Le meilleur moment pour faire son coming-out
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Le meilleur moment pour faire son coming-out
Lila m'a transmis cet article intéressant.
Cela fait réfléchir sur le meilleur moment .. pour informer un futur employeur.
Coming out : choisir le bon moment
Justine Canonne
Article publié le 04/05/2011
Lorsqu’un homme révèle son homosexualité tardivement dans une conversation, et non dès le début d’une interaction avec un autre individu, le préjugé à son égard se réduit. C’est ce que révèle une recherche de David Buck et Ashby Plant, parue dans le Journal of Experimental Social Psychology. Les deux chercheurs américains ont étudié la question de la stigmatisation des personnes homosexuelles en prenant l’exemple des gays dans leurs relations sociales quotidiennes.
45 personnes hétérosexuelles, hommes et femmes, ont donc pris part à ce qu’elles pensaient être une expérience sur la première rencontre avec autrui. Chacun des 45 participants a écouté une interview préenregistrée d’un homme qu’ils devaient rencontrer prochainement dans le cadre de l’expérience. Dans cet enregistrement qui durait huit minutes, l’homme interviewé répondait à plusieurs questions sur sa vie et ses centres d’intérêt.
Petite complexité de l’expérience, l’enregistrement diffusé comprenait deux versions : les 45 participants furent répartis en deux groupes. Les membres du premier groupe entendirent chacun une version de l’enregistrement dans laquelle l’homme, interrogé sur sa situation amoureuse au tout début de l’entretien (il s’agissait de la deuxième question), révélait son homosexualité. Dans l’autre version diffusée aux membres du deuxième groupe de participants, la question de l’orientation sexuelle était posée à la fin de l’enregistrement, et l’homme interrogé révélait également son homosexualité.
Voici les résultats de l’expérience, pour le moins instructifs. Le moment de la « révélation » de l’homosexualité a fait une différence uniquement chez les hommes (!) participant à l’expérience. Ceux qui avaient entendu la première version de l’enregistrement, dans laquelle la question de l’orientation sexuelle était posée dès le début, éprouvaient davantage de frustration à devoir rencontrer l’homme interviewé, s’attendaient à vivre plus négativement la rencontre, et exprimaient de manière générale plus de préjugés à l’égard des homosexuels, que les participants du deuxième groupe.
Le résultat a été confirmé par une autre expérience, comprenant cette fois-ci 85 participants. Un changement avait été apporté : l’enregistrement de l’interview diffusée aux participants n’était plus uniquement sonore, il s’agissait d’une vidéo. À l’issue de la diffusion de cette interview, les participants devaient attribuer des caractéristiques physiques à l’homme présenté dans le film. Une fois encore, les participants hommes, qui avaient visionné la version dans laquelle l’homosexualité était révélée dès le début, exprimèrent davantage de préjugés à l’égard des homosexuels. En outre, dans leur description physique de l’homme interrogé dans la vidéo, ils attribuèrent davantage de traits relevant de stéréotypes (comme « allure efféminée »).
D. Buck et A. Plant, nourrissent l’espoir que, « plutôt que d’encourager les gays à ne pas dévoiler leur orientation sexuelle », leur recherche aidera ces derniers « à ne plus ressentir le besoin de se cacher ». Mais pour aller plus avant dans la compréhension des mécanismes de nos perceptions et stéréotypes, les auteurs pensent qu’il serait nécessaire de mener des recherches similaires sur les lesbiennes ou sur d’autres groupes discriminés pour lesquels il est possible « de contrôler le moment de la révélation » de ce qui les stigmatise habituellement (comme les personnes atteintes d’une maladie mentale par exemple). Le moment de la révélation – après quelques minutes ou après plusieurs semaines – leur semble également intéressant à comparer, pour savoir si les effets sont identiques. « Nous pourrions être mieux équipés pour identifier les situations dans lesquelles le préjugé est susceptible d’apparaître, indiquent-ils, ce qui permettrait d’aider à réduire de manière efficiente la discrimination contre certains groupes. »
Source : Buck, D., Plant, E., Interorientation interactions and impressions: Does the timing of disclosure of sexual orientation matter? Journal of Experimental Social Psychology, 47 (2), 2011
Cela fait réfléchir sur le meilleur moment .. pour informer un futur employeur.
Coming out : choisir le bon moment
Justine Canonne
Article publié le 04/05/2011
Lorsqu’un homme révèle son homosexualité tardivement dans une conversation, et non dès le début d’une interaction avec un autre individu, le préjugé à son égard se réduit. C’est ce que révèle une recherche de David Buck et Ashby Plant, parue dans le Journal of Experimental Social Psychology. Les deux chercheurs américains ont étudié la question de la stigmatisation des personnes homosexuelles en prenant l’exemple des gays dans leurs relations sociales quotidiennes.
45 personnes hétérosexuelles, hommes et femmes, ont donc pris part à ce qu’elles pensaient être une expérience sur la première rencontre avec autrui. Chacun des 45 participants a écouté une interview préenregistrée d’un homme qu’ils devaient rencontrer prochainement dans le cadre de l’expérience. Dans cet enregistrement qui durait huit minutes, l’homme interviewé répondait à plusieurs questions sur sa vie et ses centres d’intérêt.
Petite complexité de l’expérience, l’enregistrement diffusé comprenait deux versions : les 45 participants furent répartis en deux groupes. Les membres du premier groupe entendirent chacun une version de l’enregistrement dans laquelle l’homme, interrogé sur sa situation amoureuse au tout début de l’entretien (il s’agissait de la deuxième question), révélait son homosexualité. Dans l’autre version diffusée aux membres du deuxième groupe de participants, la question de l’orientation sexuelle était posée à la fin de l’enregistrement, et l’homme interrogé révélait également son homosexualité.
Voici les résultats de l’expérience, pour le moins instructifs. Le moment de la « révélation » de l’homosexualité a fait une différence uniquement chez les hommes (!) participant à l’expérience. Ceux qui avaient entendu la première version de l’enregistrement, dans laquelle la question de l’orientation sexuelle était posée dès le début, éprouvaient davantage de frustration à devoir rencontrer l’homme interviewé, s’attendaient à vivre plus négativement la rencontre, et exprimaient de manière générale plus de préjugés à l’égard des homosexuels, que les participants du deuxième groupe.
Le résultat a été confirmé par une autre expérience, comprenant cette fois-ci 85 participants. Un changement avait été apporté : l’enregistrement de l’interview diffusée aux participants n’était plus uniquement sonore, il s’agissait d’une vidéo. À l’issue de la diffusion de cette interview, les participants devaient attribuer des caractéristiques physiques à l’homme présenté dans le film. Une fois encore, les participants hommes, qui avaient visionné la version dans laquelle l’homosexualité était révélée dès le début, exprimèrent davantage de préjugés à l’égard des homosexuels. En outre, dans leur description physique de l’homme interrogé dans la vidéo, ils attribuèrent davantage de traits relevant de stéréotypes (comme « allure efféminée »).
D. Buck et A. Plant, nourrissent l’espoir que, « plutôt que d’encourager les gays à ne pas dévoiler leur orientation sexuelle », leur recherche aidera ces derniers « à ne plus ressentir le besoin de se cacher ». Mais pour aller plus avant dans la compréhension des mécanismes de nos perceptions et stéréotypes, les auteurs pensent qu’il serait nécessaire de mener des recherches similaires sur les lesbiennes ou sur d’autres groupes discriminés pour lesquels il est possible « de contrôler le moment de la révélation » de ce qui les stigmatise habituellement (comme les personnes atteintes d’une maladie mentale par exemple). Le moment de la révélation – après quelques minutes ou après plusieurs semaines – leur semble également intéressant à comparer, pour savoir si les effets sont identiques. « Nous pourrions être mieux équipés pour identifier les situations dans lesquelles le préjugé est susceptible d’apparaître, indiquent-ils, ce qui permettrait d’aider à réduire de manière efficiente la discrimination contre certains groupes. »
Source : Buck, D., Plant, E., Interorientation interactions and impressions: Does the timing of disclosure of sexual orientation matter? Journal of Experimental Social Psychology, 47 (2), 2011
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Très intéressant ce post, et oui les préjugés quelle horreur, apprendre à mieux connaitre ce que l'on ne connait pas avant de juger l'autre, il y aurait moins de discrimination et l'être humain serait davantage heureux, et du coup moins de brimades etc....
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
La conséquence qu'il faudrait en tirer, ce serait de parler de son handicap à la fin d'un entretien.
Mais cela part du principe que le fonctionnement est invisible (visuellement) et indétectable ...
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Ne peut-on faire entrer un vaste programme d'études, de renseignements sur la/les différences au sein du programme scolaire dès le début de la primaire ? Juste pour informer, déjà, car c'est souvent avant tout l'inconnu qui fait peur. Mais aussi pour tuer une bonne fois pour toutes les préjugés, avant même qu'ils ne s'intallent.
Parler du fait que les gens peuvent avoir des handicaps physiques, des handicaps mentaux, sociaux évidemment, mais aprler aussi des différences de couleurs, des possibles orientations sexuelles, etc.
Si tout celà était connu dès le plus jeune âge, et amené de façon naturel dans l'enseignement, il y a fort à parier que toutes ces différences seraient aussi naturelles à leurs yeux tout au long e leur vie, que leur est naturel l'usage des tables de multiplications, la lecture ou l'écriture.
J'ai remarqué qu'un savoir que l'on a acquis il y a si longtemps qu'on ne souvient même plus ni quand, ni comment, est un savoir que l'on utilise de façon instinctive. Au point souvent qu'il nous semble très étrange quand on remarque que quelqu'un l'ignore.
La différence peut faire partie de ces apprentissages des premières années de vie.
Je le vois dans la maternelle-primaire de mon fils chaque jour. L'école comprend 11 sourds muets (la langue des signes est enseignée à différents niveaux dans toute l'école), 3 autistes haut et bas niveaux au moins, et un enfant qui a subit une hémi-encéphalectomie à cause de sévères crises d'épilepsies. Tous sont intégrés au mieux. Et aucun d'eux ne subit de railleries ou de brimades de la part des autres enfants. Quand mon fils est arrivé dans la classe il a fallu plusieurs jours pour que les autres remrquent qu'il était différent, tellement ils sont habitués à cotoyer la différence.
Maintenant en attendnat qu'on soit au pays des bisounours, pour un entretien, certaines différences sont plus faciles à masquer que d'autres...
Parler du fait que les gens peuvent avoir des handicaps physiques, des handicaps mentaux, sociaux évidemment, mais aprler aussi des différences de couleurs, des possibles orientations sexuelles, etc.
Si tout celà était connu dès le plus jeune âge, et amené de façon naturel dans l'enseignement, il y a fort à parier que toutes ces différences seraient aussi naturelles à leurs yeux tout au long e leur vie, que leur est naturel l'usage des tables de multiplications, la lecture ou l'écriture.
J'ai remarqué qu'un savoir que l'on a acquis il y a si longtemps qu'on ne souvient même plus ni quand, ni comment, est un savoir que l'on utilise de façon instinctive. Au point souvent qu'il nous semble très étrange quand on remarque que quelqu'un l'ignore.
La différence peut faire partie de ces apprentissages des premières années de vie.
Je le vois dans la maternelle-primaire de mon fils chaque jour. L'école comprend 11 sourds muets (la langue des signes est enseignée à différents niveaux dans toute l'école), 3 autistes haut et bas niveaux au moins, et un enfant qui a subit une hémi-encéphalectomie à cause de sévères crises d'épilepsies. Tous sont intégrés au mieux. Et aucun d'eux ne subit de railleries ou de brimades de la part des autres enfants. Quand mon fils est arrivé dans la classe il a fallu plusieurs jours pour que les autres remrquent qu'il était différent, tellement ils sont habitués à cotoyer la différence.
Maintenant en attendnat qu'on soit au pays des bisounours, pour un entretien, certaines différences sont plus faciles à masquer que d'autres...
Papa (Aspi) de 2 enfants ; Raphaël (6 ans, Aspie) et Hadriel (4 ans et demi NT).
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Même si la tolérance s'ancre dans les comportements normaux, le comportement des recruteurs n'ira pas de soi.Schehade a écrit :Maintenant en attendnat qu'on soit au pays des bisounours, pour un entretien, certaines différences sont plus faciles à masquer que d'autres...
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Ben moi je trouve choquant de parler de son orientation sexuelle ou de ses "caractéristiques personnelles" lors d'un entretien de BOULOT.Jean a écrit :La conséquence qu'il faudrait en tirer, ce serait de parler de son handicap à la fin d'un entretien.
Donc je ne le dirais ni tôt ni tard, ça ne concerne pas le travail, c'est tout.
Je ne connais pas l'orientation sexuelle des gens avec qui je travaille et je m'en fiche. Je ne vois pas pourquoi ils auraient besoin de savoir que je suis aspie pour "faire leur TAF" avec moi.
Avec les proches, là c'est un autre débat, plus intéressant à mes yeux.
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Absolument d'accord avec toi Oméga.!Ni orientation sexuelle, ni opinion politique, ni le "signe astrologique" (oui, je sais que certaines boîtes font ça, ou pire vont voir un "voyant"....!).!!!Pfffffomega a écrit :Ben moi je trouve choquant de parler de son orientation sexuelle ou de ses "caractéristiques personnelles" lors d'un entretien de BOULOT.
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Pour le côté aspie, c'est tout de même un peu différent que l'orientation sexuelle, le signe astrologique ou autre spécificité personnelle.
Si le côté aspie n’apparaît pas dans le milieu professionnel, très bien, inutile d'en parler, effectivement, mais je me méfie des personnes aspies qui croient que leur handicap ne se voit pas....
Quoiqu'il en soit, que l'on dise ou non que l'on est aspie, si la personne que l'on a en face de soi ne connait pas ce handicap, les choses se compliquent sérieusement. La première des choses à faire pour l'employeur est de s'informer un minimum...
Si le côté aspie n’apparaît pas dans le milieu professionnel, très bien, inutile d'en parler, effectivement, mais je me méfie des personnes aspies qui croient que leur handicap ne se voit pas....
Quoiqu'il en soit, que l'on dise ou non que l'on est aspie, si la personne que l'on a en face de soi ne connait pas ce handicap, les choses se compliquent sérieusement. La première des choses à faire pour l'employeur est de s'informer un minimum...
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Oui, pour ça que je ne mettais jamais ma date de naissance mais mon âge, sur mes CV.Murielle a écrit :Ni orientation sexuelle, ni opinion politique, ni le "signe astrologique" (oui, je sais que certaines boîtes font ça, ou pire vont voir un "voyant"....!).!!!Pfffff
@ Jonquille: je ne suis pas dupe non plus, je sais que ça se voit (pas que je suis aspie mais que je suis "bizarre", timide, réservée, etc). De même que certains gays, ça se voit aussi. Et alors?
Ca change quoi, que la personne en face le sache ou non?
Pourquoi faudrait-il prendre des précautions particulières avec moi, et est-ce que j'aurais envie de ça? (ben non, je préfère être "bizarre"! )
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Je pense que le fait que la personne en face sache le pourquoi des bizarreries d'un aspie, peut peut-être éviter des quiproquos, des questions sans réponses, etc... Une fois que ces bizarreries ont une explication, ne trouves-tu pas, Oméga, que cela peut mettre tout le monde à l'aise, au lieu de, peut-être, provoquer des messes basses dès que la personne aspie a le dos tourné ?
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Je ne crois pas que cette étude puisse être utile en ce qui concerne les proches. Il s'agit du moment le plus adéquat pour donner une information à une personne qu'on vient de rencontrer lorsqu'on veut faire état d'une information susceptible d'activer des préjugés.omega a écrit :Ben moi je trouve choquant de parler de son orientation sexuelle ou de ses "caractéristiques personnelles" lors d'un entretien de BOULOT.Jean a écrit :La conséquence qu'il faudrait en tirer, ce serait de parler de son handicap à la fin d'un entretien.
Donc je ne le dirais ni tôt ni tard, ça ne concerne pas le travail, c'est tout.
Je ne connais pas l'orientation sexuelle des gens avec qui je travaille et je m'en fiche. Je ne vois pas pourquoi ils auraient besoin de savoir que je suis aspie pour "faire leur TAF" avec moi.
Avec les proches, là c'est un autre débat, plus intéressant à mes yeux.
Parler de son orientation sexuelle lors d'un entretien de recrutement - sauf peut-être pour le casting d'un film porno - ne m'apparait pas du tout judicieux.
C'est différent si on décide d'utiliser la carte de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés. Ne pas oublier cependant que l'information à l'employeur sur cette reconnaissance (RQTH) n'est pas obligatoire - et que le candidat ne doit donner une indication sur la nature de son handicap que s'il le juge utile.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
C'est aussi la question que je me pose : est-ce que le candidat à un poste est toujours le mieux placé pour savoir si le fait de parler de son handicap lui sera favorable ou non ?
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
C'est clair qu'avec ta peau orange et tes 6 yeux noirs... Je crois que ca se voitomega a écrit :ben non, je préfère être "bizarre"!
Non sans rire. Je le vois au travail, rien que quand je parle de mon fils. Aujourd'hui j'ai dis à une collègue que le diagnostique de mon fils venait de passer de TED à Asperger. Bah ca a pas eut l'air de lui parler beaucoup... résultat obligé de faire un cour sur les différents types d'autisme du spectre autistique pour l'aider à comprendre où il faut situer mon fils. Obligé de lui faire une explication sur les problèmes exacts qu'il rencontre. Au final un handicap physique ou mental tout le monde connait parce que tout le monde le voit tout de suite. Un handicap social, à expliquer, c'est quand même beaucoup plus chiant quand l'auditoire part de connaissances zero.
Un entretien d'embauche qui se transforme en réunion asperansa, où le postulant, déjà handicapé dans cette situation quand elle est normale, doit prendre la place du Dr L. et tenter une explication aussi limpide, le tout en faisant en sorte que son discours soit "vendeur" pour pouvoir être embauché !
Ca risque d'être un poil compliqué à mon avis.
En ce qui me concerne, je garde les bonnes surprises pour plus tard. A l'entretien, je me contente d'être à l'aise, d'être le meilleur, d'avoir les capacité, les compétences et les connaissances nécessaires à l'accomplissement du travail demandé en disant que ca me parait pas bien compliqué pour faire comprendre que je suis largement apte... au drh de se rendre compte des soucis après... genre quand la période d'essai est passée dans l'idéal.
Papa (Aspi) de 2 enfants ; Raphaël (6 ans, Aspie) et Hadriel (4 ans et demi NT).
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
Je suis ravie que tu puisses faire "comme si".A l'entretien, je me contente d'être à l'aise, d'être le meilleur, d'avoir les capacité, les compétences et les connaissances nécessaires à l'accomplissement du travail demandé en disant que ca me parait pas bien compliqué
Ce n'est pas aspie du tout comme attitude
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Le meilleur moment pour faire son coming-out
ce matin j ai du pour la première fois parlé de mon coté aspie à la personne qui m'a reçu ds son bureau pour le cap emploi. et bien il a semblé vaguement comprendre mais je ne savais aps trop quoi dire non lus...et puis ça n'st pas "mon" conseiller final.
par contre ce qu'il m'a dit ensuite ma laissé songeuse, sur le fait que ça n'était peut etre pas si facile d'en parler à ,l'employeur, ou surtotu aux autres d sl'entreprise..je n'ai ps tt compris, sachant que je ne veux surtout pas que ça se reproduise donc je "veux" que les gens sachent.
quoi alors, c'est pas ça non plus qu'il fait faire? ..il est où le juste milieu?....
le chemin sera long!...
bref, en parlant cde "coming out", meme pour le SA....ça semble aussi compliqué que pour le reste.
par contre ce qu'il m'a dit ensuite ma laissé songeuse, sur le fait que ça n'était peut etre pas si facile d'en parler à ,l'employeur, ou surtotu aux autres d sl'entreprise..je n'ai ps tt compris, sachant que je ne veux surtout pas que ça se reproduise donc je "veux" que les gens sachent.
quoi alors, c'est pas ça non plus qu'il fait faire? ..il est où le juste milieu?....
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1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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