Bien sûr. Il suffit de prendre connaissance de toutes les informations contenues dans ce sujet.MissPiouPiou a écrit : ↑samedi 3 décembre 2022 à 12:01Vous pensez vraiment que il y a des personnes autistes délinquantes ?
Délinquance et autisme
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Re: Délinquance et autisme
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Délinquance et autisme
ladepeche.fr 4 janvier 2023
Ariège : autiste et psychotique, il avait agressé sexuellement une fillette de 11 ans à Pamiers
J-O.B.
l'essentiel Psychotique et victime d’une forme d’autisme, un jeune homme de 21 ans échappe à la prison après avoir agressé sexuellement une fillette de 11 ans, cet été à Pamiers.
Il fait très beau et très chaud, en ce 31 juillet 2022 à Pamiers, un beau jour pour profiter des vacances en allant flâner sur une brocante. C’est là qu’Emilien* engage la conversation avec Lilou* et sa mère, qu’il connaît de vue. Que se passe-t-il alors dans la tête du jeune homme de 21 ans ? Nul ne le sait vraiment, mais il entraîne la jeune fille derrière une scène, lui demande de s’asseoir sur ses genoux et, malgré son refus, l’embrasse deux fois sur la bouche et lui caresse la poitrine par-dessus ses vêtements. Des faits d’agression sexuelle qui lui valent de comparaître le 3 janvier devant le tribunal de Foix.
Devant la cour, le jeune homme n’en mène pas large. Approchant de la barre, il se retourne pour indiquer d’un geste à son père à quel point il a peur.
Un prévenu confus et égaré
Interrogé, essoufflé d’émotion, tendu comme un arc, sa voix se brise, les larmes perlent, à tel point que la présidente Sun Yung Lazare lui demande s’il ne souhaite pas s’asseoir le temps de reprendre ses esprits. Il refuse, préférant d’entrée présenter ses excuses à sa jeune victime et à sa mère, toutes les deux présentes.
Mais lorsqu’on lui demande les raisons de son acte, rien : « Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est venu comme ça dans ma tête », souffle Emilien. « Pourquoi vous vous êtes mis derrière la scène ? insiste la présidente – Je ne sais pas vous dire. – Mais vous y pensiez ? – Non, je n’y pensais pas. – Qu’est-ce que vous vouliez faire, alors ? – « Je ne sais pas, je voulais faire un tour avec elle. »
Une confusion qui n’a rien d’étonnant : sous tutelle et placé dans un foyer occupationnel où il suit des stages de cuisine depuis 4 mois, Emilien est suivi depuis de longues années pour troubles mentaux. L’expertise psychiatrique réalisée dans le cadre de l’enquête énumère ainsi une déficience mentale légère, un caractère psychotique, une conscience partielle de ses actes, une psychose infantile et un discernement altéré.
Appelé à la barre, son père explique qu’Emilien a été victime d’une souffrance fœtale, avec pour conséquence une forme d’autisme et une hyperactivité. Mais c’est afin que son fils prenne conscience de son acte qu’il a lui-même insisté auprès de la famille de Lilou pour qu’elle porte plainte. « Il en a pris conscience a posteriori, quand il a été au commissariat, indique-t-il. Aujourd’hui il est angoissé, il est inquiet de la peine qui va être prononcée à son égard. J’espère que ça contribuera à l’empêcher de recommencer. Mais je ne suis pas dans sa tête… »
« C’est un bébé, elle joue encore à la poupée »
La mère de Lilou, elle, dresse un tableau terrible des conséquences de cette rencontre dramatique : une jeune fille qui n’ose plus sortir, terrorisée par les hommes au point de lui dire qu’elle ne veut plus être avec un homme de toute sa vie, qu’elle veut être avec des filles, « c’est plus gentil ». Une mère partagée entre la détresse et la colère, qui assure que le prévenu était en érection et avait très bien ce qu’il allait faire. « Elle a 11 ans mais dans sa tête elle a 5-6 ans, c’est un bébé, elle joue encore à la poupée. » À ses côtés, recroquevillée sur son siège, Lilou serre un poupon dans ses bras.
« Une affaire douloureuse » pour Me Baby, avocat de la partie civile, qui souligne la nécessité d’une « forme de compréhension », mais également « un préjudice encore plus important ». À ses yeux, seule la sanction permettra la conscience et la responsabilité, « la sanction fait partie du traitement. »
Notant de son côté « une forme d’anticipation » et une intentionnalité, le ministère public requiert contre Emilien 10 à 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, une interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’obligation d’indemniser le préjudice subi.
Des arguments que conteste la défense, relevant qu’Emilien est « incapable d’élaboration », que ses progrès lui ont permis d’arrêter le traitement médicamenteux qu’il prenait au profit d’un suivi psychologique, insistant pour finir sur l’attitude responsable d’un entourage qui l’encadre et le soutient depuis toujours.
Sensible à la demande d’une sanction « adaptée à son état et à sa situation », la cour évite la prison à Emilien. Celui-ci fera l’objet d’un suivi sociojudiciaire pendant deux ans, avec obligation de réparer le préjudice subi, et une inscription au fichier des délinquants sexuels.
Ariège : autiste et psychotique, il avait agressé sexuellement une fillette de 11 ans à Pamiers
J-O.B.
l'essentiel Psychotique et victime d’une forme d’autisme, un jeune homme de 21 ans échappe à la prison après avoir agressé sexuellement une fillette de 11 ans, cet été à Pamiers.
Il fait très beau et très chaud, en ce 31 juillet 2022 à Pamiers, un beau jour pour profiter des vacances en allant flâner sur une brocante. C’est là qu’Emilien* engage la conversation avec Lilou* et sa mère, qu’il connaît de vue. Que se passe-t-il alors dans la tête du jeune homme de 21 ans ? Nul ne le sait vraiment, mais il entraîne la jeune fille derrière une scène, lui demande de s’asseoir sur ses genoux et, malgré son refus, l’embrasse deux fois sur la bouche et lui caresse la poitrine par-dessus ses vêtements. Des faits d’agression sexuelle qui lui valent de comparaître le 3 janvier devant le tribunal de Foix.
Devant la cour, le jeune homme n’en mène pas large. Approchant de la barre, il se retourne pour indiquer d’un geste à son père à quel point il a peur.
Un prévenu confus et égaré
Interrogé, essoufflé d’émotion, tendu comme un arc, sa voix se brise, les larmes perlent, à tel point que la présidente Sun Yung Lazare lui demande s’il ne souhaite pas s’asseoir le temps de reprendre ses esprits. Il refuse, préférant d’entrée présenter ses excuses à sa jeune victime et à sa mère, toutes les deux présentes.
Mais lorsqu’on lui demande les raisons de son acte, rien : « Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est venu comme ça dans ma tête », souffle Emilien. « Pourquoi vous vous êtes mis derrière la scène ? insiste la présidente – Je ne sais pas vous dire. – Mais vous y pensiez ? – Non, je n’y pensais pas. – Qu’est-ce que vous vouliez faire, alors ? – « Je ne sais pas, je voulais faire un tour avec elle. »
Une confusion qui n’a rien d’étonnant : sous tutelle et placé dans un foyer occupationnel où il suit des stages de cuisine depuis 4 mois, Emilien est suivi depuis de longues années pour troubles mentaux. L’expertise psychiatrique réalisée dans le cadre de l’enquête énumère ainsi une déficience mentale légère, un caractère psychotique, une conscience partielle de ses actes, une psychose infantile et un discernement altéré.
Appelé à la barre, son père explique qu’Emilien a été victime d’une souffrance fœtale, avec pour conséquence une forme d’autisme et une hyperactivité. Mais c’est afin que son fils prenne conscience de son acte qu’il a lui-même insisté auprès de la famille de Lilou pour qu’elle porte plainte. « Il en a pris conscience a posteriori, quand il a été au commissariat, indique-t-il. Aujourd’hui il est angoissé, il est inquiet de la peine qui va être prononcée à son égard. J’espère que ça contribuera à l’empêcher de recommencer. Mais je ne suis pas dans sa tête… »
« C’est un bébé, elle joue encore à la poupée »
La mère de Lilou, elle, dresse un tableau terrible des conséquences de cette rencontre dramatique : une jeune fille qui n’ose plus sortir, terrorisée par les hommes au point de lui dire qu’elle ne veut plus être avec un homme de toute sa vie, qu’elle veut être avec des filles, « c’est plus gentil ». Une mère partagée entre la détresse et la colère, qui assure que le prévenu était en érection et avait très bien ce qu’il allait faire. « Elle a 11 ans mais dans sa tête elle a 5-6 ans, c’est un bébé, elle joue encore à la poupée. » À ses côtés, recroquevillée sur son siège, Lilou serre un poupon dans ses bras.
« Une affaire douloureuse » pour Me Baby, avocat de la partie civile, qui souligne la nécessité d’une « forme de compréhension », mais également « un préjudice encore plus important ». À ses yeux, seule la sanction permettra la conscience et la responsabilité, « la sanction fait partie du traitement. »
Notant de son côté « une forme d’anticipation » et une intentionnalité, le ministère public requiert contre Emilien 10 à 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, une interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’obligation d’indemniser le préjudice subi.
Des arguments que conteste la défense, relevant qu’Emilien est « incapable d’élaboration », que ses progrès lui ont permis d’arrêter le traitement médicamenteux qu’il prenait au profit d’un suivi psychologique, insistant pour finir sur l’attitude responsable d’un entourage qui l’encadre et le soutient depuis toujours.
Sensible à la demande d’une sanction « adaptée à son état et à sa situation », la cour évite la prison à Emilien. Celui-ci fera l’objet d’un suivi sociojudiciaire pendant deux ans, avec obligation de réparer le préjudice subi, et une inscription au fichier des délinquants sexuels.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Délinquance et autisme
20min.ch
Prison pour mineurs secouée par le sort réservé à un autiste
Jérôme Faas
Publié 23 janvier 2023, 07:52
La sanction infligée à un jeune fait réagir au sein du Centre de détention et d’observation de la Clairière. Le Canton et un médecin répondent.
Genève manque de structures d’accueil pour ce type de cas.
Le cas d’un jeune autiste secoue actuellement la Clairière. Le Centre de détention et d’observation pour mineurs, faute de structures spécialisées à Genève, accueille de plus en plus d’adolescents souffrant de graves troubles psychiques. Or, plusieurs intervenants jugent la prison inadaptée pour ce genre de profils. Ainsi, fin décembre et début janvier, un garçon qui bénéficie de permissions chez ses parents a fugué à deux reprises lorsque son père le ramenait à Satigny. Les deux fois, il a vite été retrouvé, puis a été sanctionné par la direction: 48 heures de confinement en cellule avec sursis assorties de tâche de nettoyage dans le premier cas, 25 heures sans sursis dans le second.
La question de la maltraitance
Ces sanctions mettent mal à l’aise certains collaborateurs. Ils s’interrogent sur leur sens, l’adolescent affichant de graves lacunes de compréhension. Il est ainsi décrit comme ne faisant pas de mal à une mouche, mais peinant à répondre aux questions qu’on lui pose, les répétant comme un perroquet. L’autisme de ce jeune le conduirait aussi à être terrorisé par le bruit et l’agitation. Un vrai problème vu la population qui l’entoure, agitée et bruyante. Educateurs et gardiens se sentiraient démunis face à ce type de pathologie.
«Dans une institution avec des règles, celles-ci ne peuvent pas être à géométrie variable. Il faut de l’équité. Mais le problème, c’est que ces règles et l’institution elle-même ne sont pas adaptées pour cet adolescent» avance-t-on. Dès lors, certains doutent: ce placement et l’isolement infligé qui en découle s’apparentent-ils à de la maltraitance?
Les explications du médecin
Le docteur Patrick Heller, médecin adjoint et responsable de l’Unité de psychiatrie pénitentiaire, sans s’exprimer sur le cas particulier, conteste toute maltraitance. Pour ce type de profil, «l’isolement est plutôt une prise en charge individuelle, le jeune n’est pas oublié dans un coin». Par ailleurs, il explique que les sanctions (qui sont du ressort de la direction pénitentiaire, pas du médical) sont individualisées. «L’équité n’implique pas forcément l’égalité.» Enfin, «lors d’un retour de fugue, les mineurs sont évalués». Si une sanction est appliquée, «il y a un suivi médical». Il précise à ce titre que depuis juillet, l’équipe médico-psychologique a été renforcée et que des infirmiers se trouvent sur site sept jours sur sept, de 7h à 21 h. Mais «si on a l’impression qu’un jeune est inapte à comprendre, que son état psychique est altéré ou qu’il est en crise aiguë, on doit parfois l’hospitaliser».
Pénurie de lieux adaptés
D’une manière générale, Patrick Heller indique que la plupart des jeunes présents à la Clairière sont passés par l’hôpital, mais n’ont pas vocation à y rester, celui-ci étant centré sur «la gestion des crises», et non du suivi stationnaire. Il précise par ailleurs qu’en effet, le canton manque de structures post-observation pour les profils mentaux sévères. «Cela ne date pas d’aujourd’hui. A 80%, les jeunes présents à la Clairière souffrent de troubles psychologiques et sont passés par diverses institutions qui ne veulent plus ou ne peuvent plus les accueillir.» Il estime néanmoins que le personnel de la Clairière est très compétent, «et n’a pas d’équivalent pour faire face à des situations aussi complexes». Enfin, il note que l’établissement ne peut refuser un jeune, la décision de placement étant du ressort de la justice.
Balle renvoyée aux juges
L’Office cantonal de la détention (OCD), via son porte-parole Laurent Forestier, explique qu’à la Clairière, l’application des sanctions implique que le mineur soit entendu. Il s’agit notamment qu’il puisse «faire valoir son appréciation de l’enjeu». Son audition par la direction permet aussi «de vérifier son état d’esprit et sa capacité à se déterminer. Le moindre indice qui ferait état d’une incapacité de discernement serait considéré comme nécessitant une évaluation médicale d’urgence, pour déterminer le bien-fondé d’une sanction.» L’OCD précise que l’absence de discernement exclut «toute sanction privative ou restrictive de contacts ou d’activités communautaires». Quant à savoir si le placement d’un jeune allergique au bruit à la Clairière est adéquat et si, in fine, la pénurie de lieux adaptés à certains profils ne génère des situations de maltraitance, l’OCD estime qu’il ne lui appartient pas de se prononcer, dès lors que «le placement des mineurs relève des autorités judiciaires», et que la Clairière a l’obligation de s’y plier.
Des mois de crise
La Clairière affronte une situation de crise depuis plusieurs mois. Le personnel éducatif est notamment à bout. les éducateurs du secteur «observation» ont ainsi fait grève durant trois jours entre novembre et décembre. Minés par les absences et donc le sous-effectif, ils s’opposent à un horaire prévoyant des plages de onze heures de travail, au lieu de huit. Les grévistes jugent cette durée trop longue en raison de la charge émotionnelle qu’ils subissent, alors qu’ils sont confrontés à de plus en plus de violence, qu’ils doivent accueillir davantage de mineurs souffrants de troubles psychologiques, sans compter la problématique particulière des mineurs non-accompagnés. Le Département de la sécurité a refusé d’entrer en matière.
Prison pour mineurs secouée par le sort réservé à un autiste
Jérôme Faas
Publié 23 janvier 2023, 07:52
La sanction infligée à un jeune fait réagir au sein du Centre de détention et d’observation de la Clairière. Le Canton et un médecin répondent.
Genève manque de structures d’accueil pour ce type de cas.
Le cas d’un jeune autiste secoue actuellement la Clairière. Le Centre de détention et d’observation pour mineurs, faute de structures spécialisées à Genève, accueille de plus en plus d’adolescents souffrant de graves troubles psychiques. Or, plusieurs intervenants jugent la prison inadaptée pour ce genre de profils. Ainsi, fin décembre et début janvier, un garçon qui bénéficie de permissions chez ses parents a fugué à deux reprises lorsque son père le ramenait à Satigny. Les deux fois, il a vite été retrouvé, puis a été sanctionné par la direction: 48 heures de confinement en cellule avec sursis assorties de tâche de nettoyage dans le premier cas, 25 heures sans sursis dans le second.
La question de la maltraitance
Ces sanctions mettent mal à l’aise certains collaborateurs. Ils s’interrogent sur leur sens, l’adolescent affichant de graves lacunes de compréhension. Il est ainsi décrit comme ne faisant pas de mal à une mouche, mais peinant à répondre aux questions qu’on lui pose, les répétant comme un perroquet. L’autisme de ce jeune le conduirait aussi à être terrorisé par le bruit et l’agitation. Un vrai problème vu la population qui l’entoure, agitée et bruyante. Educateurs et gardiens se sentiraient démunis face à ce type de pathologie.
«Dans une institution avec des règles, celles-ci ne peuvent pas être à géométrie variable. Il faut de l’équité. Mais le problème, c’est que ces règles et l’institution elle-même ne sont pas adaptées pour cet adolescent» avance-t-on. Dès lors, certains doutent: ce placement et l’isolement infligé qui en découle s’apparentent-ils à de la maltraitance?
Les explications du médecin
Le docteur Patrick Heller, médecin adjoint et responsable de l’Unité de psychiatrie pénitentiaire, sans s’exprimer sur le cas particulier, conteste toute maltraitance. Pour ce type de profil, «l’isolement est plutôt une prise en charge individuelle, le jeune n’est pas oublié dans un coin». Par ailleurs, il explique que les sanctions (qui sont du ressort de la direction pénitentiaire, pas du médical) sont individualisées. «L’équité n’implique pas forcément l’égalité.» Enfin, «lors d’un retour de fugue, les mineurs sont évalués». Si une sanction est appliquée, «il y a un suivi médical». Il précise à ce titre que depuis juillet, l’équipe médico-psychologique a été renforcée et que des infirmiers se trouvent sur site sept jours sur sept, de 7h à 21 h. Mais «si on a l’impression qu’un jeune est inapte à comprendre, que son état psychique est altéré ou qu’il est en crise aiguë, on doit parfois l’hospitaliser».
Pénurie de lieux adaptés
D’une manière générale, Patrick Heller indique que la plupart des jeunes présents à la Clairière sont passés par l’hôpital, mais n’ont pas vocation à y rester, celui-ci étant centré sur «la gestion des crises», et non du suivi stationnaire. Il précise par ailleurs qu’en effet, le canton manque de structures post-observation pour les profils mentaux sévères. «Cela ne date pas d’aujourd’hui. A 80%, les jeunes présents à la Clairière souffrent de troubles psychologiques et sont passés par diverses institutions qui ne veulent plus ou ne peuvent plus les accueillir.» Il estime néanmoins que le personnel de la Clairière est très compétent, «et n’a pas d’équivalent pour faire face à des situations aussi complexes». Enfin, il note que l’établissement ne peut refuser un jeune, la décision de placement étant du ressort de la justice.
Balle renvoyée aux juges
L’Office cantonal de la détention (OCD), via son porte-parole Laurent Forestier, explique qu’à la Clairière, l’application des sanctions implique que le mineur soit entendu. Il s’agit notamment qu’il puisse «faire valoir son appréciation de l’enjeu». Son audition par la direction permet aussi «de vérifier son état d’esprit et sa capacité à se déterminer. Le moindre indice qui ferait état d’une incapacité de discernement serait considéré comme nécessitant une évaluation médicale d’urgence, pour déterminer le bien-fondé d’une sanction.» L’OCD précise que l’absence de discernement exclut «toute sanction privative ou restrictive de contacts ou d’activités communautaires». Quant à savoir si le placement d’un jeune allergique au bruit à la Clairière est adéquat et si, in fine, la pénurie de lieux adaptés à certains profils ne génère des situations de maltraitance, l’OCD estime qu’il ne lui appartient pas de se prononcer, dès lors que «le placement des mineurs relève des autorités judiciaires», et que la Clairière a l’obligation de s’y plier.
Des mois de crise
La Clairière affronte une situation de crise depuis plusieurs mois. Le personnel éducatif est notamment à bout. les éducateurs du secteur «observation» ont ainsi fait grève durant trois jours entre novembre et décembre. Minés par les absences et donc le sous-effectif, ils s’opposent à un horaire prévoyant des plages de onze heures de travail, au lieu de huit. Les grévistes jugent cette durée trop longue en raison de la charge émotionnelle qu’ils subissent, alors qu’ils sont confrontés à de plus en plus de violence, qu’ils doivent accueillir davantage de mineurs souffrants de troubles psychologiques, sans compter la problématique particulière des mineurs non-accompagnés. Le Département de la sécurité a refusé d’entrer en matière.
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Re: Délinquance et autisme
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Délinquance et autisme
C'est bouleversant... je comprends bien son désarroi et dans quel état il devait être à force de supporter ces nuisances, le fait que les autres voisins ne se plaignent pas, que ses plaintes restaient sans réponses ou mal considérées... il a fait une grave erreur en prenant ce couteau pour aller sonner chez le voisin.
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Re: Délinquance et autisme
Suite de viewtopic.php?p=424253#p424253
" Le deuxième prévenu, souffrant d’autisme, est quant à lui déclaré irresponsable pénalement."
Et voilà l'aspie impliqué dans une grande escroquerie :
https://www.tf1info.fr/justice-faits-di ... 49291.html
Irresponsable pénalement ?
" Le deuxième prévenu, souffrant d’autisme, est quant à lui déclaré irresponsable pénalement."
Et voilà l'aspie impliqué dans une grande escroquerie :
https://www.tf1info.fr/justice-faits-di ... 49291.html
Irresponsable pénalement ?
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Re: Délinquance et autisme
Jean a écrit : ↑mardi 9 mai 2023 à 14:59 Suite de viewtopic.php?p=424253#p424253
" Le deuxième prévenu, souffrant d’autisme, est quant à lui déclaré irresponsable pénalement."
Et voilà l'aspie impliqué dans une grande escroquerie :
https://www.tf1info.fr/justice-faits-di ... 49291.html
Irresponsable pénalement ?
J’ai bien ri.Lors de sa garde à vue, l'aîné des deux frères a tenté d'expliquer, selon le commissaire, qu'il était un pirate "white hat" (un hacker éthique qui défend citoyens et entreprises) et qu'il avait voulu négocier une rémunération auprès de la société américaine pour la découverte d'une faille de leur système de vérification. Au final, sur les 9,5 millions de dollars dérobés, sept millions sont bloqués dans l'univers virtuel des cryptomonnaies et sont "hors de portée de tout le monde" et 2,5 millions ont été récupérés par Platypus.
Le hack en question expliqué pour les newbie’s.
Un thread intéressant sur le déroulé de l’identification du hacker.
Copie d’écran de son en-tête Twitter
(Apparemment un adepte des chaînes de Ponzi…)
Pour les plus téméraires :
Attacking the DeFi Ecosystem with Flash Loans for Fun and Profit
Spoiler alert :
Ce type d’attaques n’est pas prêt de s’arrêter.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
ASD (DSM-5)
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Re: Délinquance et autisme
Spoiler :
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Re: Délinquance et autisme
lemanbleu.ch
Yverdon: jeune autiste au tribunal pour l'assassinat de son frère
ATS Keystone
Un jeune homme atteint d'autisme a comparu mercredi au tribunal d'Yverdon (VD) pour l'assassinat de son frère. Au coeur du drame figurent une perte totale de repères durant le confinement et une surconsommation de jeux vidéo et séries télé.
Alors complètement déboussolé, débordé par ses émotions, le jeune Vaudois s'en était pris à son frère cadet, lui aussi atteint d'autisme, une après-midi d'avril 2020. Il l'avait conduit dans une forêt près d'Yverdon, où il l'avait frappé à coups de hache avant de lui bouter le feu.
Le Ministère public a requis six ans de prison, une peine qui n'a pas été contestée par les avocats des parents et du prévenu. Tous ont convenu 'des circonstances très particulières' de cette affaire et de la nécessité de prendre en charge, en institution fermée, cet homme d'une vingtaine d'années.
Yverdon: jeune autiste au tribunal pour l'assassinat de son frère
ATS Keystone
Un jeune homme atteint d'autisme a comparu mercredi au tribunal d'Yverdon (VD) pour l'assassinat de son frère. Au coeur du drame figurent une perte totale de repères durant le confinement et une surconsommation de jeux vidéo et séries télé.
Alors complètement déboussolé, débordé par ses émotions, le jeune Vaudois s'en était pris à son frère cadet, lui aussi atteint d'autisme, une après-midi d'avril 2020. Il l'avait conduit dans une forêt près d'Yverdon, où il l'avait frappé à coups de hache avant de lui bouter le feu.
Le Ministère public a requis six ans de prison, une peine qui n'a pas été contestée par les avocats des parents et du prévenu. Tous ont convenu 'des circonstances très particulières' de cette affaire et de la nécessité de prendre en charge, en institution fermée, cet homme d'une vingtaine d'années.
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