humeur du jour/du moment.

[masebast]

Quand je ferme les yeux avant de m'endromir, je vois souvent une texture qui avance vers moi et qui révèle des petits détails d'abord inaperçus. Une sorte de fractal, mais dans une texture, dont je ne connais pas le fond. Je vois tres bien ce qui défile, parce que j'ai l'impression que la vision est aussi périphérique, sans devoir tourner la tête (comme on le ferait dans un rêve). C'est pas désagréable, pas comme la sensation d'une chute que l'on peut avoir quand on s'endort. Pas possible de controler le mouvement d'avancement. Mais par contre le "regard" me semble libre. Je peux porter mon attention sur ce que je veux et je crois que ça s'ouvre dans ce sens.

Parfois, j'ai l'impression que ce truc c'est mon programme de fonctionnement. Je travaille beaucoup sur des textes. Sauf si je suis débile, mais je n'arrive pas à arreter ce que je vois. Il y a une image abstraite qui s'en dégage, mais quand je la retourne dans la tête ça change comme un mobile qui tourne en fonction du point de vue, soit ça se décompose encore. Et quand j'essaie de fixer, je trouve ça incompréhensible.

Il y a des tas d'expressions qui sont incompréhensibles à cause de ce mode de fonctionnement. "Tourner la page", "faire le point", "passer à autre chose" "la fin/début de quelque chose), "oublier", "avoir", "faire une croix sur quelque chose/quelqu'un", "c'est du passé", etc...

c'est difficile de vivre comme ça. on ne se défait jamais de rien, et quand je veux comprendre, je n'y arrive jamais vraiment.

[Fluxus]

Cet aprem j'ai RDV avec une professionnelle dans le cadre d'une interview pour un de mes projets universitaires...

Je me sentais super bien ce matin, j'étais requinquée parce que les seuls RDV qui me font du bien c'est mes RDV avec Psychopompologie Shadok et c'est littéralement presque les seuls moments où je me sens bien et où on passe pas son temps à m'insulter, me rabaisser, m'humilier, me menacer... Et où le forcing est inexistant...

Là je m'étais foutue dans un bon mood et puis non, il a fallu que maintenant, on me gâche tout. Donc maintenant je suis juste en larmes devant mon écran alors que je dois accueillir quelqu'un que je ne connais pas et que je n'ai jamais vu dans moins d'une heure.

J'en ai marre de ses manières, de ses insultes, de ses menaces, de ses humiliations, de ses dénigrements, de ses rabaissements où on m'enfonce à chaque seconde qui passe alors que je me démène toujours pour faire des progrès comme je peux. J'en ai marre qu'on me ruine et qu'on m'efface les seuls moments de plaisir que je peux avoir dans ma vie.

En plus après, ça manipule les spécialistes pour se faire passer pour une personne bienveillante alors que non, c'est juste tout le contraire, j'en ai marre.

Le problème, c'est le même depuis des années au final. C'est les autres qui me disent que je me sens persécutée parce que je cherche juste à me défendre et à répondre à toutes ces attaques que je subis au quotidien...

Et eux, c'est jamais leur faute, ils ont jamais de problème, ils font jamais rien de mal. Moi, par contre, je fous la merde partout.

C'est dingue, je me suis faite insulter comme une sale merde... Tout ça pour un parent qui n'assume pas.

Ça me dégoûte. A chaque fois que ça passe, je laisse une autre chance supplémentaire, je n'en parle même pas comme si au final, c'était rien, parce que je veux pas m'étaler sur ça mais là ça devient carrément juste invivable et injuste en fait.

Maintenant j'ai moins d'une heure pour me requinquer un minimum, sécher mes larmes et paraître joyeuse.

[Fluxus]

Le pire, c'est quand on sait qu'on s'est tout pris dans la gueule à cause de d'autres personnes. C'est encore plus injuste en fait.

[Fluxus]

Réussi à faire mon interview, c'était très agréable et sympa !

[Fluxus]

J'ai voulu regarder la rediffusion d'un reportage que je n'avais pas pu voir entièrement y a quelques jours...

Sauf qu'il y a une partie déconseillée aux moins de 12 ans et je me suis dit que je passerai seulement les scènes visuelles violentes et en fait, même en ne laissant que le son, ça a suffit à me faire imaginer les choses et à presque me "choquer"...

J'essaie de m'en défaire rapidement mais c'est très dur, j'ai l'impression de prendre conscience de choses à chaque fois, comme si c'était oublié ensuite puis qu'à chaque fois, après, je reprends conscience du truc...

[Fluxus]

J'ai faim. Et je veux des câlins.

[masebast]

J'ai faim. Et je veux des câlins.

Prescription de glace au chocolat

[Fluxus]

J'ai faim. Et je veux des câlins.

Prescription de glace au chocolat

Merci Docteur !

[Fluxus]

A une époque, je disais qu'à certains moments, j'aurais préféré ne jamais avoir progressé de façon à avoir une vie plus "simple" que celle que j'avais lorsque certaines choses liées à mon TSA étaient très très apparentes, visibles, envahissantes et sources de problèmes au quotidien...

Eh bien en ce moment, cette phrase, cette idée me revient en tête... Pourquoi ? Parce que malgré tous mes efforts pour utiliser le verbal, pour essayer de parler au lieu de ne rien dire et tenter d'exprimer un besoin au lieu de partir en crise parce que ça m'est impossible, on finit quand même par se moquer de moi, me hurler dessus, m'humilier, se foutre de ma gueule en fait.

Je prends sur moi et en face, je me sens juste dénigrée et rabaissée parce que ce qui est un énorme effort pour moi malgré le fait que ce soit en réalité, d'un point de vue plus "objectif", infinitésimal comme avancée, c'est juste vu comme de la merde, un truc ridicule aux yeux des autres...

[Mars07]

A une époque, je disais qu'à certains moments, j'aurais préféré ne jamais avoir progressé de façon à avoir une vie plus "simple" que celle que j'avais lorsque certaines choses liées à mon TSA étaient très très apparentes, visibles, envahissantes et sources de problèmes au quotidien...

Eh bien en ce moment, cette phrase, cette idée me revient en tête... Pourquoi ? Parce que malgré tous mes efforts pour utiliser le verbal, pour essayer de parler au lieu de ne rien dire et tenter d'exprimer un besoin au lieu de partir en crise parce que ça m'est impossible, on finit quand même par se moquer de moi, me hurler dessus, m'humilier, se foutre de ma gueule en fait.

Je prends sur moi et en face, je me sens juste dénigrée et rabaissée parce que ce qui est un énorme effort pour moi malgré le fait que ce soit en réalité, d'un point de vue plus "objectif", infinitésimal comme avancée, c'est juste vu comme de la merde, un truc ridicule aux yeux des autres...

Quelles que soient tes difficultés, tu n'as pas à être rabaisser, humilier où je ne sais quoi. Le problème c'est ton environnement, ce n'est pas toi ! Il n'y a pas de solution pour que tu t'éloignes de ces personnes ? Ou des solutions pour que la relation s'améliore ?

Sinon je suis content, j'ai mangé des chips ce midi

[Fluxus]

J'en ai marre...

Globalement aujourd'hui, ma vie est quand même beaucoup mieux en terme d'améliorations et de progrès, que ces 3 dernières années... C'est déjà mieux que rien...

J'ai le meilleur éducateur spécialisé du monde, j'ai la meilleure Psychopompologue Shadok du monde, je viens de signer mon contrat pour les prises en charge SAMSAH TSA, je recommence à sociabiliser un peu et à diversifier un peu plus mes activités, j'arrive à faire des choses que je ne parvenais plus du tout à faire ces dernières années et dont je n'étais absolument plus capable, même si c'est très fatiguant... Je m'épanouis à bloc dans mes études à quelques détails près...

Et pourtant, je vais toujours pas bien. Parce que j'ai l'impression que tout se retourne contre moi, parce que même quand je n'ai aucune responsabilité dans les conneries des autres, on s'en prend à moi comme si tout était de ma faute. Et ça reprend les mêmes tournures qu'avant dans le harcèlement moral, même si ça n'est plus aussi intense... Mais ça reste blessant. Toujours les tentatives de manipulation, le fait de jouer sur ma naïveté et ma gentillesse, toujours ces reproches, ces hurlements, ces rabaissements, ces humiliations, ces menaces... Et quand c'est moi qui n'en peux plus, on me parle comme si c'était moi le problème, moi qui pétais une crise pour rien alors qu'on me pousse à bout. Comme ça finit toujours par se calmer (je suis obligée de prendre énormément sur moi pour ne pas que ça aggrave les crises), je finis toujours par passer l'éponge à chaque fois alors qu'intérieurement, c'est juste atroce. Parce qu'après, on raconte que c'est moi qui fulmine pour rien alors que c'est faux, qu'il y a tout un tas de pressions derrière qu'on me fout sur le dos tout le temps, toute la journée. Alors du coup, c'est moi qui prends...

A chaque fois, je me dis "Bon, je pense pas que ce soit nécessaire d'en parler" parce que sur le coup, tout va mieux mais à chaque fois ça recommence. Et je ne sais même pas si on me croit en fait, c'est ça le pire.

Je sais pas si un jour j'arriverai à enfin sortir de tout ça ou si c'est voué à rester comme ça pour toujours et à jamais (vu que c'est comme ça depuis toujours et depuis mon plus jeune âge)...

J'ai l'impression qu'au final, mon TSA, pour les autres, c'est une excuse, pas quelque chose auquel ils doivent faire attention... Je sais pas trop quoi en penser en fait...

Peut-être que quand j'arriverai à me dire que c'était pas à moi d'avoir honte de mes crises, des down TSA, de mes tentatives de me protéger et tout le reste, j'arriverai à en parler...

Mais même si j'en parle, on risquerait de me dire que j'ai juste à ne pas écouter, que si moi je me connais vraiment et que je sais qui je suis, que je connais mes valeurs et mes principes, les propos de la sorte n'ont pas à m'atteindre...


En fait, je suis dans la phase full reconstruction mais où on continue quand même à me détruire même si c'est moins qu'avant. C'est comme une sorte de plaie qui commence à croûter mais ne peut pas cicatriser parce qu'à chaque fois, quelqu'un la rouvre en fait...



Parce que partout où de mon côté, il y a un cheminement qui peut expliquer un état ou un comportement ou quoi que ce soit d'autre de manière très concrète et sincère, on m'attribue une étiquette malsaine par-dessus en mélangeant tout et là, le TSA n'existe plus pour personne, c'est juste volontaire pour les autres. Alors qu'en fin de compte, ce sont eux, qui tiennent des propos ou ont des actes malsains envers moi et qui ne veulent pas le reconnaître et en plus, n'assument pas la gratuité de ces choses, le fait que ce soit sans raison, tout ça parce que pour eux, ce serait trop facile d'écouter mes vraies raisons. Parce que pour eux, ils n'y croient pas. Ils n'y croient pas au TSA. Ils ne comprennent rien en fait. Parce qu'eux, ils n'ont pas de raison à ça, pas moyen d'expliquer pourquoi est-ce que c'est gratuit de leur part alors que moi, ça ne l'est jamais... Et jamais dans le but ou l'intention de blesser, ni de faire du mal.

Du coup, ça fait qu'une surcharge émotionnelle, sensorielle, trop de sollicitations, d'imprévus ou tout autre chose, lorsque ça peut virer à tout moment à un down (meltdown ou shutdown), je me fais accuser de le faire exprès pour emmerder les gens....


On me connaît tellement mal...

[Fluxus]

J'ai un énorme coup de barre aujourd'hui... Heureusement pour moi, on est Dimanche donc je peux me permettre un peu de repos. En ce moment, c'est un rythme assez élevé, depuis que le SAMSAH se met en place, les suivis évoluent en fréquence et on appuie quand même sur des difficultés qui me paraissent insurmontables à chaque fois et au final, même si j'arrive à gérer, c'est super fatigant.

À ça s'ajoute la fatigue psychique liée aux cours et la fatigue physique des grosses journées avec les déplacements et tout ça...

Je pense que je vais aller me faire 1 giga goûter là et terminer ma journée tranquillou bilou pépouze, comme on dit...

[Fluxus]

La journée a encore été longue... Beaucoup d'activités et même une sortie en plus cet aprem, jsuis fatiguée...

Mais le truc cool, c'est qu'il y a des choses que j'arrive de nouveau à faire plus facilement qu'avant.

Et d'un autre côté le fait d'avoir beaucoup de RDV et de prises en charge, ça m'oblige à optimiser mon temps de travail et du coup, j'ai beaucoup plus d'efficacité sur ce qui relève de l'univ et de ma productivité dans les études.

[Fluxus]

Moi, quand j'étais gosse, j'ai fait plusieurs années d'arts martiaux. Et les arts martiaux, souvent, c'est bien vu parce qu'on nous y inculque un code moral... Le genre de choses qui permettent d'avoir des valeurs et des principes dans la vie et de passer pour une personne "normalement constituée" et "stable" en société...

La politesse, c'est le respect d’autrui.

Le courage, c'est faire ce qui est juste.

La sincérité, c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée.

L'honneur, c'est être fidèle à la parole donnée.

La modestie, c'est parler de soi-même sans orgueil.

Le respect, sans respect aucune confiance ne peut naître.

Le contrôle de soi, c'est savoir se taire lorsque monte sa colère.

L'amitié, c'est le plus pur et le plus fort des sentiments humains.

Sauf que... Il va vraiment falloir m'expliquer un jour ce que ça signifie "savoir gérer ses émotions". Parce que si le contrôle de soi, c'est savoir se taire, pour moi, se taire quand on ressent une émotion, c'est la réfréner...

Je ne vois pas pourquoi j'aurais pas le droit d'expliciter ce que je pense et de parler de mes émotions (bien qu'elles ne soient de toute manière pas entendues par les autres autour) alors que je subis...

[MissPiouPiou]

Chouette je vais pouvoir tenir un journal sur mes humeurs via un forum sur internet

Mercredi 30 novembre 2022 à 19h00

Mon humeur est actuellement stable, je me sens bien, relaxée, bon j'attend juste le repas parce que je crois bien que j'ai envie de manger

Sinon RAS.