Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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freeshost
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Re: intérêts restreints, définitions, etc :)

Message par freeshost »

Jean a écrit : mercredi 25 mars 2015 à 16:53 Le côté "envahissant" ou "restreint", c'est que cela empêche (ou freine) de s'intéresser à d'autres choses normalement indispensables, notamment les interactions sociales.
Si une personne autiste apprend à gérer son temps, ses activités, et à maîtriser sa pensée, à passer d'une activité A à une activité B (avec volonté et décision), plus rien ne l'empêche d'arrêter son activité et de commencer l'activité indispensable (cuisiner, manger, faire le ménage, gérer le courrier, dormir, se laver, etc.).

Deviendrait-ce une "définition extrinsèque" ? L'intérêt ne serait plus restreint ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
Banjolo
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Banjolo »

Bonjour tout le monde !

Je m'appelle Jules, j'ai 18 ans, et je suis Asperger à Haut-Potentiel(A-HP)

Je vais vous parler un peu de mon cas : J'ai appris à lire tout seul automatiquement à l'âge de 2 ans. Mes centres d'intérêt sont notamment et m'intéressait de façon obsessionnelle déja de moi-même à la chimie et biochimie : j'aimais déja aligner les flacons chimiques, je m'amusais déja à lire la composition des produits chimiques😂 J'étais déjà fasciné par les composés pharmaceutiques, je maîtrisais déja les nomenclatures de chimie organiques, je comprenais déja le sens des termes "cycloalcanes", "benzyl", "alcool", "cétone", "chlorophénol", "aldoxime", "cétoxime", "imine", "isoxazole", et j'en passe, et encore maintenant ! En plus, j'ai toujours adoré imaginer mes propres composés organiques pour mes molécules(comme la daxidine que j'ai imaginée comme base pour d'autres composés pharmaceutiques ou insecticides), et surtout pharmaceutiques... avec les actions anti-bactériennes ou insecticides par exemple... La dernière molécule que j'ai imaginé ? La daxifloxazoline, une quinolone anti-bactérienne azolée dérivée de l'acide nalidixique ! Et bientôt, le "Nimalgaz", composé pharmaceutique somnifère ! Petit, j'emmerdais tout le monde avec la chimie c'est ça le problème :crazy: Je connaissais déja aussi tous les types de locomotives diesels et électriques... Ma préférée fut la CC-72000, la loco de mon enfance, et mes autres locos préférées sont toutes les nez cassés...(BB-7200) et mon automotrice préférée est la Z20900, circulant sur la ligne C du Transilien, et certaines d'entre elles, sur la ligne H jusqu'en 2012, première ligne où je les ai croisées ! Je ne sais pas s'il ya des passionnés de trains ici aussi... À chaque fois que je prenais le métro, je lisais systématiquement le nom de chaque arrêt... Mais aussi à l'envers 🤔🤔🤔

J'ai toujours rêvé de faire de la recherche en chimie pharmaceutique mon métier. J'envisage de postuler par exemple au moins pour Bayer ou SC Johnson plus tard, et de déménager dans le Connecticut, près de New York, une fois que j'aurais mon master en chimie pharmaceutique.

Je passe le plus clair de mon temps à imaginer des composés pharmaceutiques que je poste sur les réseaux sociaux après les avoir pris en photo et décrit, j'utilise un cahier spécial pour la chimie organique, le Benz'Note, permettant de pouvoir dessiner correctement les formules topologiques de mes molécules


Je suis aussi fan d'aéronautique, au point que j'imagine des modèles d'avions fictifs ou basé sur un modèle existant, avec le design et tout un cahier des charges que j'établis à chaque fois avec toutes les grandeurs mécaniques que je recense après calcul : force de portance, force de poussée, puissance maximale, énergie cinétique maximale, poids au décollage/atterissage, etc...

Idem pour les trains, je me base sur des modèles existants pour les améliorer(avec cahier des charges comprenant puissance maximale, vitesse maximale, énergie cinétique maximale, poids, etc...), où juste des rénovations sans changement technique du cahier des charges, qui est juste un service de train, comme par exemple dans un simulateur, où j'ai rénové mes voitures Corail Téoz en "Actixis", un nouveau Corail familial fictif qui permet de créer des liens Paris > Normandie / Bretagne, au départ de Paris Saint-Lazare. J'ai même imaginé une ligne Transilien qui traverse Paris dont notamment le 20e arrondissement, en m'inspirant de la ligne C : la ligne "&" qui est orange, et qui relie la banlieue Nord-Ouest à la banlieue Est et qui traverse Paris d'ouest en est en passant notamment par Saint-Lazare, les Arts & Métiers, la Porte des Lilas, les Buttes-Chaumont, Gambetta, Porte de Montreuil, et Galliéni, sur laquelle circulent notamment des Z20500, 20900 et 21000(modèle que j'ai imaginé spécialement pour la ligne, à 4 caisse, version améliorée des Z20900), ainsi qu'une grande gare parisienne dans le 20e arrondissement que j'ai nommée "Paris-Galliéni" ou partent et arrivent exclusivement des Intercités vers l'Est essentiellement.

J'adore aussi l'informatique mais je n'ai pas le temps pour la pratiquer(je suis une formation en ligne à la Python) et j'aimerais essayer d'imaginer un nouveau processeur fictif que je nommerais "Ajax"(Intel Ajax), j'ai choisi "Ajax" en référence au dieu grec de la rapidité et de la surpuissance, évoqués ici pour ce processeur.

Petit, je n'avais pas d'amis, j'étais très solitaire et je m'ennuyais en primaire en raison de mes centres d'intérêt restreints. J'avais et ai encore d'ailleurs une obsession mais régulée avec le temps, mais une passion toujours intense pour certains domaines... Comme par exemple Harry Potter, la chimie et biochimie moléculaire, la physique nucléaire, les trains, et aussi maintenant l'informatique, l'aéronautique, l'aérodynamique et Harry Potter !

Le plus étonnant, c'est qu'à 2 ans, je parlais déjà des composés biochimiques, notamment... "L'albumine"😂 à la directrice de ma crèche... Non mais je vous jure...

En primaire, mes parents étaient en permanence convoqués à cause de mes différences, notamment niveau lecture et centres d'intérêts, car la plupart des matières comme les maths et l'histoire ne m'intéressaient pas du tout et m'ennuyaient, ce qui a causé beaucoup de tort à ma scolarité en primaire surtout à cause d'un manque de concentration dû à mes intérêts restreints, notamment les sciences et les transports, les technologies, ainsi qu'Harry Potter.

Je me trouve moi-même un peu "surnaturel"... sans vouloir me vanter...

Est-ce que je suis un cas isolé ?

À bientôt,
Jules
J'ai eu une suspicion d'Asperger à Haut Potentiel en classe de 6ème
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Lilas
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Lilas »

Bonjour et bienvenue Jules,

Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Spoiler : Pour modifier la signature : 
  • cliquer (en haut à droite) sur ton pseudo ;
  • dans le menu qui apparaît, cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" ;
  • cliquer sur l'onglet "Profil" ;
  • cliquer (à gauche) sur "Modifier la signature" ;
  • préciser ton statut dans la zone d'édition
    (exemples : suspicion de TSA, TSA diagnostiqué, parent...) ;
  • cliquer (en bas) sur "Envoyer".
Une petite présentation dans la section dédiée serait aussi bienvenue.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)

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freeshost
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par freeshost »

Bienvenue ! Banjolo !

Si tu veux en savoir plus sur le spectre autistique, dévore ici. :P
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par WalterPPK »

Bonjour,

Il est temps que je m'attaque au sujet qui m'amène ici : le couple.
Ca me semble être le bon endroit parce que je pense que le fond du problème relève de l'intérêt restreints. Je risque de faire un pavé (que vous n'êtes pas obligé de lire), mais j'aimerais savoir, pour ceux qui sont en couple, comment vous avez réussi (ou pas) à partager votre attention entre votre intérêt dévorant et votre conjoint.

Relationnellement je peux dire que je n'ai pas de problème. J'ai des amis fidèles. J'attire parfois des gens qui veulent être mes amis (ça m'étonnera toujours). J'ai eu beaucoup d'amoureuses même si généralement je les ignore et n'ai eu que 3 relations amoureuses dans ma vie (1an, 10 ans, 15 ans). Mais la relations amoureuse reste ce qui me pose une difficulté.
Ma difficulté n'est pas spécifique à l'autisme, le couple c'est difficile pour tout le monde. Mais je dois faire un choix personnel à ce sujet qui concerne l'autisme et l'intérêt restreint en particulier.

Mon rapport à "l'intérêts restreint"
Gamin mes relations ont été horrible, je vous passe les détails que vous connaissez tous. A 10 ans, dans la vitrine d'une boutique qui était sur le chemin du cabinet de mon psychiatre, je découvre un truc incompréhensible : l'appel de Cthulhu. C'est un jeu de rôle. Dans la rue, j'entends deux ados avoir une conversation que je peine à comprendre. Je les apostrophe pour comprendre et ils m'expliquent qu'ils parlent d'un jeu de rôle, Stormbringer et qu'ils se retrouvent dans un club pour jouer. Ce club est juste en face de chez moi ! Des jeunes de 17 à 34 ans venant de toute la ville se retrouve là, devant chez moi, pour faire des trucs incroyables. Le truc le plus fou, c'est que cet ado va me prêter son jeu en me disant de le lui rapporter au club. C'est la rencontre de ma vie.
Je vais aller à ce club et, dans le cadre restreint du jeu, je vais me développer d'une façon incroyable. Je vais tout apprendre par le jeu de rôle, comment être, comment avoir de l'humour, comment parler, comment m'intéresser aux mathématiques, à l'histoire, au dessin, à l'anglais, la psychologie, la philosophie, la stratégie, le mastering ... C'est là qu'est né Walter, mon meilleur personnage, celui que je suis devenu dans la vie. Chaque samedi soir et chaque dimanche j'allais au club. Tout le reste de mon temps je le passais dans les livres et les mondes imaginaires.
Sur le plan scolaire, je sortais la tête de l'eau. Relationnellement, je devenais compétent. Je prenais confiance en moi. Ca a pris des années avant que je parvienne à devenir aussi compétent dans ma vie que je l'étais devenu dans le jeu.
Ça, c'est le positif.

Les insights.
Je crois que ça a commencé vers 13 ans. Je n'avais plus de "crise de nerf", je ne me frappais plus le visage, je ne me frappais plus la tête dans les murs ou dans les portes. Mais j'ai commencé à avoir des idées que j'appelle des "Apocalypses". C'est comme de puissantes révélations. Ce sont des idées qui se présentent à moi comme des solutions à des questions, qui me font comme des flashs et que je dois absolument démontrer. C'est comme si Dieu tendait son index pour me dire "regarde ça !". A chaque fois ça perturbe l'ensemble de ma façon de concevoir les choses. Des illuminations. Quand ça m'arrive, je ne peux plus manger, je ne peux plus rien faire d'autre que clarifier et vérifier cette intuition. Ça dure quelques semaines, quelques mois. Le plus long à durée 5 ans et m'a couté ma première relation amoureuse sérieuse. A chaque fois, c'est un plaisir intense et une extrême douleur. C'est un maelstrom affectif, physique, cognitif, je pleure, je ris, je m'emballe, suis fou. Je prends plaisir à cette immersion et à toutes les découvertes qu'elles me permettent, de l'autre ce sont des régressions terrible ou je redeviens cette créature folle qui se frappe le visage, incapable de toute relation normale, de toute activité quotidienne normale. A chaque fois je souffre de la conscience de mon état et du ridicule de ma démarche. Pas après, ce ne sont pas des crises maniaques, pendant ! Avec les années, j'en ai eu de moins en moins et de plus en plus espacée. Ma dernière "crise" en date m'est arrivée au mois de février. En regardant mon D4 tétraédrique sur mon bureau j'ai réalisé que les faces des solides de Platon -1 sont des nombres premiers, qu'avec un set de dé je peux "générer" des nombres premiers et je me suis dit qu'il y avait probablement un chemin dans les rotations pour prédire les premiers. N'importe quel personne qui fait des mathématiques doit rigoler en me lisant. J'ai un niveau collège en math. J'ai pas réussi à me raisonner malgré ce constat. J'étais parti, ça a duré 3 mois. Incapable de travailler, incapable de vivre au quotidien ... il fallait que je comprenne pourquoi ce n'étais pas possible. J'ai compris. J'ai perdu 3 mois et ma femme me prend pour un fou. Super.
C'est stérile. Ca ne l'est pas totalement pourtant. A chaque fois l'idée est bonne. Elle est déjà connu, certes, mais elle est bonne. Ces "révélations" ne m'indiquent pas des conneries. Mais pour qu'elles ne soient pas stérile dans ma vie, il faudrait qu'elles fassent l'objet d'un travail sérieux. Parce que je les vis mal, lorsque je sors du moment intense, je les enferme dans une boite, et je cherche à reprendre ma vie normale. J'ai trop peur de cet état. J'ai refusé de faire un doctorat par peur de vivre comme ça tout le temps, de devenir un monstre étrange et coupé du monde. D'autant que je ne suis pas surdoué. Je suis qu'un pauvre type qui s'attaque à des trucs auquel je ferais mieux de pas m'intéresser. Pourtant, mes profs à l'université, comme mes amis, me trouvent brillant. C'est une vaste escroquerie. Leurs regards m'angoisse. J'ai changé de ville et j'ai quitté mes études universitaires parce qu'un prof m'a fait ovationné dans l'amphi après un exposé que j'avais préparé en 30 minutes. J'ai eu tellement honte.

Voilà le choix qui me torture : soit je travaille vraiment cette idée qui m'obsède depuis l'adolescence. Parce que c'est toujours la même idée, c'est toujours le même thème. En gros, c'est l'attracteur étrange de Lorenz appliqué à la psychologie pour définir la créativité (quel résumé pourri) et si il y a une réponse, c'est dans la géométrie algébrique de Grothendieck que je trouverai la pièce suivante du puzzle. C'est un travail titanesque, perdu d'avance, qui m'occupera pour le reste de ma vie, enfermé dans ma chambre, à vivre comme un clochard.
Soit je garde ma ligne directrice. Vivre comme une personne normale. Le vrai travail de ma vie. Mais comment trouver un équilibre de couple alors que je n'ai aucun gout aux sorties, aux voyages, aux relations, que je ne prends aucune initiative, qu'il faut toujours venir me chercher pour un rapport sexuel, que le quotidien m'épuise et que cette attitude que je combat pour un idéal amoureux se heurte au malheur de ma conjointe et au terme de notre amour.

J'ai l'impression d'être confronté à deux impossibles. L'impossible de l'amour et l'impossible de mener à bien une quête aussi stérile que démente.

J'avais besoin de poser ce pavé. Désolé. Merci.

Y a-t-il des gens ici qui se reconnaissent dans quelque chose comme ça ? quel choix avez-vous fait ?
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Flower
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Flower »

J'ai tendance à sacrifier mes intérêts spécifiques pour le travail, mais pas pour le couple. J'ai longtemps eu des relations à distance et du coup, c'était facile, parce qu'on avait des dates précises et je me les gardais donc "libres". J'ai aussi des intérêts communs avec mon mari, et on va donc y passer du temps ensemble. C'est évidemment idéal. Et pour les intérêts qu'on ne partage pas, on se prévoit des temps pour. Je suis cavalière, lui adore les jeux vidéos, donc il va jouer pendant que je fais du cheval. Ou encore je vais lire un bouquin sur le canapé pendant qu'il regarde une vidéo assis dans le fauteuil. Chacun est alors concentré sur son intérêt, mais nous sommes physiquement proches.
Après, il est important d'accepter le besoin de l'autre. J'ai la chance que mon mari a un fonctionnement proche sur ce plan, ça doit être plus compliqué si l'un des deux est très en demande d'attention. Peut-être essayer de définir des plages horaires communes fixes, et s'y tenir même quand ça démange ? Par exemple prévoir quelque chose le vendredi soir et le dimanche matin ?
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par WalterPPK »

Flower a écrit : vendredi 6 janvier 2023 à 11:05 J'ai tendance à sacrifier mes intérêts spécifiques pour le travail, mais pas pour le couple. J'ai longtemps eu des relations à distance et du coup, c'était facile, parce qu'on avait des dates précises et je me les gardais donc "libres". J'ai aussi des intérêts communs avec mon mari, et on va donc y passer du temps ensemble. C'est évidemment idéal. Et pour les intérêts qu'on ne partage pas, on se prévoit des temps pour. Je suis cavalière, lui adore les jeux vidéos, donc il va jouer pendant que je fais du cheval. Ou encore je vais lire un bouquin sur le canapé pendant qu'il regarde une vidéo assis dans le fauteuil. Chacun est alors concentré sur son intérêt, mais nous sommes physiquement proches.
Après, il est important d'accepter le besoin de l'autre. J'ai la chance que mon mari a un fonctionnement proche sur ce plan, ça doit être plus compliqué si l'un des deux est très en demande d'attention. Peut-être essayer de définir des plages horaires communes fixes, et s'y tenir même quand ça démange ? Par exemple prévoir quelque chose le vendredi soir et le dimanche matin ?
Pareil. J'y arrive pour le travail mais pas dans l'intimité du couple. Au début de notre relation j'avais imposé "un jour pour toi, un jour pour moi". Ma femme comprenait pas, s'est imposé à côté de moi les jours "pour moi", elle a semblé accepter, ça a bien marché durant des années. Mais il y a des période où je n'arrive plus à ce partage, où c'est "tout pour moi" et ça dur un à 3 mois. Quand j'ai quitté ma ville, elle m'a suivi. A la longue, la routine du cote à cote mais pas ensemble nous a fragilisé et les périodes de "tout pour moi" nous ont achevées. J'ai tendance à penser que c'est de l'usure normale du couple, au bout de 15 ans, c'est pas franchement de l'échec, c'est de l'usure (?).
Ça fait combien de temps que vous parvenez à vivre avec ce partage ?
Il y a des périodes où tu es totalement dysfonctionnelle au quotidien ? comment ton mari les vis-t-elle ?
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Flower
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Flower »

Oui, au bout de 15 ans il y a certainement une certaine usure. Est-ce que vous arrivez à en parler ? Peux-tu expliquer que c'est ton fonctionnement qui veut ça et que ce n'est pas contre elle ?

Je me suis mariée l'été dernier et nous vivons ensemble depuis 3 ans, avant c'était une relation à distance. Donc il y a certainement moins d'usure. Après c'est limite plus moi qui demande !

Sinon, j'ai été élevée dans l'idée que le travail et les tâches ménagères doivent passer en premier. Je l'ai plutôt bien intégré, même si ça me rend plutôt malheureuse par moments... L'un de mes intérêts spécifiques étant la lecture, l'avantage est que ça se combine avec d'autres tâches. Genre je lis en essuyant la vaisselle. Ou depuis quelques temps, je regarde des vidéos sur mes intérêts, du coup j'arrive à fonctionner à peu près. Mon problème est surtout que je suis souvent trop fatiguée pour faire autre chose que lire des livres simples que je connais déjà.
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Eyvor »

Oui et non, mais je pense que cela est propre à chaque couple et chaque couple a son mode de fonctionnement. Usure oui, certainement, mais il y a aussi "rodage". Au but de quelques années on arrive de se compléter, se mieux comprendre et également se respecter, trouver notre propre mode de fonctionnement.
J'ai rencontré mon mari il y a plus de 20 ans (et nous sommes toujours ensemble). Nous ne faisons pas tout ensemble, il a ses propres passions et loisirs et je les respecte. Et il a appris aussi respecter mes intérêts. Ce n'était pas forcément sa vision au départ (merci les clichés de la belle famille :roll: - un couple doit toujours tout faire ensemble, sinon c'est pas un vrai couple), mais finalement il s'y retrouve et il aime avoir ses moments rien que pour lui.
Je n'aime pas les jugements (et encore moins les clichés), je ne le juge jamais sur ses défauts (car tout le monde les a, moi aussi), mais j'apprécie ses qualités. C'est un ensemble. Il y a toujours des compromis à faire, chez chacun (je suis pas parfaite non plus). C'est la question de respect de l'autre. Et au final, je râle moins, donc tout le monde est content :mryellow:
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par WalterPPK »

Flower a écrit : vendredi 6 janvier 2023 à 15:08 Oui, au bout de 15 ans il y a certainement une certaine usure. Est-ce que vous arrivez à en parler ? Peux-tu expliquer que c'est ton fonctionnement qui veut ça et que ce n'est pas contre elle ?

Je me suis mariée l'été dernier et nous vivons ensemble depuis 3 ans, avant c'était une relation à distance. Donc il y a certainement moins d'usure. Après c'est limite plus moi qui demande !

Sinon, j'ai été élevée dans l'idée que le travail et les tâches ménagères doivent passer en premier. Je l'ai plutôt bien intégré, même si ça me rend plutôt malheureuse par moments... L'un de mes intérêts spécifiques étant la lecture, l'avantage est que ça se combine avec d'autres tâches. Genre je lis en essuyant la vaisselle. Ou depuis quelques temps, je regarde des vidéos sur mes intérêts, du coup j'arrive à fonctionner à peu près. Mon problème est surtout que je suis souvent trop fatiguée pour faire autre chose que lire des livres simples que je connais déjà.
Non on ne se parle pas et on ne s'est jamais parlé c'est ça le problème. Parler, je pense même qu'elle a pas idée de ce que c'est. Elle pense dire les choses mais c'est parce que dans son éducation il n'y a jamais eu de dialogue, elle se fait violence pour dire quelque chose, et quand elle dit un petit truc, elle a le sentiment d'avoir tout dit, alors que pour moi, ça peut passer inaperçu. On s'est rencontrer dans la facilité, sans discussion et ça a marché une dizaine d'année comme ça. C'est paradoxale, c'est une personne très sociable qui a une vie relationnelle pauvre et moi je suis un asocial et j'ai une vie relationnelle qui est toujours trop riche à mon goût. Elle a terriblement souffert de la solitude dans la ville ou on a déménagé, alors que pour moi la solitude, c'est un bienfait naturel. Expliquer mon fonctionnement, c'est inentendable pour elle. Elle vit dans un monde de devoir, pour elle je suis un fumiste (je suis assez d'accord avec ça). Expliquer = se trouver des excuses.
Donc toi tu es indisponible avec régularité ? tu n'as pas de période où tu n'es plus là ? ... j'ai pas cette stabilité-là. Et je m'en rend pas compte parfois.
Quand j'y pense, je trouve que j'ai été horrible avec elle.

Punaiz t'arrives à lire en faisant le vaisselle ??
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par WalterPPK »

Eyvor a écrit : vendredi 6 janvier 2023 à 15:32 Oui et non, mais je pense que cela est propre à chaque couple et chaque couple a son mode de fonctionnement. Usure oui, certainement, mais il y a aussi "rodage". Au but de quelques années on arrive de se compléter, se mieux comprendre et également se respecter, trouver notre propre mode de fonctionnement.
J'ai rencontré mon mari il y a plus de 20 ans (et nous sommes toujours ensemble). Nous ne faisons pas tout ensemble, il a ses propres passions et loisirs et je les respecte. Et il a appris aussi respecter mes intérêts. Ce n'était pas forcément sa vision au départ (merci les clichés de la belle famille :roll: - un couple doit toujours tout faire ensemble, sinon c'est pas un vrai couple), mais finalement il s'y retrouve et il aime avoir ses moments rien que pour lui.
Je n'aime pas les jugements (et encore moins les clichés), je ne le juge jamais sur ses défauts (car tout le monde les a, moi aussi), mais j'apprécie ses qualités. C'est un ensemble. Il y a toujours des compromis à faire, chez chacun (je suis pas parfaite non plus). C'est la question de respect de l'autre. Et au final, je râle moins, donc tout le monde est content :mryellow:
Les gars ont quand même tous besoin d'avoir leurs activités à eux. Quand je suis rentré dans ma ville d'origine pour les fêtes, j'ai discuté avec mon cousin de son couple et de divers couple qu'on connait et ça resortait pas mal que les activités personnelles des hommes posent souvent des problèmes aux conjointes. Les hommes passent pour être égoïste, moins présent à la maison, moins investi sur les tâches communes. Ils invoquent leur travail prenant ou les engagement envers les amis. Pour se justifier, mon cousin s'insurgeait "Elle me reproche d'avoir été boire une bière avec X, mais c'est lui qui a tout refait le garage gratos, alors si il a pas le moral, je peux pas lui dire désolé mon gars !" ... et pendant qu'il va boire sa bière, elle est seule à la maison avec les gosses et se dit qu'elle aurait aussi aimer boire une bière :mryellow: C'est insoluble ce truc.
Pour dire que je me demande si s'est pas plus facile pour une femme qui aime s'isoler de trouver un équilibre avec son conjoint que si c'est un homme qui "aime" encore plus s'isoler qu'un homme lambda ...
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Petronille »

Je pense que le fait d'avoir ou non des enfants intervient aussi.
Comme Eyvor, je suis avec mon mari depuis un peu plus de 20 ans. Nous n'avons pas d'enfant. En fait, je crois qu'on n'y a jamais vraiment pensé, on est bien comme ça.
On a une grande complicité intellectuelle, on est très attentifs l'un à l'autre. Mais on a besoin de notre dose quotidienne de solitude, on apprecie d'autant mieux les moments passés ensemble.
Je précise que mon mari n'est pas autiste, je le qualifie "d'introverti sociable". :mrgreen:
On n'éprouve pas non plus le besoin de remplir tous les silences, on peut être dans la même pièce et faire chacun son truc, mais heureux de sentir la présence de l'autre, alors qu'à d'autres moments on va parler pendant des heures.
TSA (diagnostic par psychiatre spécialisée, septembre 2020)
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par WalterPPK »

Petronille a écrit : samedi 7 janvier 2023 à 10:17 mais heureux de sentir la présence de l'autre, alors qu'à d'autres moments on va parler pendant des heures.
Heureux de sentir la présence de l'autre

C'est ce que je ressent dans mes relations de façon globale. Je trouve ça horrible quand j'y pense. Je n'ai pas besoin d'avoir des relations réelles avec les gens, ils sont toujours en moi, à côté de moi. Je souffre pas de séparation, je pleure pas pour dire adieu. Quand le personne la plus importante de ma vie est morte, ma grand-mère, j'ai été un peu triste et c'est vite passé, pour moi elle est toujours là. Je peux ne pas voir un ami des mois voire des années, c'est toujours mon ami, il est toujours là. Mais les gens ont besoin de relation réelle et ça j'arrive pas à leur offrir. C'est pour ça que j'ai de la peine pour ma femme. Elle a dû se sentir si seul à côté de moi. Même en ce moment, alors qu'on se sépare, je l'ai entendu un soir pleurer à gros sanglot, et moi je reste comme indifférent. Elle doit se dire que je ne l'ai jamais aimer.
Quand on dit que les autistes ont pas d'empathie, je sais pas comment comprendre ça. J'ai l'impression d'avoir beaucoup d'empathie. Ce qui me manque, c'est de la sympathie, je n'arrive pas à me sentir heureux avec quelqu'un d'heureux ou triste avec quelqu'un de triste. Leur émotion ne se communique pas à moi. Quand je suis heureux avec quelqu'un, c'est pas une communion, c'est une coïncidence. Face à quelqu'un qui éprouve un sentiment fort, je suis très embarrassé. Je sais pas comment réagir et du coup je réagis pas correctement. En amour, c'est désastreux. Face à quelqu'un qui éprouve du désir, que ce désir ne se communique pas, c'est problématique. Je me sent comme une machine insensible.
Questionnement jugé pertinent par le CRAIF - Non diagnostiqué
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Scb1917
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par Scb1917 »

À mon avis chaque couple est vraiment différent, c'est vrai entre neurotypiques, vrai entre neuroatypiques et toujours vrai quand un NA et un NT se mettent en couple.

Je n'ai pas d'insights comme ce que tu rapportes, WalterPPK, mais le fonctionnement de notre couple est différent sur encore un autre aspect parce que même si mon copain n'est pas autiste (mais très introverti) nous avons quasiment les mêmes centres d'intérêt à un ou deux détails près (mais au pire on peut se retrouver ensemble dans la même pièce et faire chacun son truc), il y a vraiment très peu de choses que nous ne partageons pas. Je t'avoue que je n'aurais pas supporté d'être avec quelqu'un avec qui je n'ai rien ou très peu de choses en commun.
Du coup nous faisons quasiment tout ensemble en terme de loisirs et ça nous va très bien comme ça, on aime partager nos activités car ça les enrichit encore plus. Une autre différence c'est que nous sommes vraiment très très ouverts sur nos émotions et nos pensées, nous parlons de tout très facilement, sans tabou, il n'y a pas de jugement. Il vient d'une famille où la parole est très libre, y compris pour les hommes (pas de clichés du type les mecs doivent être forts, ne pas pleurer, tout garder pour eux etc) donc je pense que ça joue sur la facilité avec laquelle on communique. Grâce à ça les disputes sont très rares et cela va bientôt faire 7 ans que nous sommes ensemble. Bon et aussi nous n'avons pas d'enfants donc j'imagine que ça enlève des sujets de désaccord possibles, ça enlève aussi de la fatigue et des contraintes.
Je ne peux pas parler sur un plan général car chacun a des besoins différents mais dans mon cas après avoir eu plusieurs relations amoureuses j'ai remarqué que ce qui marche vraiment le mieux pour moi sur le long terme c'est d'être avec quelqu'un de pas trop différent de moi : globalement mêmes intérêts, même type de personnalité, mêmes valeurs et aspirations dans la vie. Bien sûr il reste toujours des différences, des compromis à faire et je pense que c'est inévitable quand on est en relation avec un autre être humain quel qu'il soit. Mais en ayant le plus de choses possibles en commun je trouve qu'il n'y a pas de ressentiment qui se construit car l'un se sent souvent désavantagé ou frustré par rapport à l'autre au quotidien et par conséquent les compromis ne se font pas sur des choses qui semblent trop importantes pour être mises de côté sans créer de mal-être profond (je pense par exemple aux couples où l'un veut des enfants et l'autre pas du tout).
Non on ne se parle pas et on ne s'est jamais parlé c'est ça le problème. Parler, je pense même qu'elle a pas idée de ce que c'est. Elle pense dire les choses mais c'est parce que dans son éducation il n'y a jamais eu de dialogue, elle se fait violence pour dire quelque chose, et quand elle dit un petit truc, elle a le sentiment d'avoir tout dit, alors que pour moi, ça peut passer inaperçu. On s'est rencontrer dans la facilité, sans discussion et ça a marché une dizaine d'année comme ça.
Est-ce envisageable pour toi et ta compagne de voir un conseiller conjugal si vous avez du mal à communiquer ensemble ? Si communiquer n'est pas quelque chose de naturel pour elle, peut-être qu'un thérapeute pourra vous aider en ce sens. Mais ça implique qu'elle ne soit pas rebutée par cette idée, et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas en entendre parler.

Je me retrouve un peu quand tu dis :
Je peux ne pas voir un ami des mois voire des années, c'est toujours mon ami, il est toujours là.
Beaucoup de mes amitiés se sont construites grâce à internet pendant l'adolescence, certaines sont toujours existantes aujourd'hui et du coup je n'ai pas de mal avec le fait de ne pas voir ou ne pas parler à quelqu'un pendant un certain temps et quand on se reparle c'est comme si on s'était parlés hier alors que ça peut faire 6 mois ou un an ou parfois plus. En effet je trouve que ceux qui n'ont pas vécu de relations (amicales ou amoureuses) à distance ont souvent du mal à comprendre ça. Mon copain a souffert quand il a déménagé pour me rejoindre car beaucoup de ses amis ne le contactent plus. Lui il a essayé de maintenir le truc en envoyant un message pour prendre des nouvelles de temps en temps (rien d'envahissant) mais il sent bien que parce qu'il n'est plus physiquement là c'est comme s'il ne comptait plus pour eux.
Premiers questionnements 01/2019.
Bilan psychologique 09/2019 avec une psychologue spécialisée.
Pré-diagnostic de TSA niveau 1/Asperger 10/2019.
Diagnostic de TSA niveau 1/Asperger + TAG validé par un psychiatre spécialisé 02/2020.
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freeshost
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Re: Intérêts restreints/spécifiques (définitions, etc) :)

Message par freeshost »

Je suis heureux avec moi-même. C'est une relation unique, comme toute relation. :mrgreen:

Et avec mes intérêts. :lol:

Je ne m'attache pas non plus à des personnes. La mort des personnes en soi ne va pas me faire pleurer. Ce sont plutôt les personnes tristes, les circonstances de la mort ou les sons (musique, pleurs, etc.) qui pourraient me faire pleurer.

Ça m'étonnera toujours, ces nombreuses personnes qui deviennent très (trop ?) facilement amoureuses d'une personne qu'elles connaissent à peine. :lol: :crazy: :lol:

En tout cas, ça ne fait pas partie de mes intérêts, de mes préoccupations. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)