Le meilleur moment pour faire son coming-out
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
A un entretien d'embauche, quand je sais que je peux faire le travail je suis déjà plus à l'aise de toutes façons. Il parait que j'ai un côté très "flegmatique". On me le reproche souvent. Mon patron il y a peu encore me reprochait d'avoir l'air de "me foutre de sa gueule" parce que quand il m'engueule, parfois je souris. Pourquoi, je sais pas. Mais je me contente de sourire. Pourtant je me moque pas de lui, mais il aime pas ca. A d'autres moments, quand je me sens fautif surtout, j'ai tendance à baisser la tête, me taire, souffler et regarder ailleurs.
En fait je sais pas du tout où me situer. Je ne prétend pas être aspie. Sans l'avis d'un expert en poche me certifiant que je le suis après différents tests effectués lors d'un diagnostic dans les règles, m'autoproclamer aspie, surtout ici, je trouverais ca de mauvais goût.
J'ai des difficultés certes, mais j'ai aussi des facilités.
J'ai du mal à regarder dans les yeux, du mal à traduire les expressions du visage, à comprendre l'ironie. Les expressions toutes faites je bloque toujours dessus même quand je les connais. Je parle de ce qui m'intéresse et j'ai du mal avec les conversations stériles sensées avoir pour seul but de maintenir un lien social. J'ai du mal avec les codes sociaux. Savoir ce qui peut se faire ou pas en société, ce qui peut se dire ou pas à certaines personnes suivant le contexte. Ma femme me reprend souvent dans ces moments là ou elle m'en fait la remarque après coup.
Résultat je passe parfois pour bizarre ou juste pour un con. Et le plus souvent, comme parler avec moi permet de se rendre compte que je ne suis pas inculte et stupide, et comme j'ai tendance à pas mal plaisanter, je passe surtout pour quelqu'un de totalement immature. Ca aussi mon chef me l'a reproché. Je suis aussi particulièrement franc, susceptible parait-il, un ego de bonne taille aussi (moi je le trouve à la bonne taille )
A côté de ça, je suis capable de plein de choses. Donner le change, faire comme si (même si j'avoue que ca ne marche pas toujours) en fait partie.
Maintenant, hier ma femme m'a dit que j'avais parfois l'impression que je savais faire des choses mais qu'en fait ca ne marchait pas du tout Elle ne voulait pas me vexer, elle s'est contentée de relater un fait qu'elle avait constaté, un ressenti, mais j'avoue que sur le coup le susceptible a refait surface.
Tout ceci fait que je ne sais absoluement pas où me situer... pour l'instant.
Petite anecdote. Parfois je rigole mal à propos et quand j'explique sérieusement pourquoi je rigole, c'est mon explication qui parait tellement stupide que les autres pensent que je fais forcément de l'humour.
exemple, ma feme au premier de l'an, repas entre amis, dit qu'elle voudrait bien "un lait de poule". Moi je connais pas et j'éclate de rire. Je lui explique qu'une poule c'est un oiseau, ca fait pas de lait. Et là c'est tout le monde qui rigole ! Et bien tout le monde a pensé que j'avais un super sens de l'humour... et je ne sais toujours pas ce qu'est un lait de poule.
En fait je sais pas du tout où me situer. Je ne prétend pas être aspie. Sans l'avis d'un expert en poche me certifiant que je le suis après différents tests effectués lors d'un diagnostic dans les règles, m'autoproclamer aspie, surtout ici, je trouverais ca de mauvais goût.
J'ai des difficultés certes, mais j'ai aussi des facilités.
J'ai du mal à regarder dans les yeux, du mal à traduire les expressions du visage, à comprendre l'ironie. Les expressions toutes faites je bloque toujours dessus même quand je les connais. Je parle de ce qui m'intéresse et j'ai du mal avec les conversations stériles sensées avoir pour seul but de maintenir un lien social. J'ai du mal avec les codes sociaux. Savoir ce qui peut se faire ou pas en société, ce qui peut se dire ou pas à certaines personnes suivant le contexte. Ma femme me reprend souvent dans ces moments là ou elle m'en fait la remarque après coup.
Résultat je passe parfois pour bizarre ou juste pour un con. Et le plus souvent, comme parler avec moi permet de se rendre compte que je ne suis pas inculte et stupide, et comme j'ai tendance à pas mal plaisanter, je passe surtout pour quelqu'un de totalement immature. Ca aussi mon chef me l'a reproché. Je suis aussi particulièrement franc, susceptible parait-il, un ego de bonne taille aussi (moi je le trouve à la bonne taille )
A côté de ça, je suis capable de plein de choses. Donner le change, faire comme si (même si j'avoue que ca ne marche pas toujours) en fait partie.
Maintenant, hier ma femme m'a dit que j'avais parfois l'impression que je savais faire des choses mais qu'en fait ca ne marchait pas du tout Elle ne voulait pas me vexer, elle s'est contentée de relater un fait qu'elle avait constaté, un ressenti, mais j'avoue que sur le coup le susceptible a refait surface.
Tout ceci fait que je ne sais absoluement pas où me situer... pour l'instant.
Petite anecdote. Parfois je rigole mal à propos et quand j'explique sérieusement pourquoi je rigole, c'est mon explication qui parait tellement stupide que les autres pensent que je fais forcément de l'humour.
exemple, ma feme au premier de l'an, repas entre amis, dit qu'elle voudrait bien "un lait de poule". Moi je connais pas et j'éclate de rire. Je lui explique qu'une poule c'est un oiseau, ca fait pas de lait. Et là c'est tout le monde qui rigole ! Et bien tout le monde a pensé que j'avais un super sens de l'humour... et je ne sais toujours pas ce qu'est un lait de poule.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
A mon avis meï, si tu veux pouvoir être toi même un maximum, il vaut mieux prévenir dès le départ. Ca évitera pas mal d'incompréhension et de vexations. Ils sauront que parfois tu peux dire des choses qu'ils trouvent vexantes mais que tu le fais sans juger, que tu relates juste des faits concrets. Déjà s'ils comprennent que relater un fait n'est pas dans ta bouche un reproche personnel à leur encontre ca devrait faciliter les choses. Parce qu'au final, j'ai surtout l'impression que c'est cette partie là qui dérange le plus dans l'attitude d'un aspie.meï a écrit :par contre ce qu'il m'a dit ensuite ma laissé songeuse, sur le fait que ça n'était peut etre pas si facile d'en parler à ,l'employeur, ou surtotu aux autres d sl'entreprise..je n'ai ps tt compris, sachant que je ne veux surtout pas que ça se reproduise donc je "veux" que les gens sachent.
Quand quelqu'un taille une haie, si à la fin ce n'est pas coupé droit. Si on dit la haie n'est pas droite, on relate un fait. Et ce n'est pas forcément grave pour nous, après tout, on peut le dire et on s'en fout qu'elle soit pas droite. Pour celui qui coupe la haie, il entend un reproche dans lequel on lui dit qu'il est pas foutu de couper droit.
En ce qui me concerne, j'ai prévenu mes amis de ce genre de choses et ils accèpte beaucoup plus facilement ce genre de phrases maladroites de ma part. Du coup je fais moins attention à ce que je dis et je me sens tout de suite mieux en leur compagnie.
Moi je pense que c'est mieux que tu préviennes tes collègues, mais c'est à toi de voir.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
c'est justement ce que ej veux aussi.Schehade a écrit : Moi je pense que c'est mieux que tu préviennes tes collègues, mais c'est à toi de voir.
je donnais mon sentiment d'incomprehension vis à vis d l'avis du conseiller cap emploi que 'jai vu c ematin qui lui semblait bcp plus réservé sur le fait de communiquer sur le sujet, m'expliquant que c'était pas simple ni pour moi ni pour "les autres" etc...j'ai d'ailleurs du lacher son explication çà un moment car je en m'en souviens pas en entier... mais je me souviens juste m'etre dis que c'était contraire à ce que moi je voulais.
en gros, qu'on ne se comprenait pas bien. mais peut etre qu'avec la conseillère finale, ça ira mieux!
il m'a d'aileurs demandé de ramener le document de J Schovanec sur l'integration de spersonnes SA ds l'ntreprise la prochaine fois.
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
et la conseillère finale, elle sera déjà sensibilisée au SA ou pas ?
Je comprend pas bien la réaction de ton conseiller moi non plus. Du fait de son ignorance, trouverait'il le SA honteux ?
Quoi qu'il arrive, tu seule juge et toi seule choisiras d'user ou non de ton droit d'expression et de ton droit à la différence. Fais pour le mieux POUR TOI !
Je comprend pas bien la réaction de ton conseiller moi non plus. Du fait de son ignorance, trouverait'il le SA honteux ?
Amusant, ca m'arrive tout le temps ca.meï a écrit :j'ai d'ailleurs du lacher son explication çà un moment car je en m'en souviens pas en entier...
Quoi qu'il arrive, tu seule juge et toi seule choisiras d'user ou non de ton droit d'expression et de ton droit à la différence. Fais pour le mieux POUR TOI !
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
De par mon expérience personnelle avec Jo, les gens qui le connaissent et à qui je dis seulement maintenant qu'il est asperger réagissent plutôt bien. Ils me disent qu'ils pensaient juste qu'il avait 2 de tension et qu'il était défoncé!!! Et oui certains sont intéressés et plus ouverts que je ne le croyais, ils réagissent en étant plus gentils avec Jo, plus réceptifs à sa différence. Ils trouvent qu'il s'en sort plutôt pas mal, alors que les mêmes le traitaient plutôt avec un léger mépris et un zeste de condescendance avant de savoir.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Question idiote : quand une personne a une RQTH, est-ce que l'employeur ne cherche pas à connaître la nature du handicap du postulant ?
Et pour informer sur ce qu'est le SA, je ne sais pas si la personne concernée est la mieux placée pour le faire. Dire que l'on est aspie est une chose, l'expliquer en est une autre... Effectivement, la réaction du conseiller de Cap Emploi me parait la bonne : demander de la documentation pour mieux comprendre.
Et pour informer sur ce qu'est le SA, je ne sais pas si la personne concernée est la mieux placée pour le faire. Dire que l'on est aspie est une chose, l'expliquer en est une autre... Effectivement, la réaction du conseiller de Cap Emploi me parait la bonne : demander de la documentation pour mieux comprendre.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Je ne sais pas.Jonquille57 a écrit :Une fois que ces bizarreries ont une explication, ne trouves-tu pas, Oméga, que cela peut mettre tout le monde à l'aise, au lieu de, peut-être, provoquer des messes basses dès que la personne aspie a le dos tourné ?
Ou alors tu n'intéresses les gens que parce que c'est exotique, nouveau, ça titille leur curiosité et leur voyeurisme, et flatte leur sentiment de puissance, bref parce qu'ils aiment toutes ces émotions que leur procure le fait de le "savoir".
Le genre de situation qui me dégoûte au plus haut point. (et que malheureusement je perçois très distinctement)
Je ne sais pas si annoncer aux gens qu'ils ont affaire à un handicapé (avec un nom de "maladie" bizarre dont ils n'ont jamais entendu parler) est le meilleur moyen de mettre tout le monde à l'aise.
Je préfère paraître "normale mais un peu originale", cela fait appel à des repères plus banals et plus identifiables, et susciter le désintérêt plutôt que les sentiments évoqués ci-dessus.
Tu ne me feras pas croire que les gens puissent s'intéresser réellement à l'autisme quand tu leur parles d'autisme.
C'est juste l'opinion de quelqu'un qui vit dans l'"imposture" et ne s'en porte pas plus mal (y compris vis à vis des messes basses).
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Là est toute la différence entre toi, qui a l'air de plutôt bien t'en sortir, et quelqu'un qui a de réelles difficultés d'intégration. Encore une fois ( mais je le dis très souvent sur beaucoup de sujets ), il est difficile de généraliser...omega a écrit : C'est juste l'opinion de quelqu'un qui vit dans l'"imposture" et ne s'en porte pas plus mal (y compris vis à vis des messes basses).
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Eh bien, peut-être pas toujours mais souvent !Tu ne me feras pas croire que les gens puissent s'intéresser réellement à l'autisme quand tu leur parles d'autisme.
Quand on a "fréquenté" quelqu'un de bizarre pendant des années et que l'on a une explication à cette bizarrerie, on a souvent envie d'en savoir plus. Tu peux trouver cette attitude malsaine et peut-être l'est-elle parfois. Il existe cependant des personnes réellement touchées par l'annonce du diagnostic et qui changent de regard sur les personnes différentes. J'appelle ça de la sensibilisation, c'est un des objectifs d'Asperansa : informer pour sensibiliser.
Un exemple : Gwen, le CPE qui court pour Asperansa, a été très touché par l'accueil du 1er autiste officiel dans son collège. Il a beaucoup réfléchi, a voulu en savoir plus et depuis 3 ans, il souhaite sensibiliser un maximum de personnes à travers sa course. Il voudrait juste, "casser les codes", tout le monde y gagne.
C'est un exemple, extrême peut-être, mais j'en ai d'autres.
Ce n'est pas non plus de la sensiblerie, c'est une affaire de justice.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Je voudrais ajouter que les médias jouent un grand rôle dans l'ouverture ( que je veux croire réelle) sur le monde de l'autisme. Les personnes qui jugeaient Jo sévèrement auparavant , sont devenues plus ouvertes et le trouvent courageux . Je ne crois pas que c'est de l'hypocrisie, ou du voyeurisme, mais une explication leur a permis de cerner le problème. Ainsi au lieu de penser:" quel fainéant, il pourrait bosser", ils disent:"quand même il a réussi à travailler plusieurs années comme pâtissier, il a fait une formation à 1000 kms, c'est super." Et bien je trouve cela réconfortant et maintenant je trouve plus facile de dire son SA que de le taire.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Quoique je ne me considére pas handicapé, Oméga, je dis "+1".omega a écrit :Je ne sais pas.
Je ne sais pas si annoncer aux gens qu'ils ont affaire à un handicapé (avec un nom de "maladie" bizarre dont ils n'ont jamais entendu parler) est le meilleur moyen de mettre tout le monde à l'aise.
Je préfère paraître "normale mais un peu originale", cela fait appel à des repères plus banals et plus identifiables, et susciter le désintérêt plutôt que les sentiments évoqués ci-dessus.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Les échanges permettent de rappeler qu'il faut tenir compte ... du contexte.
Quand on connaît quelqu'un et qu'on apprend ensuite quelque chose à son sujet, on est mieux disposé - c'est la tendance de l'article de départ à ce sujet.
Quand on peut s'en passer, on s'en passe. Parce que c'est livrer une partie de soi-même. Ou on le revendique quand on le juge opportun : je pense à cet élève qui avait changé de collège pour échapper à la stigmatisation, et qui dans son nouvel établissement, confronté à une situation où des copains se moquaient d'un gogol, est intervenu en disant :" Mais ... moi aussi, je suis autiste !". C'est radical.
Quand on connaît quelqu'un et qu'on apprend ensuite quelque chose à son sujet, on est mieux disposé - c'est la tendance de l'article de départ à ce sujet.
Quand on peut s'en passer, on s'en passe. Parce que c'est livrer une partie de soi-même. Ou on le revendique quand on le juge opportun : je pense à cet élève qui avait changé de collège pour échapper à la stigmatisation, et qui dans son nouvel établissement, confronté à une situation où des copains se moquaient d'un gogol, est intervenu en disant :" Mais ... moi aussi, je suis autiste !". C'est radical.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Guy, Omega, vous n'avez pas de diagnostic de SA me semble-t-il ? (de quoi je me mêle ).
Je veux dire que vous n'êtes pas dans la situation de personnes pour lesquelles le diagnostic était indispensable, ça fait une très grosse différence, à mon avis.
Je veux dire que vous n'êtes pas dans la situation de personnes pour lesquelles le diagnostic était indispensable, ça fait une très grosse différence, à mon avis.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Et oui, et c'est ce que je voulais dire dans mon dernier message. Pour certaines personnes autistes, avoir un travail est un vrai challenge. Certains n'y sont encore pas arrivés et peut-être n'y arriveront-ils jamais ( ce que je ne leur souhaite bien évidemment pas. ).
Peut-être que le fait d'avoir un diagnostique et de l'utiliser pour expliquer leurs difficultés peut leur servir à avoir un emploi. C'est un aspect qu'il ne faut pas négliger.
Peut-être que le fait d'avoir un diagnostique et de l'utiliser pour expliquer leurs difficultés peut leur servir à avoir un emploi. C'est un aspect qu'il ne faut pas négliger.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Jonquille57 a écrit :Et oui, et c'est ce que je voulais dire dans mon dernier message. Pour certaines personnes autistes, avoir un travail est un vrai challenge. Certains n'y sont encore pas arrivés et peut-être n'y arriveront-ils jamais ( ce que je ne leur souhaite bien évidemment pas. ).
C'est là que le bas blesse (si quelqu'un comprend cette expression je suis preneur au passage). En ce qui me concerne, j'ai déjà dis dans un message d'un autre topic que si je me reconnaissais dans les difficultés relatées par nombre des NaT du forum, l'intensité décrite me semblait bien supérieure à celle que je ressens. Je ne m'en sors à mon goût pas vraiment bien, mais je m'en sors tellement mieux que vous autres que je ne pense pas pouvoir me plaindre. Et selon le même principe, j'ai du mal à me situer réellement et je ne peux pas me permettre de me dire Asperger et comparer mes difficultés aux vôtres en me mettant au même niveau. Une simple question de respect évidente.Mars a écrit :Je veux dire que vous n'êtes pas dans la situation de personnes pour lesquelles le diagnostic était indispensable, ça fait une très grosse différence, à mon avis.
Par contre j'apprend bien des choses sur moi en vous lisant. Bernard à fait état dans un autre topic de ses "trucs" pour s'en sortir. Je lui trouve une lucidité extra-ordinaire qui semble lui profiter pour trouver des chemins de contournements aux problèmes rencontrés. (chose courante chez les HQI semble-t'il). C'est aussi sûrement ce qui m'aura aidé à passer si discret jusque là.
Cette discrétion, j'y tiens. Alors oui, je passe pour étrange, pour un con, pour un gamin, mais dans une entreprise qui ne possède aucune politique en matière d'embauche des handicapés et dont la mentalité serait même plutôt inverse, il est pour moi évident qu'il vaut mieux rester discret sur un éventuel handicap quand celà reste possible.
Dans une entreprise à l'esprit plus ouvert (j'en connais), une entreprise qui possède un véritable plan d'insertion par le travail des handicapés, là oui, je pense qu'on peut se permettre d'en parler sans problème.
Jean a raison en disant qu'il faut tenir compte du contexte. C'est du cas par cas. Suivant la politique de la société, l'ouverture d'esprit du patron et des collègues, la confiance qu'on leur porte, l'intéret qu'ils portent à celui qui est handicapé...
En parler à quelqu'un, comme à chaque fois qu'on ne parle pas seul, c'est entamer un échange. Il faut être au moins deux pour ça. Si l'autre ne veut pas écouter, inutile de lui parler, mais s'il est demandeur, pourquoi ne pas répondre ?
J'ai toujours eut pour principe que lorsqu'on me pose une question, c'est qu'on est prêt à entendre la réponse. La curiosité est à mon goût, loin d'être un vilain défaut, une des plus grandes qualités de l'être humain.
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