Que vous apporte de positif votre travail ?

[lepton]

En parcourant le forum, j'ai l'impression que le travail est surtout une source de torture pour la plupart des personnes avec TSA.
Il faut bien avouer que perso, j'ai énormément souffert par moments, que le travail m'a rendu malade, et ce n'est pas fini à l'heure actuelle.

Malgré tout, je ne pourrais pas ne pas travailler.
Mon insertion dans le monde du travail a été extrêmement difficile (3 ans sans activité puis une reconversion professionnelle), mais depuis, je n'ai jamais passé plus de deux mois sans emploi.
Prêt à tout pour travailler, quelle que soit la distance et le temps passé hors de la maison...

Parce qu'à côté des galères, il faut reconnaître que je trouve mon travail très valorisant.
J'ai besoin de me sentir utile, au sein de mon entreprise mais également dans la société en général.
Mais aussi, de me prouver à moi-même que je peux accomplir des tâches, résoudre des problèmes, mettre au service des autres les connaissances que j'ai acquises dans le cadre de mes centres d'intérêt décalés.

Bref, malgré les souffrances engendrées par les transports, la hiérarchie, les pressions, etc. pour moi le travail est un élément indispensable à ma vie, à mon équilibre, à mon besoin de me sentir utile.

Pour les personnes avec TSA qui travaillent, ressentez-vous un peu le même chose ?
Un effet globalement positif du travail, et un besoin de travailler à tout prix ?

[Ostara]

En parcourant le forum, j'ai l'impression que le travail est surtout une source de torture pour la plupart des personnes avec TSA.
Il faut bien avouer que perso, j'ai énormément souffert par moments, que le travail m'a rendu malade, et ce n'est pas fini à l'heure actuelle.

Malgré tout, je ne pourrais pas ne pas travailler.
Mon insertion dans le monde du travail a été extrêmement difficile (3 ans sans activité puis une reconversion professionnelle), mais depuis, je n'ai jamais passé plus de deux mois sans emploi.
Prêt à tout pour travailler, quelle que soit la distance et le temps passé hors de la maison...

Parce qu'à côté des galères, il faut reconnaître que je trouve mon travail très valorisant.
J'ai besoin de me sentir utile, au sein de mon entreprise mais également dans la société en général.
Mais aussi, de me prouver à moi-même que je peux accomplir des tâches, résoudre des problèmes, mettre au service des autres les connaissances que j'ai acquises dans le cadre de mes centres d'intérêt décalés.

Bref, malgré les souffrances engendrées par les transports, la hiérarchie, les pressions, etc. pour moi le travail est un élément indispensable à ma vie, à mon équilibre, à mon besoin de me sentir utile.

Pour les personnes avec TSA qui travaillent, ressentez-vous un peu le même chose ?
Un effet globalement positif du travail, et un besoin de travailler à tout prix ?

Oui je ressens la même chose,j'ai besoin de me sentir utile, de me prouver et de prouver que je peut y arriver, c'est le côté du travail que j'aime beaucoup,même s'il peut aussi énormément me fatiguer,que le relationnel est difficile pour moi,que j'éprouve souvent le besoin de faire mes tâches seules dans mon coin.

Je ne vis pas que pour le travail,j'ai besoin d'un équilibre vie perso/vie pro, j'ai besoin d'être auprès de mes proches aussi.

Mais j'aime la routine,alors mon travail me convient bien,ça fais des années que j'occupe le même poste,hormis des imprévus et des changements que j'ai très mal vécu avec un stress intense,

Mais j'ai du mal avec les managements en général,qui m'ont toujours évoqué la manipulation,j'ai tendance a me tenir a distance (c'est uniquement grâce a des bouquins et des articles lus que j'ai appris le concept de management ^^), être le pion dans un jeu d'échecs sous marin non merci.

[Lilas]

J'ai l'impression que le fonctionnement classique avec le travail, hors TSA, c'est de l'apprécier pendant un certain temps puis de se lasser et avoir besoin d'en changer.
Personnellement, j'ai fait le parcours inverse. Il m'a fallut du temps pour apprécier mon travail : c'est venu petit à petit à mesure que j'ai gagné en autonomie et que les outils avec lesquels je travaillais ont évolué.
Aujourd'hui, on peut dire que je l'apprécie vraiment. Ce n'est pas du tout un travail alimentaire, mais un travail passion, et j'ai du mal à m'arrêter depuis qu'il y a la possibilité du télétravail : j'ai tendance à vouloir travailler le week-end ou pendant mes vacances, pour résoudre un problème ou un autre.
Je dis ça aujourd'hui mais j'ai eu par le passé de grandes phases où cela n'allait plus du tout, et où l'idée même de travail me provoquait de grandes angoisses.
J'ai découvert à l'occasion d'un arrêt de travail de plusieurs mois que je pouvais aussi avoir une vie en dehors du travail, même si je passais la plupart du temps à dormir ou à regarder des conférences sur mon ordinateurs.
Je travaillais un peu aussi, par bribes, pour faire avancer un sujet ou résoudre un problème.
Je pense que ce qui me pose le plus de problème c'est le temps de travail : il faut faire ses journées, de 9h à 18h, quelle que soit la charge de travail. C'est trop pour moi. Je n'ai pas besoin d'autant de temps pour réaliser ce qu'on me demande, et je me fatigue et m'ennuie à rester disponible.

Hormis cela, j'y trouve du positif :
- je prends plaisir réfléchir à des problématiques et y trouver des solutions
- j'obtiens beaucoup de reconnaissance pour mon travail
- ça me permet d'avoir des relations sociales, même si ce n'est pas mon point fort. J'ai réussi à m'y faire quelques amies au cours des années
- j'ai fait beaucoup de progrès en terme de communication et d'autonomie
- il me permet de vivre confortablement sans souci financier et de voyager à loisir

J'avoue être perplexe aussi face à tous ces messages sur le forum de personnes disant ne pas pouvoir travailler à cause de leur TSA.
Ça m’amène à douter de mon propre diagnostic car je n'ai pas du tout ce problème, et suis même, sans orgueil excessif, extrêmement performante dans mon travail. Peut-être justement parce que je ne m'en lasse pas et qu'après plus de 20 ans de pratique je maîtrise bien mieux les choses que quelqu'un qui change de poste tous les 2 ou 3 ans et travaille sans passion.

Merci d'avoir posé la question en tout cas, cela manque de retours positifs sur le travail sur ce forum.

[Ambre]

J'ai de grosses difficultés à garder un emploi, mais ce que je peux en retenir de positif, c'est que ça occupe mes journées, quoique je préférerais travailler à la tâche plutôt que d'avoir des horaires à respecter et de m'ennuyer quand je finis trop vite ce que j'avais à faire. Sinon, ça permet de voir des gens qui vivent normalement, je trouve ça agréable en général. Ne pas avoir à supporter le voisin toute la journée et tous les jours.
Après, je ne travaille pas dans un domaine qui me passionne. Puis ça apporte un salaire.

[hazufel]

Pour répondre à la question de ce qu’il m’apporte de positif :

- Avoir la chance de travailler dans un domaine qui touche à ce qui me passionne.

- Un cadre structuré. Début juillet j’en étais à mes 30 années de travail en CDI. Je n’ai jamais eu de coupure professionnelle. J’ai travaillé 11 ans dans la première entreprise post diplôme, à 5 postes différents. Je suis depuis 19 ans dans ma deuxième entreprise, et ne souhaite absolument pas en changer d’ici la fin de ma vie professionnelle.
J’ai besoin d’être capable de maîtriser mon poste. C’est un sentiment qui m’est indispensable, et qui apparaît après au moins deux ans. Ensuite le même poste peut évoluer, mais la structure reste la même quand même.
Je ne saurais pas vivre dans les perspectives actuelles d’emploi avec « missions », changements tous les 2/3 ans, etc.

- Un lieu où j’ai le plus d’interactions différentes et pour lesquelles je dois être actrice autant que réceptrice. C’est incontestablement là que j’ai le plus appris sur le plan social, aussi parce que l’affect ne doit pas en être présent, sinon à moindre échelle.

- Une position où ce que je sais le mieux réaliser est utile, reconnu, soutenu. Mes compétences sont nécessaires, on ne me reproche pas mon savoir être particulier parfois. On m’encourage plus qu’ailleurs.

- Je suis un peu considérée comme un bourreau de travail mais je ne sais pas fonctionner autrement. Il faut que ce qui est fait dans mon équipe soit sous contrôle, j’en ai la charge, et ne peut m’en détacher. On sait par là qu’on peut compter sur moi, même si parfois mon hypervigilance m’épuise aussi.

- J’ai la chance d’avoir un aménagement avec 3 jours de télétravail par semaine, et j’en suis apaisée, je n’arriverais plus aujourd’hui à aller sur site 5 jours, mes batteries s’épuisent beaucoup trop vite.

- J’ai été étonnée de mes résultats de tests des fonctions exécutives où l’on m’a détecté de grosses difficultés de planification et organisation alors qu’il s’agit de piliers de mon poste.
La professionnelle m’a bien fait remarquer que dans mon travail, je maîtrise toutes les étapes, écueils et jalons, ça s’entend lorsque j’en parle.
En revanche, lorsqu’il s’agit d’organisation / planification ex nihilo, je suis perdue, et mets un temps très long à trouver mon chemin et les étapes pour y parvenir
On peut dire que mon travail par là, efface ce sentiment d’échec sur ce point.

- J’ai un revenu plus que correct qui permet que les enfants ne soient pas scolarisés et encadrés par leur père dans leur enseignement à domicile.

Je n’ai listé ici que le positif comme mentionné dans le sujet du post.
Il va sans dire que tout n’a pas été positif dans mon travail et que j’ai traversé de nombreuses tempêtes, durant ces trente années déjà passées.

Mais où n’en a-t-on pas traversé ? :-/

[lulamae]

Je suis de ceux/celles qui ont besoin de travailler, et je fais de gros efforts en ce sens pour continuer, malgré ma réorientation rendue nécessaire après un burnout dans le métier d'enseignante en 2018 et deux années de congé longue maladie. Le fait d'avoir un statut et un salaire me rassure, car je suis responsable de mes filles et je ne veux pas leur faire défaut.

Je me retrouve dans ce que souligne Hazufel : le fait d'avoir des relations sociales sans grande implication affective m'est bénéfique, je parviens à me concentrer sur de menus détails et à trouver le moyen d'entrer en relation avec certaines personnes sous le couvert de leurs intérêts. Je pose des questions, j'écoute, et je n'ai pas tellement à parler. J'ai pourtant trouvé du soutien dans les moments difficiles de maltraitance de la part des chefs d'établissement, auprès de personnes simples et gentilles - finalement, je me plaignais un peu, puis nous parlions de choses positives ou drôles, et ça faisait du bien.

Cela me fournit ma dose de rapports humains pour la journée, et je n'ai plus envie de parler à personne d'étranger quand je rentre chez moi, mais ça ne me manque pas. Et comme je suis bien chez moi avec mes filles et ma chienne, j'oublie le travail et ma vie intérieure recommence là, le soir. C'est suffisant pour être vivable.

Le besoin de travailler n'est pas tant d'avoir une sorte de reconnaissance professionnelle, ce qui n'est plus tellement le cas pour moi, même si je me sens quand même utile en tant que secrétaire ; ce ne sont pas non plus mes compétences réelles qui sont mises à profit, mais je m'en suis découvert d'autres, et je suis assez rassurée de me débrouiller dans l'organisation et la planification, alors que ce ne sont pas mes points forts. Au contraire, mon bilan de compétences il y a 20 ans me conseillait d'éviter ce domaine.

[Ostara]

De toute façon même si c'est une tâche qui ne me motive pas et que je vais y aller en traînant des pieds (j'aime pas faire l'inventaire et la gestion des commandes,mais bon,ça fais parti de mon boulot alors je le fais,ça va petits stocks c'est rapide),je vais quand même être rigide et précautionneuse de toute façon une fois que je suis lancée.

J'aime pas les stocks excessifs,trop d'infos partout, je ne me sens pas bien quand il y a trop de choses et que c'est encombré,et en plus je me cogne a absolument tout,alors je suis vigilante.

mais j'ai des collègues ils/elles ont peur de l'apocalypse je crois,ça y va les provisions pour l'hiver comme de vrais petits écureuils

[Woody]

Je ne travaille plus mais j'ai travaillé la plupart du temps de ma vie d'adulte. À de rares exceptions près, je me suis toujours arrangé pour faire des boulots dans lesquels je trouvais un intérêt autre que financier. On peut même dire que je me suis passionné pour ce que je faisais.
Je ne crois pas que ce qui m'a posé le plus de problèmes est l'autisme proprement dit, mais plutôt les troubles associés (TAG et TDA/H). Les métiers que j'ai exercé comportaient tous une forme de pression importante due aux responsabilités, à la charge de travail et dans un contexte assez souvent conflictuel. À partir d'un certain âge, j'ai été moins résillant.

[Flower]

J'ai fait beaucoup d'efforts pour arriver là où je voulais aller, au point de véritablement construire mon CV, avec un choix précis de stages notamment, avant de passer les concours... D'ailleurs j'ai eu une remarque dans ce sens à l'oral, donc c'était manifestement réussi.
J'ai fait mon métier initial pendant 8 ans, et j'ai adoré de nombreux éléments. La variété, le défi intellectuel, y compris quand il s'agissait de travailler sous pression, les contacts, les déplacements à l'étranger. J'aimerais tellement pouvoir le faire encore... Mais je ne tiendrais pas sur la durée parce que c'est trop épuisant. Trop d'interactions. Puis ça impliquerait de partir et mon mari ne pourra pas me suivre (et ne voudra pas, j'espérais qu'il change d'avis mais c'est peine perdue).
Ça n'empêche que le deuil est difficile à faire.

J'ai changé pour me retrouver sur un poste absolument pas compatible avec mon fonctionnement. Mais j'ai pour une fois appris plein de choses utiles dans la vraie vie, et au moins je sais maintenant que l'encadrement n'est pas fait pour moi.

Là sur mon poste actuel, je retrouve le défi intellectuel, parfois une petite dose de pression, ça me plaît. J'apprends des choses et je suis reconnue pour mon travail. J'apprécie mes collègues et c'est une petite équipe donc je peux gérer sans trop de difficultés. J'aime ce que je fais, même si c'est moins une passion qu'avant.

De manière générale, je n'ai pas envie d'arrêter complètement de travailler. En revanche, j'aimerais avoir un peu de temps pour récupérer, et j'ai de plus en plus de mal avec le rythme imposé et le temps plein. Le réveil à 7h, c'est trop tôt, et le coucher à 22h aussi ! Naturellement je tombe plutôt sur des couches à 23h et des réveils entre 8h et 8h30, mais ce n'est pas compatible avec mes horaires de travail. Du coup parfois je rêve d'une activité à mon compte et à mon rythme, mais je ne suis pas sûre que j'oserai ça un jour.
Et j'aimerais pouvoir prendre une année sabbatique pour me reposer et pour écrire, sauf que c'est une grosse dépense.

Bref, le travail, en soi, c'est bien, le hic c'est le rythme.

[sylvainm]

En parcourant le forum, j'ai l'impression que le travail est surtout une source de torture pour la plupart des personnes avec TSA.
Il faut bien avouer que perso, j'ai énormément souffert par moments, que le travail m'a rendu malade, et ce n'est pas fini à l'heure actuelle.

Malgré tout, je ne pourrais pas ne pas travailler.
Mon insertion dans le monde du travail a été extrêmement difficile (3 ans sans activité puis une reconversion professionnelle), mais depuis, je n'ai jamais passé plus de deux mois sans emploi.
Prêt à tout pour travailler, quelle que soit la distance et le temps passé hors de la maison...

Parce qu'à côté des galères, il faut reconnaître que je trouve mon travail très valorisant.
J'ai besoin de me sentir utile, au sein de mon entreprise mais également dans la société en général.
Mais aussi, de me prouver à moi-même que je peux accomplir des tâches, résoudre des problèmes, mettre au service des autres les connaissances que j'ai acquises dans le cadre de mes centres d'intérêt décalés.

Bref, malgré les souffrances engendrées par les transports, la hiérarchie, les pressions, etc. pour moi le travail est un élément indispensable à ma vie, à mon équilibre, à mon besoin de me sentir utile.

Pour les personnes avec TSA qui travaillent, ressentez-vous un peu le même chose ?
Un effet globalement positif du travail, et un besoin de travailler à tout prix ?

Moi je vis de ma passion (et de mon intérêt restreint) pour la météo.

La chance énorme que j'ai eu c'est qu'on est venu me chercher/démarcher (sur internet) et que j'avais plus qu'à dire oui ou non, parce que je suis très naze lorsqu'il s'agit de me vendre.

Cette personne qui m'a prise en stage de fin d'études avait décelé dès le 1er jour que j'étais TSA (alors non diag à ce moment la) et savait donc comment ça allait se passer avec moi (c'était son neveu qui étais diag). J'ai fini les 6 mois avec 1 mois d'avance, et ensuite lorsque j'ai postulé a mon taf actuel, c'est cet encadrant qui a fait tout le boulot d'argumentation pour moi et je suis arrivé avec celui qui me recrutera ensuite qui me dit "vous ne devriez pas faire de souci pour le poste", ils avaient déjà fait leur choix même avant les entretiens.

Du coup vaut mieux que j'y reste aussi longtemps que je le peux dans mon asso, pas de pression financière, c'est une autre logique, on a tant de sous par an et on l'utilise au mieux, et j'ai été promu au bout de 3 ans, et le salaire est plus que correct, mon travail est reconnu de tous, tout le monde sait que je suis autiste, et personne m'ennuie avec ça, petite équipe de 10 personnes tous aussi adorables les uns que les autres, tous ouverts et compréhensifs, mon surnom au taf est "Sherlock Holmes", car je suis capable de trouver les différents types de pannes sur notre réseau de stations météo sans même que je me rende sur place, ce qui épate mes collègues.

Je sais par contre que je serai totalement incapable de travailler juste pour me payer a manger (chez Mc Do, faire le ménage ou autres boulots de ce type), attention je les dévalorise pas, mais je serais juste incapable de faire un travail si j'ai aucune once de motivation dedans, je ne serai pas en accord avec moi même.

Mon travail est reconnu par les acteurs agricoles de la région PACA dont même si pour une raison X ou Y l'asso coule ou je ne sais quoi, je sais maintenant que je retrouverai facilement un emploi dans mon domaine drrièe.

Voilà tout.

J'ai bien conscience d'être une sacrée anomalie au vu de tout ce que j'ai pu lire ici depuis mon inscription il y a 4/5 ans. Je me pince pour y croire certains jours que je fais ce taf la tant ça me paraît parfois encore toujours incroyable au vu de mon parcours (voir ma présentation pour les plus curieux d'entre vous).

[Dehlynah]

bonne question
je me relance dans un projet pour réintégrer le monde du travail, avec pas mal de doutes certes
mais avec toujours ce désir
- être utile (mais pas à n'importe quel prix)
- échanger, apprendre
- être dans un élan créatif, être dans une dynamique de dépassement (où on s'étonne soi-même et où on étonne les autres)
- sentiment d'accomplissement (encore plus quand il y a des retours positifs)

je dirais que ces points peuvent être tout à fait développés en dehors d'un travail salarié (on peut être actif, utile et créatif sans être salarié -il faudrait sortir de ce modèle d'ailleurs)
Le travail apporte (normalement et dans le meilleur des cas) stabilité financière et reconnaissance sociale

pour moi il faut que le travail ait un sens, soit en lien avec mes valeurs (en ce moment je vais plutôt dans la direction d'accorder mon futur travail avec mes besoins et mes désirs)

au fil de sa vie, on peut évoluer d'ailleurs (ex. je ne peux plus/ne veux plus enseigner)
j'ai découvert de nouveaux lieux, de nouvelles ressources, et j'ai envie de les explorer, de les investir

J'avoue être perplexe aussi face à tous ces messages sur le forum de personnes disant ne pas pouvoir travailler à cause de leur TSA.

je crois que c'est vraiment lié à des contextes plus ou moins favorables, à des parcours de vie aussi qui peuvent vite transformer le travail en torture (tripalium - instrument de torture - c'est l'étymon du mot travail), la fatigabilité, le rythme, le manque de temps de récupération, un environnement de vie bruyant, l'état de santé global -
pour pouvoir travailler (même pour des personnes lambda alors d'autant pour des personnes avec TSA) il faut que des conditions soient a minima réunies (cf. travailler avec un ou des enfants en bas âge relève du défi, voire de l'impossible pour moi, mais voilà tout dépend de si ton enfant a des problèmes de santé ou pas, dort ou pas etc. si on a des relais ou pas - comment on gère ou pas la fatigue, l'épuisement - ce qu'on a vécu avant etc. chaque chemin est unique)
A noter aussi qu'un travail - passion doit être abordé avec tout autant de vigilance : perfectionnisme, travailler sans compter, on peut vite se griller aussi (c'est mon cas, et j'en connais qui sont passés par là)

[freeshost]

Le travail productiviste avec stress ne me conviendrait pas, d'autant plus que c'est souvent orienté incitation à la consommation de masse.

Les cours d'appui me conviennent bien car ce sont des cours individuels à domicile avec, en général, un élève et ses parents motivés. On peut se concentrer sur le contenu du cours. Il y a rarement de la discipline à gérer. Je peux créer des fichiers adaptés à chaque élève. [Une partie est privée, une autre partie est au sein de la Croix-Rouge en Suisse, qui consiste à aider, notamment pour le français, les personnes réfugiées qui font un apprentissage.]

Mes autres activités motivées sont en grande partie bénévoles : rencontrer des personnes autistes :mgreen: , promener le chien de ma sœur, voyager en Suisse (et parfois ailleurs), partager des fichiers, me reposer.

Travailler pour scraper la santé, non merci. Faisons de la prévention contre le syndrome d'épuisement.

Je préfère garder du temps libre pour me reposer, pour vaquer à mes divers intérêts spécifiques, pour continuer d'apprendre (sans pression de temps, productiviste, sociale, de diplôme à la clé, etc.). Vive le droit à l'indisponibilité (repos, sommeil, téléphone sous silencieux avec toutes les notifications désactivées ainsi que les témoins lumineux, droit de ne pas répondre aux appels et aux messages, droit de ne pas avoir diverses qualités, etc.). Donc sus à la dictature du travail à temps plein et au syndrome d'épuisement.

Je n'ai pas besoin de faire mon m'as-tu-vu avec l'apparence et la réputation. Je suis plutôt discret et prône le respect de la vie privée. (Sus aux GAFAM et autres... ; je fais GAFAM ma vie privée, vous le saviez )

En plus des impacts des activités sur la santé (mentale et physique), il y a des questionnements sur les impacts sociaux, sociétaux et écologiques.

Ouais, faut voir les sens qu'on donne au mot "travail". J'utilise plus souvent le mot "activité" (il y a moins ces connotations : productivité, professionnalisme, statut social, revenus, collectif, équipe, temps plein, etc.).

Il n'y a pas de honte à avoir l'AAH et autres allocations.

[Bzbth]

Bonjour,
J'ai toujours pensé que travailler était essentiel car cela m'apporte : un salaire, un minimum de vie sociale, la sortie quotidienne de chez moi que je ne ferais pas sans travail. Mais c'est au prix d'un tel épuisement que je me demande de plus en plus si cela en vaut la peine. Je ne sais pas en fait. Peut être que finalement ma santé serait à faire passer avant.

[Zanliea]

La société est remplie d'humains dysfonctionnels orientés vers la dépravation et l'antinature, je n'arrive pas à me sentir valorisé en sachant contribuer à leurs survies

[aspi_rateur]

Aujourd'hui le travail me permet, pendant quelques heures par jour, d'oublier le reste. C'est une distraction. Mais je l'associerai toujours à de la souffrance