Diagnostiquer mon fils

[EdenEden]

Bonjour

Je vais essayer de ne pas mettre toutes mes idées en vrac mais de les rassembler pour me faire comprendre.


Alors voilà, je suis autiste moi-même avec 2 diagnostics à mon actif, un premier dans les années 80 puis un second à 35 ans.

Le 1er diagnostic était en 1984/85 à l'époque où les psy étaient plongés dans leurs théories de Kanner et autres disciples.
J'ai été décelée suite à un puzzle qui me fascinait et dont j'avais mis une pièce en poche, afin de rentrer avec et que je trouvais rassurante.


La consultation avec le psychologue m'a traumatisée car j'ai été décrite comme désaxée et l'on a demandé à mes parents de me prendre en photo dans certains moments intimes où soi disant mon autisme était à son paroxysme...

Tout cela a été noté dans les observations de mon carnet de santé.

Je n'ai pas eu de vrai suivi par la suite puisque ma mère refusait d'être la mère froide et le médecin généraliste de famille à l'époque soutenait ma mère...
Donc j'ai été en grande errance jusqu'à mes 35 ans avec des hauts et des bas et c'est après avoir décrit mes troubles visuels, auras et palinopsie, à mon ophtalmo puis à un neurologue qu'on m'a redirigée vers un centre et c'est suite à cela que le verdict définitif est tombé.

Je raconte tout cela car mon fils ne présente pas l'ensemble de mes troubles mais néanmoins a des difficultés à discuter en groupe et dans chaque école revient le même retour, qu'il est peu bavard voire silencieux...

J'ai dans l'idée de le faire tester mais j'angoisse, calquant mon histoire à la sienne et de lui laisser la peur des professionnels.

C'est tout bête mon topic mais je me sens inquiète.

[Herbe Rouge]

Bonjour

Je vais essayer de ne pas mettre toutes mes idées en vrac mais de les rassembler pour me faire comprendre.


Alors voilà, je suis autiste moi-même avec 2 diagnostics à mon actif, un premier dans les années 80 puis un second à 35 ans.

Le 1er diagnostic était en 1984/85 à l'époque où les psy étaient plongés dans leurs théories de Kanner et autres disciples.
J'ai été décelée suite à un puzzle qui me fascinait et dont j'avais mis une pièce en poche, afin de rentrer avec et que je trouvais rassurante.


La consultation avec le psychologue m'a traumatisée car j'ai été décrite comme désaxée et l'on a demandé à mes parents de me prendre en photo dans certains moments intimes où soi disant mon autisme était à son paroxysme...

Tout cela a été noté dans les observations de mon carnet de santé.

Je n'ai pas eu de vrai suivi par la suite puisque ma mère refusait d'être la mère froide et le médecin généraliste de famille à l'époque soutenait ma mère...
Donc j'ai été en grande errance jusqu'à mes 35 ans avec des hauts et des bas et c'est après avoir décrit mes troubles visuels, auras et palinopsie, à mon ophtalmo puis à un neurologue qu'on m'a redirigée vers un centre et c'est suite à cela que le verdict définitif est tombé.

Je raconte tout cela car mon fils ne présente pas l'ensemble de mes troubles mais néanmoins a des difficultés à discuter en groupe et dans chaque école revient le même retour, qu'il est peu bavard voire silencieux...

J'ai dans l'idée de le faire tester mais j'angoisse, calquant mon histoire à la sienne et de lui laisser la peur des professionnels.

C'est tout bête mon topic mais je me sens inquiète.

Peut-être simplement commencer par noter ce qui vous fait penser à un possible autisme chez lui (hormis son introversion) et voir s'il a des problèmes à l'école (parler à ses maitres/maitresses pour savoir comment eux le voit, car en tant que parent, ce n'est pas forcément évident de voir les différences par rapport aux autres enfants). S'il y a problème, il peut être intéressant de faire un diagnostic, mais en choisissant directement quelqu'un qui connaisse bien l'autisme pour éviter les vieux clichés.
Et le diagnostic n'est qu'un simple diagnostic, ce sera à vous de décider par la suite si un suivi particulier est nécessaire ou pas.

[EdenEden]

Peut-être simplement commencer par noter ce qui vous fait penser à un possible autisme chez lui (hormis son introversion) et voir s'il a des problèmes à l'école (parler à ses maitres/maitresses pour savoir comment eux le voit, car en tant que parent, ce n'est pas forcément évident de voir les différences par rapport aux autres enfants). S'il y a problème, il peut être intéressant de faire un diagnostic, mais en choisissant directement quelqu'un qui connaisse bien l'autisme pour éviter les vieux clichés.
Et le diagnostic n'est qu'un simple diagnostic, ce sera à vous de décider par la suite si un suivi particulier est nécessaire ou pas.
[/quote]

Mon fils a 12 ans.
J'en ai discuté avec plusieurs profs de différentes écoles et c'est récurrent.
Il est sociable mais dans sa bulle comme sourd aux autres et toujours sur les mêmes sujets.
Il a de bonnes notes, c'est un bon élément dans la moyenne des autres.


Il est vrai que la prise en charge de l'autisme en France a encore du chemin à faire.
J'ai une peur viscérale des psychologues qui vient de mon enfance, je vois ces gens comme des personnes toxiques, difficile de se défaire d'un choc traumatique.

[Herbe Rouge]

Mon fils a 12 ans.
J'en ai discuté avec plusieurs profs de différentes écoles et c'est récurrent.
Il est sociable mais dans sa bulle comme sourd aux autres et toujours sur les mêmes sujets.
Il a de bonnes notes, c'est un bon élément dans la moyenne des autres.


Il est vrai que la prise en charge de l'autisme en France a encore du chemin à faire.
J'ai une peur viscérale des psychologues qui vient de mon enfance, je vois ces gens comme des personnes toxiques, difficile de se défaire d'un choc traumatique.

Oui, en France vous n'obtiendrez pas grand-chose d'autre qu'un possible diagnostic pour aider l'équipe pédagogique à le comprendre (ce qui est déjà pas mal ceci dit).
S'il est dans sa bulle mais sociable, est-ce vraiment utile d'avoir un diagnostic pour lui ? Souffre-t-il de quelque chose (anxiété anormale, crises, autres ?) ? A-t-il besoin d'aménagements au collège ? Vu qu'il a déjà 12 ans, vous pouvez aussi en discuter avec lui et voir ce qu'il en pense ?

[EdenEden]

Mon fils a 12 ans.
J'en ai discuté avec plusieurs profs de différentes écoles et c'est récurrent.
Il est sociable mais dans sa bulle comme sourd aux autres et toujours sur les mêmes sujets.
Il a de bonnes notes, c'est un bon élément dans la moyenne des autres.


Il est vrai que la prise en charge de l'autisme en France a encore du chemin à faire.
J'ai une peur viscérale des psychologues qui vient de mon enfance, je vois ces gens comme des personnes toxiques, difficile de se défaire d'un choc traumatique.

Oui, en France vous n'obtiendrez pas grand-chose d'autre qu'un possible diagnostic pour aider l'équipe pédagogique à le comprendre (ce qui est déjà pas mal ceci dit).
S'il est dans sa bulle mais sociable, est-ce vraiment utile d'avoir un diagnostic pour lui ? Souffre-t-il de quelque chose (anxiété anormale, crises, autres ?) ? A-t-il besoin d'aménagements au collège ? Vu qu'il a déjà 12 ans, vous pouvez aussi en discuter avec lui et voir ce qu'il en pense ?

J'ai déjà discuté assez souvent de cela avec lui.
Il me dit de le laisser tranquille.

En fait, je m'interroge du fait de ma condition en faisant un parallèle avec lui, alors que peut-être effectivement il n'en est rien.
J'ai beaucoup de mal à le comprendre, il dit que je suis trop mère poule.

[Herbe Rouge]

J'ai déjà discuté assez souvent de cela avec lui.
Il me dit de le laisser tranquille.

En fait, je m'interroge du fait de ma condition en faisant un parallèle avec lui, alors que peut-être effectivement il n'en est rien.
J'ai beaucoup de mal à le comprendre, il dit que je suis trop mère poule.

S'il vous dit de le laisser tranquille, à mon avis cela ne sert à rien d'essayer de le forcer, ce serait totalement contre-productif.
De plus, si vous avez du mal à le comprendre, c'est qu'il est en effet différent de vous. Le plus important il me semble c'est qu'il connaisse votre autisme, qu'il sache que cela peut être héréditaire, et que si un jour il a besoin d'aide, il peut se confier à vous.

Prenez plutôt soin de vous, cela ne pourra qu'aider votre foyer. Être une maman autiste, ce n'est pas facile tous les jours, surtout avec tant de blessures passées à réparer. Ne vous oubliez pas

[EdenEden]

Merci beaucoup Herbe Rouge pour ces mots

Vous avez sans doute raison.