réaliste

[mathieu frank]

Je me considère personnellement comme un réaliste.
Mais en terme philosophique je suis ce qu'on considère comme un pessimiste.

La conscience humaine est sans doute l'une des erreurs les plus tragique de l'évolution, nous sommes devenus trop conscients de nous-mêmes, la nature a crée un aspect d'elle-même qui ne lui appartient plus, nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister selon les lois naturelles. Nous sommes des choses obsédés par l'illusion d'avoir un "moi", cette accumulation de sensations, et d’expériences sensorielles, des choses programmées avec l'assurance que chacun de nous est une personne. Alors que la vérité c'est que nous sommes personne.

Je pense que la seule issue convenable, ça serait de refuser ce pourquoi on est programmés, ne plus se reproduire, marcher main dans la main vers notre extinction, notre dernière nuit. Frères et sœurs votons la rupture d'un contrat impulsif !

Je continue de vivre car je me dis que je sers de témoin. Mais la vraie raison c'est que ... C'est ce pourquoi je suis programmé, et aussi que je suis trop lâche pour me suicider. Simple observation et déduction, je vois un désir de contes de fées, Si œuvrer pour le bien commun, ça veut dire faire croire à des contes de fées, c'est bon pour personne. Si il faut leur promettre une récompense divine pour empêcher les gens de tomber dans la débauche, alors c'est que les gens n'ont rien dans le crâne.

[seul]

Je me vois au contraire comme un idéaliste (l'esprit est idéaliste). Ou alors comme un réaliste au sens thomiste du terme. Je crois au progrès infini de l'esprit humain, que le véritable réel est infini je crois au progrès vers un nouveau commencement. Et pourtant j'ai une vie un peut apathique je suis un peu chosifié dans mes sentiments mais je me dis qu'il y a quand même des moments de joie.
Voilà j'espère que tu trouveras des moyens pour être moins dans l'idée que tout est vanité ^^.

[seul]

Je suis conscient qu'on ne vit pas une époque très festive. Certains préfèrent rêver l'avenir.
Edit: toute cette tristesse vient peut-être d'une science qui s'est désacralisée et qui est devenue pensée obligatoire, d'un progressisme qui détruit tout et qui date de l'époque des lumières.

[lulamae]

Eh bien alors @mathieufranck, tu dis que tu n'es pas doué pour exprimer tes idées, et tu nous écris un truc comme ça ? Waouh ! Laisse-nous nous en remettre.

[freeshost]

Ou alors tu écoutes (le groupe musiquébécois, fallait s'en douter ) Alfa Rococo et ses chansons comme La vie comme un météore ou Lumière.

Purement réaliste ? Tu réalises que ni plus ni moins n'est. À la moindre poussière d'optimisme ou de pessimisme, il y a idéalisme sous roche. Mais le pur réalisme ne risque-t-il pas d'être une des entrées vers un certain nihilisme vicieux ? Ou peut-on maintenir un certain équilibre de la vacuité ?

De toute façon, on fait avec les moyens du bord. Une des difficultés est que, comme les situations peuvent vite changer, ces moyens du bord aussi, ce qui implique une certaine capacité d'improvisation face aux imprévus, à l'inconnu.

[Idjene]

Je me considère personnellement comme un réaliste.
Mais en terme philosophique je suis ce qu'on considère comme un pessimiste.

La conscience humaine est sans doute l'une des erreurs les plus tragique de l'évolution, nous sommes devenus trop conscients de nous-mêmes, la nature a crée un aspect d'elle-même qui ne lui appartient plus, nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister selon les lois naturelles. Nous sommes des choses obsédés par l'illusion d'avoir un "moi", cette accumulation de sensations, et d’expériences sensorielles, des choses programmées avec l'assurance que chacun de nous est une personne. Alors que la vérité c'est que nous sommes personne.

Je pense que la seule issue convenable, ça serait de refuser ce pourquoi on est programmés, ne plus se reproduire, marcher main dans la main vers notre extinction, notre dernière nuit. Frères et sœurs votons la rupture d'un contrat impulsif !

Je continue de vivre car je me dis que je sers de témoin. Mais la vraie raison c'est que ... C'est ce pourquoi je suis programmé, et aussi que je suis trop lâche pour me suicider. Simple observation et déduction, je vois un désir de contes de fées, Si œuvrer pour le bien commun, ça veut dire faire croire à des contes de fées, c'est bon pour personne. Si il faut leur promettre une récompense divine pour empêcher les gens de tomber dans la débauche, alors c'est que les gens n'ont rien dans le crâne.

Qu'est t-il dit à propos de la vie ? Il faut vous rassembler, vous raconter des histoires qui contredisent toutes les lois de la physique, simplement pour pouvoir tenir jusqu'au soir ? C'est comme ça depuis le jour où le premier singe a regardé le soleil et qu'il a dit à son pote : "Il vient de dire, qu'il fallait que tu me refiles toute ta part du gâteau." C'est ça le monde. Les gens sont tellement fragiles, qu'ils préfèrent mettre une pièce dans un porte bonheur, que dans un steak. Transfert de la peur, et de la haine de soi vers un guide qui fait autorité, c'est une catharsis, il absorbe leurs craintes avec son récit, et c'est pour cette raison que son efficacité est proportionnelle au niveau de certitude qu'il peut projeter. Certains anthropologues estiment que la religion est un virus de la parole, qu'il réécrit les circuits qui mènent à la pensée, qu'il émousse les esprits critiques. Le truc c'est qu'on est tous dans ce que j'appelle "le piège de la vie", cette certitude génétique que les choses vont s'arranger, qu'on va aller s'installer ailleurs, et connaître de nouvelles personnes qui vont devenir nos amis jusqu'à la fin de nos jours, où qu'on va rencontrer notre amour, et s'épanouir. S'épanouir ... se réaliser, allez savoir ce que cette connerie des pots vides qui t'aident à contenir tout ce que cet ouragan de merde veut dire. Il y a jamais rien qui soit réalisé, jusqu'à la scène finale. Se réaliser, purée ... Non, il y a rien qui ne soit jamais fini.

Les gens ... J'ai vu des détails de la phase finale de milliers de vies. Ils sont tous tellement sûrs de leur réalité physique, sûrs que l’expérience sensorielle fait de chacun d'eux un être unique, qui a du sens, qui n'est pas là pour rien. Ils sont si certains d'être plus que de simples marionnettes biologiques. Mais seulement ... la vérité s'impose à la fin, et tout le monde réalise qu'une fois les fils coupés, tout se disloque. Ça, c'est de ça dont je vous parle moi, c'est de ça dont je parle quand je parle de temps, et de mort, de futilités. Il y a de plus grandes idées en jeu, avant tout ce que l'on se doit les uns aux autres en tant que société pour nos illusions mutuelles.
Vous les regardez dans les yeux, même sur une photo, qu'ils soient vivants ou morts, c'est pareil, on lit tout. Et qu'est ce qu'on voit ? Qu'ils l'ont accueilli. Pas tout de suite, mais là au tout dernier instant. C'est un soulagement irréfutable, ils ont connu une telle frayeur, et là soudain ils découvrent pour la première fois comme c'est facile de simplement ... lâcher prise.
Ils ont vu dans cette ultime fraction de secondes, ils ont vu, ce qu'ils étaient, que tout le monde, eux y compris, que tout cette comédie n'était rien d'autre qu'un tas vieux branlant d'orgueil et de bêtises sans noms qu'on pouvait laisser filer. Et que ça servait à rien de s'y accrocher. Cette prise de conscience que toute notre vie, ce qu'on a vécu, ce qu'on vivra, nos amours, nos haines, nos peines, c'est la même chose, c'est le même rêve, un rêve qu'on a tous là haut dans la chambre forte, un rêve qui nous fait nous prendre pour ... Une personne.

Et comme dans beaucoup de rêves : Il y a un monstre qui arrive à la fin.

Oui..
Pour la conclusion, je ne sais pas. Il y a plusieurs manières de lire les choses..
Cet ego est domptable.. On en est loin encore.
C'est une bonne nouvelle dans la mesure où l'on pourrait se dire qu'il y a une immense marge de manoeuvre. Simplement tenter de travailler sur nos "pulsions",
Se maitriser et chercher un équilibre.

Par contre je ne suis pas bien sûre que l'Homme parvienne à cette prouesse avant de s'être auto détruit a force d'excès justement..
(J'ai déjà évoqué" L'ordre etrange des choses " de Damasio. Qui explique l'apparition de cette conscience d'un "soi" comme un outil ayant pour but de renforcer l'homéostasie. Une illusion qui pourrait aider à notre prolifération.
Ce qui m'a fair penser au cancer d'ailleurs
/=ma traduction personnelle, peut être très éloignée des propos de base)

[mathieu frank]

de manoeuvre. Simplement tenter de travailler sur nos "pulsions",
Se maitriser et chercher un équilibre.

Par contre je ne suis pas bien sûre que l'Homme parvienne à cette prouesse avant de s'être auto détruit a force d'excès justement..
(J'ai déjà évoqué" L'ordre etrange des choses " de Damasio. Qui explique l'apparition de cette conscience d'un "soi" comme un outil ayant pour but de renforcer l'homéostasie. Une illusion qui pourrait aider à notre prolifération.
Ce qui m'a fair penser au cancer d'ailleurs
/=ma traduction personnelle, peut être très éloignée des propos de base)

je suis tout a fait en accord avec ce que tu dis
comme les idées ou les idéologies qui peuvent se comparer a des virus qui se transmettent pour exister et proliférer

@freeshost
je ne vois pas forcément le nihilisme comme un probléme mais comme une libération , étre vraiment libre n'est ce pas ne rien avoir a perdre ?
aprés il y a peu etre des aspect du nihilisme que je connais pas

[lulamae]

Pourquoi est-ce que tu as presque tout enlevé ? C'était bien, je voulais le relire. Ben... tant pis pour moi.

[Curiouser]

Pourquoi est-ce que tu as presque tout enlevé ? C'était bien, je voulais le relire. Ben... tant pis pour moi.

Tu as le texte initial dans le message cité par Idjene.

[lulamae]

Pourquoi est-ce que tu as presque tout enlevé ? C'était bien, je voulais le relire. Ben... tant pis pour moi.

Tu as le texte initial dans le message cité par Idjene.

Merci !

[freeshost]

@freeshost
je ne vois pas forcément le nihilisme comme un probléme mais comme une libération , étre vraiment libre n'est ce pas ne rien avoir a perdre ?
aprés il y a peu etre des aspect du nihilisme que je connais pas

Selon les nuances de nos nihilismes, on peut se dire "ne plus rien avoir à perdre" donc être prêt à tout, y compris à faire du mal, ou simplement à s'approcher d'un certain je-m'en-foutisme.

[user6539]

Le fait de ne plus avoir rien à perdre est libérateur, salvateur.
C'est ainsi que l'on accède à nos ressources internes les plus ineffables, tant sur un plan physique, psychique que métaphysique.
C'est lorsque l'on atteint cet état de conscience que l'on est enfin débarrassé des œillères rivées de force depuis le stade fœtal.
Pour certains, le procédé est plus ou moins rapide et conscient (mort fœtale in utero lors d'une grossesse gémellaire, mort de la génitrice en couche...), pour d'autres, il a lieu lors de la petite enfance (maltraitance, abandon, atteintes à caractère s., etc...), enfin, pour d'autres, cela leur prendra une grande partie voire toute une vie.