Asperger et épuisement

[daphnée]

Bonjour,

Je voulais savoir si certaines personnes diagnostiquées se reconnaissent.
Par moments, je vais très mal d'un coup. J'ai une sensation dans ma tête de tristesse (je ressens la tristesse physiquement)… ça ressemble à la sensation d'avoir pleuré. Le tout est parfois accompagné de pression dans la tête, ou plus rarement de maux de tête…
Je ne peux plus rien faire, je suis bloquée, j'angoisse, je réfléchis à mes problèmes comme s'il fallait les résoudre dans ma tête.
Dans ces moments là, je peux dire aux autres des choses que je n'aurais pas dites en temps normal.
C'est comme un état très gênant tout d'un coup.
Et surtout, c'est la panique totale. Je me sens mal, je n'ai plus envie de rien, plus d'appétit, je suis presque nauséeuse…
J'ai l'impression que ma santé est en danger, que tout va mal tourner dans ma vie…
Je peux beaucoup pleurer jusqu'à me calmer, je suis en détresse, j'ai besoin d'être rassurée.
Souvent dans ce moment, je me balance un peu, ou me blottis dans ma couette… ou serre un oreiller .. ou je me mets en boule…
J'essaie de faire des choses mais je reviens à ma place, car ça n'est pas passé et il n'y a rien à faire, je n'ai pas la force.
Et il n'y à qu'à attendre que ça passe, et je n'en vois pas le bout, je ne sais pas quand ça va passer.
Même si dans cet épisode douloureux je cogite sur certaines choses, je ne suis pas sure de savoir bien identifier l'élément déclencheur.
Puis ça passe et je retrouve mon état normal.


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[Ostara]

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Ouais, puis kossé cette injonction à entretenir des liens ? Ça devrait être faire de notre plein gré, pas par quelque pression sociale, contrôle social.

J'ai essayé par pression sociale plusieurs fois,mais j'ai laissé tomber c'est pas fait pour moi l'amitié.
Ça me pompe toute mon énergie.je ne suis pas l'aise y'a trop de paramètres sociaux a penser.
Les amitiés me provoquent des genre de "burn out".
Je fais des burn out sociaux et communicatifs
Je ne trouve mon équilibre mental que seule,où auprès des animaux et de mon mari et des parfums bien-sûr

La pression sociale m'a longtemps pousser a m'obliger a créé des liens,qui m'épuisait, m'angoissais et me mettait mal à l'aise,c'étais pas mon élément,pas ma place,pas quelque chose qui me rendais heureuse,ça ne m'as jamais rendue épanouie bien au contraire,ça m'as plutôt poussée rapidement vers les troubles anxieux et les phases dépressives, l'agitation mentale et physique.

Combien de fois j'ai pleuré, angoissé,et j'ai retenté et rebelote,j'y laissé la santé,mentale et physique,cercle vicieux bonjour,nerfs a vif et épuisement au bout sans jamais prendre de plaisir vraiment en plus.

Donc maintenant je me sens beaucoup mieux,depuis que je vis selon mes besoins,pas ceux que la société attend de moi.

De toute façon c'étais pas vraiment un choix,c'étais une obligation pour garder ma santé.

[freeshost]

Tu es en plein dans the autistic burn-out !

[Ostara]

Tu es en plein dans the autistic burn-out !

Ouep c'est ça,mais j'ai été dans le déni pendant longtemps surtout qu'on me répéter "tu es trop fragile des nerfs,trop sensible,trop angoissée" puis je me disais oui c'est sans doute cela

Ça veut pas dire que j'aime pas rigoler,m'amuser,pour moi la vie passe trop vite ça doit être un moment de joie,mais faut que ce soit fugace,sinon je fatigue au fur et à mesure de la conversation,plus d'amitiés et de relation a long terme.j'aime rendre service aussi je pense être plutôt serviable,mais faut me donner une utilitée pour que je vienne un but.sinon je suis mal a l'aise.

Mais ça met du temps avant de trouver ses besoins,les identifier,trouver son équilibre,perso il m'as fallu des années.c'est pas une quête aisée.

Bien sûr c'est pas tout beau tout rose tous les jours, mais j'ai retrouvé de l'énergie en arrêtant de me battre contre moi même.ça déjà j'ai l'impression d'avoir fait un gros pas en avant,

J'aurais pas réagi pour limiter les dégâts ça aurait très très mal fini pour moi niveau santé mentale

Puisque la psychiatre qui m'as diagnostiquée me trouvais dans un état d'épuisemen

Rassembler les dernières forces en soi pour peiner a formuler une phrase,quand mettre un pied devant l'autre et recommencer n'est même plus possible.
Quand juste entendre quelqu'un s'adresser à toi te donne envie de fondre en larmes.

La tu réalises qu'il faut agir pour sa vie, pour sa santé.
Sinon je crois que l'épuisement aurait fini par me tuer honnêtement, c'était une urgence.

[Ostara]

Et encore pour tenir le coup je me raccrochais aux animaux,mon mari,mes parfums,
J'avais l'impression d'être un esprit et un corps usés jusqu'à la moelle,je m'accrochais aux rampes pour marcher,je faisais des bouffées d'angoisses des que je devais parler où qu'on me parlait (bon ça ça m'arrive encore souvent),

Et plus l'épuisement avançait plus ça devenait difficile et je vivais mal de devoir encore et encore socialiser.l'enfer sur terre c'est comme ça que je le vivais.

Je dirais que mes successions d'épuisements graves,m'ont encore plus rendu difficile de nouer des liens sociaux et amicaux,je n'ai jamais repris le peu de capacités que j'avais avant.j'ai aussi perdu avec ça encore plus de mémoire,de capacités d'apprentissage,je n'ai jamais pu récupérer tout cela

Bref une urgence dont j'ai du prendre conscience avant de soit au choix:
- mourir
- pété les plombs
- avoir un accident où une chute par épuisement.

Honnêtement je pense que prendre conscience que ça pouvait pas continuer ainsi,ça m'as sauvé.

[freeshost]

S'agissant de t'accrocher, je pensais justement à un morceau du groupe québécois : M'Accrocher !

[Ostara]

S'agissant de t'accrocher, je pensais justement à un morceau du groupe québécois : M'Accrocher !

C'est pour ça qu'il faut pas en arriver là où j'en suis arrivée et si il y a des personnes avec un TSA qui ont besoin de relations sociales,c'est important de pouvoir trouver un équilibre entre les relations sociales et préserver son énergie.

Moi après mes épuisements,j'ai jamais réussi à retrouver mes pleines capacités mentales,et le peu de capacités sociales que j'avais.

[freeshost]

T'en est arrivée où ? À t'accrocher à un crochet ?

Vens don au Québec ! On s'organise un trip franco-autiste au Québec ! Après Morlaix, faut relever le défi ! Z'êtes partants ? On s'entends-tu pour Montréal et Québec pour commencer ? Et pourquoi pas Joliette, Trois-Rivières, Sherbrooke, Chicoutimi, etc. ?

[Ostara]

T'en est arrivée où ? À t'accrocher à un crochet ?

Vens don au Québec ! On s'organise un trip franco-autiste au Québec ! Après Morlaix, faut relever le défi ! Z'êtes partants ? On s'entends-tu pour Montréal et Québec pour commencer ? Et pourquoi pas Joliette, Trois-Rivières, Sherbrooke, Chicoutimi, etc. ?

Pour sensibiliser les gens au burn out autistique ? c'est vrai que c'est une question et problématique importante mine de rien.

L'épuisement ça peut tuer a un certains degré,moi j'en fesais des malaises vagaux.quand tu conduis où que tu descend un escalier c'est pas l'idéal quand même.

D'ailleurs une fois de l'angoisse et de l'épuisement j'en ai fais un en pleine leçon de conduite je me suis sentie partir,c'est la monitrice qui a rattrapé le volant.

[freeshost]

Quid des autistes voyageurs ?

Modération (Curiouser) : Fin des messages déplacés

[Ostara]

Quid des autistes voyageurs ?

Modération (Curiouser) : Fin des messages déplacés

S'ils voyagent en dosant leurs échanges relationnel selon leurs fatigabilité et préférences ça peut aller

C'est vrai qu'on se reconstruit pas comme ça de plusieurs années de déni et d'épuisement.

Ça prend du temps,mais depuis que j'ai appris à respecter mon fonctionnement,je n'ai plus l'impression de me lever le matin avec une chape de plomb sur les épaules,en me disant "oh non déjà que je vois des gens au travail,en rentrant y'a machine qui veut aller boire un café,j'en peut plus,laissez moi bordel,j'ai pas osé refuser"
Y'a des matins j'étais tellement épuisée que je pensais ne pas arriver a sortir de mon lit.

C'est lors de mon travail en douze heures que j'ai commencé a prendre conscience de la dégradation de mon état depuis des années et de l'urgence de la situation,parce que des relations sociales et du bruit et de la lumière pendant douze heures autant vous dire que je commençais à mal tourné psychologiquement,et ça se voyait,puisqu'on m'as repassé sur des journées en 7h30,car on trouvait mon état psychologique fragile.j'en arrivais carrément à souhaiter très fort me péter une jambe ou un bras pour enfin rester seule au calme.

C'étais d'ailleurs pas rare que je fasse des crises de colère,de larmes,d'attaque de panique dès le matin.

J'étais tellement épuisée que je perdais le fil de mes pensées et que j'en devenais incohérente et difficile a comprendre dans mes propos a cause du brouillard interne.j'en avait conscience et je ne le vivais pas bien.

[Ostara]

Et puis il y a aussi la souffrance de se voir diminuée mentalement et physiquement,et si j'arrivais à camoufler mes difficultés sociales a peu prêt,ça on ne peut pas /plus le cacher,car ce sont des manifestations physiques et visibles de tous :
- difficultés et troubles d'élocution, bégaiement,bafouillage,ils sont apparus chez moi quand l'épuisement est devenu très intense,et ils se sont installés et ré apparaissent maintenant lors de fatigue.
- problème d'équilibre, aggravation des difficultées de coordinations: vertiges,chutes,blessures très fréquentes,voir journalières et plus ou moins grosses et profondes,voir malaises vagaux.
- pensées confuses
- troubles du comportement et de l'humeur
- crises d'angoisses,de colère et états de panique.
- agitation physique et mouvements nerveux

A une époque j'ai eue une énorme passion pour les plantes médicinales et j'allais les identifier et ramasser dans des coins isolés,aux abords des champs,j'étais épuisée,mon mari appréhendait de me laisser partir seule en pleine nature dans cet état et soit venait avec moi,soit je prenais mon téléphone en cas de problèmes,je me souviens que la terre tanguait beaucoup pendant que je trottais^^j'avais peu de forces mais il fallait que j'aille vivre ma passion mordante et ma soif de découverte.
Je précise que tous mes bilans de santé étaient normaux et ont écartés des problèmes de santé physiques.

Ça me faisais du bien sur le moment de me ressourcer près des aubépines en fleurs aux abords de la voie ferrée abandonnée (ça sent bon ),mais c'étais du Mercurochrome sur une hémorragie...

[Kumi_44]

Quid des autistes voyageurs ?

Modération (Curiouser) : Fin des messages déplacés

De base, j'adore voyager ! J'ai voyagé dans quelques pays d'Europe en profitant bien mais seule et bien préparée : où visiter, où manger, où se loger, se faire son propre parcours...
Mais depuis un bon nombre d'années, je me suis effondrée car je ne me savais pas autiste, je me surinvestissais au niveau des relations au travail : j'avais extrêmement peur d'être isolé du groupe. Et malheureusement, c'est ce qui est arrivée... j'ai du faire appel à un syndicaliste pour juste demander de finir ma thèse mais il n'est pas allé au bout de ma défense ce qui fait que je n'ai jamais pu écrire mon mémoire + soutenir ma thèse alors qu'elle était déjà terminée (5 articles publiés, 4 conférences dans plusieurs pays...).
Depuis 2015, je n'ai pas voyagé et ne voulais plus rien des autres, trop épuisé et plus de confiance.
Depuis mes diagnostics confirmées épilepsie avec un bon traitement en 2020 + TSA en 2021, ça a changé ma vie ! En bien car je sais maintenant pourquoi tout ça était arrivé et que ce n'était pas ma faute. En "mal" car au quotidien avec les pros de santé, on pointe du doigt mes problématiques (avec des solutions !), on n'aime pas ça !
Même avec ça, je me suis effondrée il y a deux mois à cause d'une formation qui part en vrille... je vais mieux aujourd'hui mais dis donc, est ce que ça vaut le coup de continuer si c'est pour ne plus avoir de santé la vie est si courte.
J'aimerais tellement repartir en voyage et je commence à me sentir prête à partir à l'aventure (bon avec un minimum de préparation !), parler d'autres langues (en anglais dans la majorité des endroits)... je prépare à mon rythme mon futur voyage au Japon, je ne sais pas quand je me dirai : aller achète les billets mais c'est mon rêve.
A voir si la santé tient d'ici là...