: je me retrouve justement beaucoup là-dedans...Difficulté à gérer des pics émotionnels, alternance d'idées suicidaires et d'enthousiasme excessif, dépendances à l'alcool, au sexe ou aux relations violentes, sentiment douloureux de ne pas savoir qui l'on est, peur panique d'être abandonné...
Similitudes et différences entre SA et borderline
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Merci pour toutes ces ressources Je vais aller fouiner à la bibli et la librairie
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
il faut le reconnaitre, il y a depuis une poignée d'années un problème TSA/TPB-TPL (trouble de la personnalité borderline/limite, c'est pareil).
nombre de personnes borderlines s'identifient TSA à cause de similitudes lointaines et mal interprétées, en particulier:
- le retrait social (la personne borderline socialise facilement mais détruit aussi très vite le lien à l'autre, c'est un des points-clé de ce trouble et se retrouve ensuite isolée et met ça sur le dos de la triade autistique)
- intérêts restreints (les borderlines se focalisent temporairement sur des sujets, s'y noient puis quand elles voient que ça n'apporte pas le bonheur à long terme passent à autre chose).
le pb est particulièrement visible chez les femmes (3/4 des TPB sont des femmes), il suffit de lire le livre de Rudy Simone sur l'Asperger au féminin pour voir que la moitié des critères qu'elle énonce sont en fait des critères borderlines... ce qui explique la vague d'autisme féminin que certains sentent confusément un peu "frauduleux". ça créé aussi un cercle vicieux: des TPB auto-diag TSA vont parler de leur diag', d'autres TPB vont se reconnaitre dans ce portrait faussé de l'autisme et ça fait boule de neige.
Quand on regarde sur YT tout les témoignages "d'aspergirls", ça interroge. Je ne sais pas si vous connaissez le/la youtubeur Halistair, qui a "popularisé" l'autisme sur le YT francophone. Bah à mon avis on est en plein dans ce schéma, elle a bien plus de traits borderlines que TSA.
D'ailleurs fait amusant, quand on zyeute les livres sur le diag TSA d'il y a 10-20 ans, les troubles schizotypiques et scizoïdes sont cités comme diag différentiels (troubles de la personnalités avec un retrait social) mais pas le TPB. Depuis qq années, le TPB apparait.
Perso je me pose des questions sur des notions assez nouvelles dans le champ de l'autisme Asperger comme les meltdowns et shutdowns qui me semblent décrire des traits borderlines comme l'épisode psychotique et les périodes de dysphorie. Je pense que les borderlines faussement autistes sont en train de contribuer à "niquer" les critères diagnostiques au près du grand public à coup de témoignages, vidéos, bouquins, incruste sur les plateaux télés.
S'il y en a qui veulent des publi sur le sujet, j'en ai quelques unes en stock (faut que je les retrouve) mais la littérature sur le sujet est mince et comme c'est tabou, c'est pas près de changer, ceux qui en parlent se font charcler. J.Schovanec dans une interview qu'il y a 1-2 ans l'a tenté, il s'est fait incendier. Laurent Mottron en parle un peu dans des vidéos trouvables sur YT, au détour d'une phrase. Pour en avoir parlé avec des professionnels de CRA, le pb est connu, on sait qu'il est assez présent mais personne ne communique dessus... Perso j'ai même proposé au GN-CRA de travailler sur le sujet à partir de données des CRA, aucune réponse... d'ailleurs si quelqu'un ici a le bras assez long dans ces milieux institutionnels pour relancer cette demande, qu'il ne se gène pas.
PS: il y a longtemps j'avais un autre compte avec lequel j'avais posté 3-4 messages mais ne parvenant pas à le réactiver, j'ai créé celui-là pour répondre.
nombre de personnes borderlines s'identifient TSA à cause de similitudes lointaines et mal interprétées, en particulier:
- le retrait social (la personne borderline socialise facilement mais détruit aussi très vite le lien à l'autre, c'est un des points-clé de ce trouble et se retrouve ensuite isolée et met ça sur le dos de la triade autistique)
- intérêts restreints (les borderlines se focalisent temporairement sur des sujets, s'y noient puis quand elles voient que ça n'apporte pas le bonheur à long terme passent à autre chose).
le pb est particulièrement visible chez les femmes (3/4 des TPB sont des femmes), il suffit de lire le livre de Rudy Simone sur l'Asperger au féminin pour voir que la moitié des critères qu'elle énonce sont en fait des critères borderlines... ce qui explique la vague d'autisme féminin que certains sentent confusément un peu "frauduleux". ça créé aussi un cercle vicieux: des TPB auto-diag TSA vont parler de leur diag', d'autres TPB vont se reconnaitre dans ce portrait faussé de l'autisme et ça fait boule de neige.
Quand on regarde sur YT tout les témoignages "d'aspergirls", ça interroge. Je ne sais pas si vous connaissez le/la youtubeur Halistair, qui a "popularisé" l'autisme sur le YT francophone. Bah à mon avis on est en plein dans ce schéma, elle a bien plus de traits borderlines que TSA.
D'ailleurs fait amusant, quand on zyeute les livres sur le diag TSA d'il y a 10-20 ans, les troubles schizotypiques et scizoïdes sont cités comme diag différentiels (troubles de la personnalités avec un retrait social) mais pas le TPB. Depuis qq années, le TPB apparait.
Perso je me pose des questions sur des notions assez nouvelles dans le champ de l'autisme Asperger comme les meltdowns et shutdowns qui me semblent décrire des traits borderlines comme l'épisode psychotique et les périodes de dysphorie. Je pense que les borderlines faussement autistes sont en train de contribuer à "niquer" les critères diagnostiques au près du grand public à coup de témoignages, vidéos, bouquins, incruste sur les plateaux télés.
S'il y en a qui veulent des publi sur le sujet, j'en ai quelques unes en stock (faut que je les retrouve) mais la littérature sur le sujet est mince et comme c'est tabou, c'est pas près de changer, ceux qui en parlent se font charcler. J.Schovanec dans une interview qu'il y a 1-2 ans l'a tenté, il s'est fait incendier. Laurent Mottron en parle un peu dans des vidéos trouvables sur YT, au détour d'une phrase. Pour en avoir parlé avec des professionnels de CRA, le pb est connu, on sait qu'il est assez présent mais personne ne communique dessus... Perso j'ai même proposé au GN-CRA de travailler sur le sujet à partir de données des CRA, aucune réponse... d'ailleurs si quelqu'un ici a le bras assez long dans ces milieux institutionnels pour relancer cette demande, qu'il ne se gène pas.
PS: il y a longtemps j'avais un autre compte avec lequel j'avais posté 3-4 messages mais ne parvenant pas à le réactiver, j'ai créé celui-là pour répondre.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Bonjour et bienvenue Artiom,
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Une petite présentation dans la section dédiée serait aussi bienvenue.Spoiler : Pour modifier la signature :
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Tu peux nous communiquer (ici ou en MP) ton ancien pseudo, nous pourrons demander au webmestre de le réactiver.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Ton message me fait vraiment tiquer... Le fait que tu utilises un pronom féminin signifie soit que tu connais absolument pas du tout cette personne et son contenu, soit d'une attaque transphobe de ta part, dans les deux cas c'est un problème qui invalide ton propos.
Je m'interroge aussi sur le fondement d'une démarche d'invalidation du diagnostique d'autres personnes, en particulier posé par des professionnels. La question générale est évidemment très importante mais le fait de s'attaquer à des individus en particulier, sur la base d'aucune expertise semble-il, me semble largement plus préjudiciable que la présence de quelques possibles diagnostiques erronés dans la communauté autistique.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
- le retrait social (la personne borderline socialise facilement mais détruit aussi très vite le lien à l'autre, c'est un des points-clé de ce trouble et se retrouve ensuite isolée et met ça sur le dos de la triade autistique)
- intérêts restreints (les borderlines se focalisent temporairement sur des sujets, s'y noient puis quand elles voient que ça n'apporte pas le bonheur à long terme passent à autre chose).
intéressant, et ça doit être sans doute beaucoup plus complexe que ça - pour le coup je ne me retrouve pas dans ce que tu décris.
Je pense que les borderlines faussement autistes sont en train de contribuer à "niquer" les critères diagnostiques au près du grand public à coup de témoignages, vidéos, bouquins, incruste sur les plateaux télés.
Je te trouve très catégorique, voire un tantinet violent (cf. " niquer" les guillemets ne préservent pas de la portée du mot je trouve), et attention parce que cette histoire de "vague d'autisme au féminin" ne peut que décrédibiliser et décourager des femmes de s'interroger sur une démarche diagnostique alors qu'elles ont eu justement des diags erronnés de bipolarité - on peut aussi raisonner dans l'autre sens.
De même que les problématique liées à l'autisme donnant les mêmes effets que des problématiques borderline, il me semble que la facilité est plutôt de caser les femmes dans la catégorie TPL.
Bref je serais plus nuancée et prudente, et surtout au lieu d'incriminer des personnes qui vivent certainement dans un grand mal- être, on peut s'interroger sur le rôle (et la compétence) des médecins qui posent des diagnostics. Après, ça ne me semble pas si horriblement difficile de faire le tri en fonction de la présence ou l'apparition des troubles, la présence de problématiques sensorielles etc. Les problématiques sociales pouvant être provoquées par des causes multifactorielles.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Le problème n'est pas de différencier les troubles mais que la personne concernée accepte! Au delà des praticiens pas top (et de ceux qui en font un business), ces personnes TPB refusent souvent tout autre diag' que le TSA. Entre la quête identitaire inhérente à ce trouble et le terme "borderline" qui est probablement le diag' psy le plus stigmatisé qui soit, le TSA fait pour elles office de graal alternatif naturalisant leurs problèmes et en plus "valorisé" pourrait-on dire. Laurent Mottron dit même que parfois il y a chantage au procès ou au suicide, il dit que certains lâchent le diag' TSA pour avoir la paix et quand on connait la virulence dont peuvent faire preuve les personnes borderlines, je les comprends un peu.Dehlynah a écrit : ↑mardi 12 avril 2022 à 14:54 Bref je serais plus nuancée et prudente, et surtout au lieu d'incriminer des personnes qui vivent certainement dans un grand mal- être, on peut s'interroger sur le rôle (et la compétence) des médecins qui posent des diagnostics. Après, ça ne me semble pas si horriblement difficile de faire le tri en fonction de la présence ou l'apparition des troubles, la présence de problématiques sensorielles etc. Les problématiques sociales pouvant être provoquées par des causes multifactorielles.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
ah ok, j'ai vraiment du mal à imaginer cette situation, celle où on "préfèrerait" un diagnostic à un autre, comme on préfèrerait un gâteau à un autre dans une boulangerie (il y a aussi un phénomène de démocratisation de la psy mais dans le même temps un effet de consommation certainement.)mais que la personne concernée accepte
je me rappelle d'une discussion ici / diag abusifs et cette histoire de chantage au suicide - il était dit que ça devait concerner tout de même une infime minorité - on navigue alors entre la décrédibilisation du diagnostic tardif pour les femmes (qui les couperait d'un suivi adapté) et la décrédibilisation tout court du diagnostic de TSA, compliqué.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Le message d'Artiom est peut-être un peu excessif mais je suis d'accord avec le fait que parler des diagnostics abusifs de TSA aujourd'hui est tabou.
C'est pourtant une réalité.
Je connais une femme, persuadée d'être autiste, qui a passé des évaluations diagnostiques avec un médecin psychiatre travaillant au CRA depuis des années et très compétent, reconnu dans toute la région. Ce dernier lui dit : "non, je n'ai pas suffisamment d'éléments me permettant de poser un diagnostic d'autisme vous concernant".
La femme se met à pleurer dans son bureau, fait une crise de nerfs, faut dire qu'elle y croyait dur comme fer et qu'elle le voulait éperdument ce diagnostic.
Du coup, elle est allée voir un psychiatre libéral réputé comme donnant des diagnostics facilement et elle l'a eu, le précieux sésame ! Elle est aujourd'hui autiste ! Victoire !
Peut-être qu'elle l'est effectivement, je ne sais pas. La question à mon avis, étant donné qu'il s'agit d'un spectre, est aussi de savoir si la personne est handicapée par sa condition ? A-t-elle de réelles difficultés dans sa vie sociale, quotidienne, professionnelle ? Ou bien est-elle simplement atypique sur le plan comportemental / cognitif sans rencontrer de difficultés majeures ?
Ce point me semble fondamental. Mais ce n'est pas suffisant. On peut maîtriser sa vie à 20 ans et complètement dégringoler 5 ans plus tard.
Là où je nuancerais les propos d'Artiom est que les femmes ne manifestent pas le TSA exactement de la même manière que les hommes. Artiom, tu dis qu'elles sont en train de "niquer" les critères. Mais je pense plutôt que les critères sont "niqués" depuis des décennies et qu'ils sont en train d'évoluer pour une plus juste représentation des différentes manifestations du TSA.
Puisque les critères initiaux ont été basés uniquement sur des sujets masculins, il y avait un biais.
Le correctif est en cours et cela bouleverse quelques idées en effet.
Parfois le diagnostic différentiel borderline/TSA peut être complexe mais comme dit plus haut, il y a tout de même des signes qui ne trompent pas, des indices qui font pencher la balance (par exemple le profil cognitif, l'aspect sensoriel, les intérêts spécifiques, l'âge d'apparition, le témoignage des parents - l'ADI etc.). Un psychiatre sérieux devrait s'en sortir, quand même, si besoin à l'aide d'un collègue psychologue spécialisé ou autres spécialistes.
Tree
C'est pourtant une réalité.
Je connais une femme, persuadée d'être autiste, qui a passé des évaluations diagnostiques avec un médecin psychiatre travaillant au CRA depuis des années et très compétent, reconnu dans toute la région. Ce dernier lui dit : "non, je n'ai pas suffisamment d'éléments me permettant de poser un diagnostic d'autisme vous concernant".
La femme se met à pleurer dans son bureau, fait une crise de nerfs, faut dire qu'elle y croyait dur comme fer et qu'elle le voulait éperdument ce diagnostic.
Du coup, elle est allée voir un psychiatre libéral réputé comme donnant des diagnostics facilement et elle l'a eu, le précieux sésame ! Elle est aujourd'hui autiste ! Victoire !
Peut-être qu'elle l'est effectivement, je ne sais pas. La question à mon avis, étant donné qu'il s'agit d'un spectre, est aussi de savoir si la personne est handicapée par sa condition ? A-t-elle de réelles difficultés dans sa vie sociale, quotidienne, professionnelle ? Ou bien est-elle simplement atypique sur le plan comportemental / cognitif sans rencontrer de difficultés majeures ?
Ce point me semble fondamental. Mais ce n'est pas suffisant. On peut maîtriser sa vie à 20 ans et complètement dégringoler 5 ans plus tard.
Là où je nuancerais les propos d'Artiom est que les femmes ne manifestent pas le TSA exactement de la même manière que les hommes. Artiom, tu dis qu'elles sont en train de "niquer" les critères. Mais je pense plutôt que les critères sont "niqués" depuis des décennies et qu'ils sont en train d'évoluer pour une plus juste représentation des différentes manifestations du TSA.
Puisque les critères initiaux ont été basés uniquement sur des sujets masculins, il y avait un biais.
Le correctif est en cours et cela bouleverse quelques idées en effet.
Parfois le diagnostic différentiel borderline/TSA peut être complexe mais comme dit plus haut, il y a tout de même des signes qui ne trompent pas, des indices qui font pencher la balance (par exemple le profil cognitif, l'aspect sensoriel, les intérêts spécifiques, l'âge d'apparition, le témoignage des parents - l'ADI etc.). Un psychiatre sérieux devrait s'en sortir, quand même, si besoin à l'aide d'un collègue psychologue spécialisé ou autres spécialistes.
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Re: Autisme vs Etat limite
Modération (Curiouser) : Fusion de sujets
Bonjour à tous,
Je relance cette vieille conversation (qui recoupe celle-ci sur le forum, viewtopic.php?t=17524, peut-être serait-il judicieux de fusionner les deux sujets ?).
Et en préambule, je laisse le lien vers cet article de blog très éclairant selon moi : http://letemplebleu.over-blog.com/2018/ ... rline.html
(désolée, je ne sais toujours pas comment insérer des liens proprement, je suis toujours preneuse si certains sont prêts à me faire un tuto "l'informatique pour les nuls" !)
Parce que voilà, le psychiatre qui me suit au CMP m'a, à ma grande surprise, ressorti l'hypothèse d'un trouble borderline, hypothèse qui a été invalidée un an plus tôt par l'un de ses collègues, lequel avait pris soin de me faire passer le test de personnalité PDQ-4 (j'étais "à la limite de l'état limite", et nous avions comptabilisé quatre traits de borderline, pas les cinq minimums requis).
Et je ne suis absolument pas convaincue - d'autant que le psychiatre du CMP n'a pas récupéré les résultats du test de personnalité en question, alors qu'il m'avait dit les vouloir, ne m'en a pas fait passer un autre, et n'a pas non plus pris contact avec l'ancien psychiatre -, pour la simple raison que je n'ai toujours que quatre critères...
(je précise qu'il m'a balancé l'hypothèse diagnostique sans m'expliquer quoi que ce soit. Peut-être a-t-il décelé plus de quatre critères, mais objectivement, je pense n'en avoir toujours que quatre...)
Et que l'article de Luserina dit bien que l'hypersensibilité/hyper-réactivité émotionnelle à l'environnement et les crises de colère qui peuvent en résulter sont aussi bien des traits autistiques que des traits de borderline (même si je suppose que les mêmes conséquences visibles n'ont pas les mêmes causes dans les deux troubles).
Quant aux auto-mutilations, une autre conversation sur ce forum m'a appris qu'elles étaient fréquentes chez les personnes avec TSA également.
Enfin, la sensibilité au rejet ou à l'abandon, j'ai découvert ici (https://bienetreautiste.com/blogs/infos ... t-partie-1) que c'était aussi une particularité du TDA/H, et possiblement de l'autisme.
Mais au-delà des critères qui peuvent de recouper, j'estime que la catégorie nosographique même du borderline n'est pas pertinente. Je le lui ai expliqué dans un mail que je lui ai envoyé :
"L’hypothèse diagnostique d’un trouble de la personnalité borderline me perturbe énormément car elle vient semer le trouble (sans mauvais jeu de mot…) là où j’ai besoin de clarté, de rigueur, de précision car :
1) le nom du trouble ne dit rien sur le trouble en lui-même : il a été dénommé ainsi parce qu’on avait d’abord retenu la définition issue de la théorie psychanalytique, à savoir « état limite entre la névrose et la psychose ». Or, cette définition a été abandonnée au profit de celle issue des thérapies comportementales et cognitives, retenue par le DSM V, à savoir neuf critères, et il faudrait que cinq de ces neuf critères soient présents pour que le diagnostic puisse être posé. C’est une définition qui a le mérite d’être un peu plus rigoureuse, étant donné que l’on pouvait sans doute mettre un peu tout et n’importe quoi derrière « état limite entre la névrose et la psychose », mais qui n’est pas beaucoup plus claire.
Êtes-vous d’accord avec ce point ?
2) en effet, on ne peut pas hiérarchiser les neuf critères, on ne comprend pas comment ils s’articulent les uns aux autres, si bien que l’on ne peut pas en dégager deux ou trois qui constitueraient la base du trouble, et dont découleraient tous les autres. En ce sens, cette catégorie diagnostique est trop imprécise.
Êtes-vous d’accord avec ce point ?
3) par conséquent, on n’a pas été fichu de renommer le trouble de manière plus pertinente : on s’est contenté de traduire « état limite » de l’ancien DSM par « borderline », ce qui revient, désolée de l’expression, à se foutre de la gueule du monde : on change le mot en le traduisant pour faire croire que l’on a avancé dans la compréhension et la définition du trouble, alors que ce n’est pas vrai.
Êtes-vous d’accord avec ce point ?
Conclusion : le trouble de la personnalité borderline, c’est une escroquerie intellectuelle, car si on ne peut pas le définir par une phrase qui contiendrait deux ou trois mots-clés, et donc le renommer de manière plus pertinente, c’est que l’on n’est pas parvenu à le conceptualiser.
Êtes-vous d’accord avec cette conclusion intellectuelle ?
Aussi, si vous n’avez rien de plus satisfaisant intellectuellement à me proposer, je souhaite que l’on parle de traits de trouble de la personnalité dite « borderline » (puisque la dénomination actuelle n’est pas pertinente), et qu’on les énumère, POUR QUE L’ON SACHE VRAIMENT DE QUOI ON PARLE
Êtes-vous d’accord avec cette conclusion pratique ?"
Il m'a répondu :
"Je vous remercie de votre mail. J’entends votre demande et vos questions, nous pourrons tout à fait tenter d’y répondre de façon claire lors du prochain entretien médical (qui aura lieu, pour rappel, le 12/06)
Toute l’équipe du CMP reste mobilisée et disponible"
Ce à quoi j'ai rétorqué :
"Très bien, je vous remercie ; mais je précise que vous ne pouvez pas vous contenter de "tenter de répondre de façon claire" aux questions que je vous soumets : celles-ci appellent une réponse simple par "oui" ou "non", et si vous répondez "non" à l'une d'entre elles, vous serez tenu d'argumenter de manière convaincante (auquel cas je vous conseille de prévoir deux heures d'entretien, car je suis rompue aux débats d'idées, et je ne bougerai pas tant que je ne serai pas convaincue)
Je vous souhaite bon courage par avance "
Je ne vous cache pas que j'attends vos réactions avec beaucoup d'impatience
Bonjour à tous,
Je relance cette vieille conversation (qui recoupe celle-ci sur le forum, viewtopic.php?t=17524, peut-être serait-il judicieux de fusionner les deux sujets ?).
Et en préambule, je laisse le lien vers cet article de blog très éclairant selon moi : http://letemplebleu.over-blog.com/2018/ ... rline.html
(désolée, je ne sais toujours pas comment insérer des liens proprement, je suis toujours preneuse si certains sont prêts à me faire un tuto "l'informatique pour les nuls" !)
Parce que voilà, le psychiatre qui me suit au CMP m'a, à ma grande surprise, ressorti l'hypothèse d'un trouble borderline, hypothèse qui a été invalidée un an plus tôt par l'un de ses collègues, lequel avait pris soin de me faire passer le test de personnalité PDQ-4 (j'étais "à la limite de l'état limite", et nous avions comptabilisé quatre traits de borderline, pas les cinq minimums requis).
Et je ne suis absolument pas convaincue - d'autant que le psychiatre du CMP n'a pas récupéré les résultats du test de personnalité en question, alors qu'il m'avait dit les vouloir, ne m'en a pas fait passer un autre, et n'a pas non plus pris contact avec l'ancien psychiatre -, pour la simple raison que je n'ai toujours que quatre critères...
(je précise qu'il m'a balancé l'hypothèse diagnostique sans m'expliquer quoi que ce soit. Peut-être a-t-il décelé plus de quatre critères, mais objectivement, je pense n'en avoir toujours que quatre...)
Et que l'article de Luserina dit bien que l'hypersensibilité/hyper-réactivité émotionnelle à l'environnement et les crises de colère qui peuvent en résulter sont aussi bien des traits autistiques que des traits de borderline (même si je suppose que les mêmes conséquences visibles n'ont pas les mêmes causes dans les deux troubles).
Quant aux auto-mutilations, une autre conversation sur ce forum m'a appris qu'elles étaient fréquentes chez les personnes avec TSA également.
Enfin, la sensibilité au rejet ou à l'abandon, j'ai découvert ici (https://bienetreautiste.com/blogs/infos ... t-partie-1) que c'était aussi une particularité du TDA/H, et possiblement de l'autisme.
Mais au-delà des critères qui peuvent de recouper, j'estime que la catégorie nosographique même du borderline n'est pas pertinente. Je le lui ai expliqué dans un mail que je lui ai envoyé :
"L’hypothèse diagnostique d’un trouble de la personnalité borderline me perturbe énormément car elle vient semer le trouble (sans mauvais jeu de mot…) là où j’ai besoin de clarté, de rigueur, de précision car :
1) le nom du trouble ne dit rien sur le trouble en lui-même : il a été dénommé ainsi parce qu’on avait d’abord retenu la définition issue de la théorie psychanalytique, à savoir « état limite entre la névrose et la psychose ». Or, cette définition a été abandonnée au profit de celle issue des thérapies comportementales et cognitives, retenue par le DSM V, à savoir neuf critères, et il faudrait que cinq de ces neuf critères soient présents pour que le diagnostic puisse être posé. C’est une définition qui a le mérite d’être un peu plus rigoureuse, étant donné que l’on pouvait sans doute mettre un peu tout et n’importe quoi derrière « état limite entre la névrose et la psychose », mais qui n’est pas beaucoup plus claire.
Êtes-vous d’accord avec ce point ?
2) en effet, on ne peut pas hiérarchiser les neuf critères, on ne comprend pas comment ils s’articulent les uns aux autres, si bien que l’on ne peut pas en dégager deux ou trois qui constitueraient la base du trouble, et dont découleraient tous les autres. En ce sens, cette catégorie diagnostique est trop imprécise.
Êtes-vous d’accord avec ce point ?
3) par conséquent, on n’a pas été fichu de renommer le trouble de manière plus pertinente : on s’est contenté de traduire « état limite » de l’ancien DSM par « borderline », ce qui revient, désolée de l’expression, à se foutre de la gueule du monde : on change le mot en le traduisant pour faire croire que l’on a avancé dans la compréhension et la définition du trouble, alors que ce n’est pas vrai.
Êtes-vous d’accord avec ce point ?
Conclusion : le trouble de la personnalité borderline, c’est une escroquerie intellectuelle, car si on ne peut pas le définir par une phrase qui contiendrait deux ou trois mots-clés, et donc le renommer de manière plus pertinente, c’est que l’on n’est pas parvenu à le conceptualiser.
Êtes-vous d’accord avec cette conclusion intellectuelle ?
Aussi, si vous n’avez rien de plus satisfaisant intellectuellement à me proposer, je souhaite que l’on parle de traits de trouble de la personnalité dite « borderline » (puisque la dénomination actuelle n’est pas pertinente), et qu’on les énumère, POUR QUE L’ON SACHE VRAIMENT DE QUOI ON PARLE
Êtes-vous d’accord avec cette conclusion pratique ?"
Il m'a répondu :
"Je vous remercie de votre mail. J’entends votre demande et vos questions, nous pourrons tout à fait tenter d’y répondre de façon claire lors du prochain entretien médical (qui aura lieu, pour rappel, le 12/06)
Toute l’équipe du CMP reste mobilisée et disponible"
Ce à quoi j'ai rétorqué :
"Très bien, je vous remercie ; mais je précise que vous ne pouvez pas vous contenter de "tenter de répondre de façon claire" aux questions que je vous soumets : celles-ci appellent une réponse simple par "oui" ou "non", et si vous répondez "non" à l'une d'entre elles, vous serez tenu d'argumenter de manière convaincante (auquel cas je vous conseille de prévoir deux heures d'entretien, car je suis rompue aux débats d'idées, et je ne bougerai pas tant que je ne serai pas convaincue)
Je vous souhaite bon courage par avance "
Je ne vous cache pas que j'attends vos réactions avec beaucoup d'impatience
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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Re: Autisme vs Etat limite
Bonne remarque, effectivement. Sujets fusionnés.
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Re: TSA // troubles de la personnalité limite
Excellent post. Je réagirai uniquement sur le sujet de ce topic, à savoir le diagnostic différentiel entre borderline et autisme. Je précise que je suis ni psychiatre ni diagnostiqué TSA, donc je livre une réflexion personnelle.Artiom a écrit : ↑mardi 12 avril 2022 à 13:30 il faut le reconnaitre, il y a depuis une poignée d'années un problème TSA/TPB-TPL (trouble de la personnalité borderline/limite, c'est pareil).
nombre de personnes borderlines s'identifient TSA à cause de similitudes lointaines et mal interprétées, en particulier:
- le retrait social (la personne borderline socialise facilement mais détruit aussi très vite le lien à l'autre, c'est un des points-clé de ce trouble et se retrouve ensuite isolée et met ça sur le dos de la triade autistique)
- intérêts restreints (les borderlines se focalisent temporairement sur des sujets, s'y noient puis quand elles voient que ça n'apporte pas le bonheur à long terme passent à autre chose).
le pb est particulièrement visible chez les femmes (3/4 des TPB sont des femmes), il suffit de lire le livre de Rudy Simone sur l'Asperger au féminin pour voir que la moitié des critères qu'elle énonce sont en fait des critères borderlines... ce qui explique la vague d'autisme féminin que certains sentent confusément un peu "frauduleux". ça créé aussi un cercle vicieux: des TPB auto-diag TSA vont parler de leur diag', d'autres TPB vont se reconnaitre dans ce portrait faussé de l'autisme et ça fait boule de neige.
Quand on regarde sur YT tout les témoignages "d'aspergirls", ça interroge. Je ne sais pas si vous connaissez le/la youtubeur Halistair, qui a "popularisé" l'autisme sur le YT francophone. Bah à mon avis on est en plein dans ce schéma, elle a bien plus de traits borderlines que TSA.
D'ailleurs fait amusant, quand on zyeute les livres sur le diag TSA d'il y a 10-20 ans, les troubles schizotypiques et scizoïdes sont cités comme diag différentiels (troubles de la personnalités avec un retrait social) mais pas le TPB. Depuis qq années, le TPB apparait.
Perso je me pose des questions sur des notions assez nouvelles dans le champ de l'autisme Asperger comme les meltdowns et shutdowns qui me semblent décrire des traits borderlines comme l'épisode psychotique et les périodes de dysphorie. Je pense que les borderlines faussement autistes sont en train de contribuer à "niquer" les critères diagnostiques au près du grand public à coup de témoignages, vidéos, bouquins, incruste sur les plateaux télés.
S'il y en a qui veulent des publi sur le sujet, j'en ai quelques unes en stock (faut que je les retrouve) mais la littérature sur le sujet est mince et comme c'est tabou, c'est pas près de changer, ceux qui en parlent se font charcler. J.Schovanec dans une interview qu'il y a 1-2 ans l'a tenté, il s'est fait incendier. Laurent Mottron en parle un peu dans des vidéos trouvables sur YT, au détour d'une phrase. Pour en avoir parlé avec des professionnels de CRA, le pb est connu, on sait qu'il est assez présent mais personne ne communique dessus... Perso j'ai même proposé au GN-CRA de travailler sur le sujet à partir de données des CRA, aucune réponse... d'ailleurs si quelqu'un ici a le bras assez long dans ces milieux institutionnels pour relancer cette demande, qu'il ne se gène pas.
PS: il y a longtemps j'avais un autre compte avec lequel j'avais posté 3-4 messages mais ne parvenant pas à le réactiver, j'ai créé celui-là pour répondre.
La première fois que j'ai lu que ce diagnostic différentiel pouvait poser des difficultés, j'ai été intrigué et je suis allé me renseigner sur le trouble borderline. Et là, je n'ai pas compris du tout ce qui rendrait la distinction si difficile. Pire, selon moi, ce sont des troubles qui sont à l'opposé.
Le trouble borderline est caractérisé par l'instabilité, et plus précisément l'ambivalence.
L'autisme est caractérisé par l'immuabilité construite entre autres par la répétition et la constance.
Pour moi, c'est antinomique. A l'inverse, je trouve qu'il y a des vrais points communs entre borderline et TDAH.
N'importe quel médecin bien formé, s'il prend la peine, non pas de simplement constater des symptômes, mais d'en chercher la cause, peut séparer un acte de violence causé par un retournement agressif soudain de la personne contre une personne qu'elle aimait (borderline) et le retournement agressif parce que cette personne l'a privé indûment d'un objet qui lui est cher (autisme). C'est un exemple.
La confusion ne peut exister que parce qu'il y a un vrai oubli des critères de rigidité comportementale dans la manière dont est présenté aujourd'hui le TSA. Dans ma propre démarche de diagnostic, j'ai évoqué ce sujet avec une psychologue que j'ai rencontrée, parce que je n'arrive plus à savoir ce qui est appelé "rituel", étant donné que ce mot semble être pris en un sens tellement large que la moindre habitude deviendrait un rituel entrant dans les critères de TSA, ce à quoi je m'oppose, alors même que ça ne facilite pas mon propre diagnostic. Je fais presque tout le temps les mêmes choses, mais j'ai beaucoup de mal à identifier cela stricto sensus comme des rituels, notamment parce que ça fait tellement partie de moi que parfois je n'en ai pas conscience, mais aussi parce qu'une habitude n'est pas nécessairement un rituel. J'ai l'impression que toute forme de nuance et d'analyse approfondie des critères de diagnostic TSA est en train de disparaître. Ca fait peur.
Et je rejoins le post que j'ai cité : cette disparition de la rigidité est particulièrement présente chez les autistes qui s'affichent sur internet. Personnellement, je ne jugerais pas leur diagnostic, parce qu'il ne faut pas oublier qu'ils ne nous montrent que ce qu'ils veulent bien nous montrer. On ne les connait absolument pas. On peut aussi faire valoir que les autistes les plus rigides n'ont peut=être aucune appétence pour l'exposition publique. Ils savent notamment qu'ils s'exposent au risque du rejet et du dénigrement. Même de la part d'autres autistes. Je ne suis pas diagnostiqué, et un gros problème social que j'ai, c'est ma rigidité supposée (je ne me considère pas comme rigide, mais bref). C'est mal perçu dans une société qui se veut "ouverte au changement".
Diagnostiqué TSA et TDAH. Sans emploi. Sous Ritaline. "À ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim" (Jules Vallès, Le Bachelier)
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Re: Autisme vs Etat limite
Cet article de Luserina (http://letemplebleu.over-blog.com/2018/ ... rline.html), qui est passée par la case "suspicion de borderline" avant d'être diagnostiquée autiste (un diagnostic confirmé par le CRA) explique de manière très pertinente, et claire, me semble-t-il, pourquoi les deux peuvent être confondus...MrMétaphysique a écrit : ↑dimanche 7 mai 2023 à 22:29 La première fois que j'ai lu que ce diagnostic différentiel pouvait poser des difficultés, j'ai été intrigué et je suis allé me renseigner sur le trouble borderline. Et là, je n'ai pas compris du tout ce qui rendrait la distinction si difficile. Pire, selon moi, ce sont des troubles qui sont à l'opposé.
Le trouble borderline est caractérisé par l'instabilité, et plus précisément l'ambivalence.
L'autisme est caractérisé par l'immuabilité construite entre autres par la répétition et la constance.
Pour moi, c'est antinomique
Mais au-delà, ce qui m'étonne, c'est que l'on "tolère" une catégorie diagnostique aussi floue et aussi peu rigoureuse que celle du borderline...
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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Re: Autisme vs Etat limite
Pourrais-tu expliciter ce que tu entends par "acte de violence causé par un retournement agressif soudain de la personne contre une personne qu'elle aimait (borderline)" et "retournement agressif parce que cette personne l'a privé indûment d'un objet qui lui est cher (autisme)" ? Je ne comprends pas bien à quel type de situation, concrètement, cela peut faire référence, et ça m'intrigue.*Eulalie* a écrit : ↑lundi 8 mai 2023 à 23:18 N'importe quel médecin bien formé, s'il prend la peine, non pas de simplement constater des symptômes, mais d'en chercher la cause, peut séparer un acte de violence causé par un retournement agressif soudain de la personne contre une personne qu'elle aimait (borderline) et le retournement agressif parce que cette personne l'a privé indûment d'un objet qui lui est cher (autisme). C'est un exemple.
Je suis en revanche tout à fait d'accord que pour faire la différence entre certains traits de borderline et certains traits d'autisme qui peuvent beaucoup se ressembler extérieurement, il faut s'interroger sur les causes du comportement en question...
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert