[Index Humeur] Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?

[seul]

Je suis assez fatiguée en ce moment,
Je vais pas faire long feu ce soir

Tu es pleine de puissance il faut un long travail pour que cette puissance se réalise en acte . Là tu te sens fatiguée mais c'est parce que ta puissance ne s'est pas réveillée en quelque sorte. C'est une puissance endormie.

[lepton]

Mon travail ne me plait pas.
Hier, j'ai vu une magnifique offre pour un poste exactement taillé pour moi. C'est ce que je sais faire, j'ai de l'expérience, etc.
Une offre en interne, mais sur un autre site géographique.

Mais bon. Ca implique de connaitre un nouveau lieu de travail, de nouveaux collègues, avec des mois pour apprendre à reconnaitre les visages/voix/noms, changer de lignes pour y aller, ne plus avoir autant de plans B en cas de problèmes dans les transports, ne plus pouvoir manger à mon poste le midi, etc. etc.

Donc il m'a fallu une semi nuit blanche pour me rendre compte que j'avais plus à perdre qu'à y gagner.

Et c'est là que ce foutu TSA de m*rde me revient dans la tronche.
Sur mes trois derniers changements de poste, deux ont été suivis d'une dépression.
En fait il y a des limites à ne jamais franchir. On se croit fort, on se dit qu'il y aura juste un temps d'adaptation, que ça ira. Mais à un moment, il faut devenir réaliste, et accepter qu'on a un problème.
On veut faire des choses, mais il y a un truc dans la tête qui fait qu'on n'en a pas les capacités.

Et puis sans blague, qui se pose la question de savoir s'il trouvera les toilettes le premier jour sur un nouveau site ???

Argh, ça m'énerve d'être comme ça.

[Lilas]

Argh, je te comprends.
En 21 ans de carrière professionnelle, je n'ai jamais eu le cran de changer de boulot.

[Tugdual]

J'aurais du mal à te conseiller, je n'ai changé qu'une seule fois d'entreprise...

[Flower]

C'est un peu mon souci, je me suis énormément investie pour faire un boulot que j'ai adoré sur beaucoup de points, mais en vrai je ne suis pas capable de faire ça sur la durée... Et même pour l'actuel, j'ai des doutes.

Sinon je suis tellement fatiguée que j'ai même rêvé que j'étais fatiguée !

[hazufel]

Mon travail ne me plait pas.
Hier, j'ai vu une magnifique offre pour un poste exactement taillé pour moi. C'est ce que je sais faire, j'ai de l'expérience, etc.
Une offre en interne, mais sur un autre site géographique.

Mais bon. Ca implique de connaitre un nouveau lieu de travail, de nouveaux collègues, avec des mois pour apprendre à reconnaitre les visages/voix/noms, changer de lignes pour y aller, ne plus avoir autant de plans B en cas de problèmes dans les transports, ne plus pouvoir manger à mon poste le midi, etc. etc.

Donc il m'a fallu une semi nuit blanche pour me rendre compte que j'avais plus à perdre qu'à y gagner.

Et c'est là que ce foutu TSA de m*rde me revient dans la tronche.
Sur mes trois derniers changements de poste, deux ont été suivis d'une dépression.
En fait il y a des limites à ne jamais franchir. On se croit fort, on se dit qu'il y aura juste un temps d'adaptation, que ça ira. Mais à un moment, il faut devenir réaliste, et accepter qu'on a un problème.
On veut faire des choses, mais il y a un truc dans la tête qui fait qu'on n'en a pas les capacités.

Et puis sans blague, qui se pose la question de savoir s'il trouvera les toilettes le premier jour sur un nouveau site ???

Argh, ça m'énerve d'être comme ça

Oh comme je te comprends, et reconnais combien on peut être fâché après soi-même pour ce non changement possible
Je ne saurais pas mieux te conseiller que Lilas et Tugdual, 11 ans dans une première boite et j'en serai à 19 en août dans la seconde. J'ai eu des offres plusieurs fois depuis, j'ai freiné des 4 fers en me posant les mêmes questions que toi...
Les gros changements traversés m'ont fichu un peu plus par terre...

Mais si le poste te plait vraiment (sans que tu changes d'employeur, c'est déjà ça...), est-ce que tu as moyen d'aller voir ? Te faire une idée concrète, même si je sais que ça ne résoudra pas grand chose...
Plein de courage en tout cas.

[freeshost]

Ouais, faut voir et calculer... le changement va être très coûteux en énergie...

Mais peut-être en vaut-il la peine si c'est pour passer d'une activité des plus ennuyeuses à une activité des plus stimulantes. Faut vérifier que la nouvelle activité te sera vraiment stimulante, et pas trop fatigante non plus (interactions sociales, horaires irréguliers, bruits, etc.).

[Curiouser]

Mais si le poste te plait vraiment (sans que tu changes d'employeur, c'est déjà ça...), est-ce que tu as moyen d'aller voir ? Te faire une idée concrète, même si je sais que ça ne résoudra pas grand chose...

J'allais suggérer également cela. Peut-être pourrais-tu aussi faire une sorte de tableau comparatif, par rapport à ce que tu n'aurais plus en quittant ton poste actuel, sur le court terme et sur le long terme. Par exemple, perdre sur le court terme le fait de bien connaître le trajet, mais sur le long terme, ce ne sera plus un inconvénient, vu que tu auras appris à connaître le nouveau trajet.
Par ailleurs, cela peut aussi permettre de fixer une sorte de "programme" pour voir quelles nouveautés et quels changements seraient les plus importants (et les plus fatigants) au début, lesquels vont être certes stressants mais rapidement résolus (emplacement des différents toilettes notamment. C'est la première chose que je cherchais à repérer pour ma part, j'ai toujours considéré que c'était LA zone de repli stratégique qu'il fallait identifier à tout prix). De même, voir quelles solutions seraient possibles pour faciliter certaines choses (par exemple, arriver en avance sur le lieu de travail pour mieux se repérer et passer avant aux toilettes histoire aussi de souffler après la fatigue nerveuse des transports ; voir si un trombinoscope est disponible et à quel moment on pourra le consulter sans être surpris ni dérangé). Le fait d'être sur un autre poste et dans un autre environnement, mais dans la même boîte, peut aussi être un avantage potentiel pour obtenir des aménagements de poste avec la RQTH. Faire en sorte que les aménagements soient demandés dès le début peut faciliter leur acceptation, alors que quand la personne est installée depuis un moment à son poste, la RH et les chefs peuvent y être plus frileux (avec un raisonnement du type "la personne a toujours fait pendant x années sans ces aménagements, pourquoi faudrait-il les faire maintenant ?"). Mais, évidemment, rien n'est absolument certain, et c'est quand même très stressant et énergivore...

Cela va faire sans doute une longue liste, et ça peut être à double tranchant (voir tous les impacts des changements possibles est effrayant, surtout quand on sait à quel point cela va être coûteux en énergie), mais ça peut aussi permettre de mieux visualiser les choses, de voir que l'on peut être gagnant sur certains points sur le long terme, de peser le pour et le contre avec des arguments concrets, et in fine peut-être de ne pas avoir de regrets, qu'importe la décision prise au final.
(j'espère que mon explication succincte était claire, j'ai l'image du tableau dans la tête mais c'est difficile de le retranscrire par écrit )

Des pensées quoi qu'il en soit, lepton.

[lepton]

voir tous les impacts des changements possibles est effrayant, surtout quand on sait à quel point cela va être coûteux en énergie

C'est surtout ce que je vois...

Le truc, c'est que ma dernière période difficile a été amplifiée par le fait qu'une partie de ma hiérarchie m'a fait subir une sorte de harcèlement inversé (mise au placard, dévalorisation, petites brimades du quotidien).
Puis on a tenté me mettre en inaptitude.

Ca a fini par éclater, et la direction a réglé le problème en mutant ces personnes pour me protéger.

Bref depuis deux ans, ça va infiniment mieux, et je suis à nouveau sur un petit îlot de stabilité. On me laisse tranquille, plus de convocations chez la RH, plus de brimades.
Je me suis reconstruit, j'ai repris confiance, je n'ai plus de bouffées d'angoisses en me levant, je ne prends plus d'alprazolam.

OK, mon travail ne me plait pas, personne ne sait vraiment ce que je fais, ce n'est pas valorisant.
Mais au moins, je ne me ruine plus la santé comme à une époque.

Argh, je n'aime pas parler de moi. Surtout quand je ne sais pas ce que je veux.

La relation au travail est compliquée. Il y a un aspect valorisant, mais aussi tellement de choses destructrices en embuscade...

[hazufel]

La relation au travail est compliquée. Il y a un aspect valorisant, mais aussi tellement de choses destructrices en embuscade...

C’est tellement ça. Et le fait que tu en sois à ce point conscient fait déjà pencher la balance j’ai l’impression.
Je ne crois pas que l’âge avançant nos facultés d’adaptation soient sur une pente ascendante non plus (même si tu es très jeune ).

Je me dis souvent, quand j’en ai marre des enquiquineurs à mon travail pour qui je suis l’ordinateur de Star Trek, que « c’est pas si pire », au moins j’ai des aménagements au max, et je suis sereine sur mon poste, la Direction me soutient toujours. Qu’est-ce que ce serait ailleurs ? Pas mieux

Prends un peu de temps et prends soin de toi avant tout

[Curiouser]

Quel enfer... ce vécu ne peut que peser dans la balance, en effet.

Surtout quand je ne sais pas ce que je veux.

Mais si, tu sais que tu ne veux plus te ruiner la santé au travail.

La phrase ci-dessus n'est pas qu'une boutade cela étant : si, après réflexion, tu considères que le changement de poste sera trop coûteux en stress et en énergie (sachant que les années précédentes ont été particulièrement dures et qu'il faut du temps pour s'en remettre), et que cela aura donc un impact négatif sur ta santé, la décision de ne pas aller sur ce nouveau poste sera sans nul doute la plus judicieuse. Et tu l'auras prise non pas par peur ou tout autre motif potentiellement culpabilisant, mais bien parce que tu as choisi de ne plus te ruiner la santé au travail.

Et je rejoins hazufel : prends le temps d'y revenir posément, et prends du temps pour toi.

[lulamae]

Pour moi, la motion de censure du groupe Liot rejetée à 9 voix près, et le fait que le gouvernement fait comme si la réforme était plébiscitée parce que le gouvernement d'Elisabeth Borne n'est juste pas tombé.

Moi aussi, ça me met en colère, mais en plus, je m'inquiète beaucoup des conséquences. L'extrême droite va encore se renforcer. Les milliardaires qui possèdent les médias dominants ont créé le phénomène Macron (car qui le connaissait avant qu'il ne soit lancé comme un produit de pub en 2017). Ils l'utilisent jusqu'au bout pour promouvoir leurs intérêts et sachant que son parti sera cramé pour la prochaine élection, misent sur Le Pen pour la prochaine fois. (Ou sur Zemmour par exemple, que CNews a favorisé honteusement pendant la dernière campagne.)

Je pense aussi que Macron se fiche de servir lui aussi de fusible, de toute façon il l'a dit dans son entretien, il ne peut pas constitutionnellement faire de 3ème mandat. Je crois aussi que si Marine Le Pen est aussi enjouée sur sa proposition de dissoudre l'Assemblée, c'est qu'elle doit sentir le vent tourner en sa faveur.

Chez nous à Nantes ce matin, blocus pour la deuxième fois, non pas de lycéens, mais de casseurs cagoulés qui mettent d'emblée le feu aux poubelles contre l'entrée du lycée, et tirent au mortier d'artifice sur les personnels qui essaient d'entrer. Et en plus, on devrait trouver que c'est la routine et faire comme si de rien n'était. J'en ai plus que marre, j'ai envoyé un mail au Rectorat (ma référente RH) en disant que c'est très stressant et effrayant (le bruit des tirs me fait une peur panique et j'ai la phobie du feu), et que j'ai le droit de travailler en sécurité. Ajoutez un lever à 5h15 et 2h20 de trajets aller-retour en transports en commun, et imaginez mon état après ça ! J'espère qu'elle m'affectera ailleurs l'an prochain, même si en-dehors de la Direction, les gens sont plutôt corrects.

Je suis pour les manifestations de travailleurs organisées par les syndicats, mais ça part dans tous les sens (à Nantes, c'est typique). Les retraites c'est la goutte d'eau, les gens n'en peuvent plus des conditions de vie précaires et de la hausse des prix.

J'ai entendu sur France Info qu'en Allemagne, les gens partent à la retraite à 65 ans (bientôt à 67 !!) et 19,4% des Allemands de 65 ans et plus vivent sous le seuil de pauvreté, soit 3,3 millions de personnes, contre 10,9 % des Français de la même tranche d'âge, soit 1,5 million de personnes. Ce sont les chiffres de 2021, et avec l'inflation, cela n'a pas dû s'améliorer. Curieux, les gens qui prônent la rigueur ne s'incluent jamais dedans !

[Ostara]

Je suis d'accord avec toi Lulumae la violence et l'agressivité non,
Mais comme toi je suis pour les manifestations pacifiques,surtout pour cette réforme,

Beaucoup de choses évoluent et pas dans le positif,même au niveau du système de santé (j'entend pas mal de choses)

Progressivement petit pas par petit pas on va vers un système de santé ressemblant a celui des états unis.

[Ostara]

Rien a voir avec ce qui est dis plus haut,mais ça me rappelle un livre de science fiction que j'ai lu il y a des années c'étais un monde dystopique où les gens passaient leur vie entière au travail, les gens prenaient des pilules pour réduire leurs heures de sommeil et les plus hauts gradés et admirés étaient ceux qui dormaient une heure où deux,pour repartir ensuite au travail.

Parfois je recule d'un pas et j'observe tous ces gens qui s'agitent,qui court après le temps,vite vite on a pas le temps, toujours plus et toujours plus vite.

Mais ils sont pressés d'arriver plus vite ou ?vers leurs tombes?

[PetitNuage]

Surtout quand je ne sais pas ce que je veux.

Il n'est pas facile de se projeter quand on ignore tout des conditions de travail concrètes dans un nouveau poste.
Je compatis car c'est un dilemme face auquel je serais incapable de prendre une décision.

(Enfin si, je sais que je choisirais de ne pas changer quitte à passer à côté d'une bonne opportunité...
La seule chose qui pourrait m'aider dans ce type de décision, serait d'aller voir sur place pour mettre des images concrètes sur cet inconnu angoissant.
Mais je ne sais pas si c'est envisageable ? )