Oui, caméléon c'est exactement l'image que j'ai de moi-même
Et oui, idem : le prix est trop élevé pour moi
Oui, caméléon c'est exactement l'image que j'ai de moi-même
C'était une psy en CMP qui était plutôt tendance psychanalytique même si les entretiens étaient en face à face
J'appelle ça une machine "observation-analyse-synthèse" (je sais, je parle en images, on m'a déjà fait des remarques, mais c'est comme ça que je vois les choses, même si cela peut ressembler à un brouillon... ). "Input/output" qui fonctionne en continue, cette machine est très énergievore, mais indispensable pour moi. J'ai mis du temps à percevoir l'existence de cette "machine" (au prix de quelques burn-outs...)BlueFox a écrit : ↑vendredi 30 décembre 2022 à 19:58C'est mon but ultime. Au début, inconsciemment. Mais maintenant je sais que c'est ce qui m'a toujours poussé vers les autres. J'ai toujours considéré l'autre comme un "sujet d'étude".
C'est ce que j'ai essayé d'expliquer au CRA ; si j'ai l'air de si bien fonctionner, extérieurement, c'est parce que toute ma vie j'ai observé les autres, et j'ai appris à copier, à deviner. Mais intérieurement, ça m'a coûté très cher, car ce n'est pas mon fonctionnement
Je reprends une partie de la question initiale de Newt, qui me parle complètement...Spoiler :
- Je comprends que certaines expériences de vie puissent amener à une colère parfois forte et justifiée vis-à-vis des personnes que l'on a croisées sur son parcours.Spoiler :
Spoiler :
Ah bah ça, les silences, je m'empresse de les combler... Dès qu'il y a un blanc dans une conversation, mon cerveau cherche un truc à dire
Je pense qu'avant, la vie était beaucoup moins stressante.Newt a écrit : ↑vendredi 30 décembre 2022 à 19:38
Cécile75 je comprends ce que vous voulez dire. Mais l'Asperger d'avant, qui avait, comme vous le dites toute sa place, à quel prix personnel l'avait-il, cette fameuse place ? Sans comprendre pourquoi il en bavait autant, sans comprendre pourquoi il finissait sa journée plus que vidé de toute énergie, stressé et angoissé ... Ne vaut-il mieux pas comprendre d'où vient cette différence ? (après je parle peut-être trop avec mon propre ressenti, pour qui le diagnostique a été un soulagement immense).
Si je ne me trompe pas, et n'hésitez pas à me corriger si besoin, vous pensez que la société aujourd'hui ne nous inclue pas suffisamment. Elle a conscience qu'il y a un décalage, mais faute de mieux savoir faire, parfois ils nous enferment dans des cases, quitte à mettre ces cases dans des "parcours parallèles handicapants".
Je suis parfaitement d'accord avec vous : le seul et unique endroit parfait pour les autistes c'est tout simplement la vie parmi les autres, et une vie libre : libre d'être ce que l'on est vraiment avec toutes nos différences et sans que certains ne reproche quoi que ce soit à qui que ce soit.
(oui oui je vis chez les Bisounours moi mais je continue à y croire)
D'où encore une fois, l'importance de s'exprimer pour expliquer.
Pourtant, il y a 2000 ans, sous le règne de l'empereur Auguste (27 av. J.-C.-14 ap. J.-C), Rome comptait un million d'habitants - estimation la plus plausible, d'après les témoignages de Suétone, Dion Cassius ou Auguste dans les Res Gestae. La capitale de l'empire a donc eu une densité moyenne d'environ 1000 habitants à l'hectare, bien supérieure à celle des grandes villes actuelles des pays développés.
Une exception.Lilas a écrit : ↑samedi 31 décembre 2022 à 14:43Pourtant, il y a 2000 ans, sous le règne de l'empereur Auguste (27 av. J.-C.-14 ap. J.-C), Rome comptait un million d'habitants - estimation la plus plausible, d'après les témoignages de Suétone, Dion Cassius ou Auguste dans les Res Gestae. La capitale de l'empire a donc eu une densité moyenne d'environ 1000 habitants à l'hectare, bien supérieure à celle des grandes villes actuelles des pays développés.
Source : https://www.lhistoire.fr/un-million-de- ... -à-nourrir
Sans nier du tout que le bruit type bouillie musicale dans les magasins est un fléau de la société moderne (avec tant d'autres choses hélas), je dirais que l'aspect "le bruit n'était pas omniprésent" serait sans doute à nuancer, tant au niveau des périodes ("avant", c'est difficile à évaluer, selon l'axe pris, à savoir, quelques décennies en arrière, ou plusieurs siècles en arrière ?) qu'aux niveaux géographique et socio-culturel.Cécile75 a écrit : ↑samedi 31 décembre 2022 à 14:33 Je pense qu'avant, la vie était beaucoup moins stressante.
On était bcp plus proches les uns des autres, les villes étaient à taille humaine. Les centres commerciaux et leur bouillie musicale n'existaient pas. D'ailleurs, le bruit n'était pas omniprésent et recherché comme un besoin de "fête" permanent.
Le silence était valorisé, les efforts aussi.
BlueFox et Eyvor, je suis exactement comme ça aussi !Eyvor a écrit : ↑samedi 31 décembre 2022 à 0:08J'appelle ça une machine "observation-analyse-synthèse" (je sais, je parle en images, on m'a déjà fait des remarques, mais c'est comme ça que je vois les choses, même si cela peut ressembler à un brouillon... ). "Input/output" qui fonctionne en continue, cette machine est très énergievore, mais indispensable pour moi. J'ai mis du temps à percevoir l'existence de cette "machine" (au prix de quelques burn-outs...)BlueFox a écrit : ↑vendredi 30 décembre 2022 à 19:58C'est mon but ultime. Au début, inconsciemment. Mais maintenant je sais que c'est ce qui m'a toujours poussé vers les autres. J'ai toujours considéré l'autre comme un "sujet d'étude".
C'est ce que j'ai essayé d'expliquer au CRA ; si j'ai l'air de si bien fonctionner, extérieurement, c'est parce que toute ma vie j'ai observé les autres, et j'ai appris à copier, à deviner. Mais intérieurement, ça m'a coûté très cher, car ce n'est pas mon fonctionnement
Paradoxalement, cela me permet d'envisager d'être moi-même, mais pour cela il faut avoir du courage et ce n'est pas toujours le cas pour moi. Mais j'essaie d'y parvenir. J'avoue que la synthèse n'est pas toujours parfaite et des fois elle est longue à venir...