Pas du tout l'habitude d'écrire des sujets de la sorte mais voilà, pour la première depuis mon diag de TSA, je me sens dépassée par la situation...
Bref, bref...Spoiler : Blabla pour recontextualiser la situation :
En fait, voilà, je tente de faire en sorte que mes études ne deviennent plus quelque chose de super anxiogène et on sait tous que c'est très compliqué pour moi et encore plus depuis ces 3 dernières années...
L'an dernier, comme j'ai effectué ma réorientation avec une équivalence m'ayant permis de valider un semestre d'office grâce à mes études dans ma filière précédente, je n'ai pas été confrontée aux examens du premier semestre mais uniquement à ceux du second semestre (en session de rattrapages en plus car les habitués savent ce qu'il s'est passé).
Examens du premier semestre, en plein hiver, mois de Janvier, rentrée des vacances de Noël... Vous vous doutez bien que si je pouvais ne pas sortir du tout jusqu'au moins au printemps, ça m'arrangerait bien...
Comme un peu partout, il existe parfois des enseignants qui sont plutôt réfractaires aux aménagements concernant les personnes en situation de handicaps... Ou qui peuvent, parfois le voir comme des sortes d' "abus". Et il se trouve qu'au semestre dernier (l'an dernier en terme d'année scolaire), j'ai assisté malheureusement, de moi-même à plusieurs heures de débats en plein partiel sur le cas d'un.e étudiant.e en situation de handicap qui était dans un cas vraiment très particulier qui a amené cette personne à réclamer des aménagements en plus et où un enseignant n'avait vraiment pas du tout apprécié ça...
Et même si ça ne me concerne pas et que les propos étaient potentiellement lâchés sous le coup du ras-le-bol, sur le moment, je me suis dit "Ah ouais, d'accord. Et si c'était moi ?" et je sais très bien que ça m'aurait vraiment déplu et ça m'avait moi-même refroidie sur le moment...
Bref, tout ça pour dire que je risque d'être amenée à demander un aménagement supplémentaire (dont normalement je devrai nécessiter même naturellement étant donné que mes handicaps impliquent des difficultés à ce niveau là) qui n'est pas forcément apprécié à l'univ qui est... Une salle à part... La fameuse !
Dans le cadre de mes problèmes de concentration, mes particularités sensorielles et cognitives par rapport à mon TSA, c'est déjà très largement justifié. Même si là, mon problème, c'est plutôt de me retrouver au milieu de tout le monde empaquetée alors qu'on sera très certainement en pleine vague de vous savez quoi et qu'avec ma santé physique et comment j'ai fini, vous imaginez bien, même si le traumatisme "se résorbe" et disparait avec l'EMDR etc., c'est toujours compliqué pour des choses aussi extrêmes.
L'an dernier, vu que c'était en période quasi estivale, en très faibles effectifs et sans grosse organisation (donc pas de places attribuées), on pouvait suffisamment se séparer... Là, ça va être avec tout le monde. Et depuis cette année, dans le règlement des études de ma composante, il n y a plus de session séparée pour les personnes en régime spécial d'études. C'est avec tout le monde.Spoiler : De manière explicite :
Et en fait... J'ai honte. J'ai honte parce que même si je bénéficie déjà de l'aménagement de scolarité à domicile qui m'isole à l'année de l'université et de pas mal d'autres choses, j'ai quand même pu créer des liens sociaux avec des gens de ma promo (même si ça tient à pas grand chose) et dès que je crée des liens avec d'autres personnes, ba... Si je me plains pas de mon TSA ou de mes handicaps h24, la personne en face, par réflexe, me considère systématiquement comme une personne "lambda" et ça peut vite paraître "chelou" aux yeux des autres quand on réclame des trucs particuliers alors qu'en apparence, ça se voit pas forcément directement...
Enfin vous connaissez quoi...
Et en fait, j'ai peur d'être stigmatisée par les enseignants à cause de ça. Et ça me ferait d'autant plus mal et me blesserait et m'enfoncerait d'autant plus, sachant que ça fait toujours très mal quand les autres ne savent pas de quoi ils parlent et que nous, on a été très impacté.
Je sais bien qu'on s'en fout des autres mais voilà....
Tout ça pour en arriver à : J'ai envie que l'ensemble de mes profs soient au courant de mon autisme et de mes difficultés quotidiennes. Pas juste un prof ou deux à l'arrache qui le garderont pour eux ou juste la médecine préventive et le pôle handicap. Je veux que tout le monde le sache. Je veux pas avoir à subir de stigmatisations sans que personne ne le sache. C'est trop facile d'être la cible de personnes qui ne savent pas.
Je sais qu'on va me dire qu'on s'en fout du regard des gens, de ce qu'ils pensent...
Mais quand vous entendez parler des personnes dans des situations similaires à la vôtre en l'absence de ces personnes là, ça fait mal même à soi-même... Même si le contexte était différent et que là, il s'agissait de quelque chose de plus délicat.
Bref, je sais pas quoi faire. Je suis dans un mode "Tout ou Rien" là. Je veux pas avoir à me justifier sur quoi que ce soit et ça fait déjà depuis les derniers partiels que j'anticipe ceux de cette année en Janvier...
Je sais pas quoi dire de plus. Je comprends plus. Je sais plus à qui en parler. Je sais plus quoi faire. Je sais plus pour quoi ou pour qui je passe. Je sais plus où j'en suis. J'ai pas encore pu me reconstruire totalement et recommencer à vivre que je me dis déjà que je vais repartir en arrière...
Je sais plus... D'autant plus qu'on va arriver dans la période de l'année qui est très compliquée à vivre pour moi.