Bigre, diantre, et cornegidouille sont mes marques de fabrique.
Ainsi que "outre". J'aime bien dire des choses en outre, pour bien faire signifier que j'ai des choses en plus dans ma besace. Et les outres me font penser aux loutres. L'outre n'est pas qu'un plus à ce que l'on sait, c'est aussi une altérité, une inconnue, une aventure, puisqu'il y a des outres mers, des loutres mers, personnes, outres mondes,
outres côté, outres possibles, des choses à outrepasser jusqu'à l'outrance. Mais il faut faire attention, parce que les excès d'excès peuvent donner lieu à des outrages, des outrecuidances qui sont assez mal vues en société.
Les pédiluves, aussi, évidemment, brassent pas mal de pensées. Certaines personnes pataugent dans des pédiluves de circonstances, et éclaboussent leurs compères d'embarras, faisant la démonstration qu'elles sont restées au pédiluve de la compétence, de la maturité, etc.
Les trains aussi sont chouettes. On peut vivre sur un grand train, avoir un train quotidien, ou prendre le train pour aller ailleurs. Le train est aussi lié au flottage du bois. En bref, avec un train, on peut se laisser porter vers ailleurs et des meilleurs.
L'affection, aussi. L'amour, c'est bien, mais c'est une chose souvent dite passagère, une passion, qui consume un peu, l'amour amène parfois à dire que l'autre est à nous, et de la à le réifier et le consommer, il n'y à qu'un pas. L'affection, c'est plus intéressant, je trouve, puisque l'on peut y affecter des intérêts, des besoins, de la confiance, des moyens. Affecter quelque chose est parfois insincère, mais l'affection est parfois vue comme un moyen plus sain et durable de construire une relation.