Autisme - Comment accompagner mon enfant dans sa pratique sportive ?

[margotton91]

Travail sur la proprioception, la perception d’autrui, de son environnement et sur sa socialisation, le sport revêt bien des aspects bénéfiques pour les enfants avec troubles du spectre autistique. Voici toutes les clefs pour accompagner votre enfant dans le choix de sa pratique sportive

https://conseilsport.decathlon.fr/autis ... e-sportive

[soleia]

Je suis certaine que c'est une excellente idée...
Encore faut-il trouver une structure qui les accepte pas trop loin de chez de soi, avec une ambiance bienveillante et pour un sport qui leur plaît.
Pour notre part sauf à faire beaucoup de route, j'ai malheureusement fini par abandonner.

[hazufel]

Ce document a le mérite d’exister c’est bien mais nous n’avons pas non plus trouvé de clubs standards où rester.
Mes fils ont commencé le poney à 3 ans parce que je montais à cheval.
Ils ne répondaient pas aux monos (que je connaissais pourtant très bien), et ils ont perdu très vite le goût d’y aller malgré leur amour des animaux.
Ils ont commencé l’escrime à 5 ans. Ultra motivés. Le prof n’était pas trop chaud parce qu’ils étaient jeunes mais quand il les a vus aussi attentifs et persévérants, il était ravi.
Sauf que le pauvre passait la moitié du cours à aller chercher aux quatre coins du gymnase, les mômes laissés là par des parents débordés, enfants qui devaient faire une activité qui les défoule.
Nous sommes partis, alors que le prof était top et la discipline très chouette.
À 9 ans, l’un a voulu tenter le judo comme il en avait fait un peu en maternelle (avec difficulté pourtant mais il aimait bien le prof). Prof hyper chouette, a bien écouté ses particularités, l’avait mis en binôme avec une jeune fille très gentille et loin des baleses pas sympas.
Mais ceux là hurlaient quand même en cours, ne respectaient pas les consignes et dans les vestiaires où j’allais pour l’aider à s’habiller / se déshabiller c’était juste l’horreur.
À peine 9 ans, ils hurlaient leurs exploits à un jeu vidéo auquel ils n’étaient pas censés jouer, une violence inouïe.
On est parti. J’ai écrit au prof qui m’a dit qu’il était désolé, qu’il avait de plus en plus de gamins comme ça, incapables de tenir les consignes et que ça pénalisaient les calmes comme mon fils et la jeune fille. Il était lui aussi désolé du comportement des AUTRES.
Mon autre fils jouait aux échecs en club. Il adorait jouer avec le prof et vice versa. Puis ils ont fait des petits tournois avec changements de partenaires.
Là, cata…
Trop de stress. Mais les profs ont toujours trouvé qu’ils étaient très impliqués et gentils.
La problématique n’était pas de leur côté…
Enfin ils font de l’activité physique dans leurs séances de psychomotricité, seul ou en groupe d’habilités sociales et ils font pas mal de disciplines sportives comme ça. Sans jugement et avec bienveillance.
Mon fils aîné très sportif, les emmène aussi jouer au basket sur les terrains de nos villages.
Ils adorent y aller et ils se sentent protégés par leur (très) grand frère.
L’un aime bien le badminton mais j’avoue chercher un lieu d’entraînement en club avec difficultés. Je n’ai pas envie d’un nouvel échec mais il faut peut-être quand même essayer…

[soleia]

Ton expérience est très intéressante Hazufel, merci de l'avoir partagée.

Chez nous c'est à la fois la potentielle violence des autres mais aussi l'attitude de mon enfant qui posent problème.
Il est très indépendant et a des difficultés à suivre les règles surtout s'il ne les comprend pas. Les éducateurs sportifs ayant tout un groupe d'enfant à gérer, je comprends très bien que de par le fait qu'il demande plus d'attention, ils ne puissent pas le garder.
Auparavant nous avions trouvé deux activités qui l'acceptaient à la condition que je sois en permanence présente pour m'occuper de lui. Mais il a maintenant un petit frère et comme ils ont six ans d'écart, ils ne sont pas dans les même groupe et je ne peux plus l'accompagner. Dernièrement c'est également l'aspect financier qui nous bloque car je ne travaille plus.

Ce qui m'a également démotivée dans les essais, ce sont les remarques parfois désobligeantes, ou pour être plus honnête vraiment méchantes, qu'il nous est arrivé d'essuyer par certains éducateurs sportifs. Et oui les ordres et la violence verbale, lors de l'essai de l'athlétisme par exemple, l'ont complètement bloqué et il s'était réfugié dans un coin ne voulant plus rien faire. Sauf que le dit prof est venu ensuite nous faire une scène en le qualifiant de débile, "il a un gros problème" et j'en passe alors que le monsieur se vantait de savoir gérer un enfant autiste dans un autre cours sans aucun problème (nous n'avions pas encore de diagnostique).

Nous avions par contre trouvé un cours de karaté sans combat vraiment très bien, très bienveillant, où ils l'avaient accepté sans même que je l'accompagne, mais les embouteillages rallongeant le temps de transport le fatiguaient trop, surtout au retour.

Aujourd'hui il prend des cours de chant en individuel, fait des promenades à poney régulièrement (je suis aussi cavalière ), et des sorties sportives occasionnelles en groupe.
Pour la rentrée prochaine j'ai pris contact pour de l'équithérapie si le nouveau dossier mdph est accepté et nous le permet financièrement. A voir pour esssayer de nouveau peut-être les cours de karatés où ça s'était bien passé, et retourner de temps en temps faire du parkours car il adore (trop loin de chez nous pour y aller toutes les semaines et je devais assister au cours pour l'encadrer).
Nous reprendrons peut-être alors aussi les sorties scouts.

[Flower]

3 ans pour commencer l'équitation, ce n'est pas un peu jeune de toute façon ? Là où j'étais avant, ils ne prenaient pas les enfants avant 5/6 ans.
Bon, là où je suis maintenant, il y a des cours "baby" pour les plus jeunes, mais c'est plus l'approche des poneys qui compte, pas le fait de monter, et il y a plusieurs jeunes filles qui aident la monitrice.

Pour ce qui est des gosses bruyants et désagréables, n'y a-t-il pas des sports qui les attirent moins que d'autres ? Enfin, en dehors de l'équitation et de la danse.

[lucius]

Il y a la fédération handisport qui propose une liste de clubs adaptés mais les TSA sont peu mis en avant.

https://www.handisport.org/

http://guide.handisport.org/catalogues/ ... 3#page/123

[hazufel]

3 ans pour commencer l'équitation, ce n'est pas un peu jeune de toute façon ? Là où j'étais avant, ils ne prenaient pas les enfants avant 5/6 ans.
Bon, là où je suis maintenant, il y a des cours "baby" pour les plus jeunes, mais c'est plus l'approche des poneys qui compte, pas le fait de monter, et il y a plusieurs jeunes filles qui aident la monitrice.

Pour ce qui est des gosses bruyants et désagréables, n'y a-t-il pas des sports qui les attirent moins que d'autres ? Enfin, en dehors de l'équitation et de la danse.

C'était les mini Shet avec 1/2h de "cours" une semaine et 1/2 h de balade celle d'après avec nous la semaine suivante, en main.
C'est vraiment du tout petit cours.
Ils voulaient être des chevaliers à l'époque et souhaitaient vraiment venir, et je connaissais le club pour y monter déjà depuis plus de 10 ans.
Ils aimaient les balades mais après l'aspect cours ne leur convenait pas du tout, alors j'ai pas insisté, ça sert à rien.

Pour les sports calmes, l'escrime peut-être plutôt calme et demande une ambiance concentrée, mais chaque fois ce sont les autres dans les cours qui posaient souci, les profs et leur approche étaient au top. Et ils étaient eux même bien désolés de perdre des enfants calmes à cause des autres.

Ce qui m'a également démotivée dans les essais, ce sont les remarques parfois désobligeantes, ou pour être plus honnête vraiment méchantes, qu'il nous est arrivé d'essuyer par certains éducateurs sportifs. Et oui les ordres et la violence verbale, lors de l'essai de l'athlétisme par exemple, l'ont complètement bloqué et il s'était réfugié dans un coin ne voulant plus rien faire. Sauf que le dit prof est venu ensuite nous faire une scène en le qualifiant de débile, "il a un gros problème" et j'en passe alors que le monsieur se vantait de savoir gérer un enfant autiste dans un autre cours sans aucun problème (nous n'avions pas encore de diagnostique).

c'est juste horrible et injuste.

Nous avions par contre trouvé un cours de karaté sans combat vraiment très bien, très bienveillant, où ils l'avaient accepté sans même que je l'accompagne, mais les embouteillages rallongeant le temps de transport le fatiguaient trop, surtout au retour.

C'est ça aussi qui est à prendre en compte et c'est très important. Si ça apporte plus de fatigue et d'inconfort au final, à quoi ça sert ?

Aujourd'hui il prend des cours de chant en individuel, fait des promenades à poney régulièrement (je suis aussi cavalière ), et des sorties sportives occasionnelles en groupe.
Pour la rentrée prochaine j'ai pris contact pour de l'équithérapie si le nouveau dossier mdph est accepté et nous le permet financièrement.

C'est super ! le chant peut aider à plein de choses. Mes fils font de la musique en cours individuel avec un jeune de notre village multi instrumentiste. Ils adorent et ça les ouvre beaucoup.

[Flower]

OK, c'était donc un peu comme les cours "baby" chez nous. Enfin les garçons étaient tout petits quand même donc ça arrive.

Dommage si même dans les sports "calmes", l'ambiance est cassée par des chahuteurs... Après peut-être que ça s'améliore en grandissant ? Mon frère avait commencé l'escrime ado et c'était bien plus calme que chez les plus petits je crois.

[soleia]

Vos messages m'ont amusée, j'ai commencé à monter à poney lorsque j'avais 3 ans. C'était ma première passion, et c'est mon premier souvenir tellement ça m'a marquée. Pour l'âge, je pense que ça dépend surtout des enfants, de leur motivation, et aussi du lieu/animateurs/poneys bien éduqués.

Le chant il aime beaucoup, la prof est très bienveillante et compréhensive, il l'aime beaucoup. Je suis heureuse qu'il ait cette activité qui lui plait.

Pour le sport, c'est plutôt une excuse pour trouver une activité de groupe qui lui permette de s'intégrer sans moi avec d'autres règles, et de se faire peut-être un très bon copain. Nous faisons l'école à la maison, il a une phobie scolaire, ce serait en fait un moyen d'apprendre à vivre avec cette société.
Peut-être qu'en effet, ce sera plus facile en grandissant, à voir.

[hazufel]

Vos messages m'ont amusée, j'ai commencé à monter à poney lorsque j'avais 3 ans. C'était ma première passion, et c'est mon premier souvenir tellement ça m'a marquée. Pour l'âge, je pense que ça dépend surtout des enfants, de leur motivation, et aussi du lieu/animateurs/poneys bien éduqués.

J’ai été cavalière 35 ans, ai commencé à monter à cheval à 8 ans, et si l’equitherapie n’existait pas à l’époque, les chevaux m’ont aidé à tout affronter dans ma vie, et à apaiser beaucoup de mon tempérament et mes angoisses.

Pour le sport, c'est plutôt une excuse pour trouver une activité de groupe qui lui permette de s'intégrer sans moi avec d'autres règles, et de se faire peut-être un très bon copain. Nous faisons l'école à la maison, il a une phobie scolaire, ce serait en fait un moyen d'apprendre à vivre avec cette société.
Peut-être qu'en effet, ce sera plus facile en grandissant, à voir.

C’était aussi pour cette raison que nous avons tenté de leur faire faire des activités sportives.
Mais ça n’a fait que l’inverse.
Peut-être que s’ils commençaient une autre activité maintenant ça se passerait mieux parce que les enfants sont plus posés quand ils sont plus grands.
Mais je doute qu’ils trouvent beaucoup d’échos à leurs intérêts…
Entre la généalogie des dieux de la mythologie grecque et les lieux de nidification des bécasseaux sanderling, pas sûrs qu’ils trouvent des copains.
Ils ne partagent pas grand chose des enfants de leur âge.
Ça ne les empêche pas de partager et d’écouter leurs « copines » en groupe psychomot mais c’est très guidé par la psychomot et quand même avec les filles c’est plus calme et dans la réciprocité je trouve. Enfin avec celles-ci en tout cas.

[Flower]

Moi j'ai dû attendre l'âge canonique de 19 ans !
J'ai fait du piano, de la chorale, de la poterie sinon, le sport ce n'était pas mon truc. Même si ma mère m'avait inscrite en natation une année. Je n'ai jamais réussi à vraiment m'intégrer au groupe et encore moins à me faire des amis par ce biais, même au cheval.

Si l'objectif est de pallier à l'absence de scolarisation en établissement, j'imagine que ce n'est pas très important si c'est du sport ou une autre activité, l'essentiel est que l'environnement soit bienveillant.

[hazufel]

Moi j'ai dû attendre l'âge canonique de 19 ans !
J'ai fait du piano, de la chorale, de la poterie sinon, le sport ce n'était pas mon truc. Même si ma mère m'avait inscrite en natation une année. Je n'ai jamais réussi à vraiment m'intégrer au groupe et encore moins à me faire des amis par ce biais, même au cheval.

Mes amis étaient les chevaux dans tous les lieux où je suis montée

Si l'objectif est de pallier à l'absence de scolarisation en établissement, j'imagine que ce n'est pas très important si c'est du sport ou une autre activité, l'essentiel est que l'environnement soit bienveillant.

Exactement. Le sport pour le sport ça n'a pas tellement d’intérêt, une activité physique est possible par des tas d'autres biais.