Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
La catégorie qui convient le mieux : Comprendre l'identité transgenre dans une enquête sur les personnes autistes
Les questionnaires rendent difficilement compte de la diversité des genres et obtiennent des résultats contradictoires sur l'identité transgenre. Propositions d'amélioration.
liebertpub.com Autism in Adulthood - Traduction de "What Category Best Fits: Understanding Transgender Identity in a Survey of Autistic Individuals"Hillary Steinberg, Tamara Garfield, Alec Becker, et Lindsay Shea 13 Juin 2023 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
Les questionnaires rendent difficilement compte de la diversité des genres et obtiennent des résultats contradictoires sur l'identité transgenre. Propositions d'amélioration.
liebertpub.com Autism in Adulthood - Traduction de "What Category Best Fits: Understanding Transgender Identity in a Survey of Autistic Individuals"Hillary Steinberg, Tamara Garfield, Alec Becker, et Lindsay Shea 13 Juin 2023 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Publié le 19/07/2023 - JIM
Normes de soins chez les individus transgenres et/ou de genre différent : les recommandations de la WPATH
Les termes « transgenre » ou de « genre différent » sont employés à propos d’individus dont l’identité de genre et l’expression de celui-ci diffèrent de celles attribuées à la naissance, typiquement soit masculin, soit féminin. Leur nombre de personnes concernées est variable, entre 0,6 et 3 % de la population mondiale. Il s’est accru ces dernières années, principalement parmi les adolescents et les adultes jeunes.
Les personnes transgenres ont à affronter de multiples barrières concernant leur prise en charge médicale. Une revue, publiée en 2019, a rapporté que 27 % (19-40 %) d’entre eux avaient fait l’objet d’un refus de soins par un professionnel de santé. A l’inverse, 85 % des praticiens de soins primaires ne seraient pas hostiles à les traiter mais 57 % avouent ne pas être familiers avec la pratique médicale à mettre en place d’autant plus que des troubles de santé mentale sont souvent associés. De fait, les différents traitements médicaux et chirurgicaux en vue d’affirmer le genre (GAMST) s’accompagnent souvent d’une détresse psychologique et d’une majoration du risque suicidaire, surtout en cas d’incongruence marquée avec le sexe assigné à la naissance (notion de dysphorie liée au genre).
Différentes recommandations ont été émises par la SOC 8 (Standard of Care, 8ème version) de la World Professional Association for Transgender Health (WPATH) concernant les soins primaires, les traitements médicaux et chirurgicaux, la santé sexuelle et reproductive, la santé mentale, l’épilation, le recours à des prothèse ou à des produits hormonaux…, recommandations issues de l’analyse de plus de 1400 publications.
Avantages des GAMST
Une revue systématique de 2021 avait indiqué qu’un traitement hormonal en vue d’affirmer le genre était associé à une amélioration de la qualité de vie, avec une diminution parallèle des scores dépressifs et anxieux. Une étude récente chez des adolescents (âge moyen 15,8 ans), a montré que le recours à des bloqueurs de puberté et à des traitements d’affirmation du genre était associé à une diminution de 60 % des troubles dépressifs (Odds Ratio ajusté : 0,40 ; CI : 0,17- 0,95) et de 73 % de la suicidalité (aOR : 0,27 ; CI : 0,11- 0 ,65) par rapport à des jeunes qui n’avaient pas commencé le traitement. Une revue systématique sur les traitements chirurgicaux pour dysphorie liée au genre, a conclu à une amélioration du bien-être psychologique et de la qualité de vie. A contrario, les efforts en vue de contrecarrer l’identité choisie (traitements dénommés « réparateurs » ou « de conversion ») sont souvent associés à une augmentation du taux de tentatives de suicide (aOR : 2,27 ; CI : 1,60-3,24 ; p< 0,001). Une étude récente ayant porté sur 317 jeunes transgenres, a rapporté que 94 % de ceux qui avaient effectué leur transition à un âge pré pubertaire (en moyenne à 8,1 ans) avaient gardé la même identité de genre après un suivi de 5 ans.
Inconvénients des GAMST
Toutefois, il est impératif dans chaque situation de bien évaluer avec les adolescents concernés et leurs proches, les bénéfices attendus mais aussi les effets délétères potentiels. L’abaissement de la voix est généralement irréversible. L’hormonothérapie quelle qu’elle soit est associé à un risque cardiovasculaire accru avec survenue possible d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus myocardiques ou de thromboembolies veineuses. Une étude néerlandaise a rapporté que la mortalité des femmes transgenres comparée à celle de la population générale, étaient plus élevée pour les maladies cardiovasculaires (taux de mortalité standardisé [SMR] dans cette population = 1,4 [CI : 1,0-1,8]), le cancer du poumon (SMR = 2 [CI : 1,4-2,8]), les sepsis (SMR = 5,4 [CI : 2,9-8,7]) et les morts non naturelles (SMR = 2,7 [CI : 1,8-3,7]). Chez les hommes transgenres, le taux de mortalité globale reste voisin de celui de la population générale (SMR = 1,2 [CI : 0,9-1,6]).
Le risque de survenue d’un cancer hormonodépendant après traitement hormonal n’est pas pleinement établi. Les directives recommandent de suivre les directives locales de dépistage du cancer du sein élaborées pour les femmes cisgenres chez les personnes transgenres et de genres divers qui ont reçu des œstrogènes et chez celles qui ont des seins. Les personnes ayant un col de l'utérus doivent bénéficier du dépistage élaboré pour les femmes cisgenres.
En cas de recours à la chirurgie, les risques incluent la survenue de fistules recto vaginales, lésions urétrales, nécroses tissulaires…
Comme pour l’hormonothérapie, les chirurgies génitales ont un impact sur le potentiel reproductif.
Au total, les recommandations ciblant les personnes transgenres sont multiples, concernant également les droits humains ou encore la sensibilisation culturelle. Les soins primaires se doivent d’être appropriés, dénués de tout jugement et délivrés par des professionnels de santé avisés. L’évaluation en vue d’un éventuel changement de genre doit être proposée quand il existe une différence notable entre sexe assigné à la naissance et genre apparent. Les enfants et adolescents transgenre doivent bénéficier d’une approche multidisciplinaire. Avant un GAMST, une psychothérapie n’est pas indispensable mais peut être utile. De même, avant toute chirurgicale, le rapport bénéfices/risques doit être soigneusement établi. Un délai d’au moins 6 mois est en règle requis mais non obligatoire avant un geste chirurgical d’affirmation du genre. Il importe également de lutter contre une éventuelle stigmatisation ou discrimination. Dans l’avenir, des études longitudinales de longue durée devront préciser les effets à long terme des différentes options thérapeutiques, notamment chez les individus transgenres les plus jeunes.
Dr Pierre Margent
Normes de soins chez les individus transgenres et/ou de genre différent : les recommandations de la WPATH
Les termes « transgenre » ou de « genre différent » sont employés à propos d’individus dont l’identité de genre et l’expression de celui-ci diffèrent de celles attribuées à la naissance, typiquement soit masculin, soit féminin. Leur nombre de personnes concernées est variable, entre 0,6 et 3 % de la population mondiale. Il s’est accru ces dernières années, principalement parmi les adolescents et les adultes jeunes.
Les personnes transgenres ont à affronter de multiples barrières concernant leur prise en charge médicale. Une revue, publiée en 2019, a rapporté que 27 % (19-40 %) d’entre eux avaient fait l’objet d’un refus de soins par un professionnel de santé. A l’inverse, 85 % des praticiens de soins primaires ne seraient pas hostiles à les traiter mais 57 % avouent ne pas être familiers avec la pratique médicale à mettre en place d’autant plus que des troubles de santé mentale sont souvent associés. De fait, les différents traitements médicaux et chirurgicaux en vue d’affirmer le genre (GAMST) s’accompagnent souvent d’une détresse psychologique et d’une majoration du risque suicidaire, surtout en cas d’incongruence marquée avec le sexe assigné à la naissance (notion de dysphorie liée au genre).
Différentes recommandations ont été émises par la SOC 8 (Standard of Care, 8ème version) de la World Professional Association for Transgender Health (WPATH) concernant les soins primaires, les traitements médicaux et chirurgicaux, la santé sexuelle et reproductive, la santé mentale, l’épilation, le recours à des prothèse ou à des produits hormonaux…, recommandations issues de l’analyse de plus de 1400 publications.
Avantages des GAMST
Une revue systématique de 2021 avait indiqué qu’un traitement hormonal en vue d’affirmer le genre était associé à une amélioration de la qualité de vie, avec une diminution parallèle des scores dépressifs et anxieux. Une étude récente chez des adolescents (âge moyen 15,8 ans), a montré que le recours à des bloqueurs de puberté et à des traitements d’affirmation du genre était associé à une diminution de 60 % des troubles dépressifs (Odds Ratio ajusté : 0,40 ; CI : 0,17- 0,95) et de 73 % de la suicidalité (aOR : 0,27 ; CI : 0,11- 0 ,65) par rapport à des jeunes qui n’avaient pas commencé le traitement. Une revue systématique sur les traitements chirurgicaux pour dysphorie liée au genre, a conclu à une amélioration du bien-être psychologique et de la qualité de vie. A contrario, les efforts en vue de contrecarrer l’identité choisie (traitements dénommés « réparateurs » ou « de conversion ») sont souvent associés à une augmentation du taux de tentatives de suicide (aOR : 2,27 ; CI : 1,60-3,24 ; p< 0,001). Une étude récente ayant porté sur 317 jeunes transgenres, a rapporté que 94 % de ceux qui avaient effectué leur transition à un âge pré pubertaire (en moyenne à 8,1 ans) avaient gardé la même identité de genre après un suivi de 5 ans.
Inconvénients des GAMST
Toutefois, il est impératif dans chaque situation de bien évaluer avec les adolescents concernés et leurs proches, les bénéfices attendus mais aussi les effets délétères potentiels. L’abaissement de la voix est généralement irréversible. L’hormonothérapie quelle qu’elle soit est associé à un risque cardiovasculaire accru avec survenue possible d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus myocardiques ou de thromboembolies veineuses. Une étude néerlandaise a rapporté que la mortalité des femmes transgenres comparée à celle de la population générale, étaient plus élevée pour les maladies cardiovasculaires (taux de mortalité standardisé [SMR] dans cette population = 1,4 [CI : 1,0-1,8]), le cancer du poumon (SMR = 2 [CI : 1,4-2,8]), les sepsis (SMR = 5,4 [CI : 2,9-8,7]) et les morts non naturelles (SMR = 2,7 [CI : 1,8-3,7]). Chez les hommes transgenres, le taux de mortalité globale reste voisin de celui de la population générale (SMR = 1,2 [CI : 0,9-1,6]).
Le risque de survenue d’un cancer hormonodépendant après traitement hormonal n’est pas pleinement établi. Les directives recommandent de suivre les directives locales de dépistage du cancer du sein élaborées pour les femmes cisgenres chez les personnes transgenres et de genres divers qui ont reçu des œstrogènes et chez celles qui ont des seins. Les personnes ayant un col de l'utérus doivent bénéficier du dépistage élaboré pour les femmes cisgenres.
En cas de recours à la chirurgie, les risques incluent la survenue de fistules recto vaginales, lésions urétrales, nécroses tissulaires…
Comme pour l’hormonothérapie, les chirurgies génitales ont un impact sur le potentiel reproductif.
Au total, les recommandations ciblant les personnes transgenres sont multiples, concernant également les droits humains ou encore la sensibilisation culturelle. Les soins primaires se doivent d’être appropriés, dénués de tout jugement et délivrés par des professionnels de santé avisés. L’évaluation en vue d’un éventuel changement de genre doit être proposée quand il existe une différence notable entre sexe assigné à la naissance et genre apparent. Les enfants et adolescents transgenre doivent bénéficier d’une approche multidisciplinaire. Avant un GAMST, une psychothérapie n’est pas indispensable mais peut être utile. De même, avant toute chirurgicale, le rapport bénéfices/risques doit être soigneusement établi. Un délai d’au moins 6 mois est en règle requis mais non obligatoire avant un geste chirurgical d’affirmation du genre. Il importe également de lutter contre une éventuelle stigmatisation ou discrimination. Dans l’avenir, des études longitudinales de longue durée devront préciser les effets à long terme des différentes options thérapeutiques, notamment chez les individus transgenres les plus jeunes.
Dr Pierre Margent
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Titre de la ligne directrice : Normes de soins pour la santé des personnes transgenres et de la diversité de genre, version 8 (SOC-8)
Synthèse des recommandations internationales (2022) des "Normes de soins pour la santé des personnes transgenres et de la diversité de genre, version 8 (SOC-8)" édités par la World Professional Association for Transgender Health (WPATH)
JAMA Network Traduction de "Standards of Care for Transgender and Gender Diverse People" Tonia Poteat, PhD, PA-C, MPH1; Andrew M. Davis, MD, MPH2; Alex Gonzalez, MD, MPH3 18 mai 2023 International Journal of Transgender
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -different
Synthèse des recommandations internationales (2022) des "Normes de soins pour la santé des personnes transgenres et de la diversité de genre, version 8 (SOC-8)" édités par la World Professional Association for Transgender Health (WPATH)
JAMA Network Traduction de "Standards of Care for Transgender and Gender Diverse People" Tonia Poteat, PhD, PA-C, MPH1; Andrew M. Davis, MD, MPH2; Alex Gonzalez, MD, MPH3 18 mai 2023 International Journal of Transgender
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -different
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Meta de Choc aborde le sujet "Y a-t-il une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans" dans un de ses podcasts sur la transidentité :
https://feeds.acast.com/public/shows/5c ... 944f75f7b6
Même si des études scientifiques complémentaires pour le prouver scientifiquement par A+B restent à mener (inutile de me tomber dessus sur ce plan), je ne doute personnellement pas un instant qu'effectivement il y a bien une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans, de même qu'il y a une surreprésentation des personnes autistes chez les adeptes du BDSM (particulièrement du côté des soumis-es).
Je pourrais ajouter qu'il y a également une surreprésentation des personnes autistes chez les victimes d'abus sexuels.
Bref, les rapports des autistes avec l'identité et la sexualité en général sont compliqués...
https://feeds.acast.com/public/shows/5c ... 944f75f7b6
Même si des études scientifiques complémentaires pour le prouver scientifiquement par A+B restent à mener (inutile de me tomber dessus sur ce plan), je ne doute personnellement pas un instant qu'effectivement il y a bien une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans, de même qu'il y a une surreprésentation des personnes autistes chez les adeptes du BDSM (particulièrement du côté des soumis-es).
Je pourrais ajouter qu'il y a également une surreprésentation des personnes autistes chez les victimes d'abus sexuels.
Bref, les rapports des autistes avec l'identité et la sexualité en général sont compliqués...
Pas encore "officiellement" diagnostiqué. Hésite encore à entreprendre cette démarche.
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Je ne vais pas faire le boulot de fournir les liens moi-même, mais il y a eu des études sur les rapports entre TSA et dysphorie de genre, Jean en publie régulièrement sur son blog Médiapart (sur ce même fil d'ailleurs). En ce qui concerne les victimes d'abus sexuels, le site AFFA a déjà publié de nombreux articles sur le sujet également. Quant aux pratiques BDSM, je ne sais pas, ça me paraît moins probant, en tout cas je n'ai rien lu là-dessus.Hector74 a écrit : ↑jeudi 3 août 2023 à 11:23 Meta de Choc aborde le sujet "Y a-t-il une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans" dans un de ses podcasts sur la transidentité :
https://feeds.acast.com/public/shows/5c ... 944f75f7b6
Même si des études scientifiques complémentaires pour le prouver scientifiquement par A+B restent à mener (inutile de me tomber dessus sur ce plan), je ne doute personnellement pas un instant qu'effectivement il y a bien une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans, de même qu'il y a une surreprésentation des personnes autistes chez les adeptes du BDSM (particulièrement du côté des soumis-es).
Je pourrais ajouter qu'il y a également une surreprésentation des personnes autistes chez les victimes d'abus sexuels.
Bref, les rapports des autistes avec l'identité et la sexualité en général sont compliqués...
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
jim.fr
Exclusif : les professionnels de santé très largement favorables à l’interdiction des traitements hormonaux pour les mineurs transgenres
Paris, le mardi 1er août 2023 – Selon notre sondage, 84 % de nos lecteurs sont favorables à un moratoire sur l’administration de traitements hormonaux pour les mineurs transgenres.
La question de la prise en charge et de l’intégration des personnes transgenres dans notre société est devenue ces dernières années une question majeure du débat public, recoupant des interrogations politiques, juridiques, philosophiques et bien sur médicales et éthiques. Les avis sont souvent passionnés, rendant la possibilité d’un débat apaisé malheureusement illusoire, d’autant plus quand la question concerne les enfants et les adolescents. Sondage réalisé sur JIM.fr du 26 juin au 27 juillet 2023
Ces dernières années, le nombre de mineurs disant souffrir de dysphorie de genre a fortement augmenté dans les pays occidentaux et même l’analyse de ce phénomène est sujet à débat : certains y voient le signe d’une meilleure acceptation du phénomène dans notre société et d’une libération salutaire de la parole, d’autres un simple « effet de mode ».
La Suède, la Finlande et le Royaume-Uni interdisent les traitements hormonaux
S’agissant de la prise en charge des mineurs transgenres, l’équilibre est en effet fort difficile à trouver entre la nécessité de prendre en compte leurs sentiments et leur mal-être et celle de les protéger en les empêchant de prendre des décisions irréversibles, d’autant plus que l’adolescence est souvent une période troublée où chacun est en quête de son identité. Si la tendance a ces dernières années été d’accepter d’administrer des traitements hormonaux, tels des bloqueurs de puberté, aux adolescents transgenres, la question est désormais de plus en plus débattue et certains pays reviennent sur ces tolérances. Des Etats américains conservateurs comme la Floride ou le Texas ont récemment interdit aux mineurs transgenres de pouvoir bénéficier de traitements hormonaux, mais également des pays réputés plus progressistes comme la Finlande ou la Suède.
Dernier pays en date à avoir instauré un moratoire sur l’accès des adolescents transgenres aux traitement hormonaux : le Royaume-Uni. Le National Health Service (NHS) a en effet décidé début juin de suspendre l’accès aux traitements bloqueurs de puberté pour les mineurs jusqu’à nouvel ordre. Les autorités sanitaires britanniques justifient cette décision par « l’absence de consensus clair sur la nature de la dysphorie de genre et sur sa prise en charge clinique adéquate et de preuve claire du bien fondé des traitements hormonaux pour les mineurs ».
Face à ces incertitudes, notamment le nombre important de mineurs transgenres souffrant de troubles psychiatriques et les quelques cas médiatisés de transgenres ayant regretté leur transition, la France doit-elle suivre le même chemin et interdire les traitements hormonaux aux mineurs ?
Seulement 9 % des professionnels de santé favorables aux traitements hormonaux
Pour nos lecteurs, la question ne fait guère débat : selon un sondage réalisé sur notre site entre le 26 juin et le 26 juillet dernier, 84 % des professionnels de santé sont favorables à ce qu’une interdiction des traitements hormonaux pour les mineurs transgenres soit mise en place, comme au Royaume-Uni. Seulement 9 % de nos lecteurs estiment que les adolescents souffrant de dysphorie de genre doivent pouvoir continuer à se faire prescrire des traitements hormonaux (notamment des bloqueurs de puberté), tandis que 7 % préfèrent ne pas se prononcer sur cette épineuse question.
Rappelons qu’en France actuellement, rien n’interdit pour le moment à des mineurs transgenres de bénéficier de traitements hormonaux voire en théorie de subir une opération de changement de sexe. Si les opérations chirurgicales ne sont pas réalisées sur les mineurs en pratique, il existe de grandes différences de prises en charge selon les spécialistes, conséquence du manque de recommandations officielles. Pour le moment, seule l’Académie de Médecine s’est exprimée sur le sujet, en invitant les médecins dans un avis de février 2022 à faire preuve « de la plus grande prudence médicale » dans la prise en charge des mineurs transgenres, en raison des risques de regret.
Des recommandations plus précises de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le sujet sont attendues pour septembre prochain. Les experts de la HAS prendront-ils exemple sur leurs homologues de la NHS, comme l’espèrent les lecteurs du JIM, en interdisant les traitements hormonaux pour les mineurs transgenres ? Difficile de croire qu’ils oseront prendre un tel risque, tant la question est éminemment politique et cristallise l’attention.
Quentin Haroche
Copyright © 2023 JIM SA. Tous droits réservés.
Exclusif : les professionnels de santé très largement favorables à l’interdiction des traitements hormonaux pour les mineurs transgenres
Paris, le mardi 1er août 2023 – Selon notre sondage, 84 % de nos lecteurs sont favorables à un moratoire sur l’administration de traitements hormonaux pour les mineurs transgenres.
La question de la prise en charge et de l’intégration des personnes transgenres dans notre société est devenue ces dernières années une question majeure du débat public, recoupant des interrogations politiques, juridiques, philosophiques et bien sur médicales et éthiques. Les avis sont souvent passionnés, rendant la possibilité d’un débat apaisé malheureusement illusoire, d’autant plus quand la question concerne les enfants et les adolescents. Sondage réalisé sur JIM.fr du 26 juin au 27 juillet 2023
Ces dernières années, le nombre de mineurs disant souffrir de dysphorie de genre a fortement augmenté dans les pays occidentaux et même l’analyse de ce phénomène est sujet à débat : certains y voient le signe d’une meilleure acceptation du phénomène dans notre société et d’une libération salutaire de la parole, d’autres un simple « effet de mode ».
La Suède, la Finlande et le Royaume-Uni interdisent les traitements hormonaux
S’agissant de la prise en charge des mineurs transgenres, l’équilibre est en effet fort difficile à trouver entre la nécessité de prendre en compte leurs sentiments et leur mal-être et celle de les protéger en les empêchant de prendre des décisions irréversibles, d’autant plus que l’adolescence est souvent une période troublée où chacun est en quête de son identité. Si la tendance a ces dernières années été d’accepter d’administrer des traitements hormonaux, tels des bloqueurs de puberté, aux adolescents transgenres, la question est désormais de plus en plus débattue et certains pays reviennent sur ces tolérances. Des Etats américains conservateurs comme la Floride ou le Texas ont récemment interdit aux mineurs transgenres de pouvoir bénéficier de traitements hormonaux, mais également des pays réputés plus progressistes comme la Finlande ou la Suède.
Dernier pays en date à avoir instauré un moratoire sur l’accès des adolescents transgenres aux traitement hormonaux : le Royaume-Uni. Le National Health Service (NHS) a en effet décidé début juin de suspendre l’accès aux traitements bloqueurs de puberté pour les mineurs jusqu’à nouvel ordre. Les autorités sanitaires britanniques justifient cette décision par « l’absence de consensus clair sur la nature de la dysphorie de genre et sur sa prise en charge clinique adéquate et de preuve claire du bien fondé des traitements hormonaux pour les mineurs ».
Face à ces incertitudes, notamment le nombre important de mineurs transgenres souffrant de troubles psychiatriques et les quelques cas médiatisés de transgenres ayant regretté leur transition, la France doit-elle suivre le même chemin et interdire les traitements hormonaux aux mineurs ?
Seulement 9 % des professionnels de santé favorables aux traitements hormonaux
Pour nos lecteurs, la question ne fait guère débat : selon un sondage réalisé sur notre site entre le 26 juin et le 26 juillet dernier, 84 % des professionnels de santé sont favorables à ce qu’une interdiction des traitements hormonaux pour les mineurs transgenres soit mise en place, comme au Royaume-Uni. Seulement 9 % de nos lecteurs estiment que les adolescents souffrant de dysphorie de genre doivent pouvoir continuer à se faire prescrire des traitements hormonaux (notamment des bloqueurs de puberté), tandis que 7 % préfèrent ne pas se prononcer sur cette épineuse question.
Rappelons qu’en France actuellement, rien n’interdit pour le moment à des mineurs transgenres de bénéficier de traitements hormonaux voire en théorie de subir une opération de changement de sexe. Si les opérations chirurgicales ne sont pas réalisées sur les mineurs en pratique, il existe de grandes différences de prises en charge selon les spécialistes, conséquence du manque de recommandations officielles. Pour le moment, seule l’Académie de Médecine s’est exprimée sur le sujet, en invitant les médecins dans un avis de février 2022 à faire preuve « de la plus grande prudence médicale » dans la prise en charge des mineurs transgenres, en raison des risques de regret.
Des recommandations plus précises de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le sujet sont attendues pour septembre prochain. Les experts de la HAS prendront-ils exemple sur leurs homologues de la NHS, comme l’espèrent les lecteurs du JIM, en interdisant les traitements hormonaux pour les mineurs transgenres ? Difficile de croire qu’ils oseront prendre un tel risque, tant la question est éminemment politique et cristallise l’attention.
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... dolescentsHector74 a écrit : ↑jeudi 3 août 2023 à 11:23 Meta de Choc aborde le sujet "Y a-t-il une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans" dans un de ses podcasts sur la transidentité :
https://feeds.acast.com/public/shows/5c ... 944f75f7b6
Même si des études scientifiques complémentaires pour le prouver scientifiquement par A+B restent à mener (inutile de me tomber dessus sur ce plan), je ne doute personnellement pas un instant qu'effectivement il y a bien une surreprésentation des personnes autistes chez les personnes trans, de même qu'il y a une surreprésentation des personnes autistes chez les adeptes du BDSM (particulièrement du côté des soumis-es).
Je pourrais ajouter qu'il y a également une surreprésentation des personnes autistes chez les victimes d'abus sexuels.
Bref, les rapports des autistes avec l'identité et la sexualité en général sont compliqués...
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... des-genres
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Merci pour cette confirmationJean a écrit : ↑dimanche 6 août 2023 à 12:03 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... dolescents
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... des-genres
Pas encore "officiellement" diagnostiqué. Hésite encore à entreprendre cette démarche.
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
lequotidiendumedecin.fr
Groupe de travail sur la prise en charge des personnes transgenres : le bras de fer continue entre la HAS et Juristes pour l’enfance
L’association Juristes pour l’enfance vient de remporter la première manche dans le bras de fer qui l’oppose à la Haute Autorité de santé (HAS) depuis plusieurs mois. En effet, la HAS doit, d’ici septembre 2023, rendre une recommandation de bonnes pratiques relative au parcours de transition des personnes transgenres.
Dans une note de cadrage en date du 7 septembre dernier, la HAS avait dressé un état des lieux, ainsi que le périmètre de ses recommandations à venir et son calendrier. « L’objectif est de fournir un nouveau protocole de prise en charge des personnes transgenres pendant leur transition, en revoyant notamment "la place de l’évaluation psychiatrique dans le processus de réassignation sexuelle hormono-chirurgicale".
Vingt professionnels constitueront le groupe de travail. Les recommandations porteront dans un premier temps uniquement sur les personnes de plus de 16 ans, indiquait la Haute Autorité de santé.
Fin de non-recevoir
L’association Juristes pour l’enfance (JPE)avait alors exprimé son souhait de participer à ce groupe de travail en ce qui concerne les personnes mineures « compte tenu de son expertise sur le sujet ». En vain.
Courant 2023, JPE demande à la HAS de lui communiquer la composition du groupe de travail avec nom et qualité de ses membres, ainsi que les comptes-rendus des travaux. Mais, fin juin, la HAS exprime son refus, au motif d’éviter des pressions éventuelles. Ce qui conduit l’association à déposer un recours devant la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
En ce début du mois d’août, la commission vient de faire droit à une partie de sa demande. « Juriste pour l’enfance attend donc désormais la publication de la composition du groupe de travail afin que chacun puisse vérifier la pertinence de cette composition et l’absence ou l’existence de conflits d’intérêts à même de remettre en cause les travaux effectués », déclare l’association dans un communiqué.
JPE a en revanche été déboutée de sa demande d’accès aux comptes-rendus des réunions du groupe de travail et a, depuis, saisi le tribunal administratif de Montreuil pour contester ce refus.
Source : lequotidiendumedecin.fr
Groupe de travail sur la prise en charge des personnes transgenres : le bras de fer continue entre la HAS et Juristes pour l’enfance
L’association Juristes pour l’enfance vient de remporter la première manche dans le bras de fer qui l’oppose à la Haute Autorité de santé (HAS) depuis plusieurs mois. En effet, la HAS doit, d’ici septembre 2023, rendre une recommandation de bonnes pratiques relative au parcours de transition des personnes transgenres.
Dans une note de cadrage en date du 7 septembre dernier, la HAS avait dressé un état des lieux, ainsi que le périmètre de ses recommandations à venir et son calendrier. « L’objectif est de fournir un nouveau protocole de prise en charge des personnes transgenres pendant leur transition, en revoyant notamment "la place de l’évaluation psychiatrique dans le processus de réassignation sexuelle hormono-chirurgicale".
Vingt professionnels constitueront le groupe de travail. Les recommandations porteront dans un premier temps uniquement sur les personnes de plus de 16 ans, indiquait la Haute Autorité de santé.
Fin de non-recevoir
L’association Juristes pour l’enfance (JPE)avait alors exprimé son souhait de participer à ce groupe de travail en ce qui concerne les personnes mineures « compte tenu de son expertise sur le sujet ». En vain.
Courant 2023, JPE demande à la HAS de lui communiquer la composition du groupe de travail avec nom et qualité de ses membres, ainsi que les comptes-rendus des travaux. Mais, fin juin, la HAS exprime son refus, au motif d’éviter des pressions éventuelles. Ce qui conduit l’association à déposer un recours devant la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
En ce début du mois d’août, la commission vient de faire droit à une partie de sa demande. « Juriste pour l’enfance attend donc désormais la publication de la composition du groupe de travail afin que chacun puisse vérifier la pertinence de cette composition et l’absence ou l’existence de conflits d’intérêts à même de remettre en cause les travaux effectués », déclare l’association dans un communiqué.
JPE a en revanche été déboutée de sa demande d’accès aux comptes-rendus des réunions du groupe de travail et a, depuis, saisi le tribunal administratif de Montreuil pour contester ce refus.
Source : lequotidiendumedecin.fr
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
https://www.juristespourlenfance.com/20 ... sante-has/
https://www.juristespourlenfance.com/ca ... ansgenres/
On pourrait sous titrer : juristes contre les enfants transgenres.
https://www.juristespourlenfance.com/ca ... ansgenres/
On pourrait sous titrer : juristes contre les enfants transgenres.
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Une idée vraiment intéressante… J'avais entendu parler que chez les Schizophrènes, c'est tout le contraire, mais je crois que c'était une source un peu obscure, j'en sais trop rien…Rudy a écrit : ↑vendredi 29 juillet 2016 à 11:29Note: je sais que cette question puisse être un peu problématique.
Question issue d'un article traduit ici: http://www.txy.fr/blog/2013/09/16/ya-t- ... -de-genre/
Extrait:
le phénomène dont on parle le moins dans le monde de l’autisme (et dans la grande communauté de la santé mentale), c’est la plus grande prévalence des Troubles du Spectre Autistique (TSA) chez les personnes Transgenres par rapport à la population générale. Cette tendance, documentée dans des dizaines d’études de cas et d’études de prévalence, entraîne une certaine incertitude quant à la statistique de quatre-garçons-pour-une-fille et soulève des questions sur l’autisme et l’identité de genre.
En 2012, une étude menée par une équipe de scientifiques britanniques a révélé qu’un groupe d’individus non diagnostiqués sur le spectre autistique, les personnes transgenres femme-homme (FtM) ont plus de traits autistiques que les personnes transgenres homme-femme (MtF) ou les hommes et femmes cisgenres. Une autre étude, qui portait sur les enfants et les adolescents admis dans une clinique d’identité de genre aux Pays-Bas, a découvert que près de 8 % des sujets ont été également diagnostiqués autistes. Ce chiffre est presque quatre fois plus élevé que le nombre de personnes ayant un TSA dans la population générale, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Le chercheur turc, N. M. Mukaddes, suggère que ce chiffre pourrait même être faible, en indiquant que les personnes avec des niveaux de langage moindres peuvent être dans l’incapacité de communiquer leurs sentiments d’insatisfaction avec leur sexe assigné.
[...]
Cependant, cette théorie a été critiquée parce qu’elle était basée sur une « genralité peu convaincante de certaines capacités ou aptitudes chez l’homme”, notèrent Timothy Krahn et Andrew Fenton. Krahn et Fenton sont allés encore plus loin en suggérant que cette théorie peut de manière non intentionnelle favoriser les hommes dans les diagnostics, réduisant de ce fait l’accès aux services par les femmes présentant des symptômes de TSA.
Ressource: the Center for Gender, Sexuality and HIV Prevention at the Ann & Robert H. Lurie Children’s Hospital of Chicago
Je profite de cet article vis à vis d'une question que je me posais depuis un certain temps de ce que les psychiatres appellent "dysphorie de genre". Explication.
J'ai reçu cet écueil (dysphorie de genre - trouble du genre) par deux psychiatres. J'ai compris pour le premier qui était plus contextuel, mais le second m'a beaucoup étonné. J'expliquais en fait que depuis enfant:
-Je ne supportais pas le port des robes/jupes et autres vêtements féminins (trop collant, trop de matière désagréable et pas très pratique à porter). J'étais plutôt garçon manqué.
-Je n'adhérais pas aux principes de rôle sociaux déterminé pour les hommes et les femmes, qui est pour moi source de restriction d'épanouissement pour un individu et incohérente.
De ce fait, je ne me suis jamais restreinte à remplir à un rôle de fille ou de garçon, mais suis toujours allée vers ce qui me semblait le plus sain pour moi. Le rôle du garçon me semblait plus "facile" à assimiler (basé sur les stéréotypes): vêtement pratique, coiffure pratique, pas de maquillage, pouvoir pratiquer n'importe quel sport, pouvoir être "aventureuse", pouvoir être bonne partout, ne pas avoir à faire le ménage, augmenter ma collection de voiture... pouvoir avoir des "amoureuses" aussi, entre autre.
Je n'ai jamais trouvé ça particulièrement anormal. En revanche, on me prenait souvent pour un garçon, les enfants se moquaient de moi... et entre autre, j'ai entendu "trouble du genre" par les psychiatres. Hors aujourd'hui, je peux dire que je ne me sens pas particulièrement "homme", mais que je suis juste à l'antipode des normes sociales des femmes.... et?
Et alors j'ai été très étonnée qu'on me parle de "dysphorie de genre". Mais je me demandais surtout "En quoi ces particularités n'auraient aucun lien avec l'autisme?". Et je pensais ça en partie parce que:
-Non compréhension des normes sociales (le fait de porter des robes n'a rien de "naturel").
-Intérêts spécifiques "sortant de la norme".
-Axé sur le pratique plus que sur l'apparence ou l'esthétisme.
-Ne pas être influencé par la mode ni la suivre...
Et ce genre de choses. Déjà de base, j'ai beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse dire à une personne qu'elle a une "dysphorie de genre" alors qu'elle ne se sent pas homme, mais n'adhère simplement pas aux stéréotypes féminins (mais ça, c'est mon côté féministe). Mais en plus, je ne comprends pas pourquoi l'autisme n'aurait pas de lien sur ce principe de ne pas adhérer à ces stéréotypes.
Pour être claire sur mes intentions : je ne pose pas cette question parce que je veux prouver que je suis autiste (je n'en ai care de prouver quoique ce soit, et au pire, ça pourrait être simplement une co-morbidité), mais plutôt parce que j'ai vraiment du mal à cerner la limite entre non adhérence aux normes sociales "normée" pour les autistes, et non adhérence aux normes sociales "normée" pour les transsexuels dans la question du genre, et que je trouve le lien pourtant logique.
Alors évidemment, la transsexualité, ça vient bien au delà d'un problème de fond avec son genre, c'est une identification à part entière.
Vous sentez vous concernés par cette problématique?
J'avais quelques fois voulu être une fille. Il y avais comme des phases ou, parce-que oui j'alterne un entre hétéro et bi (au début homo), maintenant c'est bi. Ca dépend de mes nouvelles obsessions, basés plutôt sur des personnages et leur style plutôt que les mondes d'ou ils viennent. Je suis surtout obsédé par les mondes (jeux par example) ou je tombe amoureux du style des personnages (genre des mangas un peu précis ou des jeux comme Omori), parfois jusqu'à fantasmer sur leur nationalité toute entière, je suis un fada de la géo et de la culture. Bref vous voyez…
La relation entre l'Autisme et la Dysphorie du genre/sexe, je ne suis pas très habitués aux histoires sur le genre comme tu le définis, personnellement c'est des concepts, c'est ni faux ni vrai, c'est du pur fluide et ça dépend des gens, parfois il peut y avoir des gens qui ne crois qu'à l'aspect biologique. Le problème c'est la guéguerre entre la communauté des révolutionnaires du genre (avec quelques vétérans de l'armée SJW) et de l'autre les conservateurs ou ceux qui font des grosses catégories et mettent tout sois d'un côté, sois de l'autre (femme et homme).
Pour moi, la relation entre les deux est beaucoup trop complexe, il faudrait au moins des millions de pages pour créer un raisonnement complet des relations entre l'autisme et la dysphorie (laisse tomber la conclusion). Le lien entre l'autisme et la dysphorie… En gros, c'est possible qu'une personnalité femme adoptant un mode de pensée autistique et qui voudrait devenir un homme, pourrait se sentir perdu par rapport à son positionnement par rapport aux "normes sociales" et les "codes sociaux", et pourrait s'imaginer eux-mêmes en tant qu'hommes, et adopte une réflexion "noire et blanche" pour poser des bases dans ce monde chaotique et imprévisible, donc elle ou il s'imagine que si tu ne va pas dans le stéréotype de la femme, donc tu es un homme. C'est plus un exemple un peu con et vraiment cliché, mais je ne saurais pas trop quoi dire...
A ne pas oublier que pour les hommes et les femmes, la vision du sexe opposé est souvent déformée parce-que ça reste un autre monde, le plus dur c'est quand c'est pas le cas. La différence entre l'homme et la femme pourrait peut-être venir de l'instinct enfoui ou pas trop dans l'inconscient, avec plus ou moins de pression par les autres et son environnement en général, plutôt que de tout simple imaginer que les femmes et les hommes sont prédestinée à une catégorie de personnalité. La personnalité, lorsqu'assez développé pour quelqu'un, vient de l'expérience du monde sensoriel et du conditionnement.
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Par example, si tu serais un penseur visuel, ta vie pourrais peux être basé sur une couleur sans que tu y sois conscient. tu peux aimer tout simplement les couleurs sombre, tu serais quelqu'un de rêveur mais isolé, tu aimerais peut-être voler dans le ciel bleu et immense, ou au-dessus de l'océan voir même conquérir l'espace, tu aime être seul et penser encore et encore, le bleu est une couleur douce, tu n'aime pas tout ce qui est trop flashy ou rapide, il est possible que tu y trouve refuge dans tout ce qui est plus sombre, tu te réfugierais dans le sombre, tu t'exprime envers toi-même tes sentiments en te noyant dans le noir. Un autre example sur le mode auditif, tu aime peut-être le bruyant, tu est impatient, tu écoute beaucoup de musique qui procure assez d'effet, tu serais probablement attiré par les gros bruits et tout ce qui est vraiment énergétique, tu est colérique ou facilement extatique, tu aurais probablement été exposé à beaucoup de bruits enfant, et tu es en manque maintenant. Les sens sont interdépendant et l'origine ultime de la personnalité, c'est bien les sens, qu'elle soit cachée ou non.
Ok là on part dans le mystique mais c'est mon délire à moi… J'imagine que le bébé fonctionne de base avec ses sens, donc… ouais… C'est quand-même la couleur, la vitesse, la texture, (le goût) et l'odeur qui distingue les objets, c'est ce que j'imagine… A vous d'en juger j'ai donné ma part.
Modération (Lepton) : Correction des balises.
Diagnostiqué TSA Atypique avec Schizophrénie.
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
Le lien entre autisme et transgenre est détourné, selon des scientifiques
Des législateurs utilisent les recherches sur l'autisme et la transidentité pour interdire les traitements hormonaux ou chirurgicaux chez les personnes autistes. Réactions des chercheurs.
spectrumnews.org Traduction de "Link between autism and transness being misused, scientists say" - Emmet Fraizer - 8 septembre 2023 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... entifiques
Des législateurs utilisent les recherches sur l'autisme et la transidentité pour interdire les traitements hormonaux ou chirurgicaux chez les personnes autistes. Réactions des chercheurs.
spectrumnews.org Traduction de "Link between autism and transness being misused, scientists say" - Emmet Fraizer - 8 septembre 2023 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... entifiques
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
L'intersection de l'autisme et des identités transgenres et non binaires : Dialogue communautaire et universitaire sur la recherche et le plaidoyer 1/2
Une table ronde entre spécialistes et militants de l'autisme et du "genre différent" sur les problèmes posés par le fait que de nombreuses personnes transgenres sont autistes.
AUTISM IN ADULTHOOD Volume 5, Number 2, 2023 Traduction de "The Intersection of Autism and Transgender and Nonbinary Identities: Community and Academic Dialogue on Research and Advocacy" https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... inaires-12
Une table ronde entre spécialistes et militants de l'autisme et du "genre différent" sur les problèmes posés par le fait que de nombreuses personnes transgenres sont autistes.
AUTISM IN ADULTHOOD Volume 5, Number 2, 2023 Traduction de "The Intersection of Autism and Transgender and Nonbinary Identities: Community and Academic Dialogue on Research and Advocacy" https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... inaires-12
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
L'intersection de l'autisme et des identités transgenres et non binaires : Dialogue communautaire et universitaire sur la recherche et le plaidoyer 2/2
Une table ronde entre spécialistes et militants de l'autisme et du "genre différent" sur les problèmes posés par le fait que de nombreuses personnes transgenres sont autistes. Suite et conclusions.
AUTISM IN ADULTHOOD Volume 5, Number 2, 2023 Traduction de "The Intersection of Autism and Transgender and Nonbinary Identities: Community and Academic Dialogue on Research and Advocacy"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... inaires-22
Une table ronde entre spécialistes et militants de l'autisme et du "genre différent" sur les problèmes posés par le fait que de nombreuses personnes transgenres sont autistes. Suite et conclusions.
AUTISM IN ADULTHOOD Volume 5, Number 2, 2023 Traduction de "The Intersection of Autism and Transgender and Nonbinary Identities: Community and Academic Dialogue on Research and Advocacy"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... inaires-22
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Y'a-t-il un lien entre autisme et dysphorie de genre?
L'ASAN (Autistic Self Advocacy Network) condamne les restrictions sur les soins d'adaptation au genre
L'ASAN (association américiane de personnes autistes) condamne les restrictions aux soins d'affirmation du genre pour les personnes autistes dans des Etats américains.
autisticadvocacy.org Traduction de "ASAN Condemns Restrictions on Gender-Affirming Care" - 22 mars 2023
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... n-au-genre
L'ASAN (association américiane de personnes autistes) condamne les restrictions aux soins d'affirmation du genre pour les personnes autistes dans des Etats américains.
autisticadvocacy.org Traduction de "ASAN Condemns Restrictions on Gender-Affirming Care" - 22 mars 2023
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... n-au-genre
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