Je ne compte pas faire une rencontre puisque je suis trop étrange et négatif pour être intéressant.
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Re: Nécessité de la souffrance
Pour chercher à faire de l'esprit et apporter ma lumière personnelle, je ne suis pas masochiste. Donc la souffrance, je ne la cherche pas. C'est elle qui est venue me chercher.
J'ai beau avoir un traitement, la souffrance s'accroche à moi comme une sangsue à une guibolle.
Il y a comme remède les humoristes. On a tous internet, allez sur YouTube et regardez des sketchs de vos humoristes préférés. (Raphael Mezrahi, Elie Semoun, Les Nuls, Groland pour mes gouts)
Je précise que Raphael Mezrahi ce ne sont pas des sketchs. Ce sont des interviews. Enfin des fausses, où il s'évertue à raconter des conneries. Ça pousse ses interlocuteurs au fou rire, voire à la colère.
L'interview d'André Pousse (célèbre cycliste, puis il a fait d'autres métiers après, dont acteur) existe en version longue sans montage. Il a connu la seconde guerre mondiale.
Raphael Mezrahi qui se faisait appeler Hugues Delatte pendant ses interviews lui a posé cette question :
"J'ai noté que vous ne tourniez jamais le dos à une porte. Ça n'a rien à voir avec l'homosexualité ?"
A cette question idiote, répond André Pousse :
"Non ! De toute façon pour venir m'enculer, il va falloir se lever très tôt le matin ! Ce n'est de ça qu'il s'agit !"
Très diplomate vu la situation, il a expliqué que si il ne tournait jamais le dos à une porte, c'est parce que dans un bar un nazi est entré et lui à coller son pistolet sur la gorge par derrière.
J'ai beau avoir un traitement, la souffrance s'accroche à moi comme une sangsue à une guibolle.
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Je précise que Raphael Mezrahi ce ne sont pas des sketchs. Ce sont des interviews. Enfin des fausses, où il s'évertue à raconter des conneries. Ça pousse ses interlocuteurs au fou rire, voire à la colère.
L'interview d'André Pousse (célèbre cycliste, puis il a fait d'autres métiers après, dont acteur) existe en version longue sans montage. Il a connu la seconde guerre mondiale.
Raphael Mezrahi qui se faisait appeler Hugues Delatte pendant ses interviews lui a posé cette question :
"J'ai noté que vous ne tourniez jamais le dos à une porte. Ça n'a rien à voir avec l'homosexualité ?"
A cette question idiote, répond André Pousse :
"Non ! De toute façon pour venir m'enculer, il va falloir se lever très tôt le matin ! Ce n'est de ça qu'il s'agit !"
Très diplomate vu la situation, il a expliqué que si il ne tournait jamais le dos à une porte, c'est parce que dans un bar un nazi est entré et lui à coller son pistolet sur la gorge par derrière.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Nécessité de la souffrance
Bonjour Seul,seul a écrit : ↑lundi 4 septembre 2023 à 11:04 J'avais une discussion avec une membre du site concernant mes idées noires, parce que j'écrivais dans mes livres que des choses négatives. Mais je me demandais quand on a vécu dans la souffrance et la dépression depuis son enfance n'est-ce pas illusoire de chercher à penser positif ? N'est-ce pas une illusion de vouloir écrire des choses positives et chercher à sortir de sa souffrance ? N'est-ce pas une illusion pour certaines personnes de chercher le bonheur étant donné les conditions intérieures et extérieures qui l'ont rendu ainsi depuis une éternité ?
Je n'ai évidemment pas la réponse à cette question. Mais plus j'avance en âge et plus je me questionne aussi à ce sujet.
Je ne sais pas si l'on est ou si l'on nait heureux, chanceux, malheureux ou malchanceux?
Je te souhaite une journée douce et apaisante Seul, ainsi qu'à tous ceux qui passeront par là.Spoiler :
Thomise
2018 : HPI + anxiété de performance
2023 : Bilan neuropsychologique : TSA léger + TSPT liés à l'enfance
2024 : TSA confirmé par psychiatre en centre diagnostic hospitalo-universitaire de niveau 2.
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Re: Nécessité de la souffrance
Je me pose aussi ce genre de questions. Ca peut paraître bizarre et très faux de dire ça mais on dirait qu'il y a des gens pour qui la vie est beaucoup plus facile. Je pense à mon oncle par exemple qui pouvait avoir d'excellentes notes au bac sans réviser, je pense au gens qui ont un grands choix de femmes et qui n'ont qu'à choisir celle qui leur plait le plus ou alors tout simplement les gens qui ne souffrent pas d'un trouble très handicapant.Thomise a écrit : ↑dimanche 10 septembre 2023 à 13:09Bonjour Seul,seul a écrit : ↑lundi 4 septembre 2023 à 11:04 J'avais une discussion avec une membre du site concernant mes idées noires, parce que j'écrivais dans mes livres que des choses négatives. Mais je me demandais quand on a vécu dans la souffrance et la dépression depuis son enfance n'est-ce pas illusoire de chercher à penser positif ? N'est-ce pas une illusion de vouloir écrire des choses positives et chercher à sortir de sa souffrance ? N'est-ce pas une illusion pour certaines personnes de chercher le bonheur étant donné les conditions intérieures et extérieures qui l'ont rendu ainsi depuis une éternité ?
Je n'ai évidemment pas la réponse à cette question. Mais plus j'avance en âge et plus je me questionne aussi à ce sujet.
Je ne sais pas si l'on est ou si l'on nait heureux, chanceux, malheureux ou malchanceux?
Je te souhaite une journée douce et apaisante Seul, ainsi qu'à tous ceux qui passeront par là.Spoiler :
Thomise
Merci de me souhaiter une telle journée, je te souhaite aussi une journée agréable.
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Re: Nécessité de la souffrance
J'aime bien regardé des humoristes aussi je ris assez difficilement quand même mais ça m'arrive de passer du temps à rire avec eux.Bubu a écrit : ↑dimanche 10 septembre 2023 à 12:34 Pour chercher à faire de l'esprit et apporter ma lumière personnelle, je ne suis pas masochiste. Donc la souffrance, je ne la cherche pas. C'est elle qui est venue me chercher.
J'ai beau avoir un traitement, la souffrance s'accroche à moi comme une sangsue à une guibolle.
Il y a comme remède les humoristes. On a tous internet, allez sur YouTube et regardez des sketchs de vos humoristes préférés. (Raphael Mezrahi, Elie Semoun, Les Nuls, Groland pour mes gouts)
Je précise que Raphael Mezrahi ce ne sont pas des sketchs. Ce sont des interviews. Enfin des fausses, où il s'évertue à raconter des conneries. Ça pousse ses interlocuteurs au fou rire, voire à la colère.
L'interview d'André Pousse (célèbre cycliste, puis il a fait d'autres métiers après, dont acteur) existe en version longue sans montage. Il a connu la seconde guerre mondiale.
Raphael Mezrahi qui se faisait appeler Hugues Delatte pendant ses interviews lui a posé cette question :
"J'ai noté que vous ne tourniez jamais le dos à une porte. Ça n'a rien à voir avec l'homosexualité ?"
A cette question idiote, répond André Pousse :
"Non ! De toute façon pour venir m'enculer, il va falloir se lever très tôt le matin ! Ce n'est de ça qu'il s'agit !"
Très diplomate vu la situation, il a expliqué que si il ne tournait jamais le dos à une porte, c'est parce que dans un bar un nazi est entré et lui à coller son pistolet sur la gorge par derrière.
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Re: Nécessité de la souffrance
En lisant le titre, je pensais à une problématique plus large de la souffrance dans la condition humaine.
Différencions quand même réalité (ce qui est, ce qui relève d'un constat, sans jugement, un fait dont on prend acte pour ce qu'il est, situé précisément dans le temps et dans l'espace, et non généralisé) de nécessité (ce qui devrait être "je dois souffrir", "je le mérite", qui relève de la méritocratie, d'un "idéal", d'une injonction, et qui est souvent généralisé [la tentation d'universaliser]).
Tsé, les idées bizarres à la "il faut souffrir pour être belle" ou "il faut souffrir pour donner vie".
Différencions quand même réalité (ce qui est, ce qui relève d'un constat, sans jugement, un fait dont on prend acte pour ce qu'il est, situé précisément dans le temps et dans l'espace, et non généralisé) de nécessité (ce qui devrait être "je dois souffrir", "je le mérite", qui relève de la méritocratie, d'un "idéal", d'une injonction, et qui est souvent généralisé [la tentation d'universaliser]).
Tsé, les idées bizarres à la "il faut souffrir pour être belle" ou "il faut souffrir pour donner vie".
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Nécessité de la souffrance
Bonsoir Freeshost,
Je ne sais pas s'il faut souffrir pour être belle, mais je peux t'assurer que quand tu es une femme et que tu n'as pas eu la chance à la grande loterie génétique de tirer les bons gènes qui te donne un physique correspondant aux diktat de la beauté en vigueur, alors oui tu dois en baver et t'infliger pas mal de trucs souffrants, non pas pour être "belle" (faudrait quand même pas mettre la barre trop haut) , mais juste psour être acceptée et ne pas de se faire moquer ou mépriser...
Quand à donner la vie, pour avoir accouché à trois reprises...comment te dire? Faut pas se mentir, souffrir est juste un doux euphémisme! Et n'imaginez pas que la péridurale est une baguette magique, on en est très très loin!
Bonne nuit à tous,
Chaleureuse pensée à tous les insomniaques qui devront se lever demain matin.
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Re: Nécessité de la souffrance
Je ne pense pas que ce soit une illusion même si ça peut paraître tellement inaccessible quand on souffre et qu'on est en difficulté.
En tout cas, j'y crois et j'ai envie d'y croire.
J'ai eu une enfance assez horrible, pessimiste sur l'avenir et j'ai vécu de belles choses plus tard malgré tout. J'en ai pas définitivement finit avec la souffrance et je ne pense pas qu'on puisse mener une vie sans souffrir un jour ou l'autre mais je voudrais juste trouver un équilibre, des réponses pour que la souffrance ne prenne pas le dessus en intensité et quantité.
Je pense souvent aux personnes, aux enfants qui ont connu les camps de concentration et d'extermination et qui ont réussit à construire une vie, remplie de moments de bonheur même si certaines difficultés ont certainement persisté en raison du trauma.
En tout cas, elles y ont cru, elles ont espéré et elles ont tenu bon à un moment donné.
En tout cas, j'y crois et j'ai envie d'y croire.
J'ai eu une enfance assez horrible, pessimiste sur l'avenir et j'ai vécu de belles choses plus tard malgré tout. J'en ai pas définitivement finit avec la souffrance et je ne pense pas qu'on puisse mener une vie sans souffrir un jour ou l'autre mais je voudrais juste trouver un équilibre, des réponses pour que la souffrance ne prenne pas le dessus en intensité et quantité.
Je pense souvent aux personnes, aux enfants qui ont connu les camps de concentration et d'extermination et qui ont réussit à construire une vie, remplie de moments de bonheur même si certaines difficultés ont certainement persisté en raison du trauma.
En tout cas, elles y ont cru, elles ont espéré et elles ont tenu bon à un moment donné.
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Re: Nécessité de la souffrance
Il y a des gens qui parlent de résilience et de posent la question si ça existe réellement.Scalt a écrit : ↑lundi 11 septembre 2023 à 0:23 Je ne pense pas que ce soit une illusion même si ça peut paraître tellement inaccessible quand on souffre et qu'on est en difficulté.
En tout cas, j'y crois et j'ai envie d'y croire.
J'ai eu une enfance assez horrible, pessimiste sur l'avenir et j'ai vécu de belles choses plus tard malgré tout. J'en ai pas définitivement finit avec la souffrance et je ne pense pas qu'on puisse mener une vie sans souffrir un jour ou l'autre mais je voudrais juste trouver un équilibre, des réponses pour que la souffrance ne prenne pas le dessus en intensité et quantité.
Je pense souvent aux personnes, aux enfants qui ont connu les camps de concentration et d'extermination et qui ont réussit à construire une vie, remplie de moments de bonheur même si certaines difficultés ont certainement persisté en raison du trauma.
En tout cas, elles y ont cru, elles ont espéré et elles ont tenu bon à un moment donné.
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Re: Nécessité de la souffrance
Ah oui, je suis d'accord. Je différenciais la réalité "nous souffrons" de l'autoflagellation idéologique (culpabilisation) "nous devons souffrir".Thomise a écrit : ↑lundi 11 septembre 2023 à 0:07Bonsoir Freeshost,
Je ne sais pas s'il faut souffrir pour être belle, mais je peux t'assurer que quand tu es une femme et que tu n'as pas eu la chance à la grande loterie génétique de tirer les bons gènes qui te donne un physique correspondant aux diktat de la beauté en vigueur, alors oui tu dois en baver et t'infliger pas mal de trucs souffrants, non pas pour être "belle" (faudrait quand même pas mettre la barre trop haut) , mais juste psour être acceptée et ne pas de se faire moquer ou mépriser...
Quand à donner la vie, pour avoir accouché à trois reprises...comment te dire? Faut pas se mentir, souffrir est juste un doux euphémisme! Et n'imaginez pas que la péridurale est une baguette magique, on en est très très loin!
Bonne nuit à tous,
Chaleureuse pensée à tous les insomniaques qui devront se lever demain matin.
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Re: Nécessité de la souffrance
Ouch ! Oui, accoucher, ce doit être très douloureux — même allaiter dans une moindre mesure... Je testerai pas pour vérifier.
Pour rester sur l'exemple de l'accouchement, je crois que ce que Freeshost veut dire (car je l'ai déjà entendu plusieurs fois ce discours) c'est qu'il y a des clichés/dictats sur la souffrance comme rite de passage, comme validation. Genre "si tu choisis la péridurale ou la césarienne, tu n'as pas accouché à 100 %, tu n'as pas vécu l'expérience féminine ultime, blablabla".
En gros, certaines personnes ont l'idée fausse qu'il y a un mérite à ne pas soulager la souffrance (ne serait-ce que partiellement).
On retrouve ça aussi dans le milieu du tatouage. L'idée qu'il faut souffrir pour obtenir son tattoo, que ça se mérite.
Les personnes qui disent qu'elles choisiraient d'être tatouées sans rien ressentir si c'était possible, ou qui ont besoin de séances plus courtes, sont encore parfois mal vues. Jugées "moins méritantes" que celles qui font des séances d'une journée entière et qui "encaissent".
[Ce n'est pas le consensus général, moi-même je ne pense pas ainsi ; mais c'est un discours encore assez courant.]
Après, il y a effectivement le ressenti de la souffrance, qui lui pour le coup me semble nécessaire. Se faire des petits bobos quand on est enfant, ne pas obtenir tout ce que l'on veut, traverser des phases saines de chagrin... Il est important d'apprendre la frustration, la douleur (physique, sentimentale).
Par contre, lorsqu'il s'agit d'un contexte envahissant (handicap), il peut être difficile de trouver son bonheur car on galère plus que les autres, le principe même du handicap quoi.
Parfois, la souffrance est volontairement infligée par d'autres (harcèlement, agressions, etc.), là c'est encore autre chose et c'est inadmissible.
Je dirais que personne ne mérite de vivre dans la souffrance. Je sais qu'il peut être très difficile d'envisager quelque chose de positif quand on souffre — presque — tout le temps, mais une telle souffrance n'est jamais la condition humaine par défaut.
Le "bonheur", ce n'est pas forcément la super joie de vivre incroyable ! Notamment quand on est dans une situation de grande souffrance, le "bonheur", ça peut venir de petits moments dans une journée. Un plat agréable, un documentaire passionnant, un instant sur un banc à regarder les canards — ou les connards... bon OK je sors.
Ou toute chose qui est source de satisfaction pour soi.
Tu dis par exemple :
Ce qui est difficile, c'est que les gens en règle générale ont tendance à fuir celleux qui sont en souffrance. Non pas parce que ce sont des nuisibles sans intérêt, mais parce qu'on ["on" général ne s'appliquant pas à tout le monde] préfère les ignorer. Alors que ce sont justement les personnes qui ont le plus besoin de soutien.
Peut-être que la recherche de soutien pourrait être un premier axe ? Un groupe de parole par exemple, avec d'autres personnes qui traversent des choses semblables et qui ne te jugeront pas ?
Pour le relationnel, tout le monde n'est pas superficiel.
Et je te rassure, rares sont les hommes qui ont un grand choix de femmes et qui n'ont qu'à choisir celle qui leur plait le plus ! (D'autant qu'une femme, comme tout individu, ça fonctionne selon des affinités, pas comme dans un catalogue. )
Ne serait-ce que pour l'amitié, il faut cultiver son univers (ses loisirs, ses sensibilités, sa "bizarrerie") afin de pouvoir créer du lien avec des gens qui partagent le même.
Et puis, il faut surtout et avant tout être sa propre source de bonheur, ne pas espérer le trouver en l'autre. L'autre peut contribuer au bonheur personnel, mais il ne faut pas compter dessus pour le trouver.
L'autre peut mourir soudainement, s'éloigner, voire nuire... rien n'est garanti, avec "l'autre". Or, il faut pouvoir s'assurer une base de bonheur [ou de contentement] personnel, en l'absence de cet autre.
D'autant que certaines personnes sont solitaires de nature et vont se faire du mal en essayant d'atteindre des buts sociaux/relationnels qui ne correspondent pas finalement à ce qu'elles voudraient, au fond d'elles-mêmes.
Pour ma part, j'accède depuis quelques temps de plus en plus au "bonheur". Je galère, je suis handicapée, certes, mais je suis aussi plus heureuse car je mène ma vie privée comme je le souhaite, et pas comme la société voudrait que je la mène.
Je te souhaite de voir ta situation s'améliorer...
Pour rester sur l'exemple de l'accouchement, je crois que ce que Freeshost veut dire (car je l'ai déjà entendu plusieurs fois ce discours) c'est qu'il y a des clichés/dictats sur la souffrance comme rite de passage, comme validation. Genre "si tu choisis la péridurale ou la césarienne, tu n'as pas accouché à 100 %, tu n'as pas vécu l'expérience féminine ultime, blablabla".
En gros, certaines personnes ont l'idée fausse qu'il y a un mérite à ne pas soulager la souffrance (ne serait-ce que partiellement).
On retrouve ça aussi dans le milieu du tatouage. L'idée qu'il faut souffrir pour obtenir son tattoo, que ça se mérite.
Les personnes qui disent qu'elles choisiraient d'être tatouées sans rien ressentir si c'était possible, ou qui ont besoin de séances plus courtes, sont encore parfois mal vues. Jugées "moins méritantes" que celles qui font des séances d'une journée entière et qui "encaissent".
[Ce n'est pas le consensus général, moi-même je ne pense pas ainsi ; mais c'est un discours encore assez courant.]
Après, il y a effectivement le ressenti de la souffrance, qui lui pour le coup me semble nécessaire. Se faire des petits bobos quand on est enfant, ne pas obtenir tout ce que l'on veut, traverser des phases saines de chagrin... Il est important d'apprendre la frustration, la douleur (physique, sentimentale).
Par contre, lorsqu'il s'agit d'un contexte envahissant (handicap), il peut être difficile de trouver son bonheur car on galère plus que les autres, le principe même du handicap quoi.
Parfois, la souffrance est volontairement infligée par d'autres (harcèlement, agressions, etc.), là c'est encore autre chose et c'est inadmissible.
Je dirais que personne ne mérite de vivre dans la souffrance. Je sais qu'il peut être très difficile d'envisager quelque chose de positif quand on souffre — presque — tout le temps, mais une telle souffrance n'est jamais la condition humaine par défaut.
Le "bonheur", ce n'est pas forcément la super joie de vivre incroyable ! Notamment quand on est dans une situation de grande souffrance, le "bonheur", ça peut venir de petits moments dans une journée. Un plat agréable, un documentaire passionnant, un instant sur un banc à regarder les canards — ou les connards... bon OK je sors.
Ou toute chose qui est source de satisfaction pour soi.
Tu dis par exemple :
Dans d'autres phrases, tu te compares aussi beaucoup à des gens qui auraient "réussi" par rapport à toi.
Ce qui est difficile, c'est que les gens en règle générale ont tendance à fuir celleux qui sont en souffrance. Non pas parce que ce sont des nuisibles sans intérêt, mais parce qu'on ["on" général ne s'appliquant pas à tout le monde] préfère les ignorer. Alors que ce sont justement les personnes qui ont le plus besoin de soutien.
Peut-être que la recherche de soutien pourrait être un premier axe ? Un groupe de parole par exemple, avec d'autres personnes qui traversent des choses semblables et qui ne te jugeront pas ?
Pour le relationnel, tout le monde n'est pas superficiel.
Et je te rassure, rares sont les hommes qui ont un grand choix de femmes et qui n'ont qu'à choisir celle qui leur plait le plus ! (D'autant qu'une femme, comme tout individu, ça fonctionne selon des affinités, pas comme dans un catalogue. )
Ne serait-ce que pour l'amitié, il faut cultiver son univers (ses loisirs, ses sensibilités, sa "bizarrerie") afin de pouvoir créer du lien avec des gens qui partagent le même.
Et puis, il faut surtout et avant tout être sa propre source de bonheur, ne pas espérer le trouver en l'autre. L'autre peut contribuer au bonheur personnel, mais il ne faut pas compter dessus pour le trouver.
L'autre peut mourir soudainement, s'éloigner, voire nuire... rien n'est garanti, avec "l'autre". Or, il faut pouvoir s'assurer une base de bonheur [ou de contentement] personnel, en l'absence de cet autre.
D'autant que certaines personnes sont solitaires de nature et vont se faire du mal en essayant d'atteindre des buts sociaux/relationnels qui ne correspondent pas finalement à ce qu'elles voudraient, au fond d'elles-mêmes.
Pour ma part, j'accède depuis quelques temps de plus en plus au "bonheur". Je galère, je suis handicapée, certes, mais je suis aussi plus heureuse car je mène ma vie privée comme je le souhaite, et pas comme la société voudrait que je la mène.
Je te souhaite de voir ta situation s'améliorer...
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse