Bonjour,
J'espère ne pas me tromper de section, je ne sais pas où poster ce message.
Aussi, je n'ai rien préparé alors je suis désolée si certains éléments sont flous, n'hésitez pas à me poser des questions, je pourrai modifier mon message au besoin. Désolée aussi si mon message est très long.
Je me lance.
Je souffre depuis longtemps. Depuis mon enfance je dirais. J'ai peu de souvenirs de celle-ci à vrai dire, mais certains sont vivaces. Je sais que je me mettais déjà des coups de poing à la tête avant mes 6 ans.
J'ai vécu douze ans au Québec (de 8 à 20 ans), et j'ai eu pas mal de soucis là-bas pendant l'adolescence. J'ai fait des études supérieures, mais ensuite j'ai dû travailler car je n'avais pas l'argent pour aller à l'Université (on se plaint en France, mais là-bas on est autour de 1000 pour un semestre seulement haha, et ça sans compter le logement et tout, bref, c'est pas le sujet).
Retour en France suite à une décision radicale de mes parents, j'étais pas d'accord, mais financièrement, je ne pouvais pas rester seule. J'ai un peu erré pour faire des études, puis j'ai décidé de partir au Havre en 2018 pour ne plus être soumise aux déménagements de mes parents et c'était un peu question de vie ou de mort pour moi. Depuis, j'ai fait ma licence de lettres et là je suis en fin de mémoire de M1 et je vais commencer le M2 en octobre.
J'ai un copain depuis un an et demi environ, on n'a pas vraiment de date précise, ça s'est juste fait naturellement. C'est sûrement mon plus grand soutien.
J'ai passé le mois de mars à l'hôpital suite à une tentative de suicide. J'avais très peur mais ça s'est très bien passé, et je dirais même que je m'y sentais mieux que chez moi.
Mon problème, c'est que je fais d'énormes crises. Depuis très longtemps donc. Et je n'en peux plus, et je n'ai plus de solutions.
En gros, il y a plusieurs possibilités. Soit c'est comme s'il y avait un détraqueur (Harry Potter, si vous voyez la ref), donc comme si j'étais engloutie par le vide, le malheur. Je ne peux plus rien faire, et la théorie de ma psy, c'est que c'est lié à l'énergie (elle m'a dit qu'elle ferait ses recherches pendant ses vacances haha). Selon elle, ça veut dire que je n'ai plus d'énergie, donc il ne faut pas faire quelque chose qui m'en demande, sinon c'est la cata. En gros, il faut attendre que ça passe. Bon ça, c'est la crise la plus "fun" on va dire.
L'autre crise, elle est très intense. Une violence qui monte en moi, parfois sans trop savoir pourquoi précisément. J'ai identifié que ça pouvait venir de sentiments ambivalents (par exemple j'ai envie de voir mon copain mais en même temps aller passer la soirée chez lui où on ne sera pas que tous les deux me paraît compliqué), de changements d'habitudes que j'ai du mal à assumer (pareil, normalement je passe une semaine sur deux chez ma belle-mère, et quand je ne le sens pas je me sens extrêmement mal, comme si j'avais commis un crime), ou juste d'un sentiment de haine profond pour moi-même.
Lors de ces crises, je me frappe, je me griffe au sang, j'ai envie de tout casser, et cette colère est toujours dirigée contre moi-même. C'est-à-dire que je ne frapperais personne, je ne casserais pas des objets qui appartiennent à quelqu'un d'autre, etc. Et là ça prend des proportions trop lourdes à supporter pour moi. Avant-hier soir, j'ai arraché mes posters ; hier, j'ai balancé mon téléphone dont l'écran s'est cassé (rip) (c'est là qu'on voit à quel point un téléphone peut être utile haha). Je me fais peur. Les solutions qu'on trouve sur le net ne m'aident pas. Frapper mon oreiller ne m'aide pas, écrire au rouge sur mon bras ne me fait pas mal, alors que je veux sortir la douleur, me détruire, en quelque sorte.
En ce moment, ce qui revient comme cause aussi c'est que je n'arrive pas à gérer mon quotidien. Le ménage (surtout qu'un verre s'est cassé quand je faisais la vaisselle et on m'a dit de ne pas mouiller mon pansement pendant 3 jours donc la vaisselle déborde comme pas possible), les démarches, je ne sais plus du tout où j'en suis.
Voilà, c'est un appel à l'aide, peut-être au réconfort, aux explications aussi si vous en avez, parce que je n'y arrive plus.
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Re: Besoin d'évacuer
Hello Scorpion,
C'est une très bonne chose de créer un topic, de suivre le besoin que tu as d'évacuer.
Je ne peux pas te donner de conseils précis ni savoir vraiment comment tu vis les choses, par contre je peux t'apporter une perspéctive extérieure (mais au travers du prisme du TSA et du terrain anxieux).
Je pense que ta psy a raison, c'est certainement lié au niveau d'énergie ; lorsque la personne arrive à saturation, elle s'effondre ou au contraire, explose. De ce que j'ai compris, cela suit le même processus, en anglais on appelle ça un "shutdown" ou un "meltdown" ; en français on dirait "crise" mais j'ai l'impression que ce n'est pas toujours ça. Ça peut être un "pétage de câble" ou alors un effondrement sur soi-même, comme si on se liquéfiait, se ratatinait, ne pouvait plus soutenir la pression autour de soi. Tu sembles faire référence aux deux.
[Edit : ajout du terme "shutdown" également suite au message de Curiouser.]
Dans un cas comme dans l'autre, c'est en réponse à un "trop". Un surplus ; le seuil de tolérane, d'endurance, est dépassé, et le cerveau vrille.
C'est finalement quelque chose d'humain en général, cependant dans un contexte autistique (ou TDAH, ou dépressif, ou autres) il existe une gestion plus difficile des émotions et une compréhension parfois mauvaise de ces dernières pouvant rendre la personne encore plus impuissante.
Moi, je ne fais pas de crises de colère (j'en faisais petite), ni d'agressivité sévère envers moi-même ou sur des objets. Un peu d'auto-mutilation très light (morsure des coins des doigts, triturations, morsure des lèvres/de la langue/de l'intérieur des joues...)
Envers autrui, il a pu m'arriver de me mettre très en colère en réponse à un dépassement de mes limites (pourtant clairement énoncées) de la part de membres de ma famille, mais ce n'est jamais contre eux personnellement.
Par contre, j'ai le côté panique, "effondrement", "burn out", j'ai eu de gros soucis à cause de cela dans ma vie professionnelle.
En ce moment, sans être dépressive et même en ayant un moral plutôt bon, je traverse une période fatigante, qui engendre une réaction ressemblant à un effondrement mais en plus modéré. C'est en réponse à des tournants nouveaux dans ma vie, des démarches à n'en plus finir, des épisodes personnels positifs mais trop soudains, d'événements dûs au hasard mais qui n'arrangent rien... Il y a un côté "pas le temps de souffler/enchaînement".
Justement, je me reconnais actuellement dans cette problématique citée ci-dessous, bien que je remarque une amélioration ces derniers jours :
Passer du temps avec des êtres chers c'est cool aussi (moi au quotidien ce sont mes chats, toi peut-être ton copain ?)
Peut-être faut-il voir cela comme une convalescence ? Après tout, quand on a une blessure physique, on fait bien une pause tranquillou dans un environnement confortable.
Et si la colère a besoin de sortir, il est parfois plus sain de la laisser que de la retenir — dans des conditions saines et sécurisees bien sûr.
Pouvoir donner de grands coups dans un objet, trouver un endroit où hurler à plein poumons, ça peut faire beaucoup de bien à certaines personnes.
Maintenant, tu évoques aussi une haine, une peur de toi-même (je n'ai pas cette problématique mais je compatis)...
Déjà, surtout surtout rester en lien avec les professionnel·le·s qui te suivent et ne pas hésiter à demander de l'aide si besoin.
Et puis, peut-être que de voir que d'autres vivent des choses similaires peut te faire du bien ?
Je ne dis pas que ça va régler le problème (je ne veux surtout pas faire dans la positivité toxique) ; toutefois, si déjà ça pouvait te faire te sentir moins seule ou t'apporter quelques nouveaux éléments de perspéctive pouvant t'aider, ce serait super.
[Edit 2 : petite faute frappe changeant le sens d'un mot. ]
C'est une très bonne chose de créer un topic, de suivre le besoin que tu as d'évacuer.
Je ne peux pas te donner de conseils précis ni savoir vraiment comment tu vis les choses, par contre je peux t'apporter une perspéctive extérieure (mais au travers du prisme du TSA et du terrain anxieux).
Je pense que ta psy a raison, c'est certainement lié au niveau d'énergie ; lorsque la personne arrive à saturation, elle s'effondre ou au contraire, explose. De ce que j'ai compris, cela suit le même processus, en anglais on appelle ça un "shutdown" ou un "meltdown" ; en français on dirait "crise" mais j'ai l'impression que ce n'est pas toujours ça. Ça peut être un "pétage de câble" ou alors un effondrement sur soi-même, comme si on se liquéfiait, se ratatinait, ne pouvait plus soutenir la pression autour de soi. Tu sembles faire référence aux deux.
[Edit : ajout du terme "shutdown" également suite au message de Curiouser.]
Dans un cas comme dans l'autre, c'est en réponse à un "trop". Un surplus ; le seuil de tolérane, d'endurance, est dépassé, et le cerveau vrille.
C'est finalement quelque chose d'humain en général, cependant dans un contexte autistique (ou TDAH, ou dépressif, ou autres) il existe une gestion plus difficile des émotions et une compréhension parfois mauvaise de ces dernières pouvant rendre la personne encore plus impuissante.
Moi, je ne fais pas de crises de colère (j'en faisais petite), ni d'agressivité sévère envers moi-même ou sur des objets. Un peu d'auto-mutilation très light (morsure des coins des doigts, triturations, morsure des lèvres/de la langue/de l'intérieur des joues...)
Envers autrui, il a pu m'arriver de me mettre très en colère en réponse à un dépassement de mes limites (pourtant clairement énoncées) de la part de membres de ma famille, mais ce n'est jamais contre eux personnellement.
Par contre, j'ai le côté panique, "effondrement", "burn out", j'ai eu de gros soucis à cause de cela dans ma vie professionnelle.
En ce moment, sans être dépressive et même en ayant un moral plutôt bon, je traverse une période fatigante, qui engendre une réaction ressemblant à un effondrement mais en plus modéré. C'est en réponse à des tournants nouveaux dans ma vie, des démarches à n'en plus finir, des épisodes personnels positifs mais trop soudains, d'événements dûs au hasard mais qui n'arrangent rien... Il y a un côté "pas le temps de souffler/enchaînement".
Justement, je me reconnais actuellement dans cette problématique citée ci-dessous, bien que je remarque une amélioration ces derniers jours :
Je ne sais pas trop quoi te suggérer concrètement pour ta propre vie/situation... De mon côté, j'essaie d'optimiser le temps libre dont je dispose, je m'adonne à mes loisirs et les approfondis à fond ; ça me fait un bien fou.Scorpion a écrit : ↑mardi 29 août 2023 à 12:53En ce moment, ce qui revient comme cause aussi c'est que je n'arrive pas à gérer mon quotidien. Le ménage (surtout qu'un verre s'est cassé quand je faisais la vaisselle et on m'a dit de ne pas mouiller mon pansement pendant 3 jours donc la vaisselle déborde comme pas possible), les démarches, je ne sais plus du tout où j'en suis.
Passer du temps avec des êtres chers c'est cool aussi (moi au quotidien ce sont mes chats, toi peut-être ton copain ?)
Peut-être faut-il voir cela comme une convalescence ? Après tout, quand on a une blessure physique, on fait bien une pause tranquillou dans un environnement confortable.
Et si la colère a besoin de sortir, il est parfois plus sain de la laisser que de la retenir — dans des conditions saines et sécurisees bien sûr.
Pouvoir donner de grands coups dans un objet, trouver un endroit où hurler à plein poumons, ça peut faire beaucoup de bien à certaines personnes.
Maintenant, tu évoques aussi une haine, une peur de toi-même (je n'ai pas cette problématique mais je compatis)...
Déjà, surtout surtout rester en lien avec les professionnel·le·s qui te suivent et ne pas hésiter à demander de l'aide si besoin.
Et puis, peut-être que de voir que d'autres vivent des choses similaires peut te faire du bien ?
Je ne dis pas que ça va régler le problème (je ne veux surtout pas faire dans la positivité toxique) ; toutefois, si déjà ça pouvait te faire te sentir moins seule ou t'apporter quelques nouveaux éléments de perspéctive pouvant t'aider, ce serait super.
[Edit 2 : petite faute frappe changeant le sens d'un mot. ]
Modifié en dernier par Deoxys le mardi 29 août 2023 à 16:39, modifié 2 fois.
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Re: Besoin d'évacuer
Bonjour Scorpion,
Ce que tu décris arrive à la majeure partie des personnes autistes : si déjà cela peut un peu te réconforter, sache que tu n'es pas seule à expérimenter les effondrements autistiques, soit "implosifs" ("shutdown"), soit "explosifs" ("meltdown"), issus de surcharges (sensorielles, émotionnelles, physiques, cognitives, etc.). Tu as déjà bien identifié certaines des raisons qui t'amènent vers la surcharge, c'est déjà un bon point de départ, je trouve.
Il y a plusieurs témoignages et sujets qui évoquent les effondrements, leurs manifestations, leurs causes (qui peuvent varier d'une personne à une autre et d'une situation à une autre). Peut-être que certains messages te permettront de trouver certaines solutions : par exemple ici, ainsi que le lien indiqué par hazufel ci-dessous :
Je sais que pour ma part, quand je fatigue et qu'il y a trop de choses à faire (et qu'il y a en plus de cela trop de stimuli divers), je n'arrive plus à bien gérer, je deviens nerveuse, je me fatigue encore plus vite, et les deux choses qui me font du bien sont : rester toute seule dans mon coin, à me focaliser sur quelque chose que j'aime faire (souvent relié à un intérêt spécifique), ou bien faire les choses en mode très séquentiel, tâche par tâche, en veillant à ne pas être perturbée (je préviens mon conjoint que là je suis en mode "monotâche" car je suis en mode "batterie faible" - oui, comme un téléphone -, et ainsi, j'arrive à me recentrer, et à accomplir certaines tâches, ce qui impacte généralement positivement mon moral). Bien entendu, c'est dans le cadre du domicile, où je peux maîtriser un grand nombre de paramètres de mon environnement... c'est hélas bien différent quand il s'agit d'endroits extérieurs, où là, il y a potentiellement beaucoup plus de choses (bruits, odeurs, lumières, interactions...) qui ne sont pas de mon ressort et qui peuvent mener à la surcharge - je limite les dégâts en mettant des lunettes de soleil et des bouchons d'oreilles, mais ça ne fait hélas pas tout -).
Bon courage à toi !
Ce que tu décris arrive à la majeure partie des personnes autistes : si déjà cela peut un peu te réconforter, sache que tu n'es pas seule à expérimenter les effondrements autistiques, soit "implosifs" ("shutdown"), soit "explosifs" ("meltdown"), issus de surcharges (sensorielles, émotionnelles, physiques, cognitives, etc.). Tu as déjà bien identifié certaines des raisons qui t'amènent vers la surcharge, c'est déjà un bon point de départ, je trouve.
Il y a plusieurs témoignages et sujets qui évoquent les effondrements, leurs manifestations, leurs causes (qui peuvent varier d'une personne à une autre et d'une situation à une autre). Peut-être que certains messages te permettront de trouver certaines solutions : par exemple ici, ainsi que le lien indiqué par hazufel ci-dessous :
Tu peux également voir les différents articles et ressources listés dans la partie « Surcharges / effondrements (« meltdown », « shutdown ») » de cette FAQ, vu que dans certains textes les personnes donnent leurs "astuces" pour mieux prévenir et gérer les surcharges et effondrements :hazufel a écrit : ↑vendredi 18 août 2023 à 9:22 Il y a le topic (ça vient sans doute du même topique), qui parle des Meltdown (explosions) et des Shutdown (extinction façon roulage en boule, mutisme) - ici pour voir quelques exemples et déclencheurs, solutions, etc.
Je sais que pour ma part, quand je fatigue et qu'il y a trop de choses à faire (et qu'il y a en plus de cela trop de stimuli divers), je n'arrive plus à bien gérer, je deviens nerveuse, je me fatigue encore plus vite, et les deux choses qui me font du bien sont : rester toute seule dans mon coin, à me focaliser sur quelque chose que j'aime faire (souvent relié à un intérêt spécifique), ou bien faire les choses en mode très séquentiel, tâche par tâche, en veillant à ne pas être perturbée (je préviens mon conjoint que là je suis en mode "monotâche" car je suis en mode "batterie faible" - oui, comme un téléphone -, et ainsi, j'arrive à me recentrer, et à accomplir certaines tâches, ce qui impacte généralement positivement mon moral). Bien entendu, c'est dans le cadre du domicile, où je peux maîtriser un grand nombre de paramètres de mon environnement... c'est hélas bien différent quand il s'agit d'endroits extérieurs, où là, il y a potentiellement beaucoup plus de choses (bruits, odeurs, lumières, interactions...) qui ne sont pas de mon ressort et qui peuvent mener à la surcharge - je limite les dégâts en mettant des lunettes de soleil et des bouchons d'oreilles, mais ça ne fait hélas pas tout -).
Bon courage à toi !
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Re: Besoin d'évacuer
Pour l'urgence quand tu es en mode "gratter au sang", tu peux essayer la technique de l'élastique autour du poignet, c'est moins invasif...
Plus largement, je souscris au post de Curiouser. J'ai pu avoir des meltdowns un peu violents aussi, à donner des coups de pied dans les poteaux où à balancer mon linge de lit et mes vêtements par terre... Souvent parce que j'étais à la fois en colère et que je me sentais dépassée par la situation.
Ce qui serait important, c'est d'identifier ce qui risque de déclencher des crises d'abord, puis de mettre en place des stratégies pour ne pas rencontrer ces déclencheurs ou mieux les gérer. Exemple tu parles d'aller chez ta belle-mère, quand tu ne te sens pas prête, lui dire que tu ne viendras pas ou seulement plus tard...
Plus largement, je souscris au post de Curiouser. J'ai pu avoir des meltdowns un peu violents aussi, à donner des coups de pied dans les poteaux où à balancer mon linge de lit et mes vêtements par terre... Souvent parce que j'étais à la fois en colère et que je me sentais dépassée par la situation.
Ce qui serait important, c'est d'identifier ce qui risque de déclencher des crises d'abord, puis de mettre en place des stratégies pour ne pas rencontrer ces déclencheurs ou mieux les gérer. Exemple tu parles d'aller chez ta belle-mère, quand tu ne te sens pas prête, lui dire que tu ne viendras pas ou seulement plus tard...
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Re: Besoin d'évacuer
Concernant la fatigabilité chez les personnes autistes, je partage diverses ressources ici. Cette fatigabilité nous restera (et varie d'une personne autiste à l'autre).
Le camouflage social fait partie des facteurs de fatigabilité.
J'espère donc que tu ne te forces (et qu'on ne te fasse pas pression) à aller à des rencontres où il y a beaucoup de monde (car tu sais que ça va te fatiguer) et, de manière générale, à aller dans contextes et des activités qui vont te fatiguer à mort. Donc j'espère aussi que ton copain t'accepte telle que tu es, avec ton autisme et tout ce que ça peut impliquer (hypersensorialités, fatigabilité notamment dans les interactions sociales, intérêts spécifiques, comorbidités, etc.). Donc le droit au repos est fondamental, basique. Idem pour le droit à l'indisponibilité (droit d'être en solo dans sa chambre/maison, droit de ne pas répondre aux appels, aux messages, droit de ne pas être parfait tous les jours (ou même un seul jour, car personne n'est parfait), droit de ne pas avoir certaines qualités, certaines caractéristiques, etc.) et pour le droit à des espaces et des périodes sans stimulus (loin des moteurs vrombissants, des personnes criantes, des lumières éblouissantes, des odeurs empestantes, etc.). D'ailleurs, beaucoup d'après-midis, je fais une sieste. (et je vis en solo [le célibat me va très bien ], ce qui me laisse encore plus de marge pour me reposer en solo chez moi) Sus aussi à la dictature du travail à temps plein. Prévenons le syndrome d'épuisement face au productivisme. Car nous ne sommes pas des machines.
Le camouflage social fait partie des facteurs de fatigabilité.
J'espère donc que tu ne te forces (et qu'on ne te fasse pas pression) à aller à des rencontres où il y a beaucoup de monde (car tu sais que ça va te fatiguer) et, de manière générale, à aller dans contextes et des activités qui vont te fatiguer à mort. Donc j'espère aussi que ton copain t'accepte telle que tu es, avec ton autisme et tout ce que ça peut impliquer (hypersensorialités, fatigabilité notamment dans les interactions sociales, intérêts spécifiques, comorbidités, etc.). Donc le droit au repos est fondamental, basique. Idem pour le droit à l'indisponibilité (droit d'être en solo dans sa chambre/maison, droit de ne pas répondre aux appels, aux messages, droit de ne pas être parfait tous les jours (ou même un seul jour, car personne n'est parfait), droit de ne pas avoir certaines qualités, certaines caractéristiques, etc.) et pour le droit à des espaces et des périodes sans stimulus (loin des moteurs vrombissants, des personnes criantes, des lumières éblouissantes, des odeurs empestantes, etc.). D'ailleurs, beaucoup d'après-midis, je fais une sieste. (et je vis en solo [le célibat me va très bien ], ce qui me laisse encore plus de marge pour me reposer en solo chez moi) Sus aussi à la dictature du travail à temps plein. Prévenons le syndrome d'épuisement face au productivisme. Car nous ne sommes pas des machines.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Besoin d'évacuer
Je suis bien là dernière à le faire...
Mais ma psychiatre m'avait conseillé si crise qui monte prendre des glaçons dans la main et les serrer en se mettant au dessus du lavabo.
Mais ma psychiatre m'avait conseillé si crise qui monte prendre des glaçons dans la main et les serrer en se mettant au dessus du lavabo.
TSA SDI complexe
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Re: Besoin d'évacuer
Par curiosité, elle t'avait donné une "explication" pour ce conseil ? Un peu le comment ça fonctionne?Cracotte... a écrit : ↑mercredi 30 août 2023 à 14:19 Je suis bien là dernière à le faire...
Mais ma psychiatre m'avait conseillé si crise qui monte prendre des glaçons dans la main et les serrer en se mettant au dessus du lavabo.
C'est quoi le but, créer un choc (ici thermique) pour se détourner de la crise?
Ça doit dépendre des individus qui peuvent avoir certaines hypo ou hyper sensibilités, non?
Donner une contenance pour éviter de se blesser?
(Ça me fait un peu penser au packing )
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Re: Besoin d'évacuer
Cardamome, elle m'avait dit que ça permettait de détourner son attention et d'être sur un ressenti, défocaliser.
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Re: Besoin d'évacuer
Cardamome a écrit : ↑mercredi 30 août 2023 à 17:03Par curiosité, elle t'avait donné une "explication" pour ce conseil ? Un peu le comment ça fonctionne?Cracotte... a écrit : ↑mercredi 30 août 2023 à 14:19 Je suis bien là dernière à le faire...
Mais ma psychiatre m'avait conseillé si crise qui monte prendre des glaçons dans la main et les serrer en se mettant au dessus du lavabo.
C'est quoi le but, créer un choc (ici thermique) pour se détourner de la crise?
Ça doit dépendre des individus qui peuvent avoir certaines hypo ou hyper sensibilités, non?
Donner une contenance pour éviter de se blesser?
(Ça me fait un peu penser au packing )
J'ai constaté à titre personnel qu'agripper quelque chose très fort entre mes doigts (la dernière fois en date c'était le rebord du plan de travail de la cuisine, extrêmement solide) m'aidait à me recentrer quand la vague de l'effondrement monte (voire quand elle est déjà là). J'ai besoin de serrer très fort, et, quand la crise est déjà bien là, d'enfoncer mes ongles, donc ça aboutit à une sensation de douleur, mais sur le moment je ne m'en rends pas vraiment compte, la sensation ciblée est vraiment ressentie comme quelque chose qui aide (un peu comme une ancre à laquelle je m'accrocherais de toutes mes forces au beau milieu d'une tempête).Cracotte... a écrit : ↑mercredi 30 août 2023 à 17:24 Cardamome, elle m'avait dit que ça permettait de détourner son attention et d'être sur un ressenti, défocaliser.
Donc à mon sens, le conseil de la psychiatre de Cracotte n'est pas du tout à considérer comme une version alternative du packing, c'est plutôt le fait d'avoir une focalisation d'ordre physique qui importe...Spoiler :
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Re: Besoin d'évacuer
Merci pour vos explications. C'était le glaçon qui m'interpelait un peu!
J'avais un peu pensé à cette histoire de détourner l'attention.
J'avais un peu pensé à cette histoire de détourner l'attention.
Spoiler :
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Re: Besoin d'évacuer
Bonjour tout le monde,
Merci pour vos réponses. J'ai très peu d'énergie et je n'arrive pas à répondre personnellement à chacun d'entre vous pour le moment, mais je lis bien vos réponses.
C'est vrai que c'est vraiment des shutdown et meltdown et en ce moment c'est assez intense. J'y vois quelques causes, mais globalement, c'est le fait de les vivre depuis des années qui est épuisant. Ça va un peu mieux puis boum, je retombe, et c'est démoralisant, l'impression que ça ne s'arrêtera jamais.
Mais au moins je sais ne pas être seule à vivre cela. Et j'ai heureusement mon copain très compréhensif sur ce sujet. Mon éducation a fait passer mes besoins après ceux des autres alors j'ai quasi 30 ans de schémas de pensées à défaire, et je n'ai pas beaucoup de patience envers moi-même. En fait souvent je me demande ce que je fais de mal, je me dis que c'est de ma faute, que c'est forcément moi qui fait un truc de travers. Ce qui est sûrement faux, au final, puisque j'essaie de trouver des solutions pour me sortir de là. On me dit que quand j'aurai fini mes études ça ira mieux aussi. Quand j'aurai un vrai chez-moi avec mon copain aussi, car pour le moment, j'alterne une semaine sur deux dans mon logement crous et chez la mère de mon copain.
Merci pour vos réponses. J'ai très peu d'énergie et je n'arrive pas à répondre personnellement à chacun d'entre vous pour le moment, mais je lis bien vos réponses.
C'est vrai que c'est vraiment des shutdown et meltdown et en ce moment c'est assez intense. J'y vois quelques causes, mais globalement, c'est le fait de les vivre depuis des années qui est épuisant. Ça va un peu mieux puis boum, je retombe, et c'est démoralisant, l'impression que ça ne s'arrêtera jamais.
Mais au moins je sais ne pas être seule à vivre cela. Et j'ai heureusement mon copain très compréhensif sur ce sujet. Mon éducation a fait passer mes besoins après ceux des autres alors j'ai quasi 30 ans de schémas de pensées à défaire, et je n'ai pas beaucoup de patience envers moi-même. En fait souvent je me demande ce que je fais de mal, je me dis que c'est de ma faute, que c'est forcément moi qui fait un truc de travers. Ce qui est sûrement faux, au final, puisque j'essaie de trouver des solutions pour me sortir de là. On me dit que quand j'aurai fini mes études ça ira mieux aussi. Quand j'aurai un vrai chez-moi avec mon copain aussi, car pour le moment, j'alterne une semaine sur deux dans mon logement crous et chez la mère de mon copain.
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