Quelle reconversion quand on est tsa et infirmière ?

[Pimousse]

Bonjour,
De prime abord, je m'excuse par avance si mon message n'est pas approprié ou dans la bonne section.
Je n'ai pas particulièrement de facilités à m'exprimer, en tout cas, à organiser mes idées par écrit. J'espère que je ne serais pas trop brouillon

Donc, je suis actuellement infirmière puéricultrice dans un hôpital de jour depuis 1 an et demi.
Je suis arrivée dans ce service plus ou moins par défaut, pour avoir entre autres, un poste fixe dans la fonction publique.
Ce poste requiert des capacités d'organisation et de coordination que je ne possède pas. Par ailleurs, je déteste coordonner.
Il y a beaucoup d'interactions sociales et de communication entre les différents acteurs du service (équipe pluridisciplinaire ergothérapeute, pstchomotricien, kinésithérapeutes, ..). Malgré cette maigre expérience, je ne parviens pas à m'adapter et à comprendre le fonctionnement du service.
Mes difficultés de communication sont une véritable entrave et les efforts que je fais pour compenser, évoluer m'épuisent.
Je suis à bout...
Ce matin, j'ai été convoquée dans le bureau de la chef de service, accompagnée par une des pédiatres avec laquelle je travaille pour évoquer les difficultés qu'ils rencontrent avec moi .
Je me suis effondrée, d'autant que je rencontre régulièrement ma cadre infirmière pour lui faire part de mes difficultés.
En gros, il faut que je réfléchisse à un service qui me convienne mieux et en attendant, la pédiatre me propose de trouver des solutions pour m'aider au quotidien.
Je suis désespérée et me sens nulle. J'ai l'impression que je ne peux plus être infirmière.
J'ai du mal à imaginer quel service voudra bien de moi.
J'envisage même un bilan de compétence, même si reprendre des études à mon âge (j'ai l'impression d'être une vieille quand je dis ça) me semble extrêmement compliqué .
Je ne sais quoi faire...
Existe t il un service pouvant correspondre à un profil tsa?
Quelle genre de reconversion peut-on envisager quand on est tsa de formation infirmière ?
Merci d'avance pour vos réponses.

[lucius]

Ce poste requiert des capacités d'organisation et de coordination que je ne possède pas. Par ailleurs, je déteste coordonner.
Il y a beaucoup d'interactions sociales et de communication entre les différents acteurs du service (équipe pluridisciplinaire ergothérapeute, pstchomotricien, kinésithérapeutes, ..). Malgré cette maigre expérience, je ne parviens pas à m'adapter et à comprendre le fonctionnement du service.
Mes difficultés de communication sont une véritable entrave et les efforts que je fais pour compenser, évoluer m'épuisent.

Vu vos difficultés, les pistes traditionnelles de reconversion ne sont pas simples.
On peut sans doute exclure infirmière santé au travail, infirmière scolaire ou reconversion dans le domaine de la petite enfance (assistante maternelle...)

Il existe des métiers (dans le secteur libéral) ne nécessitant pas de coordonner mais il faut avoir une organisation.

Peut-être devriez-vous faire un bilan de compétences (en choisissant le conseiller le plus expérimenté dans votre domaine).

[lulamae]

Ce matin, j'ai été convoquée dans le bureau de la chef de service, accompagnée par une des pédiatres avec laquelle je travaille pour évoquer les difficultés qu'ils rencontrent avec moi .
Je me suis effondrée, d'autant que je rencontre régulièrement ma cadre infirmière pour lui faire part de mes difficultés.
En gros, il faut que je réfléchisse à un service qui me convienne mieux et en attendant, la pédiatre me propose de trouver des solutions pour m'aider au quotidien.
Je suis désespérée et me sens nulle. J'ai l'impression que je ne peux plus être infirmière.

Je n'y connais malheureusement rien en métiers de la santé et ne te serai pas d'une grande aide. Sur ce principe de convocation pour entendre dire tout ce qu'on te reproche, je suis extrêmement sceptique :
- Nul n'est jamais responsable à 100% dans une relation, et ce n'est pas parce que plusieurs personnes disent la même chose que c'est vrai.
- Comme tu le dis, tu fais beaucoup d'efforts pour compenser, et ça doit être pris en compte. Ce n'est pas à toi de porter toute la difficulté de la relation, ni de combler les attentes des autres.

J'entends quand même que la pédiatre propose de chercher des solutions avec toi, c'est peut-être une situation de crise qui t'apportera un peu de soulagement. Au niveau relationnel, tu as aussi le droit de dire ce qui ne va pas.

Quant à changer de service, ce serait à toi de trouver un service toute seule ou à eux de t'affecter quelque part (selon tes vœux) ?

[Pimousse]

Merci pour votre réponse rapide.
En me relisant, je constate que mon message initial manque de précisions. Lorsque j'ai dit que manquais de capacités d'organisation, je voulais dire pour ce poste spécifiquement. C'est un poste où il faut jongler entre plusieurs tâches à la fois, qui demande une grande charge mentale .
Auparavant, je n'ai jamais rencontré de telles difficultés en terme d'organisations et de relations sociales. Je pense qu'en choisissant ce service, j'ai mis la barre trop haut.
De plus, il y a beaucoup d'imprévus et globalement, je ne parviens pas trouver de trames répétitives dans l'organisation de ce service.
Dans mes précédents postes, je travaillais en néonatologie, en gériatrie aigüe, et en soins à domicile ( en tant que salariée). Le travail en service de soins classiques me convenait bien, car le rythme est assez répétitif ( y a des tours de soins à plus ou moins heures fixes, les tâches et les soins sont les mêmes et les imprévus peuvent être anticipés et préparés, par exemple une entrée, ou apprendre à gérer des situations d'urgence particulières) mais je reste très lente à m'adapter. C'est un point négatif souvent évoqué par les cadres pour me garder.
En gros, pour que je puisse retourner dans un service de soins classiques, j'aurais besoin d'un accompagnement spécifique pour m'aider à progresser. Je crains que cela soit un frein à mon embauche. Je ne sais pas si la RQTH pourrait m'aider dans ce sens.
J'ai beaucoup de mal à m'imaginer ailleurs que dans les soins. Par ailleurs, j'étais passionnée par la néonatologie, l'accompagnement à l'allaitement et en quittant ce service , j'ai perdu toute confiance en moi en tant qu'infirmière.... et en tant que puéricultrice de surcroît....

[Pimousse]

Ce matin, j'ai été convoquée dans le bureau de la chef de service, accompagnée par une des pédiatres avec laquelle je travaille pour évoquer les difficultés qu'ils rencontrent avec moi .
Je me suis effondrée, d'autant que je rencontre régulièrement ma cadre infirmière pour lui faire part de mes difficultés.
En gros, il faut que je réfléchisse à un service qui me convienne mieux et en attendant, la pédiatre me propose de trouver des solutions pour m'aider au quotidien.
Je suis désespérée et me sens nulle. J'ai l'impression que je ne peux plus être infirmière.

Je n'y connais malheureusement rien en métiers de la santé et ne te serai pas d'une grande aide. Sur ce principe de convocation pour entendre dire tout ce qu'on te reproche, je suis extrêmement sceptique :
- Nul n'est jamais responsable à 100% dans une relation, et ce n'est pas parce que plusieurs personnes disent la même chose que c'est vrai.
- Comme tu le dis, tu fais beaucoup d'efforts pour compenser, et ça doit être pris en compte. Ce n'est pas à toi de porter toute la difficulté de la relation, ni de combler les attentes des autres.

J'entends quand même que la pédiatre propose de chercher des solutions avec toi, c'est peut-être une situation de crise qui t'apportera un peu de soulagement. Au niveau relationnel, tu as aussi le droit de dire ce qui ne va pas.

Quant à changer de service, ce serait à toi de trouver un service toute seule ou à eux de t'affecter quelque part (selon tes vœux) ?

Pour ce qui est du fait d'avoir été convoquée, j'ai été assez surprise car cela fait un an et demi que je travaille dans ce service. J'ai même eu mon évaluation en vue de ma titularisation il y a 6 mois et les cadres qui m'ont évaluée ne m'ont rien rapporté de négatif de la part des médecins à mon égard.
Je pense que cela peut m'aider, en effet, de pouvoir discuter avec la pédiatre. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi ouverte.
Pour ce qui est du changement de service, il sera de mon initiative. C'est à moi de faire les démarches et de déterminer le service où je souhaiterais aller.

[lucius]

Sinon, il y a des passerelles. Mais vous devez mieux le savoir que moi. Une ancienne infirmière que je connaissais a repris des cours pour devenir ostéopathe. Au départ, elle pensait devenir sage-femme par cette voie.

Sinon, il y a infirmière santé au travail mais il y a beaucoup plus un rôle administratif que de soins.

[Pimousse]

Oui, ce sont des pistes intéressantes concernant d'autres professions comme ostéopathe, et j'ai un peu réfléchi aussi à infirmière de santé au travail.
Je dois discuter de tout cela avec ma cadre.
J'avoue que ce qui est le plus difficile, c'est de déterminer précisément mes difficultés de façon concrète afin de pouvoir imaginer les surmonter si le rapport bénéfice/coût est surmontable pour moi.

[lucius]

Vous pourriez faire un bilan de compétences pour faire le point ou participer à un duoday dans une possible réorientation dans un service médecine du travail d'une entreprise, un ostéopathe... pour vous faire une idée.

[Pimousse]

Vous pourriez faire un bilan de compétences pour faire le point ou participer à un duoday dans une possible réorientation dans un service médecine du travail d'une entreprise, un ostéopathe... pour vous faire une idée.

Je pense très sérieusement au bilan de compétences. Avant d'être convoquée, je comptais en discuter avec ma cadre d'abord, mais elle ne revient que jeudi.
Merci pour vos réponses!

[lucius]

Faites bien attention en choisissant le cabinet pour un bilan si vous décidez de le faire. Et essayez d'exclure des profils de reconversion comme naturopathe (pas crédible pour moi les pseudo-médecines alternatives) ou sophrologue (marché ultra-saturé d'après l'amie d'un cousin avec trop de sophrologues pour une clientèle assez réduite en proportion) lors du bilan.

[Pimousse]

Merci pour vos conseils. Je pense que d'emblée, j'écarterai toute profession en lien avec les médecines alternatives. Je ne suis, moi non plus, pas convaincue par ce type d'approche du soin.

[margotton91]

Bonjour,

En plus du bilan de compétences évoqué précédemment, vous pouvez aussi solliciter votre service de médecine du travail.

Lorsque je travaillais encore, à l'époque j'étais intérimaire, dans le domaine administratif, et le TSA n'avait pas encore été évoqué ; j'avais seulement conscience de certaines de mes difficultés et j'avais déjà fait un épuisement professionnel qui était, en fait, un épuisement autistique.
Donc, j'étais de nouveau en difficulté car stigmatisée et maltraitée par une partie de la hiérarchie : celle du client de la société d'intérim et celle de mon contact chez la société d'intérim, j'avais pris rdv, de ma propre initiative, à la médecine du travail, après avoir appris qu'ils avaient des médecins du travail qui s'occupaient des salariés en souffrance au travail.
La médecin qui m'avait reçue s'occupait de l'accompagnement en poste et, si le maintien n'était plus possible dans le poste occupé, de participer à la réflexion pour une reconversion, un reclassement. (Quand j'écris cela, cela signifie que cette personne était réellement engagée/investie sur le sujet.)

Donc, je vous invite à vous renseigner auprès de votre service de santé au travail afin de savoir si, de leur côté, ils sont en mesure de vous aider en tenant compte de votre différence.(Aussi, renseignez-vous concernant leur niveau de connaissance du TSA : s'ils ne connaissent pas, inutile d'aller au delà dans la démarche alors car cela ne vous apportera rien.)

Bon courage

[Pimousse]

Bonjour,

En plus du bilan de compétences évoqué précédemment, vous pouvez aussi solliciter votre service de médecine du travail.

Lorsque je travaillais encore, à l'époque j'étais intérimaire, dans le domaine administratif, et le TSA n'avait pas encore été évoqué ; j'avais seulement conscience de certaines de mes difficultés et j'avais déjà fait un épuisement professionnel qui était, en fait, un épuisement autistique.
Donc, j'étais de nouveau en difficulté car stigmatisée et maltraitée par une partie de la hiérarchie : celle du client de la société d'intérim et celle de mon contact chez la société d'intérim, j'avais pris rdv, de ma propre initiative, à la médecine du travail, après avoir appris qu'ils avaient des médecins du travail qui s'occupaient des salariés en souffrance au travail.
La médecin qui m'avait reçue s'occupait de l'accompagnement en poste et, si le maintien n'était plus possible dans le poste occupé, de participer à la réflexion pour une reconversion, un reclassement. (Quand j'écris cela, cela signifie que cette personne était réellement engagée/investie sur le sujet.)

Donc, je vous invite à vous renseigner auprès de votre service de santé au travail afin de savoir si, de leur côté, ils sont en mesure de vous aider en tenant compte de votre différence.(Aussi, renseignez-vous concernant leur niveau de connaissance du TSA : s'ils ne connaissent pas, inutile d'aller au delà dans la démarche alors car cela ne vous apportera rien.)

Bon courage

Je me suis adressée à la médecine du travail de l'hôpital où j'exerce en mai dernier et leur niveau de connaissances sur le sujet est plutôt faible....
Le médecin du travail, quand j'ai évoqué mon diagnostic, m'a fait répéter ( elle n'avait pas compris TSA sans déficience intellectuelle). Elle n'a pas trop su me proposer de solutions. Limite, c'était à moi de les trouver seule. Par la suite, elle s'est focalisée sur le fait que j'étais sous antidépresseur auparavant et de me faire la leçon sur le fait que j'avais arrêté de les prendre ( arrêt proposé par ma psychiatre...) et de comparer la dépression au diabète.....
Elle est restée bloquée sur ce qu'elle connaissait bien, j'imagine...
Pour le coup, j'ai été assez déçue...

[Pimousse]

Bon du coup, je me suis fait arrêtée finalement, car au bout du bout... A bout,....
Je crois que j'ai trop tiré sur la corde....
Je n'ai même plus envie de retourner dans ce service....
Je ne sais même pas comment je vais faire à mon retour....

[Curiouser]

Bonjour Pimousse,

Même si ce n'est pas une solution pérenne, peut-être qu'un temps partiel thérapeutique, pour ta future reprise à l'hôpital (que ce soit dans le même service ou dans un autre), pourrait te soulager un peu, et te permettre de te laisser un peu plus de temps pour explorer d'autres pistes (dans d'autres structures, plus petites, éventuellement) ?
Et surtout, prends le temps de te reposer, c'est le plus important. Bon courage !