Notre divinité est grande,alors il faut un porte monnaie a sa taille
Ah oui la y'a un paquet de thunes a ramasser,euh de fidèles à convertir je voulais dire,foutus lapsus pardon j'ai des spasmes
Notre divinité est grande,alors il faut un porte monnaie a sa taille
Spoiler : ▮▶ :
Un an plus tard, j’ai cherché à savoir si l’étude avait été publiée dans une revue scientifique, de manière à pouvoir examiner les fameux résultats sur les capacités cognitives des enfants.
[...]
Curieusement, à la lecture de l’article, cela ne semble pas être la même étude. Dans l’article du Monde, il était question de 90 enfants de CE1 et CE2 testés en septembre 2019 et retestés en septembre 2020 (suivi longitudinal). Dans l’article publié par Chambonnière et al. (2021), il s’agit d’enfants de CE2 et CM1, 106 testés en février 2020, et 100 autres enfants testés en janvier 2021. Par ailleurs, l’article du Monde évoquait un gain d’indice de masse corporelle de 2 à 3 points, et une baisse de capacités cognitives d’environ 40%. Dans l’étude publiée, l’IMC (indice de masse corporelle) diffère d’un seul point, et les temps mesurés au Trail Making Test n’ont augmenté que de 25%. Bref, rien ne correspond.
[...]
L’un des scénarios que j’évoquais s’est donc malheureusement réalisé : les résultats annoncés dans le Monde n’ont pas été publiés tels qu’ils ont été annoncés. Du point de vue scientifique, les résultats annoncés dans le Monde n’existent pas, ils sont fictifs. Du point de vue journalistique, il s’agit d’une fausse nouvelle scientifique.
[...]
Même si cela a pris du temps et a nécessité un harcèlement bienveillant de ma part, Le Monde a fini, 15 mois après l’article initial, par publier un nouvel article corrigeant les informations préalablement diffusées. C’est un fait assez rare dans les médias pour être salué, même s’il y aurait encore des choses à dire sur cet article[1].
Pour clore honorablement cette bévue, il faudrait encore que l’ancien article diffusant les informations fausses soit retiré, ou corrigé, ou porte un bandeau bien visible signalant que les informations qu’il contient sont périmées et corrigées dans un nouvel article donné en lien. C’est ce qui est habituellement fait dans les revues scientifiques. En l’absence d’une telle action, les lecteurs risquent de continuer à trouver cet article sur internet et à être induits en erreur.
Là encore, à ma demande, une telle mention a été ajoutée à l’article original, d'abord en toute dernière ligne, puis suite à la publication de cet article, tout en haut. L’effort d’avoir publié un correctif et ajouté une mention à l’article original est louable. Sur cet exemple, Le Monde fait bien mieux que l’Obs qui affiche toujours fièrement sa une « Oui, les OGM sont des poisons ! », sans la moindre correction, sans même un bandeau qui pourrait avertir les lecteurs du fait que l’étude rapportée dans cet article a été rétractée il y a 9 ans déjà, pour cause de failles méthodologiques rédhibitoires. Mais il aura tout de même fallu deux articles de blog et de multiples échanges avec les journalistes pour obtenir gain de cause. Malheureusement, cette attitude désinvolte vis-à-vis de l’information scientifique me semble être un mal très répandu dans les médias français.
Ce qui est vrai: depuis quelques années, des entrepreneurs imaginatifs offrent à leurs clients des « traitements » au moyen de « tachyons », des particules plus petites qu’un atome, dont on prétend qu’elles voyagent plus vite que la lumière. Ces entrepreneurs décrivent ces particules en des termes qui sont systématiquement très vagues, mais pour des prix bien concrets.
[...]
Ce qui est faux: personne ne peut offrir un traitement à base de tachyons, puisque personne n’a jamais prouvé qu’un tachyon existe. Il est donc encore plus faux de prétendre qu’on en a capturé dans des « cristaux tachyonisés » ou qu’on peut canaliser leur « champ d’énergie » ou leur « haute fréquence ».
C'est marrant, j'avais pensé la même chose après avoir vu le succès annoncé du bio-compensateur géodésique de G Milgram.
Will Blunderfield, ancien chanteur à succès ayant déjà signé chez Nettwerk Music Group, est en train de se reconvertir en un gourou du bonheur et du sexe, se spécialisant dans la réflexologie du pénis, l’urinothérapie, le Kung-Fu sexuel et autres duperies.
La santé et le bien-être étant des nouvelles tendances à la dérive, Will a su tirer son épingle du jeu en se plaçant en un tour de main comme influenceur Wellness. Il aime se faire appeler “The Wild Naked Man“ ce qui veut dire “ l’homme sauvage nu ”. Il prétend pouvoir guérir la sexualité par la musique, l’amour, le yoga ésotérique et la musique mantra. Son site internet est un cocktail d’apologie du narcissisme et de pratiques totalement loufoques.
Peu de temps après la diffusion de l’émission sur son compte Instagram, Will a diffusé une annonce à sa communauté en lui demandant :
“J’enseigne le yoga aux jeunes adultes atteints d’autisme et de trisomie 21. Si vous connaissez quelqu’un qui pourrait en bénéficier, envoyez-moi un message privé pour en savoir plus“ .
Spoiler : ▮▶ :
Y a-t-il un langage commun aux théories du complot, qui permettrait donc de les repérer? C’est ce que laisse supposer une étude récente: les textes appuyés sur ces théories seraient plus interconnectés entre eux et plus similaires les uns les autres.
Des définitions générales de ce qu’est une théorie du complot existaient depuis longtemps: on y présume l’existence d’un très grand groupe de gens qui agit dans l’ombre, mais un groupe dont on ne parvient jamais à clairement délimiter les contours, et à propos duquel on ne dispose jamais de preuves; au contraire d’un vrai complot, pour lequel on a des témoignages, des documents, voire des gens qui ont été condamnés devant un tribunal.
Or, ça reste une définition très générale, qui ne permet pas de repérer facilement une telle théorie, du moins pas en lisant un simple texte. Trois chercheurs de l’Université de Neuchâtel, en Suisse, et de l’Université de Warwick, en Angleterre, se sont donc demandé si une analyse linguistique permettrait de dégager des points communs. Le résultat: les textes en question sont plus interconnectés et plus hétérogènes que les textes jugés fiables qui, eux, s’appuient sur des sources.
Spoiler : ▮▶ :
Spoiler : ▮▶ :
Cela fait penser à l'expérience de Leon Festinger.