Relations sociales et sentiment d'insécurité
-
- Prolifique
- Messages : 1794
- Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
- Localisation : montceau les mines
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Très juste!
La question de l'attitude qu'on réclame de l'autre se pose en fait entre chaque personne.
La juste attitude social présuppose un groupe uniforme.
Et si non?
La question de l'attitude qu'on réclame de l'autre se pose en fait entre chaque personne.
La juste attitude social présuppose un groupe uniforme.
Et si non?
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
-
- Intarissable
- Messages : 11097
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 11:05
- Localisation : Plougastel-Daoulas
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Deux solutions: chacun reste seul de son côté, ou bien on tente d'entrer dans l'art du compromis....mais ce n'est pas une tâche aisée.!manu a écrit :Et si non?
Ceci dit, si l'on parvient à des compromis, les échanges sont alors possible.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
-
- Prolifique
- Messages : 1669
- Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
J'allais dire un peu vite que c'est la seule chose qui m'intéresse.Murielle a écrit :Ceci dit, si l'on parvient à des compromis, les échanges sont alors possible.!
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
-
- Intarissable
- Messages : 11097
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 11:05
- Localisation : Plougastel-Daoulas
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
-
- Prolifique
- Messages : 1794
- Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
- Localisation : montceau les mines
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Un peut vite par ce que ça peut coincer?
L'art du compromis ... peut être.
L'écoute des sensibilités de chacun peut être aussi.
J'ai pas de réponse, vraiment aucune.
Par contre je sais que le fait social est huilé par des non dit qui balisent la route.
Je croyait parler d'une chose et le non dit exprimé faisait qu'en fait il était question d'autre choses.
Ca c'est un modèle idéal pour un fonctionnement dont on exclus ceux qui n'ont pas développé la fibre social.
...
Moi comme compromis ici j’accepte le non dis, qui a été harponné dans des susceptibilités des uns et des autres, qu'on risque donc de blesser si on tire dessus.
Ce faisant non seulement je me renie moi même, mais en plus je vais a l'encontre de ce que je crois obligatoire de faire dans un forum ou des personnes que les messes basses déroutent totalement.
...
C'est un peut l'histoire du manchot qui a le droit d'entrer dans la ronde mais que si il ne la casse pas et que si il ne révèle pas qu'elle tiens en se tenant pas les mains.
J'avais pour ceux qui se souviennent accusé avec véhémence un forum parent de créer de la maltraitance (mot bannis entre tous) en créant du secret au sein d'un site sur l'autisme, handicapant ainsi par cette forme toute possibilité d'égalité. (le secret était en l’occurrence le fait qu'il dégage ceux qui mettent des lien vers ce présent forum, mais peut importe).
Vous ne partagerez peut être pas mon avis, mais pour moi on est là exactement au coeur du sujet : "Relations sociales et sentiment d'insécurité"
...
C'est une réflexion que je crois tout a fait neutre, qu'on peut probablement retourner si on met de coté le poids du nombre, de la majorité.
L'art du compromis ... peut être.
L'écoute des sensibilités de chacun peut être aussi.
J'ai pas de réponse, vraiment aucune.
Par contre je sais que le fait social est huilé par des non dit qui balisent la route.
Je croyait parler d'une chose et le non dit exprimé faisait qu'en fait il était question d'autre choses.
Ca c'est un modèle idéal pour un fonctionnement dont on exclus ceux qui n'ont pas développé la fibre social.
...
Moi comme compromis ici j’accepte le non dis, qui a été harponné dans des susceptibilités des uns et des autres, qu'on risque donc de blesser si on tire dessus.
Ce faisant non seulement je me renie moi même, mais en plus je vais a l'encontre de ce que je crois obligatoire de faire dans un forum ou des personnes que les messes basses déroutent totalement.
...
C'est un peut l'histoire du manchot qui a le droit d'entrer dans la ronde mais que si il ne la casse pas et que si il ne révèle pas qu'elle tiens en se tenant pas les mains.
J'avais pour ceux qui se souviennent accusé avec véhémence un forum parent de créer de la maltraitance (mot bannis entre tous) en créant du secret au sein d'un site sur l'autisme, handicapant ainsi par cette forme toute possibilité d'égalité. (le secret était en l’occurrence le fait qu'il dégage ceux qui mettent des lien vers ce présent forum, mais peut importe).
Vous ne partagerez peut être pas mon avis, mais pour moi on est là exactement au coeur du sujet : "Relations sociales et sentiment d'insécurité"
...
C'est une réflexion que je crois tout a fait neutre, qu'on peut probablement retourner si on met de coté le poids du nombre, de la majorité.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
-
- Prolifique
- Messages : 1669
- Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Un peu vite parce que c'est quand même pas la seule chose qui m'intéresse , même si celle-ci m'obnubile un peu.manu a écrit :Un peut vite par ce que ça peut coincer?
J'en pense qu'il y a plusieurs sens au mot "compromis".
Le sens d'un arrangement, un accord.
Ou bien de mis dans une situation difficile, périlleuse, risquée.
On peut faire des compromis sans se compromettre.
La susceptibilité et l'insécurité, je les vois là notamment, dans la peur de perdre quelque chose si on lâche un bout de mou dans la corde.
Ca n'arrive pratiquement jamais que je ne sente pas de peur chez quelqu'un de susceptible... pour moi les deux vont de pair.
La peur de trahir son incompétence, son ignorance. La peur d'être dépassé, de ne pas maîtriser. La peur de ne plus être soi-même, de faire des actes contraires à ses valeurs. Etc, etc. La peur de trahir sa différence, lorsqu'on essaie d'avoir des relations sociales normales. L'anxiété et la certitude que ça va inéluctablement arriver.
C'est marrant d'être "socialement aveugle", parce que du coup on voit très distinctement tout ça. Y compris chez soi-même.
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
C'est un bon résumé.omega a écrit :C'est marrant d'être "socialement aveugle", parce que du coup on voit très distinctement tout ça.
Ces échanges ne seront pas accessibles à tous au premier abord. A moi non plus. C'est un exercice difficile, où chacun s'exprime suivant un style particulier.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Passionné
- Messages : 335
- Enregistré le : lundi 4 avril 2011 à 13:26
- Localisation : 48°00'44''N / 4°05'18''W... altitude 57m. Environ.
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
hou la la ! Je ne comprends rien aux derniers messages. Je les lis, mais je n'y vois aucun sens. Pas une seule image, pas un seul fait concret en situation réelle pour m'aiguiller. Je me sens comme hermétique à la sémantique de ma langue maternelle d'un coup...
Papa (Aspi) de 2 enfants ; Raphaël (6 ans, Aspie) et Hadriel (4 ans et demi NT).
-
- Modératrice
- Messages : 8311
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 15:02
- Localisation : finistère
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Tu n'es pas tout seul, certains échanges nécessitent une attention soutenue, voire une demande de décodage. Mais la pluralité des interventions est une richesse.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
-
- Passionné
- Messages : 335
- Enregistré le : lundi 4 avril 2011 à 13:26
- Localisation : 48°00'44''N / 4°05'18''W... altitude 57m. Environ.
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Je me demandais juste si j'étais idiot de pas comprendre.
...je suis rassuré, merci.Tu n'es pas tout seul
Papa (Aspi) de 2 enfants ; Raphaël (6 ans, Aspie) et Hadriel (4 ans et demi NT).
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Assises sur le harcèlement à l'école : prévenir une souffrance qui frappe un élève sur dix
LE MONDE - 2/05/2011
Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, réunit, lundi 2 et mardi 3 mai au lycée Louis-le-Grand à Paris, des "Assises nationales sur le harcèlement à l'école". Longtemps laissé dans l'ombre, ce phénomène se caractérise par "une violence répétée, verbale, physique ou psychologique, perpétrée par un ou plusieurs élèves à l'encontre d'une victime qui ne peut se défendre".
Différentes enquêtes ont montré qu'il touche environ un élève sur dix et qu'il n'est nullement limité aux établissements sensibles. Le harcèlement peut avoir de lourdes conséquences en termes d'absentéisme, de déscolarisation et de santé mentale.
C'est aussi un élément clé du climat au sein d'un établissement. "Nous avons fait le lit d'une violence insondable parce que nous n'avons pas voulu la sonder", a déclaré M. Chatel dans son allocution d'ouverture de ces assises. Le ministre a annoncé à cette occasion une série de mesures, essentiellement de prévention, de sensibilisation et d'information.
"REFUSER L'OPPRESSION QUOTIDIENNE"
Président du comité scientifique des Etats généraux sur la sécurité à l'école, le chercheur Eric Debarbieux avait précédemment rendu au ministre, le 12 avril, un rapport préparatoire à ces assises. Intitulé "Refuser l'oppression quotidienne", ce texte se présente comme une reconnaissance de l'ampleur du phénomène et de la souffrance des victimes.
Un angle que le ministre a repris à son compte. M. Chatel a notamment annoncé le renforcement de l'approche scientifique du phénomène, avec la pérennisation des enquêtes dites "de victimation", permettant de mesurer précisément le nombre des victimes. Un guide sur le harcèlement sera mis à disposition des équipes éducatives dès l'automne.
Et la prévention du "cyber-harcèlement", pratiqué par le moyen d'Internet et des téléphones mobiles, sera intégrée au brevet informatique et Internet (le B2I) que passent tous les collégiens. Le ministre a prévenu : "Je n'admettrai plus qu'en cas de harcèlement, les équipes pédagogiques 'bottent en touche' ou expliquent aux parents que leur enfant a un problème psychologique."
Luc Cédelle
LE MONDE - 2/05/2011
Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, réunit, lundi 2 et mardi 3 mai au lycée Louis-le-Grand à Paris, des "Assises nationales sur le harcèlement à l'école". Longtemps laissé dans l'ombre, ce phénomène se caractérise par "une violence répétée, verbale, physique ou psychologique, perpétrée par un ou plusieurs élèves à l'encontre d'une victime qui ne peut se défendre".
Différentes enquêtes ont montré qu'il touche environ un élève sur dix et qu'il n'est nullement limité aux établissements sensibles. Le harcèlement peut avoir de lourdes conséquences en termes d'absentéisme, de déscolarisation et de santé mentale.
C'est aussi un élément clé du climat au sein d'un établissement. "Nous avons fait le lit d'une violence insondable parce que nous n'avons pas voulu la sonder", a déclaré M. Chatel dans son allocution d'ouverture de ces assises. Le ministre a annoncé à cette occasion une série de mesures, essentiellement de prévention, de sensibilisation et d'information.
"REFUSER L'OPPRESSION QUOTIDIENNE"
Président du comité scientifique des Etats généraux sur la sécurité à l'école, le chercheur Eric Debarbieux avait précédemment rendu au ministre, le 12 avril, un rapport préparatoire à ces assises. Intitulé "Refuser l'oppression quotidienne", ce texte se présente comme une reconnaissance de l'ampleur du phénomène et de la souffrance des victimes.
Un angle que le ministre a repris à son compte. M. Chatel a notamment annoncé le renforcement de l'approche scientifique du phénomène, avec la pérennisation des enquêtes dites "de victimation", permettant de mesurer précisément le nombre des victimes. Un guide sur le harcèlement sera mis à disposition des équipes éducatives dès l'automne.
Et la prévention du "cyber-harcèlement", pratiqué par le moyen d'Internet et des téléphones mobiles, sera intégrée au brevet informatique et Internet (le B2I) que passent tous les collégiens. Le ministre a prévenu : "Je n'admettrai plus qu'en cas de harcèlement, les équipes pédagogiques 'bottent en touche' ou expliquent aux parents que leur enfant a un problème psychologique."
Luc Cédelle
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Le harcèlement, une souffrance qui frappe un élève sur dix.
Le Monde – 3 mai 2011
«NOUS AVONS FAIT le lit d'une violence insondable parce que nous n'avons pas voulu la sonder», a déclaré Luc Chatel, en ouvrant; lundi 2 mai, au lycée Louis-le-Grand, à Paris, les « Assises nationales sur le harcèlement à l'école ». Le ministre de l'éducation nationale a annoncé à cette occasion une série de mesures, essentiellement de prévention, de sensibilisation et d'information.
Ces assises vont se poursuivre lundi et mardi par les travaux des professionnels de l'enfance et des chercheurs. Elles sont le deuxième acte des « Etats généraux pour la sécurité à l'école », que M. Chatel avait mis en place en mars 2010 après une série de drames dans des établissements scolaires. Dénommé «bullying» par les Anglo-saxons et «intimidation» par les Québécois, le harcèlement scolaire est une forme de violence en même temps qu'un phénomène longtemps laissé dans l'ombre. II affecte, selon toutes les études disponibles, environ un élève sur dix. Il se définit comme «une violence répétée, verbale, physique ou psychologique, perpétrée par un ou plusieurs élèves à l'encontre d'une victime qui ne peut se défendre ». Nullement limité aux établissements sensibles, le harcèlement peut avoir des conséquences très lourdes aussi bien en termes d'absentéisme et de déscolarisation que de santé mentale. C'est aussi un des éléments clés du climat au sein d'un établissement.
Président du comité scientifique des Etats généraux, le chercheur Eric Debarbieux a rendu au ministre, le 12 avril, un rapport préparatoire faisant le point sur cette question. Intitulé « Refuser l'oppression quotidienne : la prévention du harcèlement à l'école », ce texte se présente comme une reconnaissance de l'ampleur du phénomène et de la souffrance des victimes.
Un angle que le ministre a d'ailleurs repris à son compte dans son allocution d’ouverture. M. Chatel a notamment annoncé le renforcement de l'approche scientifique du phénomène, avec la pérennisation des enquêtes dites « de victimation », permettant de mesurer précisément le nombre des victimes. Un « guide» sur le harcèle-ment sera mis à disposition des équipes éducatives dès l'automne.
Et la prévention du « cyber-harcèlement » pratiqué par le moyen d'Internet et des téléphones mobiles, sera intégrée au brevet informatique et Intemet (le B2I) que passent tous les collégiens. Désireux de « mobiliser toute la communauté éducative» sur la prévention du harcèlement, le ministre a prévenu : «Je n'admettrai plus qu'en cas de harcèlement, les équipes pédagogiques "bottent en touche"ou expliquent aux parents que leur enfant a un problème psychologique».
Tout en annonçant un .renforcement de la formation des personnels sur ces questions, le ministre n'a pas suivi la proposition de M. Debarbieux de réunir une « conférence nationale sur la formation initiale des enseignants» et de créer un « haut conseil à la formation». Il a en revanche approuvé le développement des sanctions-réparations (équivalent scolaire des travaux d'intérêt général).
Sur fond de poursuite des suppressions de postes d'enseignants, le risque est grand que ces assises soient perçues comme relevant surtout de la communication. Répondant à ce reproche, M. Chatel a assuré que « l'enjeu ne relève pas de la question des postes» mais «de l'engagement de chacun, d'une mobilisation générale et fédérée, d'une vigilance et d'une écoute constante, d'une détermination affichée à faire respecter les règles de l'établissement d'une éthique professionnelle de tous les instants».
De son côté, M. Debarbieux avait auparavant prévenu dans son rapport que le harcèlement étant issu d'une «combinaison de facteurs», cette question «ne pourra être traitée par aucune mesure populiste ». Réaffirmant «la nécessité d'un consensus» sur ce sujet, il insiste sur l'idée que «le temps de l'action ne pourra se limiter à des effets d'annonce ».
Luc Cédelle
Téléchargement du rapport - 49 pages - 1,05 Mo
Le Monde – 3 mai 2011
«NOUS AVONS FAIT le lit d'une violence insondable parce que nous n'avons pas voulu la sonder», a déclaré Luc Chatel, en ouvrant; lundi 2 mai, au lycée Louis-le-Grand, à Paris, les « Assises nationales sur le harcèlement à l'école ». Le ministre de l'éducation nationale a annoncé à cette occasion une série de mesures, essentiellement de prévention, de sensibilisation et d'information.
Ces assises vont se poursuivre lundi et mardi par les travaux des professionnels de l'enfance et des chercheurs. Elles sont le deuxième acte des « Etats généraux pour la sécurité à l'école », que M. Chatel avait mis en place en mars 2010 après une série de drames dans des établissements scolaires. Dénommé «bullying» par les Anglo-saxons et «intimidation» par les Québécois, le harcèlement scolaire est une forme de violence en même temps qu'un phénomène longtemps laissé dans l'ombre. II affecte, selon toutes les études disponibles, environ un élève sur dix. Il se définit comme «une violence répétée, verbale, physique ou psychologique, perpétrée par un ou plusieurs élèves à l'encontre d'une victime qui ne peut se défendre ». Nullement limité aux établissements sensibles, le harcèlement peut avoir des conséquences très lourdes aussi bien en termes d'absentéisme et de déscolarisation que de santé mentale. C'est aussi un des éléments clés du climat au sein d'un établissement.
Président du comité scientifique des Etats généraux, le chercheur Eric Debarbieux a rendu au ministre, le 12 avril, un rapport préparatoire faisant le point sur cette question. Intitulé « Refuser l'oppression quotidienne : la prévention du harcèlement à l'école », ce texte se présente comme une reconnaissance de l'ampleur du phénomène et de la souffrance des victimes.
Un angle que le ministre a d'ailleurs repris à son compte dans son allocution d’ouverture. M. Chatel a notamment annoncé le renforcement de l'approche scientifique du phénomène, avec la pérennisation des enquêtes dites « de victimation », permettant de mesurer précisément le nombre des victimes. Un « guide» sur le harcèle-ment sera mis à disposition des équipes éducatives dès l'automne.
Et la prévention du « cyber-harcèlement » pratiqué par le moyen d'Internet et des téléphones mobiles, sera intégrée au brevet informatique et Intemet (le B2I) que passent tous les collégiens. Désireux de « mobiliser toute la communauté éducative» sur la prévention du harcèlement, le ministre a prévenu : «Je n'admettrai plus qu'en cas de harcèlement, les équipes pédagogiques "bottent en touche"ou expliquent aux parents que leur enfant a un problème psychologique».
Tout en annonçant un .renforcement de la formation des personnels sur ces questions, le ministre n'a pas suivi la proposition de M. Debarbieux de réunir une « conférence nationale sur la formation initiale des enseignants» et de créer un « haut conseil à la formation». Il a en revanche approuvé le développement des sanctions-réparations (équivalent scolaire des travaux d'intérêt général).
Sur fond de poursuite des suppressions de postes d'enseignants, le risque est grand que ces assises soient perçues comme relevant surtout de la communication. Répondant à ce reproche, M. Chatel a assuré que « l'enjeu ne relève pas de la question des postes» mais «de l'engagement de chacun, d'une mobilisation générale et fédérée, d'une vigilance et d'une écoute constante, d'une détermination affichée à faire respecter les règles de l'établissement d'une éthique professionnelle de tous les instants».
De son côté, M. Debarbieux avait auparavant prévenu dans son rapport que le harcèlement étant issu d'une «combinaison de facteurs», cette question «ne pourra être traitée par aucune mesure populiste ». Réaffirmant «la nécessité d'un consensus» sur ce sujet, il insiste sur l'idée que «le temps de l'action ne pourra se limiter à des effets d'annonce ».
Luc Cédelle
Téléchargement du rapport - 49 pages - 1,05 Mo
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Mais pourquoi je me prends ça en pleine gu..., au juste?
Il n'y a pas de raison, il me semble (oh la la, qu'est-ce-que je suis prudent ! ), qu'Oméga se sente spécialement concernée par la réaction de Jonquille.
Omega peut se sentir visée puisque Jonquille ne cite pas de nom, moi aussi, j'imagine que Jean thévenet aussi puisqu'on a tous les trois dit à peu près la même chose
Alors j'exprime ce que je ressens, je suis absente du forum depuis une semaine car comme Omega et Annemarie, je me sentais un peu visé (pas seulement sur ce sujet, mais encore plus sur le sujet Dr House) peut etre que j'ai tort, mais c'est ce que je ressens. Je preferais disparaitre un peu (le frozing de Luna aigue!!) quoique ca m'a enormement tracassé; je me suis obligé de revenir sinon je ne reviendrais plus.Nous ne sommes pas ici pour nous attaquer verbalement, mais pour exprimer ce que nous ressentons.
Pour l'instant je me protege, pourtant je ne pensais pas avoir trop de difficultés dans les relations sociales. Donc je me dis que l'incomprehension ou difference d'avis, mal exprimé, peut suffire pour ebranler la confiance (precaire) qu'on peut avoir en soi.L'isolement peut être un comportement nécessaire pour se protéger, mais aussi une conséquence de ses difficultés à nouer des relations sociales
Sur ce je retourne dans ma taniere.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Intarissable
- Messages : 10812
- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Re: Relations sociales et sentiment d'insécurité
Entièrement d'accord avec toi, oméga ! Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est que dès qu'on parle d'échanges, de compréhension ( ou d'incompréhension ), les gens se sentent personnellement visés. Pourquoi ne pas dire les choses telles qu'elles sont, telles qu'on les ressent, et préférer se retirer d'une conversation aussi intéressante ? Pourquoi cela met-il autant mal à l'aise certaines personnes ?omega a écrit : La susceptibilité et l'insécurité, je les vois là notamment, dans la peur de perdre quelque chose si on lâche un bout de mou dans la corde.
Faut-il faire semblant de se plier à la majorité pour être socialement accepté ? J'ai bien peur que oui, mais c'est quelque chose qu'il m'est difficile d'appliquer. Les échanges ne sont pas toujours faciles, car si on est trop sincère, on risque de faire du mal à des gens qu'on ne visait absolument pas mais qui, eux, se sentent visés, et si on se plie à la majorité sans respecter ses propres convictions, les échanges deviennent alors inutiles et sans intérêt.
Dommage. La richesse des relations sociales est justement dans la diversité des façons de penser, la diversité des réactions.