retour sur l'emploi accompagné

[oreo64]

Actuellement, le collectif pour la recherche et la promotion de l'emploi accompagné (futur certificateur )souhaite que leur certification cible l'ensemble des professionnels de l'emploi accompagné. Actuellement, aucune formation certifiante ne permet d'acquérir l'ensemble des compétences nécessaires à l'exercice du métier. On est mal barré pour obtenir une certification prouvant leur compétence.

[lucius]

Cela ne m'étonne pas.

[Ledoraido]

Salut je voulais faire également mon retour sur ce dispositif que j'ai depuis à peu près 1 an.

Suite à une mise en sursis de ma demande d'AAH dû à un certificat médical mal rempli par mon medecin, je me retrouve avec l'aide du CRA à demandé le dispositif Dea(dispositif emploi accompagné, c'est l'abrégé) pour m'aider à m'insérer professionnellement et surtout avoir mon AAH prolongé de 2 ans.

Donc j'ai obtenu l'AAH et ensuite un représentant de la structure qui est agrée pour le DEA vient me voir à domicile 2 mois après la notif MDPH pour vérifier si je corresponds à ce dispositif, donc aucun problème pour ça , seul problème cette structure se situe à 200km de chez moi, la personne m'explique que ça sera une association partenaire qui fera le suivi donc un sous-traitant au final. Donc j'attends encore 3 mois et cette fameuse association partenaire me contacte pour une prise de rendez-vous. Premier rendez-vous ça se passe bien malgré le fait que je vois bien que ce n'est pas si différent d'un conseiller pôle emploi. Donc, celui-ci me parle des duoday, j'ai donc entamé toutes les démarches en autonomie pour faire cette "journée de découverte" sachant qu'auparavant j'avais déjà entamé des démarches 6 mois auparavant (inscription en ligne lors de la promotion dans la presse des alternances duoday). Sinon cette journée de duo s'est très bien passé à contrario des témoignages que j'ai pu glaner sur twitter.

Bon après bon nombre de rendez-vous de remplissage, mon référent arrive à trouver un stage à la CAF de deux semaines dans le tri du courrier. J'ai fait un visite des lieux, rien d'incroyable c'est juste un open space assez grand à contrario de ce que je pensais. Etant donné la durée du stage je ne ferais que le pole de numérisation. J'ai demandé à la moitié de la première semaine un aménagement pour retirer deux jours. Et puis après 1 mois plus tard. Situation sanitaire oblige,  mon conseiller ayant eu la covid n'a jamais été présent pour m'accompagner sur le lieu stage, il n'a été présent que l'avant dernier jour de stage pour faire un compte rendu.

Après je reçois ce fameux compte rendu de stage et il est bourré de fautes d'orthographes, bon je comprends qu'on ne puisse pas être parfait mais bon quand même il existe désormais plein de logiciel pour corriger ça facilement. Puis ensuite j'ai un rendez-vous avec l'ARS pour faire un compte rendu qui bien sûr se fait en visio car la personne avait la covid.

Et déjà j'ai pas compris l'intérêt de ce rendez-vous vu que ça faisais même pas 5 mois que le dispositif à réellement commencé comment on peut juger le financement du DEA sur mon suivi?

Puis après plus rien jusqu'à maintenant à part des rendez-vous de remplissage, de mon côté je suis retourné chez mes parents, l'appartement ou je résidais montrait des signes d'insalubrité manifeste(salpêtre, cafards et voisins qui hurle à 3h du mat) et devant ce projet de retour au domicile parental, le conseiller me parle d'une association d'aide au logement, qui propose des logements, seul problème mon voisin alcoolique est hébergé par cette même association dans mon immeuble.

Il est donc assez compréhensible que je veuille rien avoir à faire avec une association qui loge des gens dans de très mauvaises conditions mais le référent insiste fortement mais j'arrive quand même à maintenir ma position. Et puis ensuite je parle d'un projet de concours de la fonction publique et d'un BTS vu que pour travailler dans l'endroit ou j'ai fait mon stage un diplôme de bac+2 est une condition obligatoire en province. Il me donne des fausses informations pour le concours(comme quoi il n'est pas aménageable pour les handicapés) et pour le BTS il me parle d'une remise à niveau dans une structure adapté.

Bon je contacte donc cette fameuse structure de mon côté et j'obtiens un rendez-vous dans 2 semaines. Lors de notre dernier rendez-vous il m'explique qu'il n'a pas réussi à les contacter. Donc je le laisse causer puis je réplique en expliquant que j'avais réussi à avoir un rendez-vous. très gêné il m'explique qu'il ne sait pas comment j'ai fait alors que j'ai juste contacté le secrétariat sans rien faire de plus. Et pour mon projet de bts et pour ce qui de me trouver un stage de découverte ou une alternance pour le BTS il m'explique que ces contacts ça prend du temps etc alors que ça fait 6 mois que ça prend du temps.

Et sinon ce référent utilise les méthodes d'accompagnement qu'on utilise normalement chez les psychotiques ce qui fait que j'arrive à déceler une crainte envers moi et une très mauvaise considération envers moi. M'enfin bref ce pavé est très fouillis mais anonymisation oblige je peux pas forcément tout raconté en détail. A la limite je peux si quelqu'un le souhaite je peux étayer mon témoignage sur certains points.

Egalement le plus gros problème qui sort de ce DEA c'est l'incompréhension la personne n'est clairement pas formé pour les tsa et ne s'est aucunement adapté à moi.

Je dirais pour conclure que ça ressemble à un suivi cap emploi en effectif réduit. Ah et j'ai oublié de le rajouter mais j'habite à 30km de l'association qui me suit donc chaque rendez-vous de remplissage coute cher en essence surtout avec les prix actuels et à venir.

[lucius]

À cette allure, vous n'allez commencer votre BTS qu'à la rentrée 2023. Et je ne crois pas qu'ils accepteront de vous les court-circuités pour trouvez une formation.

C'est bien ce que je pensais, la plupart sont incompétents ou n'y connaissent rien.

[Ledoraido]

Ce qui me déçoit c'est surtout la déconnexion de ces fameux conseillers avec la réalité de l'emploi et des formations, j'ai surtout l'impression de servir de faire-valoir au salaire de la personne qui me suit plus qu'à me faire réellement aidé.

[lucius]

Ce sentiment de ne servir que de prétexte ou de faire-valoir pour qu'un autre puisse avoir un emploi ou fonder une association qui va le rémunérer, pour qu'au final il ne fasse rien, c'est un truc que j'ai connu avec bien d'autres organismes, associations... d'aides à l'emploi des jeunes, d'aides aux handicapés... L'associatif ou les missions dédiées aux handicapés sont devenus un business.

[oreo64]

J'ai eu une expérience différente puisque j'ai eu un éducateur TSA qui travaillait en IME avant de rejoindre le dispositif emploi accompagné comme conseiller en emploi accompagné .Etant parti depuis juillet, je suis suivi par une nouvelle conseillère en emploi accompagné qui a été éducatrice TSA pendant cinq ans.

[oreo64]

J'émettrai une autre critique :pourquoi passer par la MPDH pour valider les dossiers et rentrer dans le dispositif emploi accompagné? Les MDPH sont débordés et les délais de traitement des dossiers peuvent prendre 6 mois . Une simple signature d'un conseiller de CAP Emploi ou de Pole Emploi tout en faisant le dossier avec le demandeur d'emploi tout en mettant le cachet de l'institution permettrait de gagner du temps.

[titom_des_tropiques]

Cela ne m'étonne pas. Je pense que le milieu associatif est gangréné par un côté business (même les Cap emploi) et une surmultiplication des strates. Ceux sont les handicapés qui les font vivre. Je me dis qu'ils cherchent leur part du gâteau des aides et subventions alors qu'ils ne sont même pas qualifiés ou ne possèdent pas les bases.

Une conseillère affiliée au Cap emploi, ne connaissant strictement rien à mon métier de son propre aveu, voulait me donner des conseils pour relancer mon projet professionnel voir me reconvertir.

Quand je pense qu'ils ont refusé une formation certifiante pour me faire passer des tests inutiles (et au final j'ai découvert que cela avait été financé et beaucoup plus cher que la formation demandée).

Bonsoir,

Je constate que nous sommes plusieurs à avoir un ressenti similaire. Oui il y a le côté business, avec son cortège de conflits d'intérêts. J'ai pour exemple une conseillère cap emploi en temps partiel, et le reste du temps, RH d'une ESN EA.

Cette personne a fait le forcing pour me parquer sur une "prestation d'accompagnement", où il était prévu un stage non rémunéré. La personne de l'organisme de formation a bien vu que ça n'était pas un dispositif pouvant me convenir. Il y a eu bataille de courriels, et ladite conseillère a fini par me lâcher la grappe. Elle a sans doute entretemps réussi à trouver un autre pigeon pour obtenir de la main d'oeuvre gratuite pendant 2 mois. C'est désespérant et ça risque de pas mal durer encore.

[oreo64]

Mon ancien conseiller en emploi accompagné avait déformé les propos qui lui ont été données comme quoi ma conseillère de Cap Emploi avait quitté le Cap Emploi du département où je vis .J'ai dit bon débarras!!!J'apprends récemment que par ma nouvelle conseillère en emploi accompagné que celle qui doit approuver le devis de ma future probable tablette n'est autre que mon ancienne conseillère en insertion professionnelle de Cap Emploi .
Je n'ai pas le choix de passer par elle!!!
Quant au côté business des associations de travailleurs handicapés , il n'y a pas que Cap Emploi qui a le monopole ,les associations autistes aussi. Elles deviennent de vrais boites à fric ,c'est une des raisons pour lesquelles je les ai quittés.

[Cracotte...]

Modération (Lilas) : Fusion de sujets

Bonjour,

Je suis dans la région Bordelaise et je souhaite avoir des retours sur l'emploi accompagné sur HANDAMOS et le reste de la France.
Merci

[lucius]

Je ne sais pas pour cette association mais si elle vous propose quelque chose, exigez d'avoir les coordonnées de la société visée ou du centre de formation pour faire un point avant.

Une association similaire m'a fait me déplacer pour une journée d'entretien chez un "client" pour un job avec formation spécifique à la clé. 3/4 de la journée passée, je découvre que je n'avais pas du tout le bon profil (le client cherchait un profil différent). J'ai prévenu l'association. Et quelques mois après, l'association me recontacte pour le même poste. Je leur ai dit que ce n'était pas très sérieux de leur part de m'envoyer y aller juste pour être refusé.

[Cracotte...]

En fait j'ai été accompagnée pendant deux ans et je viens de mettre fin à cet accompagnement avec grande déception.

J'ai une référente qui m'a accompagné sur deux ans et j'ai réalisé avec elle et ma future tutrice de stage un entretien pour évoquer les besoins professionnels liés à mes spécificités, seulement voilà son intervention est complètement sorti du cadre et c'est allé beaucoup trop loin elle n'a pas respecté la limite de l'intime. En exemple elle s'est permise de dire que je n'acceptais pas vraiment mon handicap, que je pouvais avoir des colères ce qui a pu questionner ma future tutrice de stage. D'autres choses ont été dites et ça été très violent pour moi. J'ose même plus faire mon stage là bas alors que j'avais tout fait démarche, entretien.

[lucius]

Rien de plus pénible que les donneurs de leçons qui pensent bien faire en croyant faire des remarques pour s'améliorer mais qui en réalité blessent et apportent plus de confusion. Ils sont contre-productifs. Le pire c'est qu'ils n'en ont pas du tout conscience qu'ils sont blessants car ils pensent aider les gens. Ils n'ont plus de recul des fois.

[Cracotte...]

Oui, c'est surtout qu'il y a une frontière qui doit être respectée, car il y a du médical, intimité, pathologie parcours de vie qui rentrent en jeux et dans l'emploi tout n'est pas bon à dire car ça ne regarde pas l'employeur !!!

Sincèrement je ne comprends pas cette démarche car les CEA ont un enjeu fondamentale dans la déconstruction des mentalités chez les employeurs et ils manquent réellement de connaissances et je pense que la France est encore très en retard sur le handicap (invisible.

Et vous Avez entièrement raison ils ne sont pas conscients !