Vous sentez-vous entourés et heureux ?

[Fuiyoh!]

Bonjour,
Aujourd'hui j'ai repris le 'travail' (doctorat) après une semaine chez mes parents où j'ai lu, regardé une série.
Je suis retourné à mon appartement avec mon chat (que j'avais pris avec moi chez mes parents).
J'ai ressenti ma solitude à ce moment là: je ne vois pas grand monde, je n'ai pas de copine.
Bien sûr, je le sais déjà, mais je le prends parfois à la légère et cela me saisis à certains moments.
J'ai peur de parler en groupe donc je préfère les tête à tête. Et j'ai un sentiment d'infériorité aux personnes mariés/en couple, qui passent systématiquement leur congés en couple et en voyage. Face à mes confrères doctorants j'ai aussi un complexe du à mon parcours d'études sinueux alors qu'eux sont plus linéaires...
Une vie en couple serait mon objectif mais je n'ose pas me proposer à une fille, en plus je pense être trop séléctif.
Pourtant je ne fais pas actuellement trop d'efforts de socialiser (je l'ai fait plus avant le début de mon doctorat, j'ai rencontré des gens mais me suis renfermé depuis).
En résumé, je me sens donc plutôt solitaire et cela me pèse par moments.
Et vous ?

[Lilas]

Je ne suis pas en couple mais je me sens entourée par mes amis : deux amis très proches, un avec qui j'habite et un plus éloigné géographiquement avec qui je correspond chaque jour.

Et j'ai un sentiment d'infériorité aux personnes mariés/en couple, qui passent systématiquement leur congés en couple et en voyage.

On peut aussi voyager seul, c'est ce que je suis en train de faire, et c'est très enrichissant.

[Ostara]

Je suis mariée et j'ai des animaux,deux/trois amis que je vois de temps en temps je ressens pas énormément voir pas du tout le besoin de socialiser,je suis plutôt très solitaire,mais fusionnelle avec mon mari et mes animaux et ça me suffit largement.
Je me sens bien entourée et très heureuse personnellement

[Arcane]

Je suis mariée, j'ai un enfant.
Mais pas d'amis. Enfin si, quelques uns mais c'est difficile de garder un lien, se voir etc... (et souvent ils sont loin alors les échanges se font par SMS).
Je me sens seule aussi. J'aimerais réussir à les voir + souvent.
J'aimerais avoir d'autres personnes avec qui discuter de choses sérieuses, de moi, de mes ressentis, de ses problèmes/problématiques du moment...

[Fuiyoh!]

Je vous rejoins sur certains points: j'ai voyagé en groupe organisé et seul. Et les deux ont des avantages et inconvénients.
J'ai aussi un chat que j'adore, les animaux en général, j'aimerais meme faire du bénévolat en lien à cela mais je ne trouve pas...
Concernant les amis, j'ai aussi du mal à garder un contact régulier, pourtant dès que je contacte une personne celle-ci me propose/accepte que l'on se voit... En dehors de ma famille, la seule personne que j'ai contacté très régulièrement par message était une amie dont j'étais amoureux et donc j'aurais voulu être très proche (avec qui je n'ai plus de contacts aujourd'hui).
Il faudrait que je reprenne des activités pour rencontrer des gens, tout en reprenant contact avec mes amis.

PS: j'ai rencontré des gens TSA ("aspergers") et je me suis senti tout de suite à l'aise, pareil les activités de randonnées de groupe.
Si jamais il y a des réunions dont vous êtes au courant je suis intéressé

[Ambre]

Je vis chez mes parents, je n'ai pas d'amis dans la vie réelle, et je vois ma soeur aux vacances scolaires.
J'aimerais bien vivre seule, heureusement que je peux m'isoler dans ma chambre sinon j'étoufferais.
Je ne souffre pas de la solitude, je me sens peut-être même plus seule avec des gens que sans.
Par contre, je ne suis pas heureuse, mais bon je crois que je l'ai jamais été ^^

[Ostara]

J'ai plus socialiser pour me fondre dans la masse par "obligation" que par réelle envie honnêtement,ça me fatigue mentalement et ça me saoule je vois vraiment ça comme une contrainte.
Encore que j'aime bien blaguer,parler de sujets qui me branche mais je m'attache pas du tout,rien d'émotionel donc j'en souffre pas du tout,mais j'apprécie mon peu d'amis j'ai les même depuis des années.

[ikh]

Entourage:
En couple sur le papier. Dans les faits, en colloc seulement. Pas aimé. Pas aidé non plus. Des petites piques assassines en guise d'interaction à l'occasion ...
Faut pas idéaliser l'idée qu'on se fait des couples, on ignore comment ça de passe « en vrai ».
Un enfant qui est mon seul copain, mais ça ne devrait plus durer avec l'adolescence. C'est dans l'ordre des choses.
Un chat qui me sert de doudou pour gérer les traumatismes de ma journée et arriver à m'endormir.

Heureux:
Si je le suis, c'est asymptomatique. :–(

[Fuiyoh!]

je m'attache pas du tout,rien d'émotionel donc j'en souffre pas du tout,mais j'apprécie mon peu d'amis j'ai les même depuis des années

Comment fais tu la différence entre ces amis et les gens avec qui tu es forcée de socialiser ? Il a bien fallu commencer par les connaitre, non ? Personnellement, je pense te comprendre: il y a quelques personnes avec qui ca matche immédiatement et discuter est un plaisir, et des gens avec qui je sens immédiatement que ca va pas matcher, et discuter est une plaie. Pourtant on parle des fois de mutisme séléctif pour les TSA: est ce possible qu'on juge mal certaines personnes ? Au final c'est peut être aussi une facon de se protéger, et tant pis pour les quelques occasions manquées.

Faut pas idéaliser l'idée qu'on se fait des couples, on ignore comment ça de passe « en vrai ».

Je suis certain que tu as raison, moi-même célibataire endurci je me suis toujours tenu à l'idée que je ne peux être qu'avec quelqu'un que j'aime profondément, et pas simplement pour me caser. Deja simplement parce qu'il en faut pour me décider à avouer des sentiments

Un enfant qui est mon seul copain, mais ça ne devrait plus durer avec l'adolescence. C'est dans l'ordre des choses.

La je sens l'humeur en berne qui joue ! J'ai moi-même gardé une très bonne relation avec mon père, et cela peut rester une relation privilégiée, même si tout enfant doit être éduqué dans l'optique de devenir adulte et donc indépendant, à mon avis.

[Ostara]

je m'attache pas du tout,rien d'émotionel donc j'en souffre pas du tout,mais j'apprécie mon peu d'amis j'ai les même depuis des années

Comment fais tu la différence entre ces amis et les gens avec qui tu es forcée de socialiser ? Il a bien fallu commencer par les connaitre, non ? Personnellement, je pense te comprendre: il y a quelques personnes avec qui ca matche immédiatement et discuter est un plaisir, et des gens avec qui je sens immédiatement que ca va pas matcher, et discuter est une plaie. Pourtant on parle des fois de mutisme séléctif pour les TSA: est ce possible qu'on juge mal certaines personnes ? Au final c'est peut être aussi une facon de se protéger, et tant pis pour les quelques occasions manquées.

Faut pas idéaliser l'idée qu'on se fait des couples, on ignore comment ça de passe « en vrai ».

Je suis certain que tu as raison, moi-même célibataire endurci je me suis toujours tenu à l'idée que je ne peux être qu'avec quelqu'un que j'aime profondément, et pas simplement pour me caser. Deja simplement parce qu'il en faut pour me décider à avouer des sentiments

Un enfant qui est mon seul copain, mais ça ne devrait plus durer avec l'adolescence. C'est dans l'ordre des choses.

La je sens l'humeur en berne qui joue ! J'ai moi-même gardé une très bonne relation avec mon père, et cela peut rester une relation privilégiée, même si tout enfant doit être éduqué dans l'optique de devenir adulte et donc indépendant, à mon avis.

Bah mes amis je les aime bien, j'apprécie de les voir de temps en temps,j'aime bien savoir qu'ils vont bien, je les ai connus a une période où je me forcais plus a aller contre mon absence d'envie et mon absence de plaisir d'aller vers les autres, puis a force je m'y suis attachée,je pense a la longue,
C'étais plus souvent eux qui me relançais sinon je donnais pas de nouvelles,maintenant je le fais de temps en temps.

[lucius]

Heureux?

Ce n'est pas dans ma nature.

Entourés?

Pas dans le sens positif.

Je me sens résigné mais c'est depuis l'adolescence (voir la pré-adolescence) même si je ne baisse pas les bras paradoxalement.

[Ostara]

C'est dur a expliqué pour moi, j'ai du mal a verbaliser et à décrire mes relations avec les autres,
Pour être honnête,j'ai tendance a aller vers les autres pour exprimer une idée,pour parler d'un sujet qui me passionne,mais c'est pas pour autant que j'ai envie de nouer un liens amical,ou même juste social,je suis seulement intéressée par le sujet de conversation si c'est un sujet spécifique,mais c'est tout.

Que ça matche ou pas j'ai pas envie,pas le besoin,
Je me suis juste forcée pendant des années parce que "c'étais comme ça qu'il fallait faire et puis tu va voir ça va te faire du bien et blabla" sauf qu'en faite ben non j'appréciais pas

Je me sens bien mieux dans ma peau depuis que je me force plus!c'étais l'horreur pour moi,comme si je faisais un truc totalement a l'encontre de ma nature quoi.

[Ostara]

J'ai eue l'étiquette pendant des années solitaire=elle souffre alors que pas du tout,
Du coup les gens faisaient du forcing "c'est pour ton bien tu sais faut que tu vois du monde",je cédais,et après je comprenais pas pourquoi j'étais de plus en plus angoissée, fatiguée, agressive,j'avais juste l'impression qu'on me coinçait dans l'angle d'un mur sans possibilitée de fuite,

[freeshost]

Comme je n'ai pas beaucoup besoins de relations intenses, la solitude me pèse relativement peu. Vivre en solo me convient bien, avec une petite dose d'interactions sociales : certaines personnes autistes, un brin ma famille, mes élèves en privé, des potes du poker, des potes trinqueurs, du personnel de service parfois (les personnes qui servent au bistrot ).

Voyager en solo, marcher en solo, lire en solo, écouter de la musique en solo, trinquer en solo, aller acheter des aliments, des livres, des vêtements, du matériel, etc., en solo, tout cela ne me dérange pas.

Donc je suis heureux quand on me fiche la paix. C'est ça, être bien entouré.

Mais être un inconnu dans la foule d'un concert de musique que j'aime ne me dérange pas, être en solo ou avec des potes à une foire (pour manger, trinquer, photographier) ne me dérange pas (tant qu'on s'amuse). Marcher et photographier ou filmer lors d'une manifestation bien peuplée (plus c'est peuplé, plus tu es anonyme), autorisée et sans débordements ne me dérange pas. Aller au bistrot ou au resto en groupe ne me dérange pas, tant que ce n'est pas trop bruyant et qu'il n'y a pas de conflit. Idem dans les transports publics (il y a juste le bruit qui peut être embêtant quand le trajet est long (surtout si je reste debout), mais je m'y fais, il est même intéressant d'observer les personnes (beaucoup les yeux rivés sur leurs smartphones, faut avouer)).

Il y a pas mal de personnes autistes qui aiment bien être entourées d'animaux (chats, chiens, etc.). Moi, ça va un moment, mais m'en occuper tous les jours... non merci.

Le parcours des autres personnes, j'avoue m'en côlisser un peu, dans le sens où chaque personne vit son propre parcours. Il n'y a pas de honte à ne pas être marié, à ne pas avoir fait une formation réussie du premier coup, à ne pas avoir d'enfants, à ne pas se parer de bijoux, à ne pas avoir de voiture, à ne pas être propriétaire d'un appartement, d'une maison ou d'une villa, à ne pas porter costard, cravate, chemise, robe ou hauts talons.

[user6539]

On peut être malheureux dans sa félicité, heureux dans sa propre affliction, mais peut-on se satisfaire avec entièreté de sa propre existence ?