qu'est-ce qui vous fait peur ?

[freeshost]

J'ai bien une araignée en toile de fond dans ma chambre. Elle ne me dérange pas non plus.

[lepton]

C'est aussi grâce au forum que je me suis mis à aimer les araignées.
J'avoue, auparavant, elles ne me rassuraient pas du tout.

On a surtout peur de ce qu'on ne connait pas...

[freeshost]

D'où l'intérêt d'apprendre, de s'intéresser, d'étendre sa curiosité.

[seul]

C'est aussi grâce au forum que je me suis mis à aimer les araignées.
J'avoue, auparavant, elles ne me rassuraient pas du tout.

On a surtout peur de ce qu'on ne connait pas...

On a aussi peur de ce qu'on connaît trop bien.

[hazufel]

Je n'ai pas les compétences pour la pair aidance, et je n'accepte pas du tout ma condition autistique que je considère comme une "tare" de plus à mon actif, sauf que celle-là est irrémédiable et définitive. Je ne souhaite cette lutte intérieure à personne. Comment dès lors pouvoir aider d'autres à faire avec, à accepter quelque chose que je me reproche et que j'abhorre chez moi. Ce ne serait ni juste, ni honnête ni cohérent et surtout pas aidant du tout!

Je te prie de m’excuser, c’est Kumi_44 qui souhaitait se lancer dans la pair aidance et tu avais répondu, suite à une coquille poétique.
J’ai retenu la poésie et le violet, qui sont des marqueurs forts pour moi, donc toi.
@Kumi_44, je trouve que c’est une excellente idée, et désolée pour la méprise.
Et Thomise, il s’agit surtout dans la pair aidance d’être à l’écoute de l’autre mais aussi dans la possibilité de s’ouvrir à l’autre, parce que les perceptions se ressemblent dans le vécu.
Ici si quelqu’un dit qu’il a besoin d’aller faire la sieste après être allé une heure dans un magasin, personne ne lui rira au nez. Ailleurs si.
C’est un échange à similitudes de perceptions physiques et mentales en quelque sorte.
Ce n’est pas accepter ce que l’on est forcément, c’est pouvoir l’exprimer librement.

Je ne m'acceptais déjà pas avant...alors disons que ça n'a rien arrangé parce que j'avais tout de même un tout petit espoir de parvenir à m'améliorer un peu avec des efforts et une thérapie. Depuis, je réalise que les choses sont irrémédiablement fixées, gravées, inscrites dans mes gènes et mon cerveau... Je ne serais donc jamais une personne "normale", 'adaptée", le prototype de "la bonne et belle personne" avec lequel je me suis construite comme modèle à atteindre.

Tu es une bonne et belle personne, les modèles n’existent que pour qu’on ne puisse pas les atteindre.

Mais moi j'ai toujours voulu être juste comme tout le monde, ni mieux mais pas moins bien non plus. Mon but dans la vie, être juste "une bonne personne" et être "un tant soit peu utile au monde". J'ai désormais le sentiment que ce rêve m'est inaccessible, tout comme l'escalier à gravir pour le paraplégique. C'est dur à accepter de renoncer à son but, mais je sais bien que je n'ai pas le choix.

C’est très difficile à accepter oui.
Quand je te lis ici, je vois une belle personne qui est utile à sa famille et à ceux à qui elle s’adresse ici.
Mais je lis une grande douleur en toi et j’espère que tu trouveras une aide précieuse, pour la soulager.
Courage.

[ikh]

J'ai bien une araignée en toile de fond dans ma chambre. Elle ne me dérange pas non plus.

Moi j'en ai une au plafond. Au sens figuré comme au sens propre: une araignée en plastique d'une vingtaine de centimètres de diamètre a été punaisée au plafond de ma chambre pendant mes années d'ado.

[ikh]

Et puis, je ne suis pas une personne qui demande de l'aide,

Pour ma part non plus, ce qui m'aura valu d'être ramassé à la petite cuillère quelques fois. :–/

Je ressens le fait de demander de l'aide comme un aveu d'inaptitude, de faiblesse, de fainéantise. Rajoute à cela que je déteste déranger les gens et mon isolement est complet dans les moments de plus grande souffrance.

 Arrive un moment où c'est comme des sables mouvants, on peut difficilement s'en sortir sans un coup de main ...

Je suis d'ailleurs certaine que je finirai mes jours seule, à mourir chez moi isolée comme de très nombreuse personnes âgées... Je me suis faite à cette idée, et ça me va comme ça.

  Même ressenti pour moi et j'ai hâte. J'aurais peut-être enfin assez de temps pour terminer tous les photomontages et autres jeux vidéos que je n'ai jamais pu terminer. Je devrais peut-être me faire aider des soluces et tutos en ligne cela dit.

ça laisse d'indélébiles traces et des mécanismes d'autoprotection dignes d'une forteresse indestructible...

  Mother, should I build a wall ?

Surtout ne pas y voir de ma part une quelconque validation de la mère réfrigérateur.

Quand je consulte des livres, des documents sur l'autisme je ne lis que "déficits", "déficiences", "troubles", "incapacités", "difficultés"... Bref, un trouble neurodéveloppemental cérébral. Moi je comprends "un cerveau mal développé, mal fichu dès le départ..."

🖧  Comme souvent, tout dépend du contexte. Pour ma part je me suis senti totalement sur adapté au(x) confinement(s). Plusieurs collègues ont exprimé leur malaise de ne pas se voir IRL, ou même en vidéo. Pour une fois les rôles étaient inversés.
Je revendique le droit à m'inscrire en faux contre la dominante statistique neurodéveloppementale.

En revanche, je me pense (alors que je ferais mieux de me panser)

  Du fond et de la forme. J'adore. 20 points pour Griffondor ! ;–)

et c'est pas "élogieux" mais implacablement factuel et mes inaptitudes, incapacités, défauts je les regarde en face même s'ils me brulent la rétine par leur intensité...

  On doit être pléthore ici (et ailleurs, d'ailleurs) à avoir dû (et continuer à) ramer pour comprendre, apprendre consciemment, mimer des comportements et capacités sociales que la majorité maîtrise naturellement. On peut exceller en nage, on ne sera jamais dauphin, on restera humain. Est-ce mal pour autant ?
  Parce que pour ce que je constate desdites interactions sociales normées entre non atypiques, je n'y trouve pour ma part grand intérêt. Dès lors, je me demande ce que je pourrais bien avoir à gagner à être « normal ». Si ce n'est à « faire (semblant d'être) comme tout le monde » pour être moins enquiquiné dans cette grande comédie dramatique qu'est notre monde.

Je n'ai pas envie de devenir une personne complaisante envers moi même...

  À trop vouloir se lever, on tombe.

TLDR: je compatis, tout en n'éprouvant pas personnellement les mêmes souffrances face aux mêmes situations. J'essaye de faire l'inception de mon ressenti en évoquant mon propre vécu. Je valide le style et je m'inquiète d'un craquage.

[Thomise]

Un grand merci à toutes celles et tout ceux qui m'ont répondu, parfois longuement. J'en suis touchée.

...je m'inquiète d'un craquage.

Moi aussi.

Mais je lis une grande douleur en toi...

Tu es une bonne lectrice.


Je ne serai pas très loquace, sans doute à cause d'une nuit bien trop courte, porte trop grande ouverte à l'angoisse familière qui a pour coutume de prendre ses aises en mon for intérieur les lendemains d'insomnie.

Alors ma parole s'étiole et mes mots se font maux. Mais pas d'inquiétude, j'en ai l'habitude et j'ai encore un petit peu d'énergie pour lutter.

Prenez soin de vous, tous et toutes.
Bien à vous.

Thomise

[Deoxys]

Heureuse qu'il y ait des ententes et même réconciliation avec les araignées.

🖧  Comme souvent, tout dépend du contexte. Pour ma part je me suis senti totalement sur adapté au(x) confinement(s). Plusieurs collègues ont exprimé leur malaise de ne pas se voir IRL, ou même en vidéo. Pour une fois les rôles étaient inversés.

J'ai ressenti exactement la même chose

Je ne serai pas très loquace, sans doute à cause d'une nuit bien trop courte, porte trop grande ouverte à l'angoisse familière qui a pour coutume de prendre ses aises en mon for intérieur les lendemains d'insomnie.

Tu n'as pas besoin de répondre, en tout cas lorsque je t'adresse un message (en te citant), n'hésite pas à ne pas répondre si c'est mieux pour toi.

Prend soi de toi aussi, et des araignées.


Edit : et @Hazufel, excuse-moi, je t'ai loupée !

Et c'est marrant car moi justement, une des rares choses qui me fait aller vers les gens, c'est les chiens justement.

Pareil

En vacances une voisine se balade dans le chemin et me demande si c’est mon chien ? Elle avait un carlin dans les bras. Le mien fait dix fois cette taille à peu près
Le petit carlin était perdu. J’ai passé 3/4 heure avec la dame à chercher à qui il était et à parler de ses deux chiens à elle et de mon gros.
Je rentre et un de mes fils me dit :
- mais enfin tu es restée 3/4 h avec la dame !
- Ah bon ? T’es sûr ?
Et de répondre, « non mais dès qu’il s’agit de chiens tu parles à tout le monde et on ne t’arrête plus »
Ah bon

Déjà c'est très sympa d'avoir consacré du temps pour ce petit chien perdu.

Et sinon, lol, ça m'étonne pas, quand quelque chose nous passionne ça aide vachement aux intéractions ! D'autant que là, c'est du vivant, et une espèce (le chien) qui a une capacité exceptionnelle à établir un contact y compris avec des personnes lourdement handicapées, malades, vieillissantes...
Autrement dit, c'est une source d'intérêt intarissable parmi les sources d'intérêt intarissable.

[Thomise]

@ Deoxyx

[lulamae]

Je ne serai pas très loquace, sans doute à cause d'une nuit bien trop courte, porte trop grande ouverte à l'angoisse familière qui a pour coutume de prendre ses aises en mon for intérieur les lendemains d'insomnie.

Tu n'as pas besoin de répondre, en tout cas lorsque je t'adresse un message (en te citant), n'hésite pas à ne pas répondre si c'est mieux pour toi.

Tiens donc, j'essaie de rester un peu en contact même si je ne participe pas. Et qu'est-ce que je vois ? Merci pour la caricature, @Deoxys : on n'est finalement pas loin d'un fonctionnement neuro-hypocrite sur Asperansa. Je croyais avoir discuté avec toi sur le véganisme de façon ouverte et intéressante, le retour de bâton est rude.

Au moins, je saurai pourquoi je n'ai plus de raisons de rester ou de revenir, après avoir simplement classé ma présentation, que je n'abondais d'ailleurs pas souvent. Ça me fait de la peine, mais il est souvent bon d'ouvrir les yeux. Rien ne s'arrangera pour moi ici.

[hazufel]

Un grand merci à toutes celles et tout ceux qui m'ont répondu, parfois longuement. J'en suis touchée.

...je m'inquiète d'un craquage.

Moi aussi.

Prends grand soin de toi et n’hésite pas à venir ici si ça t’aide un peu.

Mais je lis une grande douleur en toi...

Tu es une bonne lectrice.

On perçoit la résonance quand on a été confronté à l’écho. Courage

Je ne serai pas très loquace, sans doute à cause d'une nuit bien trop courte, porte trop grande ouverte à l'angoisse familière qui a pour coutume de prendre ses aises en mon for intérieur les lendemains d'insomnie.

Alors ma parole s'étiole et mes mots se font maux. Mais pas d'inquiétude, j'en ai l'habitude et j'ai encore un petit peu d'énergie pour lutter.

Prenez soin de vous, tous et toutes.
Bien à vous.

Prends tout ce qui t’aide à lutter, autant le silence que la musique du vent dans les feuilles de bouleau, autant le vide des humains que la plénitude de l’émerveillement devant le plumage somptueux d’un oiseau qui viendra se poser non loin.
Laisse tout cela t’emplir pour chasser toutes les ombres.

Autrement dit, c'est une source d'intérêt intarissable parmi les sources d'intérêt intarissable.

Voilà et comme tu es en Finistère Nord, on pourra s’y voir l’an prochain pour parler sans saouler les autres

[ikh]

Un grand merci à toutes celles et tout ceux qui m'ont répondu, parfois longuement. J'en suis touchée.

...je m'inquiète d'un craquage.

Moi aussi.

Mon psy m'avait fait promettre de revenir si je sentais que je repartais. J'ai senti arriver la seconde TS et ... j'ai pas eu le temps d'y aller. :–/

One more promise I couldn't keep.

Alors ma parole s'étiole et mes mots se font maux. Mais pas d'inquiétude, j'en ai l'habitude et j'ai encore un petit peu d'énergie pour lutter.

J'ai eu une grand-mère avec un Alzheimer. J'ai compris qu'elle avait perdu le combat lorsque son humour a disparu. Là, je lis encore des jeux d'esprit dans l'émo, alors ça doit pouvoir aller.
Bas, mais stable. Enfin j'espère.

[Ostara]

Je ne serai pas très loquace, sans doute à cause d'une nuit bien trop courte, porte trop grande ouverte à l'angoisse familière qui a pour coutume de prendre ses aises en mon for intérieur les lendemains d'insomnie.

Tu n'as pas besoin de répondre, en tout cas lorsque je t'adresse un message (en te citant), n'hésite pas à ne pas répondre si c'est mieux pour toi.

Tiens donc, j'essaie de rester un peu en contact même si je ne participe pas. Et qu'est-ce que je vois ? Merci pour la caricature, @Deoxys : on n'est finalement pas loin d'un fonctionnement neuro-hypocrite sur Asperansa. Je croyais avoir discuté avec toi sur le véganisme de façon ouverte et intéressante, le retour de bâton est rude.

Au moins, je saurai pourquoi je n'ai plus de raisons de rester ou de revenir, après avoir simplement classé ma présentation, que je n'abondais d'ailleurs pas souvent. Ça me fait de la peine, mais il est souvent bon d'ouvrir les yeux. Rien ne s'arrangera pour moi ici.

Je me permet de poster une dernière fois,
C'est bien triste et dégueulasse de mettre de côté des gens,les ignorer et en plus de se payer leurs tête,en les caricaturants,
Je ne vous souhaite pas que cela vous arrive,vous verriez a quel point cela fais souffrir,les dégâts que cela peut faire mentalement,et si vous êtes déjà passés par là je comprend pas pourquoi vous le refaite vivre a d'autres personnes,
Ce que ça fais de perdre le moral,de se sentir nulle,et d'en déprimer,
Franchement cette attitude me dégoûte,surtout de gens qui ont vécu le harcèlement pour la plupart,qui ont vécu ce que vous faites en ce moment même,
Je trouve ça bien dommage de renvoyer la fautes sur les gens qui souffrent mais c'est ce qui se passe en IRL aussi alors bon,
Encore une fois ne reste plus qu'à reconstruire les morceaux,
Bonne continuation.

[ikh]

🖧  Comme souvent, tout dépend du contexte. Pour ma part je me suis senti totalement sur adapté au(x) confinement(s). Plusieurs collègues ont exprimé leur malaise de ne pas se voir IRL, ou même en vidéo. Pour une fois les rôles étaient inversés.

J'ai ressenti exactement la même chose

Qui sait, peut-être que dans un avenir plus où moins proche, les tables auront tourné.


Wall-E, Andrew Stanton, 2008.

On remarquera qu'il m'arrive de faire le con finement.