Sur quel tempo vivez-vous ?

[Fluxus]

Alors personnellement, je peux être très très la passivité et la lenteur tout comme je peux être très très la rapidité même si c'est plus rare. Disons que c'est quand je suis vraiment motivée à faire quelque chose que j'accélère le rythme, sinon, j'aime bien prendre mon temps.

On m'a déjà qualifié de "Planplan" !

[lepton]

De mon côté, j'ai du mal à rester focalisé sur une tâche, même si c'est quelque chose que je fais par plaisir.
Lorsque je travaille dans le jardin par exemple, mon attention part vers les oiseaux, les nuages, les mouvements des arbres, etc.
Pareil lorsque je bricole.
Du coup, ce qui est supposé durer quelques dizaines de minutes dure des heures.

Paradoxalement au travail, lorsqu'on me confie une tâche précise, je peux accomplir un travail colossal en un record de temps. Mais c'est l'exception qui confirme la règle.

Pour l'anecdote, en primaire, un instituteur m'avait surnommé la lenterne magique, en rapport à ma lenteur légendaire.

De mon côté, ce sont des moments de ce genre qui me satisfont.

Les moments de partage sont les meilleurs.

[Lilas]

Je suis un peu comme vous finalement : je sais être rapide dans certains cas, par exemple au travail où je suis vraiment très efficace.
Mais pour tout ce qui concerne la vie quotidienne et surtout sur les tâches qui requièrent un investissement physique, je suis extrêmement molle.

[Ostara]

Moi je suis lente partout tous le temps en toute occasion

[hazufel]

J'aime bien ta question initiale Lilas.
Je l'évoquais avec mes fils samedi, nous écoutions les Deux Tours en livre audio.
Nous en étions aux dialogues magnifiques entre Merry, Pippin et Sylvebarbe (rebaptisé BarbeBois dans la nouvelle traduction, mais il peut aussi s'appeler Fangorn, au moins, ça, ça n'est pas changé).
J'ai ensuite dit à mes fils, tiens, toi tu es très "Entique", en m'adressant à l'un, et à l'autre, toi, comme ta mère, tu es plutôt du genre "hâtif". Et on a bien ri.
Les Ents, dont fait partie Fangorn sont des êtres trèèèèèèèèèèèèès lents (en même temps, ce sont des "arbres" mouvants, donc forcément, ils ne peuvent pas aller très vite...), pour qui la réflexion doit être longue, ainsi que la parole à donner en réponse.
On doit puiser de la sagesse en eux, même si parfois, c'est un peu compliqué pour nous les hâtifs
L'équilibre à trouver pour échanger dans la compréhension l'un de l'autre me semble essentiel avant tout. Sans reprocher à l'un ce que l'autre n'est pas.
D'autant que la lenteur permet aux hâtifs le repli nécessaire au retour au calme des ébullitions envahissantes et que la vivacité peut s'avérer très efficiente chez les "lents", lorsque nécessité fait loi.

[Flower]

Moi aussi j'aime beaucoup la question initiale.
Chez moi, ça dépend beaucoup. Je peux être très efficace, notamment s'il s'agit de faire un travail intellectuel (lire, rédiger un document) et qu'il y a des contraintes de temps.
Mais je peux aussi être très lente, notamment dans les tâches plus manuelles, ma motricité fine n'est pas fameuse. Donc des trucs comme éplucher des pommes de terre vont me prendre bien plus de temps que pour la moyenne des gens.
J'ai aussi ce côté "difficultés au démarrage". En semaine c'est moins visible parce que c'est plus routinier, mais le week-end j'ai vraiment besoin de temps pour m'activer. Je dois avoir un vieux moteur diesel, il faut le préchauffage !
Une fois lancée, je peux enchaîner pas mal quand je suis en forme. Actuellement, j'ai quand même besoin de beaucoup de temps de repos. Si j'enchaîne comme j'ai pu le faire avant, il me faudra plusieurs jours pour récupérer.

En fait en ce moment, il s'ajoute l'épuisement général. Si je veux que ça aille à peu près, je dois y aller vraiment par toutes petites étapes, sinon je m'écroule. Dimanche de la semaine dernière (pas hier donc) j'en ai fait un peu trop et je suis toujours claquée. Ce n'est pas tout à fait mon rythme habituel quand même, parce que ça me frustre énormément...

[Jolteon]

Je suis très lente que ce soit pour les choses de la vie quotidienne (s'habiller, faire des tâches ménagères...) ou des choses plus intellectuelles (tâches scolaires quand j'étais enfant ou étudiante...).

Lorsque j'étais enfant je me faisais sans cesse réprimander parce que j'étais très lente pour me préparer.
J'ai commencé une activité sportive il y a quelques mois, à la première séance je n'arrivais pas à me préparer seule et j'ai du demander de l'aide (il y a des équipements à mettre, des lacets à faire, etc..). Maintenant j'y arrive et j'ai l'habitude mais je suis beaucoup plus lente que les autres, certains arrivent à la dernière minutes et sont prêts avant moi.

J'ai de la difficulté à activer (lorsque je parviens à activer...) et à passer d'une tâche à l'autre, je n'ai pas la notion du temps qui passe et je me perds souvent dans mes pensées. Tout ça fait que je suis plus lente et que je "perds du temps".

Pour les tâches intellectuelles, j'étais celle qui dès l'enfance ne finissait jamais les contrôles. Dès la 6ème je passais déjà des heures et des heures sur les devoirs. En avançant dans les études ça à été de pire en pire et c'est vite devenu invivable. En fac je faisais en 20 heures ce qu'un camarade faisait en 5 par exemple. Une fois en stage j'ai passé plus de 6-7h sur une tâche que l'on m'avait confiée à faire chez moi, que j'ai du coup envoyée au milieu de la nuit (ce qui m'a été reproché), mon maître de stage m'a dit par la suite que ça aurait du être fait en moins d'une heure...

Je trouve que la lenteur est très handicapante dans notre société, où il faut au contraire être rapide et efficace.

[lulamae]

On n'a peut-être pas tous la même perception de la lenteur ou de la rapidité chez les autres : cela ne me dérange pas d'attendre quelqu'un qui marche plus lentement que moi, ou qui fait les choses plus lentement : par contre, j'ai du mal à attendre que les gens comprennent, je m'impatiente facilement à ce niveau. Sauf quand j'étais prof avec les élèves, les "bons" élèves de la classe me trouvant trop compréhensive avec ceux qui avaient plus de mal à comprendre, ou pour qui il fallait plus de temps - là, j'étais patiente.

A l'inverse, je préfère mille fois quelqu'un de plus lent et réfléchi qu'une personne qui brasse de l'air, bouge beaucoup, mais à l'arrivée ne fait pas grand-chose de concluant.

[freeshost]

Oui, nous avons tous des rythmes différents et qui évoluent.

Par conséquent, je ne me prends pas la tête. Je marche seul (quand je veux aller à mes propres rythmes).

Si je marche avec d'autres personnes autistes, je prévois de la marge. Je mets mes propres rythmes de côté. En général, nous nous adaptons aux rythmes des personnes les plus lentes. Nous avons le temps. Je prévois pas mal de marge. Kein Stress. Pas de stress ! C'est la full détente (pas la foule des tentes).

[Idjene]

De mon côté, j'ai du mal à rester focalisé sur une tâche, même si c'est quelque chose que je fais par plaisir.
Lorsque je travaille dans le jardin par exemple, mon attention part vers les oiseaux, les nuages, les mouvements des arbres, etc.
Pareil lorsque je bricole.
Du coup, ce qui est supposé durer quelques dizaines de minutes dure des heures.

Paradoxalement au travail, lorsqu'on me confie une tâche précise, je peux accomplir un travail colossal en un record de temps. Mais c'est l'exception qui confirme la règle.

Pour l'anecdote, en primaire, un instituteur m'avait surnommé la lenterne magique, en rapport à ma lenteur légendaire.

De mon côté, ce sont des moments de ce genre qui me satisfont.

Les moments de partage sont les meilleurs.

Ah, la nature, les odeurs, les sons pas agressifs et tout le reste..
Ça me sauve d'avoir un chien à sortir dès le matin. C'est actuellement extrêmement dur de me mettre en route au réveil.
Mais obligatoire (il lui faut attendre cependant, que j'aie pu prendre le temps nécessaire, minimum, pour sortir).
Bref, une fois dans la nature, je parviens à respirer au moins un minimum, et j'y resterais bien..
Et le bricolage, dessins et tous les trucs manuels.. Là, je m'y plonge complètement et il n'est plus question de temps, il n'y a plus que "ça"

Si je pouvais trouver un travail adéquat, qui ne soit pas que lutte permanente, à tenter de gérer tout ce qui ne m'est pas naturel,
Et ne pas avoir constamment cette sensation d'imposture, d'illegitimité (et que je puisse le conserver dans le temps, sans avoir à en revenir au point de départ sous pretexte que je me retrouve HS)

Lanterne magique je trouve ca hyper chouette

(Un prof de sport m'avait dit que je ressemblais à une momie c'est moins agréable comme image je trouve.)