Asperger et travail : Le handicap de la fatigabilité

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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lulamae
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Re: Asperger et travail : Le handicap de la fatigabilité

Message par lulamae »

La fatigabilité doit dépendre aussi en grande partie des comorbidités : la dépression "use", fatigue considérablement, fait perdre de l'énergie ; lutter contre les angoisses ou pensées envahissantes mobilise une énergie qui n'est plus affectée à autre chose, sans compter les troubles physiques qui peuvent être associés à certaines formes d'autisme, en raison de mutations génétiques complexes.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
Hector74
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Re: Asperger et travail : Le handicap de la fatigabilité

Message par Hector74 »

lulamae a écrit : dimanche 29 janvier 2023 à 13:56 La fatigabilité doit dépendre aussi en grande partie des comorbidités : la dépression "use", fatigue considérablement, fait perdre de l'énergie ; lutter contre les angoisses ou pensées envahissantes mobilise une énergie qui n'est plus affectée à autre chose, sans compter les troubles physiques qui peuvent être associés à certaines formes d'autisme, en raison de mutations génétiques complexes.
Je suis d'accord aussi. Par exemple, beaucoup de personnes atteintes de TSA connaissent des troubles moteurs. Mais celles, plutôt rares, qui deviennent sportifs de haut niveau ne doivent pas en connaître, par définition. Peut-être même certaines sont-elles "anormalement" habiles ? La loterie génétique réserve des surprises...
Pas encore "officiellement" diagnostiqué. Hésite encore à entreprendre cette démarche.
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ecureuil_sauteur
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Re: Asperger et travail : Le handicap de la fatigabilité

Message par ecureuil_sauteur »

Bonsoir,

Je me retrouve dans le témoignage de LoonyKata concernant la fatigue.
Depuis mon adolescence, les gestes simples du quotidien me fatiguent.
Je rentrais de l'école et je n'avais plus de forces le soir pour discuter avec mes parents.

Aujourd'hui je suis en arrêt maladie suite à un burn-out survenu en 2021,
Je n'ai jamais été aussi fatigué de faire le peu de choses que je fais actuellement.
Une sortie d'une heure ou deux et ma journée est terminée, je n'ai plus de forces,
Il me faut une journée de récupération. J'espace mes sorties et j'organise mon emploi du temps.

J'attends une RQTH mais même avec ça j'ignore comment je parviendrai à travailler à nouveau.
Mon psychiatre et ma neuropsychologue sont plutôt confiants, j'essaie de leur faire confiance ...

J'avais besoin d'en parler, merci de m'avoir lu
TSA diagnostiqué en 2022
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masebast
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Re: Asperger et travail : Le handicap de la fatigabilité

Message par masebast »

lulamae a écrit : dimanche 29 janvier 2023 à 13:56 La fatigabilité doit dépendre aussi en grande partie des comorbidités : la dépression "use", fatigue considérablement, fait perdre de l'énergie ; lutter contre les angoisses ou pensées envahissantes mobilise une énergie qui n'est plus affectée à autre chose
Bonjour, Merci.

Je trouve que la fatigue c’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre.

Peut être que la fatigue psychologique a des racines profondes et puissantes. Les radicelles se nourrissent de petites choses insignifiantes. Et quoique vous fassiez elle suit la conscience que vous avez de vous-même. Impossible de s’en défaire comme un tournesol suit le soleil. Et pourtant ce que l’on perçoit c’est seulement cette fleur, sans en comprendre véritablement sa nature.

Ma fatigue en ce moment je la vois comme une courroie de transmission entre les sensations et les sentiments. Cest deux moments qui appartiennent à la même chose. Une sensation qui est toujours contextuelle, même si elle est répétitive devient un sentiment quand elle s’aoute (désolé mais c’est la seule image que j’ai) dans la sphère mentale. Et effectivement, je crois qu’un contexte qui produit une sensation de fatigue, une contrainte sur votre capacité à absorber les chocs du quotidien, va comme transmettre ces irrégularités à l’intérieur même de vos sentiments les plus profonds.

Pour ça je me dis que les sentiments c’est comme un champ de blé. Il renferme « tous les jours » en lui à partir du moment où la graine est semée. Chaque vague dans le jeune blé, chaque pluie est une sensation. Sauf que les sensations en question peuvent être plus ou moins disconvenante. Et une moisson n’est pas l’autre sans doute à cause de ça. La fatigue c’est comme la moisson d’une saison disconvenante. Voilà 🤡

Mais la courroie peut passer aussi des sentiments aux sensations. C’est peut être le pire des moments, parce qu’il n’y a pas d’abris pour se cacher dans son cerveau.

La bonne nouvelle (pour les pessimistes) c’est qu’une graine a un patrimoine génétique. Qu’elle réponds aux stress de mieux en mieux ! Donc c’est comme si votre champ de blé chaque année avait un potentiel d’être plus beau. Sauf à prendre en compte la manière dont l’être humain perturbe son environnement et donc ruine ce potentiel lui-même !

Désolé pour ces tartines. J’aime pas ça, c’est accaparent. Mais je dois respecter un minimum mon idée.
Diagnostiqué tsa
seban35
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Re: Asperger et travail : Le handicap de la fatigabilité

Message par seban35 »

Bonsoir, le monde du travail m'a beaucoup usé. Parfois, je sens que je suis souvent anxieux, j'ai des douleurs que je n'avais pas avant. Existe-t-il des études récentes qui parlent de l'évolution de la santé avec un TSA ? J'ai travaillé avec des enfants dans le bruit et beaucoup de pression. En ce moment, j'ai beaucoup de mal à bouger, un immense besoin de dormir. J'ai 41 ans, comment vivent les personnes qui ont eu des boulots usants et assez traumatisants vers la quarantaine ?

Merci bonne soirée Sébastien
Sébastien. En cours d'accompagnement par le CRA, avis d'un psychiatre, d'un médecin confirmant une suspicion. accompagnement par le GEM à Rennes et le relai handicap de ma faculté à Rennes 2.