De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
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De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Bonjour/Bonsoir tout le monde,
Depuis maintenant plus d'un an je vis seul, en ermite . Toutefois je suis constamment angoissé pour tout et pour rien, ça me ronge vraiment l'existence, mes crises d'angoisses (pluriquotidiennes) me mangent un temps fou sur mes activités. Comment arriver à se débrouiller dans la vie quand on panique sans cesse ? Vous avez des idées pour sortir de l'ornière ? Je cherche bien un psy mais c'est toujours compliqué d'en trouver un, qui plus est un avec qui je pourrais m'entendre (et qui pourrait me supporter). De plus, j'ai toujours été dubitatif quant à l'utilité de consultations psychologiques. Quelles solutions je pourrais envisager selon vous ?
Par ailleurs, je pars du principe qu'autisme et angoisse sont des compagnons de routes, ai-je tort ?
Depuis maintenant plus d'un an je vis seul, en ermite . Toutefois je suis constamment angoissé pour tout et pour rien, ça me ronge vraiment l'existence, mes crises d'angoisses (pluriquotidiennes) me mangent un temps fou sur mes activités. Comment arriver à se débrouiller dans la vie quand on panique sans cesse ? Vous avez des idées pour sortir de l'ornière ? Je cherche bien un psy mais c'est toujours compliqué d'en trouver un, qui plus est un avec qui je pourrais m'entendre (et qui pourrait me supporter). De plus, j'ai toujours été dubitatif quant à l'utilité de consultations psychologiques. Quelles solutions je pourrais envisager selon vous ?
Par ailleurs, je pars du principe qu'autisme et angoisse sont des compagnons de routes, ai-je tort ?
Modifié en dernier par Folamour le mercredi 12 juillet 2023 à 12:11, modifié 1 fois.
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Ça dépend des personnes autistes. Certaines se sont habituées à l'angoisse. D'autres n'y sont pas habituées.
Pour ma part, j'essaie de développer une vision globale. Parmi mes relations, il n'y pas que psychologue. Il y a aussi des personnes dans ma famille, beaucoup de personnes autistes , des personnes dans le social, des potes de poker, de potes trinqueurs d'alcool, des personnes inconnues dans les foules manifestantes, etc. Donc je ne mise pas tout sur une seule carte (une seule relation, par exemple).
Après, il me semble que je souffre relativement moins de la solitude, comparé à d'autres personnes (autistes comme non autistes).
Pour sortir de l'ornière, je recherche la compréhension à l'aide des sciences, j'essaie d'être au clair sur mon autonomie, sur ce que j'arrive à faire tout seul et ce que je veux encore apprendre. [Bon, ma curiosité diversifiée aide. ] J'essaie aussi d'être au clair sur mes relations de confiance. J'ai des fichiers avec les coordonnées de mes divers contacts.
Pour ma part, j'essaie de développer une vision globale. Parmi mes relations, il n'y pas que psychologue. Il y a aussi des personnes dans ma famille, beaucoup de personnes autistes , des personnes dans le social, des potes de poker, de potes trinqueurs d'alcool, des personnes inconnues dans les foules manifestantes, etc. Donc je ne mise pas tout sur une seule carte (une seule relation, par exemple).
Après, il me semble que je souffre relativement moins de la solitude, comparé à d'autres personnes (autistes comme non autistes).
Pour sortir de l'ornière, je recherche la compréhension à l'aide des sciences, j'essaie d'être au clair sur mon autonomie, sur ce que j'arrive à faire tout seul et ce que je veux encore apprendre. [Bon, ma curiosité diversifiée aide. ] J'essaie aussi d'être au clair sur mes relations de confiance. J'ai des fichiers avec les coordonnées de mes divers contacts.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Bonsoir,
Mon post ne te sera pas d'une grande aide, étant moi même un grand stressé de la vie paraît-il mais je pense que pour réduire le stress, il est important de te focaliser sur ce que tu aimes.
Tout est une question de relativiser. J'ignore sur quoi porte tes angoisses mais pour te donner un exemple, il y a quelques années, je me suis imaginé les pires scénarios car j'avais une sensation de nourriture coincé dans l'œsophage.
Au final j'avais rien de plus que des remontés gastriques et pour en venir à bout, j'ai tout simplement cessé de faire des recherches sur le sujet et je me suis en quelques sortes "réfugié" dans mes passions.
Si tu pratiques une discipline sportive, ça peut également être une solution pour ne plus penser à tes angoisses.
Ensuite, vu que tu ne sembles pas réfractaire à voir un psy, j'en déduit que tu n'es pas forcément contre les interactions sociales, je me trompe ?
Si oui, pourquoi ne pas tout simplement passer plus de temps avec ton entourage ? Où t'inscrire dans des clubs qui rentrent dans tes passions. Bien sûr, ça marchera uniquement si tu es disposé à voir du monde.
Bref, tout ça pour dire que pour ne plus angoisser, il faut simplement penser à autre chose.
C'est facile à dire tu me diras et pourtant, je vis actuellement une période assez stressante dans ma vie mais j'essaie de faire en sorte de pas trop y penser car on m'a bien prévenu que si je n'arrêtais pas de stresser, ça pourrait avoir des conséquences sur ma santé.
Ah dernière solution : l'homéopathie. À une époque je stressais tellement que ça me provoquait des douleurs à la cage thoracique et on m'avait prescrit des pilules homéopathie et ma foi, ça marchait plutôt bien. Parles en à ton médecin
Mon post ne te sera pas d'une grande aide, étant moi même un grand stressé de la vie paraît-il mais je pense que pour réduire le stress, il est important de te focaliser sur ce que tu aimes.
Tout est une question de relativiser. J'ignore sur quoi porte tes angoisses mais pour te donner un exemple, il y a quelques années, je me suis imaginé les pires scénarios car j'avais une sensation de nourriture coincé dans l'œsophage.
Au final j'avais rien de plus que des remontés gastriques et pour en venir à bout, j'ai tout simplement cessé de faire des recherches sur le sujet et je me suis en quelques sortes "réfugié" dans mes passions.
Si tu pratiques une discipline sportive, ça peut également être une solution pour ne plus penser à tes angoisses.
Ensuite, vu que tu ne sembles pas réfractaire à voir un psy, j'en déduit que tu n'es pas forcément contre les interactions sociales, je me trompe ?
Si oui, pourquoi ne pas tout simplement passer plus de temps avec ton entourage ? Où t'inscrire dans des clubs qui rentrent dans tes passions. Bien sûr, ça marchera uniquement si tu es disposé à voir du monde.
Bref, tout ça pour dire que pour ne plus angoisser, il faut simplement penser à autre chose.
C'est facile à dire tu me diras et pourtant, je vis actuellement une période assez stressante dans ma vie mais j'essaie de faire en sorte de pas trop y penser car on m'a bien prévenu que si je n'arrêtais pas de stresser, ça pourrait avoir des conséquences sur ma santé.
Ah dernière solution : l'homéopathie. À une époque je stressais tellement que ça me provoquait des douleurs à la cage thoracique et on m'avait prescrit des pilules homéopathie et ma foi, ça marchait plutôt bien. Parles en à ton médecin
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Je ne souffre pas de la solitude, bien du contraire je la recherche, tout contact social est une pénitence. Je ne parle qu'une fois par mois à ma mère mais même ça ça arrive à me peser ...
Je ne me suis jamais lié de quelque manière que se soit avec quelqu'un d'autre. Non seulement je n'en ai jamais senti le besoin se manifester, mais j'admets aussi ne pas être humainement agréable. Je suis cynique, glacial, hautain, cassant, méprisant, etc. Donc bon, même si je recherchais activement à créer des liens, ce n'est pas un caractère pareil qui aidera ...
Après la famille ... Ah la famille c'est compliqué ! J'ai coupé les ponts avec eux avec une longue listes de griefs comme souvenirs.
Le pire c'est que je panique pour des broutilles stupides ; aller acheter du pain, faire un relever de compteur, entendre ma sonnette ou un bruit étrange, la simple idée d'avoir mes routines perturbées arrive à m'angoisser ... et ça accentue le stress puisque l'angoisse perturbe mes routines ! Le problème c'est que ça devient incontrôlable, impossible de penser à des choses bien pour calmer le jeu. Je suis réduit à tourner en rond en attendant que ça passe tout en essayant de boire de l'eau très froide (jamais compris pourquoi ça aide), mais avec la chaleur de l'été la sensation d'étouffement et d'oppression sur la poitrine devient difficile à supporter.
Ca vous aide vraiment de voir des gens ?
Je ne me suis jamais lié de quelque manière que se soit avec quelqu'un d'autre. Non seulement je n'en ai jamais senti le besoin se manifester, mais j'admets aussi ne pas être humainement agréable. Je suis cynique, glacial, hautain, cassant, méprisant, etc. Donc bon, même si je recherchais activement à créer des liens, ce n'est pas un caractère pareil qui aidera ...
Après la famille ... Ah la famille c'est compliqué ! J'ai coupé les ponts avec eux avec une longue listes de griefs comme souvenirs.
Le pire c'est que je panique pour des broutilles stupides ; aller acheter du pain, faire un relever de compteur, entendre ma sonnette ou un bruit étrange, la simple idée d'avoir mes routines perturbées arrive à m'angoisser ... et ça accentue le stress puisque l'angoisse perturbe mes routines ! Le problème c'est que ça devient incontrôlable, impossible de penser à des choses bien pour calmer le jeu. Je suis réduit à tourner en rond en attendant que ça passe tout en essayant de boire de l'eau très froide (jamais compris pourquoi ça aide), mais avec la chaleur de l'été la sensation d'étouffement et d'oppression sur la poitrine devient difficile à supporter.
Ca vous aide vraiment de voir des gens ?
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Je vois des personnes en face-à-face à petites doses : ma famille, les élèves à qui je donne des cours d'appui, des personnes autistes, des potes non autistes.
Avec les potes non autistes, on a du fun, que ce soit pour jouer au poker, manger et trinquer au restaurant, blaguer.
Avec les potes autistes aussi, pour marcher, trinquer, blaguer, discuter d'autisme, manger au restaurant.
Je discute un peu plus par messages et écrans interposés : la plupart des personnes savent que je préfère les conversations écrites. Je discute régulièrement sur ce forum aussi. Et sur des groupes Signal/Telegram/Slack avec des personnes autistes suisses.
Il y a pas mal de personnes autistes qui n'aiment pas que leurs routines et autres rituels soient bousculés.
Il y a a pas mal de personnes qui sont peu à l'aise quand il s'agit de sortir (dans la rue, faire les courses, aller aux guichets des administrations, à la poste, etc.). Tu peux essayer d'y aller petit à petit.
Pour tout ce qui est irrégulier, je me suis mis à le noter dans un agenda papier.
La chaleur estivale, amplifiée par le réchauffement, n'aide pas. Alors je sors plutôt le matin faire tout le nécessaire (sortir le chien de ma sœur, aller aux achats, aux guichets, aux ordures, etc.).
Avec les potes non autistes, on a du fun, que ce soit pour jouer au poker, manger et trinquer au restaurant, blaguer.
Avec les potes autistes aussi, pour marcher, trinquer, blaguer, discuter d'autisme, manger au restaurant.
Je discute un peu plus par messages et écrans interposés : la plupart des personnes savent que je préfère les conversations écrites. Je discute régulièrement sur ce forum aussi. Et sur des groupes Signal/Telegram/Slack avec des personnes autistes suisses.
Il y a pas mal de personnes autistes qui n'aiment pas que leurs routines et autres rituels soient bousculés.
Il y a a pas mal de personnes qui sont peu à l'aise quand il s'agit de sortir (dans la rue, faire les courses, aller aux guichets des administrations, à la poste, etc.). Tu peux essayer d'y aller petit à petit.
Pour tout ce qui est irrégulier, je me suis mis à le noter dans un agenda papier.
La chaleur estivale, amplifiée par le réchauffement, n'aide pas. Alors je sors plutôt le matin faire tout le nécessaire (sortir le chien de ma sœur, aller aux achats, aux guichets, aux ordures, etc.).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Tu sembles aimer échanger et discuter avec autrui, toutefois ce n'est pas mon cas. L'homme est un loup pour l'homme, et je préfère côtoyer mes semblables uniquement par nécessité.
Et sans indiscrétion tu parles de quoi avec tes amis ? De tout et de rien, de la pluie et du beau temps ou tu arrives à avoir des discussions un peu plus stimulante ? Je me trompe si je te dis que tu me donne l'impression ne pas souffrir de devoir donner le change en se pliant à toutes nos singeries sociales ?
Et sans indiscrétion tu parles de quoi avec tes amis ? De tout et de rien, de la pluie et du beau temps ou tu arrives à avoir des discussions un peu plus stimulante ? Je me trompe si je te dis que tu me donne l'impression ne pas souffrir de devoir donner le change en se pliant à toutes nos singeries sociales ?
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Ça dépend avec qui.
Avec les potes autistes, nous discutons souvent d'autisme, de langues, de bières, d'évènements sur l'autisme, un peu du beau temps et de politique.
Avec les potes non autistes, nous discutons d'alcools, de politique, de poker, un peu du beau temps. Bon, là, j'écoute plus que je ne parle.
Si tu discutes avec des personnes autistes, tu observeras plein de différences comparé à une discussion avec des personnes non autistes : moins de débit conversationnel, usage plus précis et moins implicite des mots, moins de "singeries sociales", plus de silences.
Avec les potes autistes, nous discutons souvent d'autisme, de langues, de bières, d'évènements sur l'autisme, un peu du beau temps et de politique.
Avec les potes non autistes, nous discutons d'alcools, de politique, de poker, un peu du beau temps. Bon, là, j'écoute plus que je ne parle.
Si tu discutes avec des personnes autistes, tu observeras plein de différences comparé à une discussion avec des personnes non autistes : moins de débit conversationnel, usage plus précis et moins implicite des mots, moins de "singeries sociales", plus de silences.
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Oui j'ai souvent entendu qu'une conversation avec un autiste ou une personne normale n'est pas du tout la même. Toutefois même avec des gens qui ont les mêmes difficultés que moi la conversation n'est jamais "naturelle" ou agréable. Après je pense que ma misanthropie ne changera jamais.
Quant à la politique, n'est-ce pas là s'engager sur un terrain miné ?
Et pour l'alcool, bien que je répudie toute consommation, j'ai une pulsion de chauvinisme qui me pousse à te dire que pour la bière, il faut boire belge
Quant à la politique, n'est-ce pas là s'engager sur un terrain miné ?
Et pour l'alcool, bien que je répudie toute consommation, j'ai une pulsion de chauvinisme qui me pousse à te dire que pour la bière, il faut boire belge
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Bonjour.
2. Consulter et être accompagné socialement (pas forcément la vue sociale mais aussi le personnel médical qui est aiguillé et formé pour ça).
3. La psychiatrie est le parent pauvre de la France. Je vois que vous avez eu un diagnostic assez récent, est-ce qu’il vous est possible de rappeler l’équipe pluridisciplinaire et notamment le psychiatre qui vous a pris en charge ? On ne prend pas en charge les troubles anxieux chez les personnes autistes de la même manière que chez les personnes non autistes.
4. Non. Les troubles anxieux sont des comorbidités fréquentes de l’autisme (20% des personnes adultes autistes ont des troubles anxieux contre 9% des personnes adultes non autistes).
1. Il n’y a pas de réponse unique. Cela peut dépendre de son tempérament, de sa situation sociale, de s’il y a un trouble anxieux ou pas, de la nature de ce trouble anxieux, de son environnement, de son fonctionnement à réagir à cet environnement, des options disponibles à un instant T. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut évidemment pas fonctionner en étant sous angoisse constante.1. Comment arriver à se brouiller dans la vie quand on panique sans cesse ?
2. Vous avez des idées pour sortir de l'ornière ?
3. Je cherche bien un psy mais c'est toujours compliqué d'en trouver un, qui plus est un avec qui je pourrais m'entendre (et qui pourrait me supporter). De plus, j'ai toujours été dubitatif quant à l'utilité de consultations psychologiques. Quelles solutions je pourrais envisager selon vous ?
4. Par ailleurs, je pars du principe qu'autisme et angoisse sont des compagnons de routes, ai-je tort ?
2. Consulter et être accompagné socialement (pas forcément la vue sociale mais aussi le personnel médical qui est aiguillé et formé pour ça).
3. La psychiatrie est le parent pauvre de la France. Je vois que vous avez eu un diagnostic assez récent, est-ce qu’il vous est possible de rappeler l’équipe pluridisciplinaire et notamment le psychiatre qui vous a pris en charge ? On ne prend pas en charge les troubles anxieux chez les personnes autistes de la même manière que chez les personnes non autistes.
4. Non. Les troubles anxieux sont des comorbidités fréquentes de l’autisme (20% des personnes adultes autistes ont des troubles anxieux contre 9% des personnes adultes non autistes).
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Je commencerai par te contredire en affirmant qu'on peut tout à fait fonctionner avec une angoisse aussi énorme que constante, on fonctionne mal certes, mais on fonctionne quand même.Freija a écrit : ↑mercredi 12 juillet 2023 à 11:58 Bonjour.
1. Il n’y a pas de réponse unique. Cela peut dépendre de son tempérament, de sa situation sociale, de s’il y a un trouble anxieux ou pas, de la nature de ce trouble anxieux, de son environnement, de son fonctionnement à réagir à cet environnement, des options disponibles à un instant T. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut évidemment pas fonctionner en étant sous angoisse constante.
2. Consulter et être accompagné socialement (pas forcément la vue sociale mais aussi le personnel médical qui est aiguillé et formé pour ça).
3. La psychiatrie est le parent pauvre de la France. Je vois que vous avez eu un diagnostic assez récent, est-ce qu’il vous est possible de rappeler l’équipe pluridisciplinaire et notamment le psychiatre qui vous a pris en charge ? On ne prend pas en charge les troubles anxieux chez les personnes autistes de la même manière que chez les personnes non autistes.
4. Non. Les troubles anxieux sont des comorbidités fréquentes de l’autisme (20% des personnes adultes autistes ont des troubles anxieux contre 9% des personnes adultes non autistes).
Pour le reste, je ne connais pas la France mais la situation en Belgique n'est pas forcément plus belle. On m'avait dirigé vers le seul centre qui diagnostiquait les adulte, au CHU de Liège, il y avait 5 ans d'attente à ce moment ! Puis la liste s'est allongée jusqu'à 15 ans d'attente ... Heureusement le problème est solutionné maintenant, le service à été supprimé ...
Pour des raisons personnelles je ne pouvais pas attendre 5 ans pour un diagnostique, ma mère a donc allongé l'argent pour le faire dans le privé.
Depuis je n'ai pas envie de les recontacter, je n'en ai pas les moyens. J'ai bien essayé de contacter un psychologue mais entre ceux qui sont trop cher, qui tiennent des propos intolérables, les incompatibilités de caractère ou ceux qui ne répondent tout simplement pas, c'est compliqué. Car contacter quelqu'un pour de l'aide est franchement compliqué, surtout pour un cas comme moi.
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Oui, la politique fait partie de ces domaines qui déchaînent les passions, autour d'une bière belge par exemple, lors de discussions de comptoir.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
Faut quand même être un peu masochiste pour aimer parler politique non ?
Je me souviens qu'en secondaire on devait rendre une page A4 chaque semaine où on commentait un fait d'actualité de son choix. C'était pour le cours de sciences sociales. Quelle horreur, ça a exercé ma langue de bois car quand je donnais réellement mon avis le prof me retenait pour en discuter avec moi
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Re: De l'angoisse, encore de l'angoisse, toujours de l'angoisse !
C'est encore mon gros job : apprivoiser l'angoisse, les angoisses, qu''elles ne me bouffent pas (trop)
apprendre à la gérer
de différentes façon : respiration, cohérence cardiaque, yoga
me concentrer sur l'instant
me mettre dans des pensées positives (relativiser, me projeter positivement, me répéter en boucle '"tout ira bien" "tout ceci n'est pas grave")
si trop forte et ingérable (et par moments reconnaître que j'ai atteint ma limite n'est pas un échec) : prendre un demi anxyolitique
***
pour moi, faire des choses " agréables" qui me plaisent, me sortent évidemment de l'angoisse et c'est bien de multiplier ces moments pour créer des cercles vertueux
mais la question c'est qu'est ce qu'on fait quand on doit faire quelque chose qui par essence génère de l'angoisse (pour toi aller acheter du pain par ex, là il n'est pas question d'aller boire une bière avec des potes) ?
te demander : qu'est ce qui peut m'arriver de grave en allant chercher du pain, qu'est ce qui m'angoisse dans la réalité (même si par définition l'angoisse est diffuse contraitrement à la peur qui a un objet) ? préparer un rituel, avoir un objet rassurant avec toi, y aller en écoutant une musique que tu aimes, transformer ce moment angoissant en quelque chose d'agréable ou supportable.
Ce qui peut être évité, eh bien ne pas se mettre "pour rien" dans l'angoisse
Définir les choses évitables ( tu peux faire ton pain par ex), celles non évitables désagréables, celles non évitables utiles voire agréables
par ex j'ai dû partir pour faire un stage, mon état était catastrophique lundi, MAIS je savais que ça allait passer, qu'il fallait que je le fasse, je me suis boostée, cela dit je cherche comment échapper à cet état vraiment horrible qui me bouffe AVANT. Perso j'anticipe toujours le risque que ça se passe mal, j'envisage le pire, je suis en boucle négative.
je le constate déjà, j'en suis consciente, on peut courcircuiter cela par le corps, la pensée, mais c'est un travail, à la rame.
On apprend au fur et à mesure, prendre des notes, s'observer, comprendre, pour mieux apprivoiser la bête.
apprendre à la gérer
de différentes façon : respiration, cohérence cardiaque, yoga
me concentrer sur l'instant
me mettre dans des pensées positives (relativiser, me projeter positivement, me répéter en boucle '"tout ira bien" "tout ceci n'est pas grave")
si trop forte et ingérable (et par moments reconnaître que j'ai atteint ma limite n'est pas un échec) : prendre un demi anxyolitique
***
pour moi, faire des choses " agréables" qui me plaisent, me sortent évidemment de l'angoisse et c'est bien de multiplier ces moments pour créer des cercles vertueux
mais la question c'est qu'est ce qu'on fait quand on doit faire quelque chose qui par essence génère de l'angoisse (pour toi aller acheter du pain par ex, là il n'est pas question d'aller boire une bière avec des potes) ?
te demander : qu'est ce qui peut m'arriver de grave en allant chercher du pain, qu'est ce qui m'angoisse dans la réalité (même si par définition l'angoisse est diffuse contraitrement à la peur qui a un objet) ? préparer un rituel, avoir un objet rassurant avec toi, y aller en écoutant une musique que tu aimes, transformer ce moment angoissant en quelque chose d'agréable ou supportable.
Ce qui peut être évité, eh bien ne pas se mettre "pour rien" dans l'angoisse
Définir les choses évitables ( tu peux faire ton pain par ex), celles non évitables désagréables, celles non évitables utiles voire agréables
par ex j'ai dû partir pour faire un stage, mon état était catastrophique lundi, MAIS je savais que ça allait passer, qu'il fallait que je le fasse, je me suis boostée, cela dit je cherche comment échapper à cet état vraiment horrible qui me bouffe AVANT. Perso j'anticipe toujours le risque que ça se passe mal, j'envisage le pire, je suis en boucle négative.
je le constate déjà, j'en suis consciente, on peut courcircuiter cela par le corps, la pensée, mais c'est un travail, à la rame.
On apprend au fur et à mesure, prendre des notes, s'observer, comprendre, pour mieux apprivoiser la bête.
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